Sanctuary

Note: 4/5
(4/5 pour 6 avis)

Sexe, violence ou amour à l’eau de rose, voilà de quoi sont faits les manga diront certains. Du sexe et de la violence, certes il y a, mais il y a aussi une histoire et derrière celle-ci, des idées. Je vous garantis que vous ne resterez pas de marbre devant les deux héros de Sanctuary et devant leur quête !


Glénat Le meilleur du Manga Les meilleurs mangas policiers Manga : 1996/97, l'explosion Seinen Shogakukan Yakuzas

Hojo, jeune yakusa au sens de l'honneur inébranlable, cherche a tout prix à écarter le député Sakura des prochaines élections à l'Assemblée. Mais pourquoi ? Bien décidé à faire en un jour ce qui prend trente ans au commun des mortels, Hojo va contre les décisions du Sôchô, le chef de son clan, fait face aux hommes de mains envoyés par le député, et prend même le temps de s'amuser avec Kyoko Ishihara, une commissaire adjoint bien décidé à le coincer. Quant à ses rapports avec Asami, le premier secrétaire du député Sakura, ils ne font qu'alimenter le mystère sur le passé d'Hojo et le Sanctuaire... Ce manga est une fenêtre ouverte sur la Japon d'aujourd'hui. On y découvre ses intrigues politiques, le rôle "social" des Yakuzas ainsi que la moutonnerie et la frilosité au changement du peuple japonais. Le rêve des deux hommes est extrêmement romantique en soi car ils espèrent changer la face de leur pays à travers des voies opposées : le "bien" (l'arène politique) et le "mal" (l'arène du banditisme). Mais on réalise que le bien et le mal ne sont pas toujours là où on les attend.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 1996
Statut histoire Série terminée (Réédition en cours en albums plus épais) 12 tomes parus

Couverture de la série Sanctuary © Glénat 1996
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 6 avis)
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27/09/2005 | Neurone
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Par Anononyme
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

J'ai lu ce manga pour la première fois dans les années 2000, quand j'avais 14 ans. Une jeune adolescente donc, sortant à peine de l'âge des dessins animés tels que Sakura Chasseuse de Cartes. Je ne connaissais absolument rien du paysage politique Japonais des années 90. Je n'étais donc pas exactement le public visé par Sanctuary. Et pourtant... de mon point de vue, j'avais l'âge idéal pour découvrir cette oeuvre. Elle m'a bouleversée, moi petite ado vivant dans sa bulle de privilégiée, et m'a fait prendre conscience pour la toute première fois de l'importance de mon futur vote en tant que citoyen. Elle m'a fait comprendre que la politique, c'est pas juste des gens barbants à la télé qui parlent de choses compliquées. Elle m'a fait réaliser que la vie peut être violente et injuste, et qu'il faut se battre, et que la complaisance dans son confort est un dangereux somnifère. Je suis devenue l'adulte que je suis aujourd'hui en partie grâce à ce manga. Et je le conseille 1000x à n'importe quel adolescent sans repère. Vous voulez booster le taux de participation aux élections? Distribuez ce manga. Je suis sérieuse. Le charisme incroyable des deux personnages principaux et de leurs plus fidèles alliés pète l'écran (ou plutôt les pages?) et on est happé et impliqué dans leur quête impossible dès le premier tome. On est choqué de leur détermination. On pleure les sacrifices de certains. On enrage de l'injustice du système. Et tout ça forge un foutu caractère de battant et l'envie de changer le monde. En tout cas, c'est l'effet que ça a eu sur moi (les blasés ne seront pas du même avis). Les dessins très beaux et soignés soulignent encore plus l'intensité de l'histoire. Après, l'oeuvre n'est pas sans défaut, et je dirais que le principal est l'inutilité des personnages féminins (sauf une, mais elle n'apparait que dans des flash-backs, parce qu'elle est morte avant le début de l'histoire...). Alors qu'il y avait pourtant de quoi faire. Elles ont beau être fortes et indépendantes, et occuper des positions prestigieuses, dès le moment où elles sont domptées par leur "love interest", c'est foutu, elles deviennent de braves petites femmes sans défense et sans aucun intérêt scénaristique. C'est récurrent dans les oeuvres de Buronson, et c'est très dommage, car ça veut dire que Sanctuary n'a que très peu de chance de trouver du public aujourd'hui. Car peu importe la qualité de son histoire, les gardiens de la bienséance moderne ne verront que le côté machiste et crucifieront sans état d'âme cette oeuvre pourtant tellement plus riche que ça. J'espère vraiment qu'elle ne sombrera pas dans l'oubli. Si j'ai des enfants un jour, c'est sûr et certain que je leur ferai lire ce manga.

09/08/2019 (modifier)