Ma Vie en l'air
Une fable qui mêle sens figuré et figural.
Adaptations de romans en BD Aire Libre La BD au féminin
Il était une fois une véritable histoire extraordinaire. C'est un peu comme cela que débute Ma Vie en l'Air, l'incroyable histoire d'Elsa, une fillette qui se surprend un jour à voler, au sens propre, là-haut, au milieu des nuages et des oiseaux. Elle vole pour échapper à la boue du quotidien, à ses parents un peu ogres, franchement bouchers, étrangement vampires, à la vision de sa so eur Célie en train de dépérir. Un jour elle n'en peut plus et elle chute, elle a refusé de voler, son don l'a lâchée. Texte : Dupuis
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Date de parution | Septembre 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Étrange histoire, adaptée par Anne Sibran à partir de son roman, et qui semble parfois empiler les thèmes, sans qu’une ligne clairement identifiée ne se développe complètement. Ou alors faut-il chercher du côté d’une gamine, Elsa, qui fuit une réalité trop triste, trop médiocre, avec des parents peu aimants – et une violence vis-à-vis de sa sœur (une scène m’a d’ailleurs fait penser à un inceste). Gamine qui cherche à voler réellement. Et qui va voir sa vie mêler réalité et rêves et cauchemars. C’est souvent noir, voire glauque, mais c’est à chaque fois sauvé par des jolis moments poétiques, et la personnalité certes naïve, mais aussi droite d’Elsa. Le graphisme de Tronchet, toujours clivant, est égal à lui-même. En tout cas il adapte encore bien un bouquin de sa compagne, la lecture est agréable.
2.5 Le dessin de Tronchet est toujours aussi bon, mais je me demande s'il était le bon dessinateur pour adapter ce roman que je ne connaissais pas. En effet j'ai eu l'impression de lire une de séries humoristiques alors que c'est en fait un conte assez cruel et un peu poétique. L'histoire se laisse lire, mais j'ai trouvé que les seconds rôles étaient plus intéressants que le personnage principal et je n'ai pas été très touché par le récit. Un album avec des bonnes scènes, mais qui ne m'a pas trop marqué et je ne suis pas certain d'avoir toujours compris ce que voulaient dire les auteurs.
Cet album m’a fort marqué mais je pense sincèrement que ce ne sera pas le cas pour tout le monde et que beaucoup de lecteurs risquent d’être désarçonnés par cet âpre récit. Les auteurs nous proposent de suivre le parcours d’une jeune fille qui va se réfugier dans la folie pour fuir une réalité sinistre à souhait. C’est extrêmement sombre et tortueux mais rarement un récit aura réussi à me faire partager pareille plongée ! Et si, au début, j’ai eu quelques peines à entrer dans l’album, au fil des planches, celui-ci est réellement devenu passionnant (et touchant) à mes yeux. Côté dessin, je ne suis pas un grand fan du trait de Didier Tronchet car je le trouve souvent « sale », trop gras, trop poussé dans son aspect caricatural. Mais, dans le cas présent, je trouve que ce style convient bien à la thématique et permet d’exprimer certains aspects du déséquilibre mental des personnages sans devoir rechercher de grands effets.
Vraiment étrange cette histoire ; s'agit-il d'un conte ou d'un long poème puisant son inspiration aux sources du surréalisme ? Pour ma part j'ai eu du mal à me situer tant l’œuvre est riche et brasse des thèmes aussi différents. Pour autant au final je suis plutôt conquis, cette histoire, et le dessin n'y est pas étranger, possède une très grande force plongeant le lecteur, au même titre que l’héroïne, dans un cauchemar éveillé. Ce qui débutait comme un joli conte (quoique les personnages des parents puissent faire peur) se termine de manière moins plaisante que l'on aurait pu imaginer. A ce titre les scènes de l’hôpital font froid dans le dos. Ce n'est pas gai, comme tous les contes en fait, et cette description de la folie est amenée de manière insidieuse et adroite et au final nous sommes également plongés dans l'esprit de cette jeune fille. A ce propos je trouve juste que la fin est un peu ratée, cet happy end ne me convient pas trop. L'achat est conseillé car c'est tout de même un bon cru de Tronchet.
La beauté du trait de Didier Tronchet est associée à un roman d'Anne Sibran. De cette association nait une puissance à la fois émotionnelle et visuelle assez rare. C'est certainement ce qui fait la force de cette oeuvre peu commune. Doit-on croire qu'on peut voler en toute impunité comme un oiseau ? Doit-on se laisser emporter par les tourbillons du vent ? Est-ce une allégorie pour fuir des parents assassins d'une soeur tant regrettée ? Tant de questions directes qui resteront sans réponse pour ajouter au mystère... La plume poétique de l'auteur est là pour nous bercer d'illusion sur le sens de la vie à travers le destin d'une petite fille qui va grandir et se rapprocher de l'ancre de la folie. On pénètre dans un conte pour terminer dans un cauchemar. La palette de couleurs qui s'assombrissent progressivement est si évocatrice de ce plongeon dans l'inconnu. "Ma vie en l'air" se lit presque à l'envers pour ne pas tomber par terre. Attention au décollage !
Après le très bon Là-bas, Tronchet a retrouvé Anne Sibran à l’écriture pour dessiner ce tout aussi bon "Ma vie en l’air". Les auteurs ont choisi de nous raconter cette histoire sous la forme d’un journal intime, en utilisant un gaufrier à 6 cases. Cela donne une ambiance tout à fait particulière à l’album. Le dessin épais de Tronchet et la colorisation accentuent le côté totalement onirique et surnaturel de cet album. Cette histoire est un conte : parfois cruel car cette jeune fille Ariane de Samca vit un rêve éveillé, persuadée de pouvoir voler comme les oiseaux. Le « vol » lui permet de s’échapper d’une famille qui l’effraie : un père boucher, associé à une mère repoussante, qui semblent s’en prendre à sa jeune sœur. Ariane s’enfuie sans cesse, au sens propre et imagé, trouve refuge auprès de Paulin, un doux rêveur, amoureux des oiseaux. Ce récit est en fait une réflexion sur la folie car Ariane est sans doute folle et c’est par son regard que l’histoire est vue. Cela provoque un effet de brouille, d’incompréhension. La structure narrative est éclatée, les ellipses sont nombreuses et ne rendent pas le récit linéaire. Le tout nous donne une histoire bien triste parce que rien ni personne ne semblent pouvoir sauver la jeune fille.
Le postulat ?... c'est l'histoire d'une petite fille qui, un jour, se met à voler... tout comme l'oiseau. Simple et joli... Mais elle est poursuivie par un père boucher qui n'en veut qu'à son sang et à celui de sa petite soeur. Là, ça se complique !... Le duo Tronchet-Sibran (au scénario) m'avait déjà "donné" un magnifique Là-bas ; un très bel album qui traitait de la délicate question des Français d'Algérie et de leur retour problématique en métropole. Le duo s'est ici reformé pour concocter et m'offrir, à moi lecteur, un récit poétique, onirique, aigre, et aussi inquiétant. Un récit de 64 pages qui sent la haine, le dégoût... la merde même. Le dessin -faussement naïf- de Tronchet est très bien exploité. MAIS, bon, fallait-il vraiment 64 pages pour cette histoire ?... Bon album quand même...
Une BD difficile à appréhender car son récit mélange fantastique, onirique, poésie et drame. C'est une histoire où les évènements s'enchainent sans réel suivi, à l'image de la vie de la jeune héroïne qui s'écoule sans qu'elle sache y prendre pied, toujours désireuse de s'envoler au loin. J'ai eu du mal à accrocher du fait de ce manque de suivi et aussi du fait du dessin de Tronchet que je n'ai jamais trouvé terrible. Son trait et ses couleurs ne me plaisent pas et franchement, je pense que j'aurais aimé voir la même histoire dessinée par quelqu'un d'autre. Les deux tiers de l'histoire ne m'ont pas plus captivé que ça. Pas moyen pour moi d'y trouver une réelle accroche, les thématiques semblaient s'aligner sans prendre forme, ne laissant que le malaise permanent de l'héroïne et son étrange vie qu'elle cherche à fuir. Mais quelques moments de poésie ont su me toucher, notamment l'idée de la tropopause et surtout la fin de la BD elle-même. Et quand on reste sur une fin touchante, la lecture en est suffisamment magnifiée pour que je trouve l'ensemble pas mal, même si je n'ai pas vraiment été accroché.
L'atmosphère poétique de cette BD est très riche. Mais il est vrai que l'histoire, en elle-même, n'est pas des plus linéaires. Mais pouvait-on attendre autre chose d'une héroïne dont la raison est partie acheter des clopes mais n'est pas revenue ? personnellement, j'ai trouvé que certaines idées étaient intéressantes, mais qu'elles étaient mal utilisées. Du coup, comme c'est une adaptation, on espère que l'oeuvre originale est mieux réussie... Côté graphique le style de Tronchet me déplaît de plus en plus. Trop chargé, trop grossier... Pour moi il fait mal aux yeux et n'aide pas à la bonne évaluation d'un tel bouquin.
Là-bas, écrit par Sibran et Tronchet, avait été, pour moi, un album évènement, une révélation, un coup de coeur. Je ne pouvais donc pas passer à coté de leur nouvelle collaboration même si je me doutais que renouveler cette expérience avec autant de réussite aurait été un peu difficile. Si c'est vrai que le scénario de Ma Vie en L'air peut sembler parfois un peu décousu, l'atmosphère poétique est très riche. Cette histoire d'enfant-oiseau nous emmène dans un univers intimiste, parfois glauque mais où la sensibilité et l'intelligence sont présentes à chaque instant. Le récit est bien raconté et la petite Ariane devient vite attachante. Pour le graphisme, Tronchet est fidèle à lui-même, si ce n'est que j'ai trouvé son dessin parfois un peu dur par rapport aux scènes décrites dans le récit. En résumé, Ma Vie en L'air est un album à découvrir ou du moins, à essayer !
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