Crazyman
Le nouveau livre de Baudoin en étonnera plus d'un. Oui, Crazyman le personnage principal de cette histoire est... Un super-héros. Baudoin, vétéran de l'autobiographie et chantre de la finesse psychologique, a dessiné une histoire de super-héros ; et américain, comme il se doit... mais qui vit de vraies aventures : d'abord il est dépucelé, ce qui est nouveau pour un super-héros. Car évidemment, il y a quand même des jolies filles dans ce livre. Et il y a aussi des bagarres avec des personnages de mangas, des intrigues en Amérique du Sud, ou des prises d'otages en Irak. Ce livre n'est ni sérieux, ni parodique. On aura du mal à savoir à quel degré le situer, comme ce qui se passe autour de nous en définitive. En tous cas Baudoin s'amuse, et outre étonner son lecteur, il l'époustouflera comme jamais.
Ciboulette Les petits éditeurs indépendants Super-héros
Paul est déprimé et erre sur une plage où il rencontre un homme capable d'écouter son spleen. Il va ensuite parcourir le monde pour mieux le découvrir et assouvir ses envies diverses. La mutation de Paul/Crazyman trouvera sa finalité.
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Septembre 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Dès le départ, Baudoin nous montre un super-héros blasé (vaguement inspiré de Superman), peu sûr de lui et se posant des questions existentielles. L’angle d’attaque est intéressant. La suite l’est tout autant. Il est amusant de voir comment Baudoin démystifie le super héros, lui rendant sa part d’humain. Crazyman a d’ailleurs du mal à quitter ses habits de héros. Les divers épisodes se laissent lire agréablement (j’ai juste trouvé trop long celui se déroulant au Japon). Et j’aime vraiment beaucoup son dessin, très reconnaissable, avec un Noir et Blanc utilisant un trait gras, mêlant réalisme et onirisme, finesse de certains détails et flous pour d’autres aspects. Voilà un petit album original, dont je vous recommande la lecture. Note réelle 3,5/5.
Hum. Je pense que j'ai compris l'objectif d'Edmond Baudoin, au travers de cette BD. Proposer sa version de Superman, en en faisant un double un peu malheureux, dans ses interventions comme en amour. Le résultat est... baudoinesque. Pas inintéressant, mais pas transcendant non plus. Si la finesse psychologique est au rendez-vous, si certains passages sont vraiment drôles ou bien vus, l'ensemble ne m'a pas enchanté plus que ça. Et son dessin n'est toujours pas ma tasse de thé, à part quelques cases par-ci par-là. Un petit 3/5, parce que ça se lit quand même.
A nouveau une belle surprise avec une BD de "L'Association". J'ai adoré cette lecture. Il y a beaucoup à dire sur ce one shot. Baudoin caricature "Superman" mais en abordant des sujets réels. Il aborde des sujets volontairement évités dans le comix. J'ai trouvé le contenu d'une rare intelligence et l'ensemble maîtrisé. Si je découvre cet auteur, ce premier contact est des plus réussis. J'ai rapidement apprécié son dessin qui se révèle très technique sur certaines cases. Je ne trouve pas grand chose à redire sur cette BD mis à part la couverture peu esthétique et le titre réducteur. Avant d'entamer la lecture, je croyais ouvrir une BD à l'humour noir. En fait, "Crazyman" est très riche, tout y passe. Après un début pessimiste, on découvre un personnage finalement plus humain que les humains. Une belle réussite.
C’est avec « Crazyman » que je dois la conversation la plus animée entre bédéphiles ! C’est aussi la première bd de Baudouin que je lis… après expérience, il s’avère que je n’avais pas choisi la lecture la plus facile de cet auteur pour un premier pas ! « Crazyman » ? C’est un récit qui met en scène un superhéros s’appelant Paul. Ce personnage, le lecteur le voit tour à tour déchiré, cynique, joyeux, emporté par son élan, philosophé, poète, amoureux, se dépuceler (c’est pratiquement une première pour un superhéros !), engagé, bagarreur… et j’en passe ! Il est presque comme monsieur tout le monde quoi ! Dans sa quête pour trouver la paix intérieure, Paul va parcourir le monde à sa façon pour aussi découvrir le sexe… mais comme dans tous les récits de superhéros, sa route va être parsemée d’obstacles… Peut-on classer ce livre ? C’est impossible ! Et c’est ça qui fait la richesse de « Crazyman » ! Cette bd est tantôt drôle (en fait, il faut de temps en temps prendre du recul sur le récit pour saisir l’absurdité de certaines situations), tantôt dérangeante (ça parle du 11 septembre, de la guerre en Irak, etc…), tantôt émouvante, tantôt dramatique, tantôt violente et surtout pose des questions sur le sens de la vie. Alors, avec toutes ces qualités, « Crazyman » est-elle une excellente bd ? A mon avis, non, parce que plusieurs choses m’ont ennuyé lors de ma lecture : Premièrement, je n’ai pas vraiment apprécié la scène se passant au Japon lorsque Paul combat des héros de mangas. J’ai trouvé cette séquence peu drôle et inutile. Et deuxièmement, Edmond Baudouin fait référence sans expliquer à de nombreux artistes, auteurs ou « je ne sais qui » qui me sont inconnus. C’est sur ce point que j’ai eu droit à un débat très vif avec un ami, celui-ci proclamant qu’il fallait que je fasse un effort en allant m’informer sur ces références, moi-même argumentant que je ne pouvais pas me renseigner sur tout (par faute de temps ou tout simplement par fainéantise) et que l’auteur aurait pu nous donner quelques repères pour mieux apprécier ses diatribes (Un peu comme le fait Joann Sfar dans ses séries comme Klezmer, Le Chat du Rabbin, Le Minuscule Mousquetaire, "Les carnets", etc.). Du coup, par mon manque de culture (essentiellement outre-Atlantique), j’ai eu l’impression d’être pris pour un ignorant, un incapable et ça… c’est une sensation désagréable qui m’est restée en travers de la gorge. Je pense qu’il est inutile de vous parler du dessin : chacun se fera sa propre idée. Le coup de crayon d’Edmond Baudouin plaît ou ne plaît pas, il n’y a pas d’alternative ! Finalement, "Crazyman" est une bd qui m’a fasciné et aussi fortement dérangé. En fait, le seul et énorme reproche que je fais envers cet album, c’est qu’Edmond Baudouin n’ait pas eu la bonne idée de développer un peu plus ses références lorsqu’il fait allusion à des artistes, philosophes ou autres quand le personnage principal les cite. C’est à cause de cela que je n’ai pas apprécié pleinement "Crazyman" : dommage car cette bd est tout de même intrigante par ses idées, son thème et son héros difficile à cerner !
Ceux qui me connaissent savent que je n'apprécie pas vraiment l'oeuvre de Baudoin, mais je ne désespérais pas de lire un jour une BD de lui qui me plairait. Et le sujet de Crazyman m'interpelait puisque j'étais curieux de voir cet auteur aborder le thème des super-héros. Au final, bien m'en a pris puisque, même si je ne suis pas encore conquis, cette BD est sans doute celle de cet auteur que j'ai le plus appréciée. J'ai toujours autant de mal avec son encrage. J'aime bien son trait, je reconnais le talent dans ses courbes, ses compositions et ses personnages. Mais je fais un rejet sur l'aspect sale et baveux de son encrage et de ses ombrages. Quant au récit, j'avoue avoir eu un peu de mal au départ à en comprendre la symbolique. Mais j'ai été accroché par le fait que ce soit un super-héros qu'on y suit et donc par l'aspect à la fois codé et fantastique de l'intrigue. Ce fut donc une accroche me permettant de passer outre les détails que je n'aime pas dans les oeuvres de Baudoin et que je ressentais encore ici. Je n'aime pas en effet les personnalités de ses protagonistes, hommes bohèmes et artistes-en-recherche dans leur domaines, et femmes libérées et mentalement dominatrices. Je ne m'y retrouve pas. Malgré cela, donc, je me suis laissé bercer par le récit, par son originalité et sa folie légère. J'ai plutôt été intéressé par le voyage initiatique que ce super-héros entreprend. Même si je m'interroge encore sur certains passages et leurs significations voire leur intérêt, comme la rencontre avec l'univers manga par exemple dont j'attendais pourtant beaucoup. Un récit en tout cas difficile à cerner, un peu philosophique, un peu parodique, un peu cynique, un peu aventuresque. Cocktail assez étonnant qui n'est pas pour me déplaire. Et au bout de ces différentes scénettes et étapes initiatiques, j'aime bien l'idée de ce que devient le super-héros au bout du compte, une fois qu'il a vraiment su trouver sa place sur Terre et appris à élargir ses horizons. J'aime bien la symbolique finale de cet album. Ce n'est cependant pas encore maintenant que je serais totalement convaincu par Baudoin. Mais c'est déjà un pas en avant qui me mènera sans doute bientôt vers Les Quatre Fleuves du même auteur que des gens qui connaissaient mes goûts m'ont davantage conseillé.
Une histoire de super héros dessinée par Baudoin ? Comme prévu, c’est fort peu conventionnel. Mais ça ne ressemble pas non plus à ce qu’on a l’habitude de lire de cet auteur. J’ai été décontenancé par le mélange de dérision et de poésie, d’humour absurde et de mélancolie, de légèreté superficielle et de profondeur psychologique, d’anti-américanisme et de fascination pour les histoires de super-héros. Je balance donc entre l’irritation à la lecture de certains passages et la fascination vis-à-vis ce qui se dégage de l’album pris dans son ensemble. Tout bien considéré, ce sont finalement les aspects positifs qui l’emportent.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site