Rouge est ma couleur
Première collaboration entre Chauzy et l'écrivain Marc Villard, qui signe ici l'adaptation de l'un de ses propres romans.
Adaptations de romans en BD Casterman : Un monde Paris
David Nolane a une fille en établissement psychiatrique, camée jusqu'aux yeux. Carl Weissner songe à la mort. Les deux sont flics, et font équipe pour serrer des trafiquants de drogue du côté de Barbès. Mais leur intervention armes à la main tourne mal, et Weissner reste sur le carreau, refroidi pour de bon par les malfrats. A la suite du drame, Nolane découvre que Weissner entretenait une liaison secrète avec sa propre épouse, Elisabeth, qui le quitte sur le champ. Dès lors, il ne reste plus au flic survivant qu'à se laisser dériver, broyé par la colère et la honte. Seule sa fille Zoé, accro à l'héroïne, le pousse à avancer. Rongé par l'esprit de vengeance, il part en chasse de Big Brother... Première collaboration, pleine d'étincelles, de musique et d'ironique noirceur, entre Chauzy et l'écrivain Marc Villard, qui signe ici l'adaptation de l'un de ses propres romans.
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Date de parution | Septembre 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C’est la deuxième adaptation en BD d’un bouquin de Villard que je lis, et ça se lit encore plutôt bien, même si cet album mêle qualités et défauts. L’intrigue est bien menée, tout s’imbrique bien pour nous tenir en haleine, sans qu’il y ait trop d’invraisemblances. Le rythme est un peu saccadé, alternant de brusques accès de violence (comme la mort du policier au début) et de longs passages plus lents, qui donnent à l’ensemble une certaine nonchalance. Par contre, si le dessin est plutôt bon, je n’ai pas du tout accroché à la colorisation, qui fait presque mal aux yeux… Ceci dit, ça reste une lecture distrayante, un honnête polar, et une lecture recommandable.
Je ne suis pas très adepte des polars contemporains, mais il y a parfois de très bons récits. Ce "Rouge est ma couleurs" n'est pas forcément le meilleur, mais il se laisse lire sans déplaisir. En effet je me suis senti réellement pris par cette histoire d'enquête d'un flic après le meurtre de son coéquipier au cours d'une arrestation, et l'implication de sa fille junkie dans le processus. les personnages ne manquent pas d'épaisseur, et et le rapport entre le père et la fille me semblent tout à fait modernes et crédibles, ce qui n'est pas franchement facile. Et puis la fin... m'a plongé dans une insondable tristesse, je voulais croire en l'espoir, et finalement celui-ci n'a plus lieu d'être. J'ai trouvé le dessin de Chauzy, en constante mutation, très réussi, son passage progressif vers un ultra-réalisme étant percutant. Un polar noir et contemporain de qualité.
Une histoire triste dans les bas fonds de Paris. Il est question de trafic de drogue, d'infiltration, d'histoire de famille, de flics ripoux... Un vrai polar pur et dur ! La relation père-fille dans ce récit paraît presque irréaliste. Peut-on simplement imaginer la fin de ce récit ? C'est impossible de tirer... Un dessin expressif avec des traits gras et noir, des couleurs assez glauques pour entrer dans le milieu. Rien ne nous sera épargné. C'est un milieu que je n'aime pas. Force est de reconnaître une reconstitution fidèle comme si l'auteur l'avait vécu.
Le problème que j’ai rencontré avec ce récit vient de son rythme. Parfois trop lent, parfois, au contraire, trop précipité, le découpage ne me satisfait pas. Et cette bande dessinée prouve une fois de plus que l’art de l’adaptation est délicat. Ceci dit, j’ai tout de même passé un bon moment de lecture, pour deux raisons : le scénario dans son ensemble est aussi bon que classique (dans le genre policier sombre)… et j’adore le style Chauzy. Son trait expressif, vivant, caricatural est pour beaucoup dans mon appréciation d’ensemble. Ces deux aspect ont fait en sorte que je me suis attaché aux personnages, que je n'ai pu abandonner qu'après la dernière planche tournée. C’aurait pu être mieux… mais c’est déjà pas mal.
Je n'ai pas vraiment aimé ce one shot. Le dessin m'a rebuté dès la première page jusqu'à la dernière et ce sur tous les points. L'histoire n'aide pas ensuite : elle est noire et sans but. Je n'ai pas compris l'intérêt d'un tel récit qui ne semble pas aller au bout de sa logique, logique qui me dépasse d'ailleurs. La relation père/fille est incompréhensible tant leur antagonisme devrait être fort, au lieu de ça ils sont très proches. Tout devrait les séparer... Pourtant l'approche flic/drogue était originale. L'histoire aurait du se focaliser sur ce point et développer les rôles des différents services de police. Au final, je n'ai pas pris de plaisir, il y avait bien des points susceptibles de me plaire. Mon instinct ne m'a pas trompé, j'évitais depuis longtemps cette BD qui squattait les rayons de la bibliothèque municipale... Le 1/5 est évité de peu.
J'ai un avis un peu mitigé sur cet album mais globalement je l'ai lu sans déplaisir et, pour qui aime les polars pas très gais mais réalistes, il vaut plutôt son prix. J'aime bien le dessin de Chauzy. J'entends par là que j'aime son trait, ses courbes comme crayonnées et pourtant maîtrisées et pleines de vivacité, ses cadrages et ses compositions originales. Bon, je n'ai pas tout aimé dans le dessin de ces planches, notamment certains visages dont les valises sous les yeux étaient un peu trop accentuées n'étaient pas terribles à mes yeux. Mais dans l'ensemble, j'aime bien. Par contre, je ne suis vraiment pas fan des couleurs de cet album. Elles ont de la personnalité mais je n'aime pas leurs palettes et leur texture. Mais bon, ça passe. Quant au récit, j'ai eu un peu de mal avec le début qui est un peu saccadé dans sa narration. On y sent quelques difficultés à adapter le roman originel. Mais au fil des pages, l'intrigue a fini par m'accrocher et la narration est plus fluide et plus agréable. J'ai juste été un peu perdu par le cours de l'enquête et la complexité de la merde remuée dans les services de police ripous. Et puis j'ai trouvé la fin abrupte et un peu trop triste, et pas assez compréhensible : pourquoi fait-elle le choix d'agir ainsi ? Cela me parait trop expéditif alors qu'il y avait bien d'autres solutions à mon sens. Ca reste un bon scénario, plutôt bien raconté même si pas toujours clair et pas toujours attachant. Alors moi je n'achèterai pas cette BD mais je ne la déconseillerai pas aux amateurs du genre.
J’avais beaucoup aimé La Vie de ma Mère dessiné par Chauzy et c’est donc avec ce bon souvenir que je me suis à lire cet album. J’ai retrouvé dans « Rouge est ma couleur » le trait caractéristique de Chauzy avec cette impression de vivacité ainsi que cette débauche de couleurs paradoxalement chaudes et froides à la fois, bref, j’adore ! Dans ce polar adapté d’un roman de Marc Villard, les personnages ne m’ont pas apporté de la sympathie. Il faut dire qu’ils évoluent dans un Paris sordide avec son milieu de ripoux et de dealers sans scrupule. Le tout m’a donné un sentiment de malaise complété par mon absence d’attachement à un personnage. Pour ce dernier point, c’est d’ailleurs assez dommage car Zoé évoluait dans un univers soumis à la drogue qui pouvait nous émouvoir étant donné qu’elle avait envie de sortir de ce guêpier. La narration de « Rouge est ma couleur » est le point faible de l’album, j’ai eu l’impression que des raccourcis ont été faits. Le découpage des scènes manque de fluidité, j’ai donc eu le sentiment que la pagination n’était pas assez importante pour ce récit. C’est dommage car cela aurait peut-être pu nous permettre de s’attacher à l’héroïne et de mieux nous faire partager sa détresse.
Et une adaptation de plus pour Chauzy ! Son dessin est toujours aussi vivant et superbe. Les héros de cette histoire sont entiers, ni bons, ni profondément mauvais, ils sont pour la plupart de vrais écorchés vifs. Ce traitement psychologique au vitriol, plutôt répandu dans le polar, est relativement rare en bd. La fin est forte mais on n’est pas sûr d’avoir suivi tout l’itinéraire psychologique de l’héroïne. Effet volontaire ou raccourci dû à l’adaptation ?
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