Lune d'argent sur Providence
Un mélange de western et de fantastique matiné d'un humour bienvenu.
Esotérisme Le western fantastique Les prix lecteurs BDTheque 2005 Petits villages perdus [USA] - Nord Est
1880. Providence. Etat du New Hampshire. Un village dans l'est des Etats-Unis, si joli que l'on souhaiterait s'y reposer à l'ombre des sycomores, si les habitants n'avaient pas cette facheuse particularité d'y mourir violemment ! Et pourtant il y a bien longtemps que cette riche campagne ne vit plus sous la menace des armes. Alors qui ? Et pourquoi ? Voilà la question obsédante que chacun se pose. Le shérif James Stuart a donc pour mission de trouver si un homme ou bien une bête serait à l'origine de ces crimes.
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Date de parution | Septembre 2005 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Il fallait faire un choix, il fallait trancher entre 4 et 5 étoiles… Je me lâche donc pour cette série hors norme… Magnifique est le premier mot qui me vient à l'esprit après avoir lu cette BD. Un vrai bonheur. Herenguel renoue par cette série avec une passion de jeunesse, matérialisée par une ceinture de Cow-boy fabriquée par son père alors qu'il avait huit ans. Il y ajoute une touche de fantastique et de gros monstres hirsutes sorte d'exutoire tel qu'Herenguel le fait beaucoup plus lourdement dans Krän le Barbare, l'autre série qu'il scénarise. Mais contrairement à sa première série, ici, Herenguel fait dans le subtil, dans le crédible. L'histoire nous propulse en 1880 à Providence, dans le Rhode Island, état du nord Est de Etats-Unis. Le scénario n'est en lui-même peut être pas exceptionnellement original, mais il fait appelle à bon nombre de références littéraires dont il ne se cache pas (dont la moindre est de placer son histoire à Providence, ville où naquit et décéda HP Lovecraft ;)). Nous y rencontrons Miss Cathy Gattine, fraîchement arrivée de Washington pour inspecter et évaluer la maison d'un défunt. Mais rapidement, on découvre que la mort est tout sauf naturelle et normale… On décolle alors dans un univers Western mâtiné de fantastique d'ésotérique et d'horreur. Un mélange détonant parfaitement maitrisé par son auteur et dont les ficelles sont loin d'être simples à dénouer. Herenguel nous livre un scénario au cordeau, dynamique, vivant, trituré. Nous retrouvons tous les personnages que nous sommes en droit d'attendre dans tout bon Western, et je comprends la critique de certains qui les disent trop caricaturaux. Mais les personnages ont de vrais caractères, de vraies personnalités et au fil de la lecture (et surtout des 2 tomes) les personnalités deviennent beaucoup moins évidente et les lourds secrets se dévoilent. Et comme si cela ne suffisait pas, Herenguel nous livre des dessins d'une beauté incroyable. Déjà, regardez cette couverture, digne des affiches des plus grands films d'Hollywood à la belle époque. Un charme, un mystère et ce contraste clair obscur de toute beauté. Son trait fin, fait preuve d'une recherche des détails qui prouve un fort travail de recherche et de documentation. Les personnages ont des vraies gueules, les expressions sont tout en subtilité. Cela nous change de Krän et de son trait caricatural ! Les positions, les postures des personnages et des monstres sont sans reproche, les mise en scène, les découpages, les cadrages offre des tableaux vraiment puissant. Ce trait est appuyé et renforcé par une colorisation unique, certainement audacieuse utilisant certainement diverses techniques dont la plus visible est l'utilisation de peinture très diluée (je suis nul en technique) qui donne à la lumière une vraie beauté et puissance. On a l'impression d'être constamment dans ces fins d'après midi d'automne où le soleil abondant n'est cependant plus très chaud, avec des lumières rasantes et une impression omniprésente de brume oppressante. Herenguel dans cet album, et c'est surement sa plus grande force, joue avec les lumières et les ombres de manière sublime, un vrai régal pour les yeux. Je pourrai être plutôt dithyrambique avec ce dessin qui m'a scotché. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, cela dur sur plus de 69 pages ! Pour le prix d'un album normal, pratiquement 1,5 fois plus de plaisir de lecture, prolongeant constamment le scénario et permettant un vrai développement de l'histoire. Et enfin pour ma part, cerise sur le gâteau, ayant acheté la première édition, je l'ai eu sous enveloppe protectrice avec un Ex Libris offert… Herenguel conclut son diptyque avec brio. Le scénario, Les personnages se livrent un peu plus et de nous personnages prennent une importance nouvelle même si pas inattendue. Plus que l'importance de chacun, il s'agit bien de leur rôle sur lequel il convient de s'attarder, car certains personnages au final sont vraiment surprenant. Et jusqu'à la dernière seconde, je me serai laissé emporter par ce flot d'adrénaline, par ce flot d'action bestiale. Cette aventure au fond des bois la nuit comporte tous les éléments du genre, mais parfaitement revisités, parfaitement mixé. Le scénario qui nous est offert s'il ne présente rien de nouveau a cette force de tout reprendre sans tomber dans la banalité. Le mélange des genres est extrêmement bien maitrisé. J'ai tout simplement adoré ce qu'Hérenguel nous a livré ici. La vision personnelle d'Hérenguel est vraiment agréable. J'espère que son père lui a fabriqué dans son enfance un autre jouet qui saura l'inspirer autant pour un nouveau scénario de cet acabit ! Le scénario va crescendo, offrant une intensité de tous les instants. Difficile de respirer et même tourner les pages nous fait retenir notre souffle plutôt que de le reprendre. Enfin, les 64 pages de ce tome 2 permettent une fois encore à l'auteur de rebondir maintes fois et d'offrir un final qui n'en finit pas. A chaque fois que l'on pense enfin le calme revenu, hop on nous en rajoute une petite couche pour notre grand bonheur. Voilà, c'est terminé. C'est la classe. Une série comme j'en ai vraiment rarement lu. Une série qui cristallise tout les genres que j'aime dans un scénario musclé, dynamique et associé à un dessin hors concours. Merci M. Herenguel.
Comme certains l'ont déjà souligné cette bd possède trois critères de choix : la beauté, un bon scénario et un grand nombre de planches pour un prix modéré ! N'est-ce pas alléchant ? Le dessin est magnifique, des couleurs chaudes toujours bien choisies, des personnages très expressifs, tant les humains que les animaux en passant par les monstres. Un vrai bonheur visuel, je me suis délectée avec chaque case, savourant le moindre petit détail, Hérenguel n'a rien laissé au hasard. Comme cette case où dans un petit coin, en cherchant bien, Le Chien (car tel est son nom), de son regard mi étonné mi apeuré fixe un fantôme que personne n'a vu. La psychologie et les attitudes de tous les intervenants sont parfaitement développées. Je me plais déjà à imaginer quelle sera sa prochaine production. Le scénario bien que pas des plus originaux est tout à fait plaisant et bien traité. Avec toutes ces dizaines de morts on se demande comment cela va terminer. C'est finalement une histoire assez sombre mais l'humour léger distillé en fil des cases allège la tragédie qui se joue et à laquelle les personnages ne peuvent échapper. Un véritable coup de cœur, une bd pleine de tendresse avec la petite Simone si attachante et pleine de caresses que Monsieur Le Chien (personnage tout à fait indispensable au bon déroulement de l'histoire) semble grandement apprécier.
En cinéma comme en BD, je n'aime pas le Western. Que voulez-vous... les goûts et les couleurs... Et pourtant : Lune d'argent sur Providence m'a fait changer d'avis. Côté dessin tout d'abord : j'adore. Un vrai travail sur la lumière qui met en valeur des décors somptueux. Des couleurs chatoyantes, un trait simple et précis. Les planches sont d'une rare qualité. Le style est au RDV et colle parfaitement au thème Western. Côté ambiance, on se situe entre Western, Policier et Fantastique, avec une héroïne charmante et mystérieuse (tombera-t-elle amoureuse du gentil shérif ?) Un excellent 1er tome... on attend la suite avec impatience ! Un vrai coup de coeur pour cette BD qui m'a réconcilié avec le Western !
J'avais repéré cette BD sur le site et elle me tentait bien. Je me suis finalement décidé à l'acheter après avoir discuté avec des amis qui connaissent bien Eric Herenguel. L'atmosphère western-fantastique qui règne dans cette bédé est très accrochante. On remarque le travail de documentation qu'a fait Herenguel et on voit également que les westerns figurent parmi ses films favoris. Les dessins sont superbes, tant au niveau des décors que des personnages. Ils sont également très détaillés lorsqu'il s'agit d'objets typiques du western (chevaux, flingues, chapeau) comme l'auteur nous l'explique à la fin du tome. Côté scénario, l'histoire s'installe petit à petit et le lecteur se laisse tranquillement emmener dans ce monde particulier. Tout est très bien ficelé. Les points clés du scénario sont distillés au fur et à mesure si bien qu'à la fin du tome on a hâte de découvrir la suite. Bref, une très bonne BD ! Vivement la suite (et fin).
"Lune d’argent sur providence" quand le western rencontre le fantastique… Herenguel porte trois casquettes, celles de scénariste, de dessinateur et de coloriste. Et il excelle dans les trois rôles. Au cinéma, je suis plutôt fan des cows-boys de Sergio Leone avec leurs sales gueules et leurs guenilles toutes poussiéreuses. Alors que ceux de John Ford, coiffés à la gomina et portant des chemises roses, je les ai toujours trouvés un peu ridicule. Mais très paradoxalement, dans cet album, j’ai adoré cette ambiance très kitch des westerns des années 50, que l’auteur a admirablement réussi à coucher sur le papier. Les personnages sont très attachants. Au départ, ils apparaissent comme des stéréotypes du genre et par la suite, en avançant un peu plus dans l’histoire, on découvre que leur psychologie est plus fouillée et plus étoffée que ce que l’on imaginait. Le récit est agrémenté de petites pointes d’humour très subtiles et toujours bienvenues. Le fait d’ajouter une touche de fantastique rend l’histoire plus originale et attractive, et moins banale et convenue. Les dessins sont magnifiques, ils fourmillent de détails sans pour autant surcharger les cases. Les couleurs sont à la fois pâles et sombres. Pâles pour accentuer le côté kitch et sombre pour faire ressortir le côté inquiétant et cruel de l’intrigue. Et pour conclure, ce premier album contient plus de 60 pages, on en a donc largement pour son argent. J’attends impatiemment le deuxième tome qui devrait achever l’histoire.
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