Cyclopes
La guerre du futur comme si vous y étiez!
Anticipation Télévision
"En gros, tu es en train de me dire que tu es devenu une sorte de mercenaire et tu voudrais que je trouve ça bien ? » Mars 2054. Mariée de fraiche date, la jeune Tatiana s’inquiète des nouvelles orientations professionnelles de son mari Douglas. Celui-ci passe les derniers tests pour rejoindre les rangs de Multicoprs Security Inc., une sorte d’armée privée qui loue ses services et ses troupes à la communauté internationale. Sous mandat de l’ONU, Multicorps s’apprête par exemple à envoyer en Turquie un contingent de « soldats de la paix ». Mais au fait, quelle est au juste la vraie différence entre mission de maintien de la paix et guerre ouvertement déclarée ? Texte : Casterman
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Date de parution | Septembre 2005 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Voilà une série qui se laisse lire. C’est rythmé, le lecteur ne s’ennuie pas (même si je pense que l’intrigue aurait pu être resserrée sur un tome de moins). Le scénario brasse assez large, sans jamais vraiment s’écarter d’un certain déjà-vu. En arrière-plan, nous avons une vision cynique des relations internationales (avec une critique d’une ONU futuriste). Et puis, surtout, une illustration au vitriol de la téléréalité. Avec en sus une critique de ces multinationales qui contrôlent un peu tout, avec des conflits d’intérêt malsains. Voilà pour le positif, ce qui justifie les trois étoiles. Mais pour le reste, si le début m’avait accroché, j’ai trouvé que tout se diluait au fur et à mesure que l’intrigue se développait. Et que l’on retombait sur des choses vues mille fois dans des séries thrillers contemporaines, l’aspect SF ne masquant pas ce manque d’originalité. Enfin, je n’ai pas accroché au dessin. Il est correct mais pas mon truc dans les deux premiers albums (même remarque pour la colorisation), alors que j’avais trouvé Jacomon meilleur sur Le Tueur. Je l’ai trouvé encore moins à mon goût dans les deux suivants – l’équipe ayant changé. Cette colorisation informatique n’est vraiment pas mon truc. Donc voilà, on a une série pop-corn, vite oubliée, mais qui se laisse lire, pour peu que l’on ne soit pas trop réfractaire au dessin, et surtout à condition de ne pas rechercher à tout prix l’originalité. Note réelle 2,5/5.
Dans le genre critique du monde des médias le tout lié au complexe militaro-industriel j'ai largement préféré le one shot Live war heroes. Pas franchement convaincu sur le coup, en fait rien de bien nouveau sous le soleil. Un héros très diplômé et ancienne gloire du foot mais qui met un temps fou à se rendre compte que ses employeurs ne sont pas très nets. La femme du héros exotique juste ce qu'il faut mais tout droit sortie d'une série américaine, le copain soldat revenu de tout, bourru au grand cœur, j'en passe et des meilleures tant l'ensemble est finalement bourré de poncifs. Le dessin informatisé n'est pas des plus emballant mais ça passe encore. Je ne me suis pas ennuyé mais c'était parfois tout juste. Pas de conseil d'achat et ma note n'est atteinte que de justesse, encore une fois dans un genre similaire le traitement de la BD sus nommée vaut largement plus le détour.
Personnellement, je ne m'attendais pas à grand chose de cette série vu que je trouve que 'Le Tueur' est une série moyenne. L'univers futuriste créé par les deux auteurs est intéressant même si le thème des sociétés privées qui ont plus de pouvoir dans le futur n'est pas nouveau pour moi. Il y a des bonnes idées sauf que les auteurs ne réussissent jamais à me captiver. Cela reste juste sympathique sans plus. Et de plus j'ai un peu de difficulté avec certaines facilités du scénario. Il y a des ficelles un peu trop grosses pour moi. Pour ce qui est du dessin, il n'est pas mauvais, mais il y a quelque chose qui me gène. Ça manque un peu de vie dans les couleurs.
Le tueur est l'une de mes séries préférées car j'aime le ton et cette vision du monde assez cynique qui transmet des vérités. Je voulais voir si avec Cyclopes, les auteurs renouvelaient leur exploit d'anticonformisme. Ce n'est malheureusement pas le cas. Cette série a d'ailleurs eu beaucoup moins de succès que le tueur car le public ne s'est pas trompé. Cependant, c'est une série de science-fiction assez intéressante par les thèmes développés. La télé-réalité qui se donne en spectacle pour aller toujours plus loin pour accomplir son record d'audimat et de course effrénée à l'argent. Il est vrai que de tous temps les jeux ont passionné les masses pendant que quelques-uns en tiraient profit. Lorsque cela devient des jeux de guerre, c'est un peu plus préoccupant. La série anticipe ce que pourra être notre réalité si on ne met pas des barrières. Pour le reste, l'histoire se suit mais sans réelle passion avec des séquences bavardes qui succèdent à des scènes d'action plus soutenues. La fin de l'histoire sera d'ailleurs explosive.
J'ai hésité entre 3 et 4 sur 5, mais dans l'enthousiasme je me laisse aller à la note haute. Pourquoi ? Parce qu'il faut prendre cette série pour ce qu'elle est et ne pas en attendre plus que de raison. C'est à dire qu'on a là une BD d'action dans un univers futuriste où la guerre est devenue une émission de télé réalité comme une autre, avec des enjeux financiers énormes. Et là on va avoir droit à des hommes d'affaires véreux, sans scrupule, on va avoir un héros beau et fort, on va avoir des coups de feu. J'étais prévenu, je n'attendais pas autre chose et j'ai passé un très bon moment de lecture. La narration est rythmée, l'action bien présente et si on pousse un peu, le fond a même de quoi amener quelques réflexions intéressantes sur notre futur et les dérives de la télé et de la puissance de nos multinationales en général. Alors oui c'est vrai, comme l'ont signalé ceux qui ont émis un avis négatif il y a quelques ficelles un peu grosses, quelques éléments de l'histoire ont de quoi laisser le lecteur sceptique. J'ai trouvé le dessin moins abouti que dans Le Tueur, on sent que le dessinateur était un peu en manque de motivation, (d'ailleurs il a passé le relais pour les 2 derniers tomes). Mais bon, je trouve que dans son ensemble cette série est plus que correcte.
Après la lecture du tome 1. Note approximative : 3,5/5 Comme pour beaucoup de séries, il faudra attendre pour en connaître réellement la valeur. J'espère qu'elle ne sera pas abandonnée, vu que la série Le Tueur est repartie sur un nouveau cycle (certainement plus lucratif). Le scénario a un petit goût de déjà-vu mais il est rythmé, intelligent et maîtrisé. Le dessin est très informatisé : du coup l'on a des décors sublimes mais des personnages en décalage. L'ensemble est d'un bon niveau surtout grâce à la colorisation très travaillée. J'ai apprécié ce premier tome mais j'attendrai la sortie du T3 pour investir.
Tout d'abord, le dessin est beau, très beau. Il y a vraiment des planches super réussies, même si l'ensemble est souvent sombre, car "filmé" de nuit. Côté scénario, on ne dirait pas franchement de la science-fiction tant l'extrapolation me semble légère. Je pense que les auteurs ont parfaitement bien vu ce que pourrait devenir la télévision des années à venir (mais c'est déjà un peu ça) : l'équivalent des jeux du cirque à Rome ou des autodafés de l'Inquisition, c'est à dire un exutoire de tout ce que l'homme recèle d'instincts primaires (violence, voyeurisme, esprit grégaire, etc.). De ce côté là, une très belle réalisation aussi. Cela me conforte dans le message que j'essaie de faire passer autour de moi : "éteignez la télévision". Par contre ce qui m'a vraiment gêné, c'est le héros lui-même : il est parfait, super joueur de foot professionnel, diplômé des meilleures écoles avec mention ultra bien... et il est au chômage ! Si lui ne trouve pas de boulot, c'est à désespérer! Et sa femme, si belle, si douce, si compréhensive... hé bien il la laisse pour devenir mercenaire au péril de sa vie, il se fait manipuler sans jamais moufter le moins du monde, j'en passe et des meilleures... Enfin, voilà le stéréotype même du héros énervant et improbable. A mon humble avis, un quadragénaire désabusé et revanchard aurait bien mieux collé au scénario que ce jeune premier. Je trouve le tome 2 encore plus convenu et je commence à me demander si la publicité faite autour de cette série (des mêmes auteurs que Le Tueur) ne m'aurait pas quelque peu abusé.
Très bonne nouvelle série des auteurs du Tueur. Au vu des avis précédents, je m'attendais à quelque chose de vraiment bon, et je n'ai pas été déçu. Car la réflexion engagée par Matz sur le pouvoir des medias, mais aussi une nouvelle donne en matière de sécurité internationale sont vraiment intéressantes, quoique pas forcément inédite, puisqu'un auteur comme Morvan en a aussi fait le thème d'une partie de son oeuvre. De plus, cela colle plus ou moins avec l'actualité, puisque la Turquie est au centre des débats à l'Union européenne. Ceci dit, et malgré une fulgurance de la popularité du héros que je trouve un brin exagérée, reconnaissons au scénariste une maîtrise narrative assez impressionnante. Avec toujours, au dessin, un Luc Jacamon inspiré, qui n'a pas vraiment changé son trait, mais explore de nouvelles voies, notamment en matière de colorisation. Cela donne des albums un peu étranges, dont le graphisme saute aux yeux, mais desquels on ne peut pas se détacher.
L'air de rien, cette nouvelle fresque de Jacamon et Matz est quand même réussie. Le postulat ?... un ex-sportif qui s'engage dans une troupe de mercenaires d'élites appelée à intervenir partout dans le monde. Mais ces "militaires" travaillent pour une boîte privée qui ne pense qu'à faire du fric. Et notre ex-athlète va devenir une star de la télé... et en profiter. Vraiment pas mal. Une histoire qui sort quand même de l'ordinaire. MAIS : (ben oui...) Autant le premier tome était séduisant, terriblement efficace dans sa narration et son graphisme, autant le second m'a déçu... J'ai eu l'impression d'un manque de rythme, l'idée m'étant même venue que les auteurs le "tiraient en longueur"... Dommage pour le scénario sur lequel repose la série. Série en demi-teinte donc, qui passe du très bon au "bof" assez rapidement. J'attends donc un sursaut pour ce qui est quand même quelque chose de bien construit, de bien mis au scène et au graphisme "haut de gamme"... Il paraît que : "il faut laisser le temps au temps"... pas trop longtemps quand même !..
Note : 2.5/5 Télé-réalité sous forme d'opération commando, pots de vins pour acquérir des marchés, infidélité amoureuse, héros éphémère porté au pinacle, massacre d'innocents... "Cyclopes" est un grand mélange de tous ces ingrédients. Personnellement, ces séries commencent à sérieusement me lasser et il serait bon que les scénaristes arrêtent de tous tirer sur les mêmes ficelles. Aller piocher dans l'actualité récente, c'est sympa mais à dose homéopathique... "Cyclopes" se lit mais sans passionner et j'ai eu l'impression d'arrêter ma télévision à la fin du tome 2, comme si j'avais regardé le 20 heures avec les sujets habituels qui font de l'audience...
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