Quintett

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 28 avis)

Histoire à quatre voix sur les destins croisés de quatre membres d'une quintette (pour le moment, on ne connaît toujours pas le pianiste). Le cinquième tome apporte des éclaircissements sur les précédents.


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Auteurs italiens BoDoï Grèce moderne Hubert La BD au féminin Les prix lecteurs BDTheque 2005 Points de vue Première Guerre mondiale

En 1916, une jeune chanteuse de cabaret s'amourache d'un pilote affecté au front oriental, à Pavlos, en Macédoine. Suite à une offre faite par l'armée, à la recherche de distraction pour les troupes, elle n'hésitera pas à tout lâcher pour rejoindre son amour, dont elle est sans nouvelles. Malheureusement, arrivée sur place, elle doit bien se rendre à l'évidence, il ne l'a pas attendue. Elle décide tout de même de rester sur place, au sein d'un groupe musical que s'est baptise Quintett. Mais la réalité de la guerre va vite reprendre le dessus et les évènements tragiques vont se précipiter...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Août 2005
Statut histoire Série terminée 5 tomes parus

Couverture de la série Quintett © Dupuis 2005
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 28 avis)
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26/08/2005 | Pacman
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Une série au concept interessant, ça démarrait bien mais le final m’a laissé un goût amer. Les 4 premiers tomes passent bien, à chaque fois une histoire complète centrée sur un des personnages du quintette. Plutôt sympa dans la mise en œuvre, même temporalité, lieu et évènements marquants vécus mais découvert de différents point de vue. On perçoit une nouvelle facette de l’histoire à chaque fois, et Giroud en maître d’orchestre à suffisamment de talent pour titiller la curiosité avec les pages de De Vita. La partie graphique m’a semblé homogène même si ce n’est pas le meilleur des différents dessinateurs. Puis vient le tome 5 qui apporte la conclusion tant attendue, à mes yeux une belle désillusion. Le moins réussi niveau dessin et le pot aux roses m’a laissé de marbre. Pourtant ça se tient, d’autres seront plus appréciés le fin mot de l’histoire. J’ai poussé le vice avec le hors série … dans la lignée de l’épilogue, ça m’a même achevé.  2,5

14/09/2022 (modifier)
Par McClure
Note: 3/5
L'avatar du posteur McClure

Tout ça pour ça. Je ressors déçu de cette lecture pourtant démarrée avec envie et gourmandise. Je ne connaissais pas le parti pris de la série, c'est donc sans a priori que j'ai entamé ma lecture. Le premier tome démarre très bien, dans cette atmosphère début 20e avec cette histoire d'amour entre une jeune artiste romantique et son chevalier des airs et bourreau des cœurs. On va les suivre sur le théâtre du front oriental, en Macédoine. C'est déjà une bonne surprise parce que cette partie de la première guerre mondiale est très rarement utilisé. Ce premier tome va dérouler une histoire sympathique avec suffisamment de rebondissements entre emprisonnement, espionnage, crash aérien et ce quintett improvisé. Cette première partie, je l'aurais notée presque 5 étoiles tant elle m'a émoustillé. J'ai vraiment eu envie de découvrir la suite. Le dessin, un peu particulier, colle parfaitement avec cet environnement grec des années 14-18. Il m'a rappelé certains bouquins de Lax. En découvrant le 2ème tome, j'ai eu un fort coup d'arrêt. D'une part parce que l'on ne suit pas le récit précédent mais nous revenons en arrière. Même lieu, même époque, vue par le prisme cette fois du Lt Meric, de son aventure amoureuse homosexuelle avec un jeune pâtre grec, et des événements qui vont en découler. Même si c'est très bien réalisé, puisqu'il n'y a pas de redite et que certains faits liés à ce 2e volume permettent de donner un nouvel angle à des évènements vus précédemment et de les voir sous un jour différent, ce volume m'a bloqué. Déjà ce n'est plus le même dessinateur. Même si celui ci reste qualitatif, il est plus figé, plus daté que le précédent (il colle d'ailleurs pas trop mal avec l'aspect vieillot donné selon moi à ce tome), à l'instar d'un Alix moderne. Le récit m'a beaucoup moins passionné, cette histoire d'amour, de chantage et d'art byzantin m'a même ennuyé. Cela fait que j'ai me suis fait violence pour lire le tome 3. Là encore, autre point de vue, celui du mécanicien Elias, amoureux transi d'une jeune vendeuse de fêta. Le dessin remonte la pente, il m'a rappelé sur certains aspects le trait que l'on retrouve dans la Jeunesse de Blueberry. Il donne un fort dynamisme à l'histoire, qui en a bien besoin. Là encore cette histoire d'amour et de crime passionnel ne m'a ps emballé. Sur ce volume comme pour le précédent, je me suis demandé sans arrêt où on nous menait mais sans que je rentre dans l'intrigue. Tome 4, Giroud réveille un peu mon intérêt avec cette histoire de barbouzes qui vont s'associer avec le maquis local pour organiser un guet-apens à une colonne militaire, le tout sur fond d'honneur, d'amour et de trahison. Le dessin redescend un peu, ça reste de bon niveau, c'est pas gênant. Mais malgré l'intérêt de cette histoire, je m'interrogeais encore sur le lien avec les précédentes. Vient donc le tome 5 qui va dévoiler tout cet arrière plan pour le moment mystérieux. On se retrouve en 36 lors de la montée du nazisme. Nous allons retrouver d'abord Meric, toujours en couple avec le pâtre. Souhaitant fuir le régime qui commence à persécuter les homosexuels, il va trouver sur un marché aux antiquités une malle militaire de son supérieur en Grèce. Fort de révélations trouvées dans la malle, il va rejoindre Paris et retrouver progressivement les protagonistes survivants et dénouer le fil de cette histoire. Je ne vais pas spolier ce final, mais il m'a vraiment déçu. Je le trouve sans intérêt, peu cohérent, pas crédible du tout d'ailleurs. Tout ça pour ça.

03/02/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

L’idée de raconter plus ou moins la même histoire en croisant les visions successives de plusieurs protagonistes peut paraître intéressante. Elle permet de multiplier les clins d’œil, de raviver la curiosité du lecteur, qui connait de mieux en mieux le décor, les relations entre les personnages, et qui est de plus en plus prêt à approfondir son immersion dans l’intrigue. D’autant plus qu’à la fin de chaque album, un dialogue entre deux personnages que nous ne voyons pas relance la tension, dans un teasing assez facile, mais plutôt roublard, qui nous laisse à penser que le lecteur, pas plus que les personnages évoqués dans les albums déjà lus, n’a deviné le fin mot de l’histoire. Oui, mais voilà, ceci étant dit, si j’ai lu sans trop me forcer cette série, j’en ressors quand même un peu déçu. D’abord parce que je n’aime pas le changement de dessinateur à l’intérieur d’une même série (indépendamment de leur qualité inégale à mes yeux – j’ai préféré Cuzor par exemple, et son trait est très éloigné de celui de Bonin !). Et c’est le cas ici pour chacun des albums – dans lesquels apparaissent peu ou prou les mêmes protagonistes, mais avec des traits qui changent donc. Ensuite, si l’on fait abstraction des révélations distillées (ou plus précisément évoquées) en fin de chaque album, la lecture de ceux-ci se révèle très souvent sans surprise. J’ai trouvé que finalement il ne s’y passait pas grand-chose. Surtout que, revers de la médaille, je connaissais à l’avance une bonne partie des situations, déjà lues dans les albums précédents (seul le point de vue changeant parfois). Reste le dernier album donc, censé livrer les clefs de l’intrigue. Album sans doute plus dynamique, plus original, du fait qu’il ne nous fait pas revivre les mêmes événements – du moins pas de la même manière que précédemment. Cet ultime album est centré sur une enquête policière, les protagonistes que nous suivons depuis le départ et le lecteur étant menés par le bout du nez – un peu trop à mon goût, c’est un peu lassant. Et la machination finalement révélée m’est apparue abracadabrantesque, pour citer un récent défunt.

27/11/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Les différentes versions selon chaque personnage sont intéressantes, et chacune a ses qualités propres tout en enrichissant les autres, bien que l'ensemble de ces histoires ne m'ait pas tellement enthousiasmé. Ma préférée reste celle du tome 3 avec l'histoire d'Aleka et Elias qui sont les 2 personnages les plus attachants, les autres me laissant indifférent, et même certains personnages annexes sont carrément antipathiques. Graphiquement aussi, c'est ce que je préfère, j'aime ce trait de Cuzor très lisible et fluide. La reconstitution est scrupuleuse, la guerre de 14-18 étant vue sous un angle assez inhabituel, le front de l'Orient ayant peu été abordé en BD ; la narration est habile, tout se recoupe bien jusqu'au dernier tome révélateur. La théorie sur les assassins en puissance développée par Giroud est diabolique et audacieuse ; à travers un personnage anodin qui se révèle effroyable, on se surprend quand même à se dire "tout ça pour ça ?" Eh oui, le pétard est un peu mouillé, les 4èmes de couverture font monter la tension et semblent promettre un final fracassant. Alors oui, c'est incroyable, monstrueux, ignoble et tout ce qu'on voudra, mais pas si exceptionnel que ça, d'autant plus que je crois bien avoir vu ça dans un TV-film, tourné autrement, mais avec une théorie du crime à peu près analogue qui s'appuyait sur une étude scientifique. Ceci étant dit, j'ai lu quand même avec intérêt cette série, les ressorts dramatiques sont bons bien que classiques, tout est bien lié, c'est juste que je n'ai pas été ébloui comme je l'espérais. Le reste des dessins me convient, sauf celui de Bonin que je n'aime pas, ce visuel a été difficile à supporter ; après celui de Cuzor, j'aime bien ceux de Kraehn et Alessandrini, alors que Gillon est égal à lui-même et ne m'a pas séduit plus que ça. Mais cette série souffre cependant d'un manque de véritable unité graphique, de même que les couvertures sont peu avenantes. L'avantage, c'est que la partie graphique est parfaitement documentée. Au final, Giroud réussit encore un bon coup, même si Le Décalogue reste au-dessus, mais "Quintett" se place très largement devant Destins..

06/02/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une histoire sympathique quoiqu'elle ne m'a pas trop passionné. J'aime bien le principe que chaque tome soit du point de vue d'un personnage différent et je n'ai jamais senti qu'il y avait des répétitions inutiles tant les personnages vont vivent des choses différentes qui permet au scénario de se renouveler facilement. Le seul problème c'est que les personnages ne sont pas attachants et j'étais un peu indifférent à leur égards. Je n'ai pas été touché par ce qui leurs arrivaient. Le cinquième tome est moyen. Je trouve que Girourd essai de mettre les quatre tomes ensemble et cela donne un truc un peu tordu avec un peu trop de révélations à mon gout. Il reste tout de même un dénouement spectaculaire. Enfin, le dernier tome hors-série est vraiment inutile. Les différents dessinateurs sont bien.

05/01/2015 (modifier)
Par Chéreau
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Le coup de cœur a duré quatre tomes. Ça faisait un moment que je n'avais pas eu le plaisir de lire une série aussi adulte, aux personnages aussi élaborés et complexes, avec de vraies histoires humainement riches et pas une litanie de rebondissements rocambolesques. Giroud utilise avec habileté un procédé narratif classique, en offrant quatre points de vue différents sur les mêmes évènements. Ceux de deux hommes et deux femmes aux origines et aux destins très différents, réunis pour quelques mois dans un petit orchestre de jazz improvisé. Ces quatre personnages, pris chacun dans leur propre destin, leurs propres obsessions, leur vision du monde, comprennent différemment ce qui les entoure et gardent en mémoire des épisodes différents d'une même histoire collective. Le récit prend place dans un lieu et et un temps très précis et très scrupuleusement reconstitués : la Macédoine grecque, en novembre 1916, dans un petit village du nom de Pavlos. Le dossier offert à la fin de l'intégrale explique que Giroud y est allé recueillir une vaste documentation, complétée par des échanges avec des spécialistes de la période. D'où la grande qualité et la grande authenticité de la reconstitution du village. Je ne saurais pas dire quelle histoire m'a le plus touché, celle de Dora Mars, la chanteuse de music-hall, celle d'Alban Méric, le lieutenant homosexuel passionné d'histoire byzantine, celle d'Elias Cohen, le mécanicien épris d'une grecque, ou celle de Nafsika Vasli, la jeune grecque amoureuse de la culture française et d'un bandit de grand chemin. Chacune se lit avec un grand plaisir, que l'on augmente encore à se promener d'une histoire à l'autre pour retrouver une vignette, revoir la scène qu'on vient de lire telle qu'elle a été vécue par un autre protagoniste. Même difficulté à choisir entre les quatre dessinateurs, très différents, mais tous très bons. Un trait souple et sautillant pour Bonin, qui illustre l'histoire de la pétillante Dora Mars ; raphaëlique pour Gillon, chargé de l'histoire d'amour entre un bel officier et son jeune ordonnance ; rond et coloré pour Cuzor, qui croque un jeune mécanicien idéaliste et franc comme l'oeil ; hiératique en ligne claire pour Kraehn, à qui Giroud a confié le drame passionnel de Nafsika Vasli. Mais hélàs, cette série qui aurait été parfaite si elle s'était intitulée quartett comporte un cinquième tome. Comme une clé de voûte trop lourde, il fait s'effondrer tout l'édifice. Le mieux est décidément l'ennemi du bien. Giroud a absolument tenu à clore en fanfare cette série qui commençait façon musique de chambre. Et pour expliquer quelques coïncidences qui pouvaient rester fortuites, le voilà qui retombe dans ce piège où trébuchent trop de scénaristes, où lui-même avait déjà chuté avec le Décalogue : celui des coups de théâtre à répétition, qui perdent toute saveur à force de surenchère. Toute l'histoire se révèle une immense machination, ourdie par des esprits diaboliques. Et l'on n'échappe même pas au méchant ricanant avec un regard fou. Hélàs ! Quel dommage ! Dans une série qui commençait si bien ! Est-ce à cause de cette grande déception sur le scénario que j'ai trouvé le dessin aussi moins réussi dans ce dernier tome que dans les quatre premiers ? Fort heureusement, on peut se dispenser de ce dernier tome. Les quatre premiers se suffisent à eux-mêmes. Bref, je laisse quatre étoiles à la série, mais c'est tout juste. Et cette note globale se répartit ainsi : Tomes 1 à 4 : **** Tome 5 : **

29/12/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Steftheone

Eh bien décidément, Franck Giroud est en passe de devenir l'un de mes scénaristes préférés. Après Azrayen', que j'avais déjà beaucoup apprécié, cet auteur nous propose une histoire dont l'intrigue est vécue sous l'angle de 4 personnages différents. Un cinquième tome vient ensuite clore la série d'une façon inattendue. Côté scénario, j'ai beaucoup apprécié l'idée de départ qui permet d'enrichir l'histoire à chaque tome. Ainsi, l'auteur distille ce qu'il faut d'éléments et chacuns des personnages se croisent à des moments clés rendant ainsi l'ensemble très convaincant. Le cinquième opus, plutôt orienté complot vient en opposition avec les quatre premiers narrant avant tout la passion naissante entre deux êtres et le malheur inéluctable qui y est associé. Je pense que l'auteur aurait pu très bien se passer de ce cinquième tome qui parait peu crédible et n'apporte finalement pas grand chose à la série. [SPOILER] D'ailleurs je me suis posé la question, à savoir si l'auteur avait déjà imaginé un tel dénouement, car en reprenant les premier tomes, les personnages du médecin et du pianiste n'apparaissent quasiment jamais [SPOILER] Côté dessin, le premier tome reste pour moi le meilleur avec un trait très personnel donnant beaucoup de mouvement aux différentes scènes. Celui-ci tend effectivement à décliner au fil des tomes comme beaucoup ont pu l'affirmer. Mais j'aime malgré tout cette idée de confier le dessin à une personne différente à chaque tome à la manière d'un XIII mystery. Malgré ces quelques points négatifs, je recommande vivement tant j'aime la narration de Giroud. SCENARIO (Originalité, histoire, personnages) : 8/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6,5/10 NOTE GLOBALE : 14,5/20

09/02/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’adore les quatre premiers tomes, même si les différents dessinateurs choisis ne sont pas toujours à mon goût. Mais quel scénario ! A quatre reprises, nous vivons au même moment et dans le même lieu restreint quatre histoires différentes. Bien sûr, elles se recoupent, bien sûr chacune nourrit l’autre. Mais les points de vue et préoccupations de chacun de ces protagonistes sont tellement éloignés l’un de l’autre que ces personnages se côtoient, se parlent mais ne se connaissent pas. C’est vraiment une magnifique toile d’araignée scénaristique. En plus, chaque tome offre une histoire intéressante, même si pas toujours passionnante. Les tomes 1 & 4, en tous les cas (tiens, tiens, deux tomes qui mettent en valeur un personnage féminin), sont vraiment très biens. Puis vient le cinquième tome, qui relie toutes ces histoires. Et là, je suis nettement moins convaincu. L’explication est trop capillotractée, trop tordue. Heureusement, un bon final (que l’on sent quand même venir de loin) gomme quelque peu cette déception. Niveau dessin, j’adore les styles de Bonin et de Cuzor, Kraen est également à mon goût mais un cran en-dessous. Quant à Gillon et Alessandrini, leurs styles plus froids, plus figés, sont moins à mon goût. Tous, cependant, font preuve d’une belle précision et, tout en gardant leurs styles personnels, parviennent à dresser des profils morphologiques facilement reconnaissables d’un album à l’autre. A cause de l’explication finale qui ne me plait pas vraiment, je ne vais dire « que » pas mal, mais cette série est certainement à lire, et même à posséder.

19/08/2010 (modifier)
Par Thaugor
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Habituellement, je n'aime pas trop les œuvres avec plusieurs dessinateurs, il n'y a alors pas de fluidité entre les dessins des différents personnages et le style de chaque dessinateur entraine souvent une fracture entre chaque tome. Là, l'auteur (Giroud) a choisi de confier chaque tome à un dessinateur différent. L'originalité consiste dans le fait que chaque tome raconte la même histoire mais vue par un personnage différent. Chacun voit donc des évènements différents sur cette même zone de temps et n'apporte pas la même importance et la même vision sur chaque élément de l'histoire. Le lecteur découvre donc des évènements nouveaux dans chaque album tout en comprenant plus chaque protagoniste. Le changement de dessinateur ne dessert pas le scénario, et ça donne même une originalité car on peut considérer que chaque personne voit les autres différemment. Le scénario en lui-même est captivant car, dans une période de première guerre mondiale, on mèle tout au long de quatre premiers tomes des histoires de passions, d'amours, de trahisons, de manipulations, etc. Avec pour chaque tome une trame bien différente des autres et des thèmes propres à chacun. Chaque tome pourrait se lire de manière indépendante et se suffire à lui-même, mais le fait d'en découvrir plus à chaque lecture donne une saveur bien particulière. Enfin le dernier tome, qui se déroule bien des années après, conclut en toute beauté la série de manière bien originale et difficile à deviner. J'imagine d'ailleurs que ça ne doit pas plaire à tout le monde comme fin, mais ça donne à réfléchir. Bref ce Quinttet m'a beaucoup plu pour sa force narrative, le suspense lié à chaque histoire, et le liant de la série en elle-même.

18/06/2010 (modifier)
Par Casou
Note: 2/5

Je me rallie au panache blanc et à l'avis de Miranda. :) Le plus gênant est certainement la qualité inégale des 5 tomes. L'idée est toujours plaisante sur le papier (un collectif d'auteurs qui donnent une vision personnelle de l'histoire à l'image des 5 personnages de ce récit), mais je juge le résultat plutôt décevant. Au fil de la lecture, l'intrigue perd de son intensité et les différences de dessins achèvent de donner une impression un peu brouillonne à l'ensemble. Bref, si les pilotes intrépides de Quintett ont pris leur envol vers des destinées tumultueuses, j'avoue être resté sur le tarmac...

19/01/2010 (modifier)