Corentin
Corentin est un précurseur car avec lui la BD réexplore un genre ou se mêlent action, exotisme, aventure et amitié.
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Inde Journal Tintin Les BDs à papa Les Fauves Van Hamme
Enfin le mythe est redevenu réalité, les merveilleuses aventures de Corentin Feldoë, sont en cours de réédition. Paru initialement en 1950, Corentin est un précurseur car avec lui la BD réexplore un genre ou se mêlent action, exotisme, aventure et amitié. Corentin Feldoë est un orphelin breton; battu par son oncle, il s'enfuit et prend la mer; dès lors, sa vie sera une suite ininterrompue d'aventures : naufrage, découverte des Indes, amitié avec un gorille et un tigre, sauvetage de la fille du Prince des lieux, il devient un véritable héros avant même sa puberté. Pourquoi parlé-je de sa puberté ? Parce qu'à l'encontre des autres BD, Corentin veillit : on fait sa connaissance quand il est encore un garçonnet, et on suit ses aventures jusqu'à ce qu'il soit un grand adolescent. Autre évolution : ses aventures sont d'abord assez fantastiques (rien que l'amitié des bêtes féroces vous le fait comprendre), mais elles deviennent de plus en plus magiques et le "Royaume des Eaux Noires" bascule dans le fakirisme total, à notre plus grand plaisir. Dans les différents titres parus, il y a un hiatus : "Corentin chez les Peaux-rouges" ! Il n'a plus aucun rapport avec l'orphelin breton perdu en Inde, il a sa mère, il est au Far West, mais le graphisme et l'intérêt de l'histoire sont de la même qualité supérieure. Texte mmoi59
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Date de parution | Janvier 1950 |
Statut histoire | Une histoire par tome 8 tomes parus |
Les avis
Corentin est l’une des séries les plus anciennes du Journal Tintin puisque ce héros est présent dès 1946 dans l’hebdomadaire. Avec Hergé et Jacobs, Cuvelier est donc un des fondateurs du journal Tintin. Les deux premières histoires de Corentin font 64 et 62 pages ( L’extraordinaire odyssée de Corentin, les nouvelles aventures de Corentin). C’est l’époque où les rebondissements devaient s’enchaîner pour tenir en haleine le lecteur, parfois sans grande cohérence dans le récit. Les dialogues sont également très fournis un peu comme avec Jacobs. Tu n n’en reste pas moins étonnamment surpris par la qualité réaliste du dessin de Cuvelier; un dessin bien moins figé que celui d’un Jacques Martin par exemple qui officiait dans le journal Tintin à la même période. Puis Cuvelier pour qui la Bd était un art mineur repris la série quelques années plus tard en faisant cette fois appel à des scénaristes ( Van Hamme, Greg), et pas des moindres. « Le poignard magique » est un album de transition: énormément de cases par planche pour rester dans les clous des 62,planches, beaucoup de texte et un dessin qui évolue. A partir du « signe du Cobra » la série gagne en qualité: les récits sont plus structurés malgré les 44 planches, les couleurs de qualité pour l’époque, et le dessin des Cuvelier est toujours plus remarquable. Une des particularités de cette courte série est que le personnage de Corentin vieilli ce qui est très rare dans le monde de la Bd, et très novateur pour l’époque. La série prend fin en 1976 dans le Journal Tintin. On peut s’y replonger avec plaisir pour s’imprégner de cette bd d’aventures, ou un jeune breton se retrouve au Royaume des Indes en quête d’exotisme et d’aventures comme l’était le public de la Bd à cette époque d’après guerre.
Certes, Corentin, c’est démodé. Je doute que celui qui découvre cette série maintenant puisse lui trouver un intérêt autre que celui du témoignage historique de la bd. Même à l’époque de sa première parution, ça pouvait paraître déjà ringard. La narration surtout, avec ces commentaires redondants qui décrivent l’action des images… Les histoires des premiers épisodes également, qui sont quasiment au niveau de ce que proposaient les revues jeunesse de l’époque : les aventures pleines de naïveté d’un enfant orphelin mais débrouillard, capable, tout minot qu’il soit, d’en remontrer aux plus méchants autour du monde. Et évidemment, dans une ambiance exotique orientale, Arabie, Chine, Inde moghole, qui ne sera pas exempte de beaucoup de clichés d’usage. Dont une curiosité, largement partagée par beaucoup de récits d’aventures, ce petit breton du xiiie siècle, qui logiquement n’aurait dû s’exprimer qu’en breton, est capable de converser avec tout un chacun autour de la planète, alors que son jeune compagnon indien, Kim, utilise une grammaire réductrice. Oui mais voilà, moi, j’aime assez. Nostalgie peut-être, sûrement même. Mais il n’y a pas que ça. Cette série n’a pas que des défauts. D’abord le dessin, même vieillot, est un modèle du genre. Monsieur Cuvelier était un artiste, les décors, les animaux, l’anatomie, il savait y faire. Et surtout, il y a l’évolution, en bien, de la série. La narration se modernise, exit la voix off, ou presque. Kim s’exprime correctement. Et le personnage grandit, il passe du gamin au tout jeune homme dans les deux derniers tomes qui forment un diptyque, « Le prince des sables » et « Le royaume des eaux noires ». L’aventure prend un tournant quasi fantastique, mais en gardant une volonté de rationalisme scientifique. Le personnage du savant dans « le prince des sables » m’avait fascinée à l’époque et il a participé à me donner le goût de l’histoire des sciences et des mathématiques. Sur ce diptyque seul, lisible indépendamment du reste, quatre étoiles sans hésiter. Mais je suis obligée de tenir compte de la série entière… À noter que je ne possède pas, et n’ai jamais lu, le tome chez les Peaux-rouges. Je ne me prononcerai donc pas sur icelui.
Mouais, bof bof. C'est clairement du moisi, mais pas forcément dans le bon sens du terme. Tout a vieilli dans ces albums. Le dessin de Cuvelier d'abord - classique pour l'époque, mais lui et la colorisation qui l'accompagne font daté. Mais ce sont surtout les intrigues que j'ai trouvées difficiles à lire aujourd'hui. Même si un arrière goût de kitsch peut parfois leur redonner une petite saveur. Des aventures old school donc, avec un héros, Corentin donc, qui s'éloigne singulièrement de sa Bretagne pour traverser tous les continents. Du moins des endroits des plus exotiques - sans aucune volonté de respecter une quelconque crédibilité géographique ou culturelle. C'est - plutôt c'était - dépaysant, mais bon. Voir ce blondinet accompagné d'un gorille et d'un tigre au milieu d'un désert peut avoir un côté humoristique... Ces aventures justement, sont un peu trop naïves à mon goût, avec des personnalités très manichéennes entre gentils et méchants. Un peu de fantastique parfois (maladroit je trouve), qui, ajouté à l'exotisme des aventures, s'inspire à la fois de Tarzan et de Flash Gordon (voir à ce propos la lutte de Corentin et de son amoureuse Zaïla contre un homme serpent dont les ancêtres seraient venus de l'espace ! dans l'album "Le royaume des eaux noires"). J'ai visiblement plus de mal que certains autres lecteurs à trouver mon bonheur dans cette série, qui n'a pas forcément bien vieilli.
Une note un peu sévère, mais il faut ouvrir ce Corentin, ne serait-ce que pour des motifs documentaires. Paul Cuvelier est considéré comme un grand de la BD des années 50. Et Corentin est son grand oeuvre. Il faut le garder en tête si ses albums, aujourd'hui, tombent un peu des mains. Jeune orphelin breton battu par son oncle, Corentin Feldoë va se retrouver à vivre d'incroyables aventures en Inde puis en Amérique, apprivoisant au passage un gorille et un tigre. Cet exotisme bien documenté est d'ailleurs sans doute une des raisons du succès de cette série dans une France encore pauvre et avide d'ouverture sur le monde. L'histoire rocambolesque rappelle vaguement Edgar P. Jacobs ou Jacques Martin à leurs débuts. Ce sont d'ailleurs des contemporains de Cuvelier et des voisins de magazine, puisque ces trois auteurs ont sévi dans Tintin. On se demande tout de même rétrospectivement comment des séries aussi suggestives qu'Alix ou Corentin ont pu trouver grâce aux yeux très conservateurs et sourcilleux d'Hergé et de ses proches. Corentin Feldoë, mignon petit éphèbe blondinet, ne peut pas passer trois pages sans se retrouver en slip, pour des motifs parfois bien fallacieux. Tout comme Alix et Enak. Une certaine idée de l'esprit scout au naturel...
Paul Cuvelier est un jeune débutant de 23 ans lorsqu'il rejoint la toute fraîche équipe du journal Tintin auprès de Hergé et Jacobs, avec son héros Corentin Feldoë, inspiré de Corentin Quimper du romancier Paul Féval, et du Robinson Crusoë de Daniel Defoe. C'est une des bandes d'aventure exotiques les plus classiques du journal et typique des années d'après-guerre, dont le héros se retrouve en Inde, en Chine, en Amérique et dans de nombreuses contrées orientales à l'univers chatoyant, en se dressant contre la tyrannie et l'injustice. La série évoluera graphiquement, Cuvelier l'arrête en 1950 pour la reprendre en 1958 dans un style différent, Corentin ayant quitté son aspect enfantin du début pour celui d'un garçon un peu plus mûr, qui va ensuite devenir dans le Royaume des eaux noires, dernier épisode de la série, un bel adolescent sensé. Cet ultime récit en 1973, permet à Cuvelier de culminer dans un trait superbe et sensuel, c'est le seul épisode qui adopte une narration plus moderne, sinon, c'est une série dont l'état d'esprit un peu obsolète et emprunt de naïveté peut désorienter les lecteurs d'aujourd'hui qui se risqueraient à une lecture ; la série comptant peu d'albums, on peut être tenté d'en lire, peut-être Le Signe du Cobra, mais je conseille surtout Le Royaume des eaux noires.
Voila une série que je note avec complaisance. Si je devais être complètement objectif, elle ne mériterait qu'une étoile, la faute à un style dépassé, tant dans la narration que dans les dialogues, des scenarii dépassés et inintéressant et un dessin qui malgré des qualités indéniables, est aujourd'hui passé. Les morales n'ont plus court, bref, elle sent la naphtaline. il s'agirait presque de livres illustrés tant le médium BD est sous utilisé principalement parce qu l'auteur pense nécessaire de nous repréciser à l'écrit ce qu'il dessine. En ressort une impression d'inutile et d'immobile. Mais Corentin est une série qui a été importante fut un temps dans le traitement des récits aventureux de la bd franco belge et à ce titre, elle mérite certains égards.
Cette série a terriblement mal vieilli à mes yeux. Pourtant, j'aime bien lire d'anciennes séries comme Jean Valhardi ou Blake et Mortimer, mais ici le charme n'a pas opéré car la série contient tout ce que je n'aime pas dans les bandes dessinées de l'époque. Le dessin est trop réaliste et manque de dynamisme. Je comprends qu'on peut aimer ça, mais moi je préfère quand ça bouge. Ici, les personnages sont toujours figés même en pleine action. La narration a très mal vieilli et rend les histoires peu captivantes. Pour couronner le tout, les récits sont naïfs et les personnages pas du tout charismatiques. Seul le dernier album, 'Le Royaume de Eaux Noires', m'a un peu intéressé. La narration est plus fluide et le méchant m'a captivé, mais, malheureusement, il apparait peu et la moitié de l'album peut se résumer à une course-poursuite ou quelque chose dans ce genre.
C'est un peu en me forçant que j'ai lu cette série car d'aspect et de narration, elle a énormément vieilli. Paul Cuvelier est au dessin, et ce monsieur était avant tout un artiste peintre réaliste avant d'être dessinateur de BD. Cela donne des planches au réalisme et à la maîtrise technique sans reproche. Mais par contre, cela a incroyablement vieilli. C'est un style proche des BDs américaines des années 20-30, tels Tarzan ou autres récits d'aventure pure et dure. Les dessins sont figés, trop réalistes pour être plaisants à lire. Et malgré leur maîtrise technique, la mise en page et l'ensemble ne sont pas suffisamment esthétiques à mes yeux pour que le dessin se suffise à lui-même. Au niveau du récit et de la narration, c'est également très proches de BDs américaines précurseurs. Ce sont des dialogues très naïfs accompagnés d'une narration off qui commente ce que l'on voit sur les images. Les personnages sont stéréotypés de même que le récit en lui-même. Ce sont des récits d'aventure où ce qui prime c'est l'exotisme : le petit Corentin se retrouvera successivement en Inde, en Chine, en Arabie, au milieu des peaux-rouges, etc... Il rencontrera maharadjas, sultans, empereur d'egypte, princes arabes, tribus sauvages, indigènes cannibales, etc... Le réalisme de l'histoire est annexe puisque nous retrouverons toutes ces composantes qui faisait l'imaginaire colonial et exotique de l'époque. Le tout est mélangé sans vrai respect de l'histoire, de la géographie ou de quoi que ce soit qui empêche un anthropophage de se battre avec un indien charmeur de serpents dans un sultanat mystérieux. La narration dépassée, les histoires trop naïves et sans originalité ni réel charme, le dessin trop réaliste et pas toujours à mon goût, tout ça fait que je m'ennuie sérieusement à la lecture de cette BD qui a largement trop vieilli à mes yeux. A réserver aux lecteurs amateurs de très vieilles séries et autres nostalgiques.
Corentin fait sa première apparition dans l'hebdo Tintin n° 1, 1ère année, du 26 Septembre 1946. Il s'en va définitivement dans le n° 49, 40ème année, du 3 Décembre 1985. Corentin ?... La longue histoire d'un orphelin, au 18ème siècle, qui, persécuté par son vieil oncle, va s'enfuir à bord d'un navire. Suite à un naufrage il va se lier d'amitié avec un gorille -Belzébuth-, un tigre -Moloch-, un petit hindou -Kim- et la princesse Sa-Skya. Cette petite "troupe" va alors vivre moult péripéties des plus exotiques. Corentin ?... Un mélange heureux de "Robinson Crusoé" -de Defoe-, et de "Corentin Quimper", de Paul Féval. C'est vrai : la série a vieilli, fort vieilli même. Mais c'est ce qui fait pour moi son charme. Les scénarios ?... Ils sont créés par Jacques Van Melkebeke, alors rédacteur en chef de "Tintin". Par la suite, Greg, Van Hamme, Jacques Martin même rédigeront les histoires (belle brochette, non ?...) Les histoires ?... De grandes péripéties "merveilleuses", dans des contrées alors "exotiques" pour le lectorat de l'époque. Le dessin ?... C'est du Cuvelier : un trait qui paraît haché, torturé même ; tout comme son auteur qui ne croyait pas en son art. Corentin ?... l'Aventure avec un grand "A". Drôle de série quand même, car seulement 7 histoires seront créées et éditées sur une période de 30 ans. Ma cote réelle : 3,5/5 Le saviez-vous ?... Jacques Martin avait écrit "Corentin et l'ogre rouge". Suite à la disparition de Cuvelier, Martin utilisera ce scénario pour "Les proies du volcan" (Alix).
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