Légendes du chevalier Cargal
L'histoire de la poursuite du "necrobion" par le chevalier Cargal à travers les trois mondes.
Charlie Mensuel Pilote
A travers un monde hostile, baroque et parfois magnifique, le chevalier Cargal, héritier légitime du trône de deux mondes va se retrouver embarqué dans la poursuite du légendaire livre "le nécrobion", dépositaire de secrets suceptibles de détruire les mondes eux-mêmes. Cargal part pour le second monde faire la guerre à "Manhawar", pendant que sur le premier monde débarque un bien étrange émissaire dont le message pourrait bien ébranler certaines sphères du pouvoir. ... Après avoir été prisonnier(tome 2), puis envoyé sur un autre monde( tome 3), Cargal finira par visiter le bien étrange monde de brumazar( tome 4). Il est peu probable que l'on connaisse jamais la fin de cette série aux dessins pourtant sublimes, et à l'encrage inégal, mais pourtant sublime à ses heures lui aussi. C'est d'autant plus dommage qu'à l'époque de sa parution, l'héroic-fantasy manquait de représentants en dehors du sacro-saint Thorgal.
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Date de parution | Mai 1982 |
Statut histoire | Série abandonnée 4 tomes parus |
Les avis
Oeuvre de jeunesse, lecture de jeunesse, voilà comment je jugerais cette série aujourd'hui. A l'époque lorsque je l'ai découverte je lisais Conan, Elric et consorts; aussi au delà de la claque visuelle, (il n'y avait pas si longtemps finalement que j'avais arrêté Pif Gadget!), quel bonheur c'était de me plonger dans ces improbables histoires. Mais le temps a passé et aujourd'hui je me dis que tout cela est un peu brouillon voire compliqué. Mais bon quel trip visuellement, à la même période et dans un style différent on avait Druillet. Pour nostalgiques et collectionneurs.
Ouah ! la première fois que j'ai vu ça dans Pilote en 1981, j'ai failli avoir mal aux yeux tellement c'était flashant comme couleurs, surtout sur le premier album ; c'est ce qu'on remarque tout de suite sur cette Bd, le visuel incroyablement psychédélique et agressif des pages dessinées par Formosa, dont c'est la première série. Son style de dessin tortueux aux couleurs violentes renforce le sentiment d'angoisse voulu de cette Bd qui tentait une incursion dans un univers fantastique un peu inspiré de Robert Howard. A partir du tome 3, le dessin évolue, Formosa adopte des contours graphiques mieux définis ainsi qu'une colorisation plus normale on va dire ; au tome 4, son dessin stabilisé annonce le style qu'on retrouvera sur Robur. La Bd qui s'est d'abord appelée "Cargal", est devenue ensuite "Légende du chevalier Cargal" en même temps qu'elle était diffusée dans Charlie Mensuel, c'est dans ce magazine que j'en ai lu un peu plus, mais ce style heurté et cette fantasy n'étaient pas trop dans mes goûts. Un cinquième tome titré " les Ailes de l'enchanteur " annoncé en 1989, n'est jamais paru, laissant cette série inachevée ; elle reste aujourd'hui un peu excessive et un peu bancale en comparaison des Bd de fantasy modernes, mais c'est une vraie curiosité qui peut surprendre.
Je voulais aimer cette série, mais la mise en couleur est tout simplement baclée et déplorable. En fait il n'y a que quelques pages du tome 1 (p. 16 à 24) où le dessinateur (à moins qu'il y ait eu un coloriste) a fait un réel effort, en colorisant proprement à l'aérographe. Les autres pages sont atrocement baclées, on voit qu'il n'y avait plus de temps ni même d'envie... à moins que l'auteur se foutait simplement du monde. Et puis c'est devenu pire au tome 2 et 3, où visiblement le dessinateur/coloriste cherchait une technique plus rapide pour en finir vite avec ses planches. On a donc un style très différent (et très moche), à la gouache. Au final c'était tellement décevant que je n'ai pas cherché à acheter ni à lire (en magasin) le tome 4. Je me suis plus tard débarrassé du tome 2 et 3. Aujourd'hui, quand je relis le tome 1, ça a mal vieilli (30 ans!). Dommage, car il y avait un aspect baroque dans cette BD que j'adorais... Raison pour laquelle j'ai mis 2 étoiles plutôt que zéro.
Cette série est effectivement à découvrir à titre de curiosité, comme une collection de fantasy qui prélude de deux décennies pas mal des créations actuelles, et comme une des premières histoires de Daniel Pecqueur, scénariste intéressant s'il en est. Mais bof, à part ça... Il faut quand même se forcer un peu à la lecture du premier tome pour pénétrer dans cet univers. Le récit est peu inspiré, les scènes d'action se succèdent sans donner une réelle épaisseur à l'intrigue, et multiplient toute une galerie de personnages plus ou moins éphémères qui n'ajoutent pas beaucoup d'intérêt (Cargal apparaît d'ailleurs assez tard et se montre peu attachant). La suite s'améliore, mais sans se démarquer réellement des autres séries du genre. Le tome 4 est sans doute le meilleur, l'histoire semble lorgner du coté de la parodie avec quelques personnages cabotins et l'action y est davantage maitrisée pour donner un récit qui ronronne gentiment, même s'il n'y a pas de grosse surprise. L'intérêt majeur du style de Pecqueur, c'est un sens du dialogue incontestable, à la fois très écrit et chaleureux qui rend son travail sympathique, même si ça ne suffit pas à faire oublier une histoire peu captivante. De son coté, Formosa fait preuve d'une belle virtuosité, peut-être même trop, il oublie d'apporter de la clarté à sa mise en page. Son graphisme est saturé de détails qui s'avèrent assez lourds parfois et ne donnent aucune fluidité au récit, au contraire. La mise en couleur n'y arrange rien, au départ. Assez fades, elles sont aussi inégales, tantôt d'une seule teinte, tantôt dégradées pour donner du volume au dessin, ce qui produit des effets assez curieux et peu concluants. La palette de couleurs redeviendra heureusement plus classique et mettra davantage en valeur le travail de Formosa, qui se révèle tout de même plus discipliné sur la fin, ce qui fait un peu regretter que cette série ait été abandonnée. Bref, ce n'est pas une grande réussite, on peut même éviter le premier album, l'histoire se suit très bien dès le 2, le peu de bases de ce cycle mis en place au départ étant de toute façon rappelé, et cela évite une déception. On peut même directement filer vers le 4 où les auteurs se montrent en meilleure forme, pour un résultat plus honorable et intéressant...
Cette série inaugura (à ma connaissance) un style graphique baroque et TRES fouillé, dans lequel la décrépitude semble gagner des reliquats sublimes laissés par des générations de bâtisseurs colossaux. Essayez d'en voir quelques pages car le style vaut le détour, même si le scénario n'est pas (Vraiment pas)... le point fort de cette série.
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