Adieu, maman (Mother Come Home)
La disparition d'une maman vue par les yeux d'un enfant.
Cancer Comix Douleurs intimes Enfance(s) La Mort Le deuil
Avant de mourir d'un cancer, la maman de Thomas lui a fait cadeau d'un masque de lionceau. Le petit garçon le portera tout au long de l'album pour raconter la spirale du désespoir dans laquelle lui et son père sont emportés. Le père sombrera dans une terrible dépression, et Thomas sera placé. Le petit garçon et son père se retrouveront au cours de la poignante conclusion de ce récit.
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Date de parution | Janvier 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai trouvé assez poignante, cette histoire. Bien sûr, le récit qui en est fait est froid, soutenu en cela par le dessin, d'une très grande sobriété, et une palette de couleurs vraiment ternes (et dont certaines ne sont pas sans rappeler un site sur la BD bien connu et généralement très apprécié de ceux qui le fréquentent, mais pas forcément pour sa couleur, justement ;) ) évoluant dans une gamme de marron (donc ;) ) de vert (hôpital psychiatrique), de marron-gris ou de gris vert, la véritable et récurrente touche de couleur chaude étant apportée par le masque de lion que porte l'enfant-narrateur. Alors dit comme ça, c'est sûr, ça ne donne pas très envie de lire cet album, mais ce serait dommage, car l'histoire est réellement touchante, et ce deuil impossible d'un homme, vu, vécu et subi par son fils, un petit garçon de 7 ans tout mimi, m'a vraiment serré le coeur. Ceci dit, même s'il contribue ainsi à mieux restituer la détresse d'un enfant brutalement arraché à son univers familial, et qui se retrouve dans un monde hostile, le dessin est vraiment peu attirant, d'où ma note, peut-être un peu sévère, et qui est davantage un 2.5 qu'un 2.
Dès le départ, je savais que j'allais moyennement aimer cette BD car je n'aime pas lire des histoires dont le sujet est ouvertement tragique et triste. Mais le dessin, proche de la ligne claire et me rappelant un peu le style de Chris Ware (Jimmy Corrigan) me plaisait, et je me disais qu'avec une bonne narration, on pouvait obtenir avec ce scénario une oeuvre forte et touchante. Mais finalement, je n'ai guère apprécié la narration et je n'ai pas été touché. Dès le départ, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Voix off trop présente, lecture fastidieuse, l'introduction m'a paru trop hermétique. Pas moyen donc de s'attacher aux personnages en début de lecture. L'histoire elle-même m'a assez peu intéressé sur une bonne moitié de l'album. A partir de la moitié, elle commence à prendre forme et je suis un peu plus rentré dedans. Mais, là où certaines scènes auraient dû être poignantes, je les ai trouvés plutôt... énervantes car je réprouvais en permanence le comportement de ce père qui s'abandonne et abandonne son enfant. Je ne sais pas si cette histoire est basée sur une histoire vraie mais je n'ai vraiment pas aimé la fin. En tant que père, je ne comprends pas et réprouve totalement ce qu'il se passe dans les dernières pages. Résultat, le moment qui devait être le plus tragique me semble artificiellement dramatique. Le message ne passe absolument pas pour moi. Une BD que je ne relirai pas et que je déconseille à moins d'aimer le "tragique pour faire du tragique".
Tout était réuni pour que j’attende une oeuvre culte: un sujet grave, un dessin sympa à la « Chris Ware », des remarques élogieuses de Will Eisner et Craig Thompson sur le dos de la BD, et des avis extrêmement positifs sur BDT. Je suis donc tombé de haut. Certes, c’est agréable à lire. Certes certains passages sont vaguement touchants et troublants. Mais en même temps faut-il s’étonner ? Une histoire qui raconte la mort d’une mère, le désespoir d’un père et la solitude et incompréhension d’un fils ne serait-elle pas touchante, même racontée avec des personnages Lego ? En plus je trouve la fin complètement invraisemblable. Bref, une petite BD sympa, bien dessinée, et abordant un sujet grave, mais très chère, et selon moi à des années lumières de bijoux tels que Blankets - Manteau de neige, Pilules bleues ou Le combat ordinaire. A réserver aux fans absolus de comics indépendants. Pour ma part je suis complètement passé à coté.
C'est une bd que l'on adore ou que l'on déteste, je ne pense pas que la demi-mesure existe pour ce livre. J'ai évidemment adoré cette bd, pleine de retenue et d'émotion. Les premières pages peuvent a priori paraître rebutantes mais il faut persévérer. Une relation père-fils biaisée par la mort de la mère, est admirablement décrite par l'auteur. L'image du masque (celui du lion) que revêt le héros pour se protéger de la réalité est très bien trouvée : d'ailleurs, le père lui demandera de l'enlever pour affronter l'impossible. Le dessin et le thème ne sont pas loin de nous rappeler l'étrange et pathétique Jimmy Corrigan de Chris Ware. C'est un livre fort, très fort (comment ne pas être bouleversé quand Thomas, le gamin, vient rejoindre son père dans son lit, avant le départ...). La maladie, la mort, le remord, l'absence et la déchéance y sont traités avec délicatesse et intelligence. Les dessins sont sobres, les décors inexistants, l'histoire poignante, mais je vous jure que c'est un petit chef-d'oeuvre, plein de tendresse, avec une histoire dans l'histoire puisque c'est le protagoniste principal, Thomas Tennant, qui préface la bd.
Superbe album, sur un sujet difficile, qui évite l'écueil du pathos et nous restitue le désarroi d'un petit garçon, caché derrière son masque de lion, aux prises avec la pire des réalités, et l'insupportable douleur de son père. S'appuyant sur des dessins abstraits et froids, Hornschemeier nous livre ici une oeuvre magistrale, toute en pudeur et d'une grande dignité.
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