De Silence et de Sang
Portrait d'une population ballottée entre pauvreté et violence, cette série éclaire les zones d'ombres et de lumière d'un empire (la Mafia) qui puise ses origines dans l'évolution de la Sicile, et ira jusqu'à envahir les Etats Unis.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale 1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles 1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale 1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide A travers les âges Auteurs italiens Gangsters Vécu
Portrait d'une population ballottée entre pauvreté et violence, cette série éclaire les zones d'ombres et de lumière d'un empire (la mafia) qui puise ses origines dans l'évolution de la Sicile, et ira jusqu'à envahir les Etats Unis. La saga de Johnny Puparo et de Ciro Villanova depuis leur fuite de la Sicile en 1910 jusqu'à l'avènement de leur empire criminel. L'histoire de la Mafia américaine, fondée par des immigrés italiens, des origines de sa création jusqu'à aujourd'hui. Une série orchestrée de main de maître par le talentueux scénariste François Corteggiani, qui a réalisé ici une oeuvre flamboyante, aussi rigoureuse d'un point de vue historique qu'imaginative et construite d'un point de vue narratif.
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Date de parution | Janvier 1986 |
Statut histoire | Série terminée 14 tomes parus |
Les avis
Corteggiani se propose de nous livrer une histoire de la mafia, comme a pu le faire Chauvel de façon un peu différente dans la narration avec Les Parrains (Ce qui est à nous) et Mafia Story. Il s’est aussi fortement inspiré des films de Coppola (les premières pages font quand même furieusement penser au début du film « Le Parrain II » !). Centrée sur les « Siciliens » et se déroulant essentiellement à New-York (après un long préambule sicilien), cette histoire n’est pas désagréable à lire, même s’il y a quelques longueurs (plus que pour les séries évoquées plus haut), et que Ciro est plusieurs fois présent « par hasard » au bon endroit au bon moment. C’est du polar historique assez bien fichu (le procédé narratif – Ciro vieillissant raconte tout en flash-back à deux journalistes – est presque inutile), Corteggiani connait son sujet et sait construire une intrigue (même si ça devait être une de ses premières productions « réalistes »). Les trois premiers tomes sont dessinés par Malès. Son dessin est intéressant, et globalement bon, malgré quelques inégalités (visages). Mais par contre, il y a souvent des proportions bizarres (têtes trop petites, corps un chouia trop allongés) dès lors qu’on est sur des plans larges en intérieur. A partir du quatrième tome, c’est Mitton qui prend le relais (je ne connais pas les derniers albums, où il n’officie plus), avec un style différent (je ne suis en général pas fan de ce genre de changement à l’intérieur d’une série), et avec une colorisation plus pétante. Mais bon, c’est très lisible, hein ! Et même si le trait est un peu daté, j’aime beaucoup le travail de Mitton. C’est en tout cas la partie graphique de la série que je préfère. Rien d’extraordinaire, mais du travail bien fait, et une lecture globalement plaisante.
Le premier cycle est à mon sens le plus intéressant. La suite s'attache plus à d'autres types de mafia et je dois avouer que cela me passionne moins. Premier cycle donc. J'avais un peu peur de me retrouver face à une variante du parrain mais finalement il faut rendre hommage au fabuleux travail de recherche de François Corteggiani qui non seulement nous propose une histoire d'amitié indéfectible, mais aussi une histoire des États-Unis et bien sûr de la puissante mafia sicilienne. Au travers de ces récits c'est tout un pan de la grande histoire qui s'écrit tant celle de la mafia s'ancre dans la réalité américaine. Personnellement je ne me suis pas ennuyé une seconde et s'il est vrai que cette histoire demande un minimum de concentration pour ne pas se perdre dans les évènements et les personnages, au bout du compte nous sommes face à un récit parfaitement maitrisé et palpitant de bout en bout. Ce n'est donc pas une simple histoire de mafiosi qui passent leur temps à se trucider, quoique ça y va !!, mais une véritable œuvre d'historien sur un pays et une époque. Pour le dernier cycle, comme je l'ai dit plus haut il m'a beaucoup moins intéressé. Sans doute est ce lié au dessin moins travaillé que dans le premier, mais comme l'a dit précédemment Mac Arthur un fond de latinisme donne un côté romanesque à cette mafia sicilienne que je ne dédouane par pour autant, loin s'en faut, mais le côté plus ''sauvage'' ou "barbare" de la mafia russe me dérange beaucoup plus. Quant aux épisodes traitant du milieu marseillais avant et pendant la dernière guerre, j'ai trop eu l'impression de revoir Borsalino pour goûter la chose. Mais revenons à ce premier cycle pour lequel je ne peux que lui tresser des lauriers, en vous conseillant sa lecture instructive.
3.5 Je précise que je n'ai lu que le premier cycle de 10 tomes car le deuxième ne me donne pas trop envie et spécialement après avoir lu les premières pages du tome 11 qui se trouvent à la fin du tome 10. J'ai lu cette série parce que j'aime beaucoup lire des récits sur les gangsters et la mafia. Je trouve cet univers fascinant et j'aime lire des scènes où des mafieux font des alliances, se trahissent entre eux.... Les complots et tout ça je trouve cela intéressant. De plus, il y a un coté historique qui fait que j'ai appris plusieurs choses quoique j'aurais préféré savoir distinguer ce que le scénariste a inventé et ce qui est arrivé dans la vie réelle. Il y a aussi quelques défauts dans le scénario : il y a un peu trop de personnages, on parle aussi d'autres mafia que de la sicilienne et cela donne l'impression que le scénario va un peu dans tous les sens et cela n'aurait pas fait de mal d'avoir moins de tomes, mais globalement j'ai eu un réel plaisir à lire cette série. Pour ce qui est des dessinateurs, j'ai surtout apprécié le travail de Mitton. J'adore son graphisme réaliste (tellement que je trouve dommage que le format ne soit pas plus grand car j'aurais aimé pouvoir admirer avec précision son dessin) et le choix des couleurs est souvent excellent.
Cette saga puissante et violente où flotte un parfum de Parrain, raconte le destin croisé de deux hommes (Ciro et Gio) pendant les années 20-30 qui, malgré le fossé qui les oppose, n'oublient jamais les racines communes issues de leur Sicile natale. Le récit est bien structuré en le faisant raconter par Ciro devenu vieux à deux reporters, tandis que Gio a choisi la voie facile du racket mafieux en devenant le ganster redouté Johnny Puparo. A travers eux, François Corteggiani dresse un siècle d'Histoire contemporaine au sein des grandes heures de la mafia aux Etats-Unis, superbement servi par le dessin clair de Marc Malès. S'appuyant sur une documentation rigoureuse, le récit progresse à travers des personnages crédibles et des décors réalistes, en offrant au lecteur le moyen de comprendre comment la plus grande nation du monde a pu se laisser gangrener de l'intérieur par une entité qui devient au fil des années à chaque fois plus puissante, par ses ramifications tentaculaires s'appuyant sur la compromission, la peur, la corruption et l'assassinat. On pense au film Il Etait une fois en Amérique, de Sergio Leone qui développe une trame de ce type. Publiée en 1985 dans Vécu, la série est reprise en 1990 par J.Y. Mitton qui laisse à son tour le crayon à Barison après le 10ème épisode, toujours sur des textes de Corteggiani. La fresque s'achève en 2004 et elle appelle quelques notations : elle est beaucoup trop longue, l'histoire aurait dû se concentrer uniquement sur la mafia sicilienne ; personnellement, je trouve que ce style de bande ne convient pas vraiment au graphisme de Mitton que je préfère dans ses bandes historiques ; et il y a trop de personnages, on s'y perd un peu si on ne suit pas attentivement ou si on lit les albums de façon très espacée. Sinon, c'est une Bd de qualité, instructive, mais si vous voulez tout savoir sur ce milieu du gangstérisme, il faut vous procurer un livre de Jean-Michel Charlier édité en 1980 aux Presses de la Cité, intitulé le Syndicat du Crime, adaptation d'une série d'émissions télé où Charlier racontait l'histoire de la mafia aux States ; très détaillé, il est très intéressant, et il n'est pas impossible que Corteggiani ait puisé dedans pour sa doc.
Une de mes séries préférées de la collection Vécu, du moins pour les dix premiers tomes. Les quatre derniers sont, à mes yeux, plus dispensables. Mais cette saga de la mafia newyorkaise, s’étalant sur un bon demi-siècle, est prenante en diable. J’y ai retrouvé tout ce que je cherchais : une reconstitution historique convaincante, des personnages charismatiques et/ou ambigus, des séquences musclées, l’évocation de périodes de l’histoire des Etats-Unis devenues aujourd’hui mythiques … et un réel souffle épique. De plus, le scénario est bien écrit et, alors que d’habitude j’ai du mal à suivre un récit qui multiplie les protagonistes et intervenants, je n’ai éprouvé ici aucune difficulté à suivre l’évolution de la saga. Je rajouterai à ce tableau déjà flatteur un point de détail, de ce genre de détails qui n’ont finalement que peu d’importance mais qui parviennent à donner un style à une série. Ce petit détail, c’est la présentation à la fin de chaque tome du tome suivant. François Corteggiani parvient à dépoussiérer la formule classique « … vous le saurez en lisant GnaGnaGna, le prochain tome de « Pitbull, mon frère » » en intégrant cette présentation dans les dialogues des personnages. Du point de vue du dessin, les styles tant de Malès que de Mitton m’ont bien plu. Ce genre réaliste est bien maîtrisé et convient à merveille au thème. Les personnages sont bien typés, facilement reconnaissables. Les scènes d’action font montre de dynamisme. Les décors sont soignés et correspondent à l’image que j’ai et des époques et des lieux illustrés. Bon, le trait a vieilli et n’est plus trop à la mode actuellement mais, pour peu que comme moi vous soyez un « vieux » lecteur ou un amateur de moisi, ce style ne vous dérangera pas. Reste un dernier cycle de quatre tomes moins convaincant à mes yeux. Déjà le style graphique de Barison me plait nettement moins. C’est trop stylisé à mon goût. Plus dépouillé aussi, plus froid. Le scénario est aussi plus pauvre. Ce cycle se compose de deux récits, l’un se centrant sur la mafia russe de New-York, l’autre nous narre quelques événements de la pègre marseillaise du temps de sa splendeur. On passe constamment d’un récit à l’autre sans que je voie un quelconque lien entre les deux. De plus, la mafia russe ne suscite pas en moi la même fascination que la mafia italienne à sa grande époque. C’est toujours regrettable de parler d’organisation criminelle de cette manière mais il y a une dimension romanesque dans la mafia italienne que n’a pas la mafia russe. Sans doute l’éloignement temporel joue t’il un rôle d’importance dans cette appréciation, d’ailleurs au plus on se rapproche de notre époque au moins je retrouve cette dimension romanesque. Quoiqu’il en soit, je conseille vivement la lecture de cette série aux amateurs du genre. J’accorde un franc 4/5 aux 10 premiers tomes et un petit 3/5 aux 4 derniers. 4/5 de moyenne.
Corteggiani nous compte une histoire possible de la mafia sicilienne par l’intermédiaire d’un vieux journaliste qui fut proche du gros caïd du milieu pendant toute sa vie. On y retrouve donc tous les ingrédients qui ont fait le succès des parrains ou des affranchis. Ce n’est pas dénué d’intérêt mais c’est un peu lourd ; on a le droit à une myriade de noms italiens et les évènements s’enchaînent un peu trop vite pour que l’on assimile toutes les connections complexes du milieu de la pègre. On s’y perd donc et on n’a pas vraiment le temps de s’attacher aux personnages hormis celui du héros Ciro Villanova qui narre ses aventures aux intérêts relatifs, à deux journalistes contemporains. Finalement le premier cycle de 10 tomes se termine à l’époque de cette interview sans qu’on ait pu se rendre compte de l’enjeu mis en avant. Les dessins de Malès sont pas mal, quant à ceux de Mitton, j’ai trouvé son style classique excellent, son graphisme donne du charisme aux personnages… très agréable. Le second cycle de 4 tomes ne présente pas beaucoup d’intérêt. On s’intéresse maintenant aux mafias russe et marseillaise par l’intermédiaire d’un des deux journalistes du premier cycle qui évolue dans la première et écrit un bouquin sur la seconde. Ca n’apporte rien à cette série qui finalement perd beaucoup à commencer par le sens de son titre. Il est juste enrichissant de connaître une partie de l’histoire du milieu français. Le dessinateur quand à lui est assez décevant dans un style trop épuré. Rien d’exceptionnel donc, pas une mauvaise série, mais cette fresque est inutilement longue et donc ennuyeuse.
Deux journalistes américains décident d'enquêter sur la Mafia et, pour ce faire, rencontrent un de ses membres aujourd'hui à la retraite. Postulat de départ "facile", mais qui m'a permis -avec eux- de faire une belle descente dans ce monde inconnu. Ils débutent leur enquête dans "Vécu" n° 5 de Juillet 1985. La série ?... Une vraie grande fresque qui retrace l'histoire de ce véritable empire du crime. J'en ai suivi les débuts, en Sicile, pour continuer et la voir se dérouler devant mes yeux sur une période d'un siècle. Il faut reconnaître que c'est bien fait. C'est précis. Documenté. Fragmenté comme par des coups de scalpel. Au dessin, Malès utilise agréablement un scénario "sur mesure" estampillé Corteggiani. Pourtant, après trois épisodes, il quitte la série qui sera reprise graphiquement par Mitton. Bien que les deux styles de dessins se rapprochent, j'ai ressenti comme une cassure. Néanmoins, chaque opus est d'une lecture agréable, historiquement bien documenté, bénéficiant d'un "texte" peaufiné. Si vous voulez en savoir plus sur la Mafia, la Camora, la Cosa Nostra... plongez dans ces albums aux histoires bien structurées, réalisées par des auteurs qui -en plus- connaissent bien leur métier. Ma cote : 3,5/5
Une série en quatorze volumes, dix pour conter la saga de Johnny Puparo et quatre pour parachever le tout, qui aura vu 3 dessinateurs se suivre sur le scénario de Corteggiani. Le dessin, justement, est correct. Dans un style relativement maîtrisé sans être exceptionnel, Marc Malès ouvre le bal, nous offrant un visuel réaliste, lisible et plutôt sympathique. C'est un dessin qui ne marque pas par son originalité mais qui ne laisse aucune mauvaise impression. Vient ensuite Jean-Yves Mitton à partir du tome 4 qui a son style bien à lui, réaliste aussi et un petit peu plus maîtrisé techniquement même si ce n'est pas tout à fait ma tasse de thé. Une fois de plus, rien à redire sur un dessin qui se lit très bien. Emmanuel Barison, pour sa part, a un style plus moderne, un peu plus dépouillé. Je dois dire que j'aime moins que les deux autres mais il est encore une fois très lisible et permet de prendre du plaisir à la lecture. Le scénario, maintenant, est très rigoureux au niveau historique. Ceux qui aiment les histoires de gangsters façon "Les Incorruptibles" vont sûrement adorer car c'est fait avec intelligence. Et surtout cela permet d'avoir un véritable aperçu historique des origines, de la création et de l'évolution de la Mafia, la "vraie" si je puis dire. Intéressant, bien raconté, bien fait. Maintenant, quand on n'accroche pas tellement au sujet des gangsters et des organisations criminelles, et même si l'histoire est assez plaisante, je dois dire qu'elle ne m'a pas vraiment captivé. Le fil conducteur n'a pas suffi à me donner à chaque tome une envie pressante de lire la suite. Pas mal, intéressant, assez bien raconté, mais pas indispensable.
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