Le Blog de Frantico
BD blog, avec une page par jour.
Albin Michel BD-Blogs Les Losers Les prix lecteurs BDTheque 2005 Lewis Trondheim Trash
Phénomène du monde des blogs BD du début 2005, le blog de Frantico parait enfin en album chez Albin Michel. Frantico nous fait entrer dans sa vie quotidienne, se mettant lui-même en scène en tant qu'illustrateur sans succès, grassouillet, barbichu et dégarni, ne cessant d’analyser son environnement, ne pensant qu’à baiser et se masturbant beaucoup en attendant. Du 1er Janvier au 31 Mai 2005, Frantico aura animé le monde de la Blogosphère à raison d'une planche hilarante et décomplexée par jour.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Octobre 2005 |
Statut histoire | Strips - gags 1 tome paru |
Les avis
Je déterre le sujet Frantico car il y a eu quelques nouvelles depuis ... 2018 et Trondheim a bien confirmé qu'il était à la manoeuvre. J'étais tombé sur le blog puis la BD de ce personnage grossier, voyeur, obsédé, mais aussi comique, franc, et sensible. Il se moque de lui-même sans retenue, ne cherche pas à paraître sympathique, et c’est justement cette honnêteté brutale qui me l'a rendu attachant. Il est bourré de défauts, mais il les assume pleinement, ce qui le rend très humain. Je crois que c'est la sincérité qui fait mouche à chaque fois chez moi dans les autobiographies ou semi-autobiographies. Pour le coup c'est raté puisque c'est un personnage inventé par Trondheim, même s'il avoue qu'il s'inspire de lui vers 17-18 ans dans "Entretiens avec Lewis Trondheim" de Thierry Groensteen. A la base Trondheim voulait jouer avec le nouveau (à l'époque) medium blog et a inventé ce personnage de "gros looser obsédé et souffrant de misère sexuelle" pour le mettre à nu dans le blog. Il a même du réinventer son style graphique en changeant sa manière de représenter les personnages, les maisons, les voitures et le lettrage. La narration à la Trondheim reste par contre et c'est ce qui a du mettre la puce à l'oreille de certains, trop propre pour un parfait débutant. Mais l'histoire ne s'arrête pas là et la blague a duré 15 ans avec de jolis pieds de nez puisque Frantico aka Trondheim a envoyé son travail à l'Association (co-fondée par Trondheim) et Menu a refusé de le publier pendant le comité éditorial auquel Trondheim participait. Il y a d'autres anecdotes assez croustillantes dans "Entretiens avec Lewis Trondheim" que je ne veux pas divulgâcher. Personnellement, j'aime ce côté sincère du personnage même s'il est extrêmement lourd voire gênant et j'aime beaucoup ce pied de nez facétieux qui se cache derrière. Il est certain que c'est un humour très particulier qui ne marchera pas pour tout le monde, soyez en avertis.
Les autres albums du mystérieux Frantico ne m'avaient pas trop passionné et j'ai donc mis longtemps avant de finalement lire cet album qui regroupe les gags parus sur son blog. C'est vraiment le genre de gags que je trouve tolérable si j'en lis un de temps en temps et qui devient vite indigeste réunit dans un album. Il faut dire que j'ai vite trouvé l'humour ennuyeux. Je me foutais de la vie sexuelle de Frantico et de ses réflexions débiles. Il y a quelques gags qui m'ont fait sourire, mais 90% du contenu de l'album m'a fait bailler et je tournais les pages en me demandant quand cela allait devenir marrant. J'aimais surtout lorsqu'il donnait son avis sur des auteurs de bandes dessinée. Peut-être que j'aurais mieux accroché si tout l'album était un défoulement sur le monde de la bande dessinée. Bon comme l'humour est subjectif, je comprends que d'autres aient mieux accroché. Si vous aimez voir la vie quotidienne d'un beauf qui pense avec son pénis une grosse partie du temps, ben c'est un album pour vous.
Je ne sais pas qui est réellement l’auteur de ce Blog (Trondheim comme le voudrait la rumeur ?) ici publié. Il se laisse lire, mais je ne sais pas si j’y retournerais. C’est le plus souvent très cru, avec de très nombreux passages scato et/ou tournant autour de l’obsession de Frantico : baiser. Cela pourrait être lourdingue (on est à la limite parfois), mais ça passe, le comique de répétition jouant son rôle pour que le lecteur ne se lasse pas trop de cette obsession, aussi ridicule que morbide. Frantico, petit bonhomme un peu grassouillet, s’imagine donc ayant moult conquêtes, soumises à ses caprices et autres fantasmes (lorsque l’une d’elle veut mener la barque, il ne sait pas comment réagir). Lorsque sa libido le laisse tranquille, Frantico cherche à manger gratuitement (en volant dans les magasins, ou en s’incrustant dans des cocktails d’éditeurs), ou se pose des questions existentielles sur ses potentiels super pouvoirs. Bref, c’est souvent con, à la limite du beauf assumé, même si percent quelques petites critiques – du monde de la BD, des stéréotypes du mâle dominant, etc. Amusant, mais sans plus. A vous de voir pour l’achat.
Je ne savais pas ce que j'allais lire en ouvrant cette BD. D'habitude les blogs ou strips réunis dans une BD ne m'intéressaient pas. A chaque fois, une lassitude s'installait rapidement. Je dois reconnaitre que "Le Blog de Frantico" ne m'a posé aucun problème. La lecture fut plaisante sans être marquante. J'ai surtout apprécié l'auto-dérision de l'auteur même si il grossit certainement les choses. Il y a des bons moments et l'on ne tourne pas en rond. C'est cru, souvent porté sur le sexe, mais toujours dans l'humour. Le dessin est minimaliste, je n'ai rien à lui reprocher mais il n'est pas un modèle de beauté. Cette BD reste divertissante, j'irai certainement faire un tour sur ce blog pour connaitre la suite.
Après avoir lu l’intégralité du format papier et sans avoir auparavant lu quelques planches sur format informatique, je dois dire que je regrette un peu mon achat. Bien qu’il y ait quelques bonnes idées, parfois même très drôles, on a quand même l’impression que l’auteur nous ressert souvent dans ses gags les mêmes recettes dont seul l’assaisonnement varie un peu. Même si l’ensemble de l’ouvrage est sensé raconter ses péripéties amoureuses, c’est souvent trop répétitif et un peu lourd et en tant que lecteur, on aspire à un peu plus de variété dans un tel pavé. C’est dommage, car même si ce n’est pas le principe, une édition papier d’une soixantaine de pages regroupant une compilation des meilleures journées du blog aurait fait une excellente BD ! Alors que là, pour 19 euros… En résumé, c’est pas mal, de lecture fluide, mais sans plus.
J’ai commencé la lecture du Blog de Frantico en version papier chez le Spooky et l’ai terminé avec la version en ligne. Ce pavé, aux apparences indigestes, se lit facilement et sans ennui. On suit les (in)succès de François qui est en quelques sortes le "Francis Perrin" de la bd avec un côté obsédé et scato en sus. Il ne sent pas toujours la rose mais j’ai beaucoup apprécié ce personnage qui est à lui seul une caricature reflétant bien (il me semble) les petits travers de l’homme avec quelques bonnes réflexions à la clé. Il n’y a pas vraiment de fil conducteur à l’histoire, on suit le quotidien banal de François qui essaie de faire coup double en voulant percer dans le petit monde de la bd et ramener des nanas dans son lit. Malgré les apparences, le dessin est révélateur d’une belle maîtrise de la part de l’auteur qui ne doit pas être un amateur. Mais Frantico et Trondheim font-ils un ? Je dirais oui car j’ai relevé une scène identique entre une planche de Trondheim parue dans un Spirou Mag de 1992 (ou 1993) et une planche du présent blog. L’attitude similaire des personnages ne laisse planer que peu de doutes la dessus. Au final, le blog de Frantico est aussi divertissant qu’un bon téléfilm avec un final un peu délayé. Ca ne laisse pas un souvenir impérissable mais ça a fait passer un bon moment. A consommer sans modération pour les épicuriens ... Lecture conseillée donc mais mettre 19 € pour l’avoir, c’est un pas que je ne franchirais pas ...
Divertissant ce Frantico. Parfois intelligent, parfois sensible, parfois drôle. Mais très souvent excessivement gras. Et si vous ne craignez pas le cul à gogo et la scatologie, allez-y.
Je faisais partie des rares qui n’avaient pas lu le blog ‘en direct’ pour diverses raisons mais j’ai quand même voulu le découvrir une fois le pavé imprimé. Qu’en ai-je pensé ? J’ai finalement été assez surpris qu’un auteur se livre de cette façon sur un support en sachant que plusieurs milliers de personnes venaient le lire quotidiennement et j’ai peine à croire que d’une certaine façon, il n’a pas joué avec ses lecteurs. Sur certains passages j’ai trouvé qu’il en faisait trop, notamment par exemple sur ses questions d’ordre sexuel sur lesquelles j’ai frôlé l’overdose. Mais globalement, j’ai trouvé qu’on s’attachait à son personnage même si parfois il touche les limites du genre. Il raconte sa vie, ou nous le fait croire, tout en s’arrêtant dès lors qu’une tierce personne qui pourrait être démasquée y est mêlée. J’ai lu ce pavé d’une traite en m’interrogeant sur le fait de lire la suite ou pas. Il y a un effet voyeuriste que de vouloir découvrir ses aventures en Corée que je n’aime pas et pour le moment je m’interroge encore.
Grossier, voyeur, obsédé, comique, franc, poète, rigolo, sensible, pervers, ironique, philosophe,… voilà comment Frantico est désigné par les lecteurs... Autant dire que ce personnage ne nous laisse pas indifférent ! A la base, ce qui devait être un blog destiné à le faire connaître et permettant à celui-ci de nous partager sa vie réelle ou pas quotidiennement et sa vision de la société s’est vite transformé en véritable phénomène internet. Jugez par vous-même : 8 000 visiteurs par jour au bout de 6 mois ! Et à la clé, une publication de ses « aventures » chez un grand éditeur ! Alors, pourquoi ce succès ? A mon avis, il y a la personnalité unique de l’auteur qui le fait ressorti au milieu du monde de la BD. Cet élément, on le retrouve aussi dans ses dessins au style dépouillé, très lisible, facilement identifiable et à la mise en couleurs qui fait dire à de nombreux lecteurs que Frantico est Trondheim. Peu importe ! Personnellement, j’adore les réflexions de cet auteur qui sont à la fois grinçant, réaliste de « l’enfant qui coince les doigts aux sports d’hiver » au « client avec le portable constamment allumé au supermarché ». Le coup d’œil de Frantico est bluffant ! D’ailleurs, je suis prêt à parier que l’auteur avait réalisé de nombreuses planches avant de se lancer dans ce blog, j’ai du mal à croire qu’il a ce fameux « don » quotidiennement ! Ma seule réserve concerne le déballage sexuel sur un bon tiers du blog qui m’est apparu trop cru…
Je n'ai jamais beaucoup consulté le blog de Frantico : je trouvais ça plutôt marrant c'est vrai, mais lire des BDs sur un écran d'ordi, je trouve ça inconfortable. Du coup, je suis plutôt content de voir qu'Albin Michel a décidé de publier tout ça sous forme de véritable album de BD (même si maintenant je crains un peu que n'importe quel bloggeur-dessinateur prêt à tout déballer sur sa sexualité réussisse à se faire publier à son tour même s'il n'a aucun talent*). Que le contenu soit tiré de faits réels ou pas, que Frantico soit réellement un dessinateur inconnu prénommé François ou un pseudonyme de Trondheim ou autre, ce serait intéressant à savoir mais pas très important, dans le fond. Même si, comme il l'avoue lui-même, son travail a un côté "sous-Riad Sattouf et sous-Joe Matt", Frantico a quand même sa personnalité et son style à lui. "Décomplexé" n'est pas le terme que j'emploierais pour le qualifier : l'homme est au contraire bourré de complexes, trop gros, trop chauve, trop obsédé, trop minable... Alors impudique oui, mais pas décomplexé. C'est évidemment ce qui fait le charme de sa BD, qui à part ça n'est quand même pas à mourir de rire et ne raconte rien de super intéressant : pas de langue de bois chez Frantico. Il n'épargne aucun détail sordide (le doigt dans le cul pour effriter le caca quand il est constipé, clâââââsse), il se montre misanthrope, vache, n'hésite pas à taper sur ses collègues en les nommant (les derniers albums de Baudoin c'est de la merde, Sfar a des goûts de chiottes... Il se ferait des copains s'il postait des avis ici, Frantico). Il ne cherche jamais à faire le sympa, se fout de passer pour un gros con, un pervers, un goujat, un tocard, nous épargne les passages de réflexions "philosophiques" ou les leçons de politique et de morale que distillent tant d'autres bédéistes-autobiographes (genre Sfar, tiens). Bref, il a un ton à lui, qui le distingue nettement de la majorité des auteurs reconnus du monde de la BD "sérieuse-adulte-intimiste", et que personnellement, j'apprécie beaucoup. A part ça, les dialogues sonnent juste et le dessin, comment dire... De prime abord ça a l'air sommaire, et c'est sûr que ce n'est pas "joli", et en même temps, pour illustrer des propos comme ceux-là, il est parfait. Bref, voilà, j'ai beaucoup de sympathie pour ce gros album. Je précise quand même que c'est plutôt une BD pour mecs à mon avis, dans la mesure où les filles (dans mon entourage en tout cas) ont tendance à se lasser rapidement des histoires de branlette et de caca. *j'ai un quota de choses négatives à dire même dans mes avis à 4 étoiles, désolé
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site