Le Roi blanc
Le gorille blanc du zoo de Barcelone est en train de mourir d'un cancer. L'auteur de "Pasolini, une rencontre" part assister en Espagne au dernier spectacle tragique du gorille le plus connu au monde. Il entreprend, en une dizaine d'épisodes, de raconter toute l'histoire de sa vie, depuis sa capture en Guinée en 1967 jusqu'à sa mort, prévue dans la capitale catalane au mois d'octobre 2003.
Auteurs italiens Ecritures Espagne Les Singes
Le gorille blanc du zoo de Barcelone est en train de mourir d'un cancer. L'auteur de "Pasolini, une rencontre" part assister en Espagne au dernier spectacle tragique du gorille le plus connu au monde. Il entreprend, en une dizaine d'épisodes, de raconter toute l'histoire de sa vie, depuis sa capture en Guinée en 1967 jusqu'à sa mort, prévue dans la capitale catalane au mois d'octobre 2003. La deuxième étape du voyage est Londres, au National History Museum et au Darwin Center. Le périple s'achève, enfin, en Afrique, dans la forêt de Rio Muni, là exactement où l'animal est né, quarante ans auparavant. Texte : Casterman
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Date de parution | Août 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Par-delà « l’anecdote » - ou le fait intriguant que constitue l’existence de ce gorille albinos, je n’ai pas vraiment été accroché par ce récit. Ni les « à-côtés », racontant de façon plus ou moins allégorique ou fantasmée la naissance et/ou la capture du jeune gorille en Afrique, ni les passages où l’auteur se met en scène dans son étude de ce gorille, rien ne m’a captivé. Je suis resté à côté. Même le dessin – pourtant très lisible – m’a laissé sur ma faim à certains endroits, pas assez fouillé. Une lecture d’emprunt qui manque de coffre – et d’intérêt aussi je trouve.
Mon sentiment de lecture a été très mitigé après coup. J'ai éprouvé un peu de curiosité à découvrir l'histoire de ce célèbre gorille unique au monde de par sa couleur blanche. Cela commence en Afrique en 1967 pour se terminer dans le zoo de Barcelone en 2003. L'idée était très bonne ... L'auteur fait une espèce d'auto-biographie d'un nouveau genre pour donner sa version du roi blanc. C'est trop sporadique par moment voire totalement destructuré. Les histoires s'enchaînent pêle-mêle dans un désordre de bon aloi. C'est dommage car un traitement différent aurait pu donner quelquechose de nettement mieux. Cette vision de fusion entre l'animal et l'auteur est trop artificiel pour être crédible. La narration n'arrange malheureusement rien à l'affaire. Une oeuvre qui nous dit ce que la fascination peut apporter de pire ou d'ennuyeux. Oui, c'est dommage !
Je suis assez mitigé après la lecture de cet ouvrage. D’un côté, j’ai été agréablement surpris de découvrir la raison d’être de cet album, et le questionnement profond que suggère l’auteur, de par l’existence d’un être vivant unique dans ses caractéristiques, et donc si seul… D’un autre côté, j’ai également trouvé que la narration faisait par moment défaut. Comme dans d’autres avis, je pense que l’approche de l’album est très -trop- personnelle ; l’auteur étant d’ailleurs, avec le gorille, le personnage principal. Quant au dessin, l’ensemble m’a semblé correct, même si je ne le trouve pas exceptionnel. Le noir et blanc me convient par contre très bien ; comme le dit l’auteur : « le lecteur imagine les couleurs ». En conclusion, le sujet de fond de ce one-shot est interpellant. Pour le reste, je pense que l’album a été créé de manière trop personnelle, ce qui plaît ou pas…
Etonnante et attachante BD. On est à mi-chemin entre le documentaire et l'hommage. On voit tout de suite que le sujet tenait à l'auteur. Il nous livre une BD avec pour sujet principal un gorille albinos ayant vécu presque 40 ans au zoo de Barcelone. Le dessin a un petit côté Frederick Peeters, ce qui n'est pas pour me déplaire. La narration est excellente, le découpage des chapitres est pertinent. La découverte fut totale et le plaisir d'autant plus présent. L'idée de prendre pour thème ce gorille blanc est originale mais elle est bien traitée. L'auteur met en avant le côté "humain" de cet être. L'ensemble est aussi instructif que touchant.
Un gorille albinos fut pendant plus de 30 ans la vedette du zoo de Barcelone. Davide Toffolo, fasciné par l’histoire de ce roi blanc et par ce qu’il représente, souhaitait depuis longtemps faire un album sur lui. Balançant entre la réalité et la fiction, il nous raconte ce que l’on sait de « flocon de neige » et imagine le reste, tout en s’interrogeant sur la condition humaine et la condition d’animal de zoo. Il se dégage de l’album une triste mélancolie, qui aurait pu déboucher sur un superbe album, si son rythme n’avait pas été si décousu. La plupart du livre représente Toffolo en train de réfléchir sur comment faire son livre - artifice typique des auteurs n’ayant soit pas grand chose à dire, soit pas assez réfléchi sur la manière de le dire. On a le sentiment que les nombreuses bonnes idées ne sont pas assez abouties, ce qui est un peu dommage car cela aurait pu donner un livre extraordinaire.
Pour tout dire, je suis assez déçu par ce livre. Il relate les derniers moments de "flocon de neige" au zoo de Barcelone tels qu’ils sont perçus par l’auteur. Je ne doute de la sincérité de l’oeuvre qui est un hommage à un être unique sur le point de s’éteindre. Mais la narration de Toffolo est ennuyante, voire agaçante par moment, notamment quand il appuie ses phrases pour donner sans doute plus d’intensité dans ses propos, en vain pour moi. Les chapitres sont agencés bizarrement avec des transitions trop abruptes, ce qui rend la lecture laborieuse. Le trait de Toffolo ressemble par moment à du Craig Thomson, en moins abouti. Seuls les passages au lavis sont de toute beauté. De même, les gorilles sont bien croqués. Une oeuvre très personnelle, trop sans doute, ce qui la rend hermétique.
Davide Toffolo nous conte l’histoire de Capito, le gorille blanc du zoo de Barcelone. Unique spécimen connu de gorille albinos. Décédé en 2003, il avait le poil blanc, la peau rose et les yeux bleus. Son physique improbable troublait les visiteurs tant il évoquait l’humain. Parsemés d’interrogations sur la nature même de l’être humain et sa position par rapport au règne animal, "Le Roi blanc" est un ouvrage étonnant, très inventif dans sa mise en scène et dans sa narration. Souvent déroutant, parfois un peu trop (la scène de danse m’est un peu tombée des mains), ce livre n’en reste pas moins, à sa manière, un livre unique, entre documentaire, fiction et autobiographie… Presque culte…
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