La Trilogie noire
Paris, la belle époque, une histoire d'amour et de violence.
Paris
Aller à confesse n'est pas mon genre. Pas vraiment... Et pourtant voilà que j'y cours, avec plume et papier, pour raconter ma vie. Ma dégueulasse de vie! J'vous passe les années d'enfance, l'apprentissage et tout le reste. Rien à dire. Une silhouette parmi tant d'autres. Par contre, un beau jour, comme on dit dans les livres, tout a basculé. C'est là peut-être, que ma vie a commencé. En tout cas, c'est là qu'elle a commencé à s'arrêter... Jean est un voyou de petite envergure, il aime Gloria, une femme qui lui est inaccessible. Jean, la tête pleine de rêves, vit son quotidien dégueulasse, fait de coups bas et de coups de feu. .
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Date de parution | Septembre 2005 |
Statut histoire | Une histoire par tome 3 tomes parus |
Les avis
« La Trilogie Noire » est parfois considérée comme le chef d'oeuvre de la production policière de Léo Malet. Je n'ai pas lu ces trois romans et j'essaye de retrouver leur âme dans la BD de Bonifay/Daoudi. Nos trois "héros" Jean, Dédé et Paulot le savent : ils sont nés avec la poisse. Leo Malet s'inscrit plus dans la lignée d'un Zola que d'un Conan Doyle. C'est cette "brisure" innée qui est la marque de ses personnages de la trilogie. Le scénario de Bonifay le traduit bien : peu de suspens ni d'énigmes à la Sherlock, c'est l'histoire de trois chutes. Pas des chutes type Père Goriot en partant de haut et avec un objectif, non. Des chutes qui partent du trottoir pour finir lamentablement à la cave. Bonifay traduit bien cette chape qui pèse sur leur médiocre personnalité depuis l'enfance. L'amour pour s'en sortir ? Impossible tant leurs rapports aux femmes est un problème psychiatrique. Alors oui nous déclinons toutes les nuances du noir au très noir. C'est assez facile à lire et je n'ai personnellement pas été trop affecté par le sort des trois car il n'y avait pas d'alternative. J'ai bien aimé le dessin de Daoudi surtout avec ses décors de Paris des années 20, même si parfois j'ai eu l'impression d'être dans une ville de province, les costumes et les jolies femmes. Quelquefois le trait se montre imprécis dans les visages mais c'est rare. Du beau travail. Seulement trois étoiles car je n'ai pas été trop touché émotionnellement par ces histoires. Du bon ouvrage tout de même.
Une trilogie composée de trois histoires complètement indépendantes les unes des autres. Deux points communs : le lieu, le Paris des années 20. Et la structure générale du récit, nous mettant face à un personnage principal, masculin, plus ou moins jeune, du mauvais côté de la barrière (souvent par choix) et qui va petit à petit vivre un véritable enfer et voir tous ceux qui lui sont chers mourir ou sortir de sa vie. Oui c'est bien écrit. Oui c'est bien dessiné. Mais dieu que c'est déprimant, on a envie de se mettre une pierre au cou et de se jeter du premier pont venu. Aucune lueur d'espoir pour les personnages principaux de chaque tome
Les trois histoires sont intéressantes, et traitées intelligemment. Il est question de fatalité, d’inadaptés à la société et à ses normes, à la vie telle qu’elle va, mais aussi bien sûr, il est aussi question de soif de vivre, d’un lyrisme noir comme savait le dire Léo Malet dans ses poèmes et sa production surréalistes. Le dessin est très bon, léché, en tout cas très différent de ce que Tardi a pu faire autour de l’univers de Malet. Trois histoires qui se lisent très bien donc (je les ai lues dans l’intégrale). Laissez-vous tenter.
Après la lecture de l'intégrale (3 tomes). Cette série est originale dans son approche. On suit 3 personnages dans leur descente aux enfers, chaque histoire étant contée dans un tome. Comme le nom l'indique, c'est noir, difficile de faire pire dans le registre !!! Pourtant, l'on se surprend à lire chaque tome en se demandant où cela va finir. On retrouve une certaine escalade négative dans la vie des personnages un peu comme dans le film "Very Bad Thing", l'humour noir en moins. Impossible en effet d'esquisser un moindre sourire, ces destins choisis ou subits ne feront jamais rêver quelqu'un. Le projet de cette série nous offre un univers rarement vu dans le monde de la BD ou du moins à ce niveau. Pour cette raison, une lecture vaut le coup. Au final, j'ai relativement apprécié les 3 histoires, le dessin y étant globalement bon. Il correspond bien aux récits avec se sobriété n'alourdissant pas d'avantage les histoires.
La trilogie noire est sombre comme le titre l’indique ; vous voilà averti ! J’ai rarement lu d’ailleurs des histoires aussi pessimistes. Mais elles valent le détour à plus d’un titre. Nous sommes dans les années 20 ou 30 dans les milieux défavorisés de la capitale avec pour toile de fond l’exploitation de la classe ouvrière par le patronat et la misère sociale résultant de ce non partage des richesses. C’est dans cette ambiance déprimante bien particulière que peut naître des individus qui ne suivront pas le chemin de la légalité. Attention, il ne s’agit pas d’une œuvre militante. C’est juste pour donner un cadre social. Le banditisme ne naît pas par hasard… Cette trilogie est naturellement composée de 3 histoires totalement indépendantes et distinctes. Nous suivons le destin de trois gars bien différents qui essayent de s’en sortir chacun à leur manière mais qui vont sombrer. L’identification avec ces héros n’est point possible à l’exception des lecteurs ayant une sensibilité meurtrière ce qui n’est manifestement pas le cas de la plupart d’entre nous (j’ose espérer). Quelquefois, on peut même éprouver du dégoût pour leurs actes les plus vils. Je précise que c’est pour un public averti. Si le premier et le dernier tome sont bien des polars, le second serait plutôt un drame amoureux. J’ai particulièrement apprécié ce deuxième chapitre où le parcours du héros est réellement chaotique, au gré des rencontres. C’est après lecture de toute la série qu’on s’aperçoit que finalement dans le fond, il y a une même finalité tragique qui les relie. La psychologie est de mise. C’est traité avec brio et intelligence. Par ailleurs, pour ne rien gâcher au plaisir, le dessin est véritablement à la hauteur. J’ai beaucoup apprécié les traits plutôt réussi aussi bien au niveau des décors que des différents personnages. Au final, c’est une lecture que je recommande mais pas dans un jour où vous auriez le cafard. Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
Vu le titre, pas de surprise. Cette série raconte trois histoires bien sombres. On n’a pas vraiment à faire à un bête polar ou des flics traquent des bandits. C’est plus profond que ça, on vit avec les personnages, leur quotidien et leur mal-être. Ces histoires pourront clairement plaire à un public plus large que les stricts amateurs du genre policier. Le cadre colle parfaitement à cette ambiance et les personnages sont vraiment bien travaillés. Orphelins, misérable petit voyou, ou gros truand en devenir, tous les protagonistes sont taillés sur mesure pour ces histoires. Le dessin est tout à fait dans le style qui me plaît. Précis et réaliste. Lui aussi contribue pleinement à l’ambiance et à la crédibilité des histoires.
Les avis précédents me paraissent déjà vraiment complets quant à la présentation des trois opus. Je m’en limiterai donc à la justification de ce "pas mal". D’abord, j’aborderais l’aspect négatif des histoires qui se lisent assez rapidement et manquent sans doute de consistance et/ou de rebondissements qui pourraient apporter plus de suspens à l’ensemble. L’excellent point positif est le trait commun reliant les volumes: le fatalisme et la noirceur de trois destinées différentes. Ces deux caractéristiques sont vraiment bien exploitées et le lecteur, s’il reconnaît un profond dégoût face aux actes commis, se surprend à dire que dans de telles conditions passées et présentes, "qui ne tournerait pas mal ? Et si ses actes sont dictés par la survie ?". Finement amenée, la psychologie des personnages est également fouillée et apporte à la noirceur des histoires un caractère assez tordu. Les dessins sont bons, sans que je ne les trouve exceptionnels. La colorisation est de meilleure qualité : sombre et contrastée, correctement adaptée au récit. En conclusion, je conseille l’achat des trois tomes (avec une préférence pour le fatalisme du deuxième), qui valent la peine de faire partie de votre collection, sans faire « mouche » en ce qui me concerne.
Une série intéressante... Etre une "petite frappe" dans la France de la première partie de l'ancien siècle (déjà !) n'est pas de tout repos. Surtout quand on multiplie les coups foireux et qu'on voudrait bien pouvoir forcer les portes de la respectabilité... C'est le résumé du quotidien du "héros" de cette sage 100% noir de chez noir. Cette aventure est inspirée de Léo Mallet ; et surtout bien traduite en bande dessinée par le duo Daoudi-Bonifay. J'y ai suivi de bon coeur le malaise d'un petit gangster au coeur bien accroché lorsqu'il s'agit d'envoyer des "pruneaux" dans le ventre de ceux qui se mettent sur son chemin, mais qui a aussi le coeur bien tendre lorsqu'il s'agit de sa dulcinée. Un univers dur, noir, accrocheur pourtant ; et que j'ai dévoré avec une facilité déconcertante. Vraiment pas mal du tout.
Un polar classique, une histoire assez sombre et maîtrisée de laquelle aucun des protagonistes ne sort indemne. La relation ambigue entre Jean et Gloria est retranscrite avec justesse, il y a pas mal de surprises et de rebondissement dans le récit, et force et d'admettre que sans atteindre des sommets, cela fonctionne. Les dessins sont corrects, les cadrages souvent serrés donnent un petit effet vif à l'action. Bref, classique et correct pas de quoi transcender mais sympatoche.
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