Quintett
Histoire à quatre voix sur les destins croisés de quatre membres d'une quintette (pour le moment, on ne connaît toujours pas le pianiste). Le cinquième tome apporte des éclaircissements sur les précédents.
1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Auteurs italiens BoDoï Grèce moderne Hubert La BD au féminin Les prix lecteurs BDTheque 2005 Points de vue Première Guerre mondiale
En 1916, une jeune chanteuse de cabaret s'amourache d'un pilote affecté au front oriental, à Pavlos, en Macédoine. Suite à une offre faite par l'armée, à la recherche de distraction pour les troupes, elle n'hésitera pas à tout lâcher pour rejoindre son amour, dont elle est sans nouvelles. Malheureusement, arrivée sur place, elle doit bien se rendre à l'évidence, il ne l'a pas attendue. Elle décide tout de même de rester sur place, au sein d'un groupe musical que s'est baptise Quintett. Mais la réalité de la guerre va vite reprendre le dessus et les évènements tragiques vont se précipiter...
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Date de parution | Août 2005 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
Le coup de cœur a duré quatre tomes. Ça faisait un moment que je n'avais pas eu le plaisir de lire une série aussi adulte, aux personnages aussi élaborés et complexes, avec de vraies histoires humainement riches et pas une litanie de rebondissements rocambolesques. Giroud utilise avec habileté un procédé narratif classique, en offrant quatre points de vue différents sur les mêmes évènements. Ceux de deux hommes et deux femmes aux origines et aux destins très différents, réunis pour quelques mois dans un petit orchestre de jazz improvisé. Ces quatre personnages, pris chacun dans leur propre destin, leurs propres obsessions, leur vision du monde, comprennent différemment ce qui les entoure et gardent en mémoire des épisodes différents d'une même histoire collective. Le récit prend place dans un lieu et et un temps très précis et très scrupuleusement reconstitués : la Macédoine grecque, en novembre 1916, dans un petit village du nom de Pavlos. Le dossier offert à la fin de l'intégrale explique que Giroud y est allé recueillir une vaste documentation, complétée par des échanges avec des spécialistes de la période. D'où la grande qualité et la grande authenticité de la reconstitution du village. Je ne saurais pas dire quelle histoire m'a le plus touché, celle de Dora Mars, la chanteuse de music-hall, celle d'Alban Méric, le lieutenant homosexuel passionné d'histoire byzantine, celle d'Elias Cohen, le mécanicien épris d'une grecque, ou celle de Nafsika Vasli, la jeune grecque amoureuse de la culture française et d'un bandit de grand chemin. Chacune se lit avec un grand plaisir, que l'on augmente encore à se promener d'une histoire à l'autre pour retrouver une vignette, revoir la scène qu'on vient de lire telle qu'elle a été vécue par un autre protagoniste. Même difficulté à choisir entre les quatre dessinateurs, très différents, mais tous très bons. Un trait souple et sautillant pour Bonin, qui illustre l'histoire de la pétillante Dora Mars ; raphaëlique pour Gillon, chargé de l'histoire d'amour entre un bel officier et son jeune ordonnance ; rond et coloré pour Cuzor, qui croque un jeune mécanicien idéaliste et franc comme l'oeil ; hiératique en ligne claire pour Kraehn, à qui Giroud a confié le drame passionnel de Nafsika Vasli. Mais hélàs, cette série qui aurait été parfaite si elle s'était intitulée quartett comporte un cinquième tome. Comme une clé de voûte trop lourde, il fait s'effondrer tout l'édifice. Le mieux est décidément l'ennemi du bien. Giroud a absolument tenu à clore en fanfare cette série qui commençait façon musique de chambre. Et pour expliquer quelques coïncidences qui pouvaient rester fortuites, le voilà qui retombe dans ce piège où trébuchent trop de scénaristes, où lui-même avait déjà chuté avec le Décalogue : celui des coups de théâtre à répétition, qui perdent toute saveur à force de surenchère. Toute l'histoire se révèle une immense machination, ourdie par des esprits diaboliques. Et l'on n'échappe même pas au méchant ricanant avec un regard fou. Hélàs ! Quel dommage ! Dans une série qui commençait si bien ! Est-ce à cause de cette grande déception sur le scénario que j'ai trouvé le dessin aussi moins réussi dans ce dernier tome que dans les quatre premiers ? Fort heureusement, on peut se dispenser de ce dernier tome. Les quatre premiers se suffisent à eux-mêmes. Bref, je laisse quatre étoiles à la série, mais c'est tout juste. Et cette note globale se répartit ainsi : Tomes 1 à 4 : **** Tome 5 : **
Habituellement, je n'aime pas trop les œuvres avec plusieurs dessinateurs, il n'y a alors pas de fluidité entre les dessins des différents personnages et le style de chaque dessinateur entraine souvent une fracture entre chaque tome. Là, l'auteur (Giroud) a choisi de confier chaque tome à un dessinateur différent. L'originalité consiste dans le fait que chaque tome raconte la même histoire mais vue par un personnage différent. Chacun voit donc des évènements différents sur cette même zone de temps et n'apporte pas la même importance et la même vision sur chaque élément de l'histoire. Le lecteur découvre donc des évènements nouveaux dans chaque album tout en comprenant plus chaque protagoniste. Le changement de dessinateur ne dessert pas le scénario, et ça donne même une originalité car on peut considérer que chaque personne voit les autres différemment. Le scénario en lui-même est captivant car, dans une période de première guerre mondiale, on mèle tout au long de quatre premiers tomes des histoires de passions, d'amours, de trahisons, de manipulations, etc. Avec pour chaque tome une trame bien différente des autres et des thèmes propres à chacun. Chaque tome pourrait se lire de manière indépendante et se suffire à lui-même, mais le fait d'en découvrir plus à chaque lecture donne une saveur bien particulière. Enfin le dernier tome, qui se déroule bien des années après, conclut en toute beauté la série de manière bien originale et difficile à deviner. J'imagine d'ailleurs que ça ne doit pas plaire à tout le monde comme fin, mais ça donne à réfléchir. Bref ce Quinttet m'a beaucoup plu pour sa force narrative, le suspense lié à chaque histoire, et le liant de la série en elle-même.
Quintett est pour moi une super surprise. Pas du tout emballé par la couverture, je ne l'aurais jamais ouvert si on ne me l'avait pas conseillé. Sur fond de guerre 14-18, les histoires d'amours des membres d'un groupe de musiciens entre deux bombardements..... Le concept de la même histoire vue différemment par chacun des protagonistes est souvent utilisé avec plus ou moins de réussite. Là c'est une grande réussite, ou comment un simple détail de la première histoire devient un élément clé de la deuxième. C'est franchement très bien traité. A la fin du premier tome on a une certaine idée de Meric, à la fin du 2eme on en a une toute autre idée... Vivement la suite ! 04/12/2007 Et c’est comme ça durant les 4 premiers tomes ! Chacune des histoires croisent et recoupent les 3 autres. Le scénario est maitrisé à la perfection, Franck Giroud est un conteur génial. Rien que ça ! Le dernier tome, la chute, est très différent des autres. Il se passe 16 ans plus tard et vient conclure la série en beauté. On découvre que les petits détails qui ont fait basculer la vie de Dora, Alban, Elias et Nafsika ne sont pas totalement dus au hasard. Peut être que cette conclusion ne sera pas du gout de tous, mais moi j’ai adoré. Plus encore que ce dernier tome, c’est la relecture de la série complète qui m’a enchanté et me fait passer ma note de 4 à 5 étoiles.
Excellent ! Cette BD m'a enthousiasmé dès le début et je craignais d'être déçu par l'explication finale. Et bien non, la chute est à la hauteur des espérances et donne réellement un relief inattendu aux 4 volumes précédents. Le changement de dessinateur à chaque album oblige le lecteur à chaque fois se réhabituer à un style de dessins un peu différent. Les personnages changent donc un peu d'un album à l'autre. Est-ce un inconvénient ou un avantage ? Cela donne en tout cas une vision un peu plus subjective à chaque épisode, ce qui n'est peut-être pas plus mal... Vu l'interaction des différents récits entre eux, il est préférable de lire les 5 volumes d'affilée pour en apprécier toute la finesse. En résumé : un chef d'oeuvre de la BD avec un scénario sans faille très bien structuré. Un seul (petit) bémol : la date du décès de l'officier ("un an après la grande boucherie") me semble un peu incohérent avec le reste de l'histoire mais ce n'est qu'un détail insignifiant.
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