A History of Violence
Une histoire de gangsters.
Auteurs britanniques BDs adaptées en film DC Comics Gangsters New York Vertigo
Un restaurant est attaqué par des tueurs recherchés par la police. Ils sont accueillis avec du plomb par Tom McKenna, le propriétaire, qui devient une célébrité bien malgré lui, attirant l’attention de mafieux qui le pensaient disparu. Le lourd passé de Tom McKenna lui revient en pleine figure. Il est alors prêt à tout pour préserver sa famille… Texte: Delcourt
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Date de parution | Octobre 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Mécanique efficace, mais personnages trop fades - Cette histoire est parue pour la première fois en 1997. Elle a servi de base pour un film "A history of violence" de David Cronenberg avec Viggo Mortensen. À Raven's Bend dans le Michigan, Tom McKenna tient un café. Un soir, 2 individus débarquent, après avoir abattu froidement un couple d'autostoppeurs. Ils réclament du café et l'un d'eux sort un pistolet. McKenna ne se laisse pas faire et reprend le dessus sur les 2 petites frappes avec une violence létale. Ce fait divers fait la une des journaux locaux, ainsi que de la chaîne de télévision régionale. Tom McKenna se retrouve assailli de demande d'interviews, de gens voyant en lui un véritable héros, et même de courriers d'admirateurs. Il garde un profil discret en attendant que la tempête médiatique se calme. Edie, sa femme, est plutôt fière de lui et l'assure que le prochain fait divers viendra mettre un terme à l'intérêt que lui portent les médias. Buzz (leur fils, entre 16 et 18 ans) et Ellie (leur fille, une dizaine d'années) sont plutôt fiers de leur père, même si Ellie s'inquiète de savoir s'il viendra d'autres méchants hommes. Alors que la vie reprend son cours normal dans cette petite ville de province, une limousine noire est aperçue à proximité de la maison des McKenna, et non loin de la partie de baseball à laquelle participe Tom. Ce comics sort des sentiers battus pour plusieurs raisons. Tout d'abord il s'agit d'une histoire complète parue en un tome, indépendante de toute autre série. Il s'agit d'un polar assez noir, à la frontière du thriller au fur et à mesure que l'histoire se dévoile. Elle a été écrite par John Wagner et illustrée en noir & blanc par Vince Locke. le style de ce dernier se démarque totalement des illustrations de comics habituelles. Chaque dessin ressemble à une esquisse détaillée, griffonnée. Il faut un peu de temps pour s'habituer à cette vision artistique où chaque ligne est un peu tremblée et apparaît comme repassée ou doublé 2 ou 3 fois. Locke utilise du début jusqu'à la fin une seule et unique épaisseur de trait. Il utilise les aplats de noir avec parcimonie, leur préférant les traits entrecroisés pour figurer l'ombrage, avec un maillage plus ou moins serré en fonction de la luminosité. Malgré ce rendu atypique, il parvient à conserver une lecture facile à chaque case, une fois que l'œil s'est habitué à déchiffrer ces traits presqu'hésitants. Et pourtant à travers ce style un peu brouillon, Vince Locke fait naître tout l'ordinaire de la vie de Tom McKenna, il rend parfaitement la violence des affrontements, l'horreur de la torture, la banalité des individus, la familiarité des intérieurs. Il s'agit vraiment d'une expérience de lecture singulière dans laquelle le dessinateur s'attache parfois à la forme, parfois au mouvement, parfois à la simplification extrême des objets (un ou deux pistolets qui semblent des jouets en plastique pour enfant de 5 ans), toujours avec ces traits presque tremblés, et pourtant sans que la compréhension des images ne soit pénible, ou sans que le résultat ne s'apparente à un carnet de croquis inachevé. Derrière la banalité des descriptions visuelles, il y a un scénario déconcertant. Ces presque 300 pages de bandes dessinées se lisent assez vite, car la narration a été travaillée pour être la plus simple et la plus directe possible. le scénariste et le dessinateur se complémentent pour donner un sentiment de banalité et de quotidien aux événements survenant à Tom McKenna. John Wagner commence par une scène qui ne laisse pas place aux doutes : la violence promise dans le titre est bien présente dès cette première exécution sommaire. Elle ira crescendo pour déboucher sur des actes de barbarie, d'autant plus difficiles à soutenir que les dessins de Locke laissent le soin au lecteur d'imaginer la dégradation des chairs et du corps. John Wagner n'est pas en reste en imaginant des niveaux de violence très élevés. En fait le début de cette histoire captive par sa simplicité, sa plausibilité et son évidence. Et puis au fur et à mesure des pages qui se tournent, 2 caractéristiques prennent le dessus. John Wagner propose un récit riche en événements. Il ne joue pas la carte des révélations dramatiques, il pose plutôt un élément après l'autre, sans rajouter d'effet de manche ou de dramatisation. Les séquences s'enchaînent avec quelques actions spectaculaires ou horrifiques, avec la chaleur humaine des habitants de Raven's Bend, avec la distance professionnelle des policiers de New York, avec la cruauté ordinaire du crime organisé. Et le lecteur attend de ressentir de l'empathie pour Tom McKenna et sa famille et ça ne vient pas. John Wagner a choisi de ne pas s'attarder sur la psychologie des personnages : il y a les méchants, il y a les gens normaux qui sont tous gentils et il y a Tom McKenna à la moralité légèrement ambiguë. le lecteur n'arrive pas à s'attacher à ces personnages un peu falots, un peu trop lisses, un peu trop détachés de ce qui leur arrive. Lorsqu'Edie découvre la vérité sur son mari, ça ne semble pas la perturber outre mesure. Son amour est une évidence, et finalement elle n'a pas lieu de se remettre en question, de réévaluer ses relations, car après tout ce n'est pas si grave que ça. Euh, ben si quand même ! Quand un personnage apprend qu'un de ses amis a été torturé pendant 20 ans, c'est grave, mais le lecteur a du mal à comprendre en quoi cela a de l'importance plutôt que ça n'en ait pas pour ce personnage. D'un coté, John Wagner épargne à son lecteur des personnages dramatisant tout ou exaltés par des sentiments démesurés, mais de l'autre il n'arrive pas du tout à donner de l'épaisseur à ses personnages presque dépourvus d'émotion. Malgré des bons cotés très singuliers (les illustrations sortant de l'ordinaire, le scénario malin et cruel construit en crescendo), John Wagner ne sait pas impliquer son lecteur dans les épreuves vécues par les personnages principaux. Locke arrive à rendre visuellement crédible cette histoire policière, sans qu'elle devienne ridicule ou fade, ce qui est assez compliqué du fait que la bande dessinée repose sur des mécanismes qui ont vite fait de rendre visible et idiot les clichés des polars (les porte-flingues stéréotypés et caricaturaux, par exemple). Mais John Wagner se contente de la mécanique de son récit, sans lui donner d'âme, sans lui fournir une profondeur psychologique qui fasse exister ses personnages. de ce fait il n'y a aucun enjeu moral. Au final cela donne une histoire facile à lire, avec quelques passages bien noirs, ou biens tendus, mais c'est tout. Commenter J’apprécie
Certes, la violence est très présente. Encore que surtout sur la fin, avec ce personnage de mafieux totalement psychopathe – et qui a la rancune tenace et cruellement créatrice ! (Cette vengeance est certes surprenante, mais elle est surtout difficilement crédible, mais passons). Mais à tout prendre, malgré la mise en avant de la violence dans le titre, cette série ne l’est pas plus que sur d’autres séries (comme Big K, que j’ai lue récemment). Pour le reste, c’est un polar assez classique, qui plaira à ceux qui ne souhaitent pas trop sortir de leur zone de confort. Suite à un concours de circonstances lui donnant une publicité malheureuse, un type repenti se voit rattrapé par son passé (et par des mafieux ayant des comptes à régler). Sur ce canevas, déjà vu, l’intrigue se laisse lire facilement, la narration est fluide (et le dessin use judicieusement d’un Noir et Blanc adapté à ce type de récit). Rien à redire donc, c’est du travail bien fait, qui manque de surprise, mais qui contentera les amateurs.
Un polar d'action à l'américaine plutôt bien foutu et assez prenant. Le contexte de départ est intéressant puisque ce n'est pas courant qu'une histoire de mafieux commence dans une petite bourgade perdue de l'Amérique profonde par l'acte héroïque d'un barman qui élimine deux criminels venus l'agresser. C'est ensuite, quand cela attire l'attention de tueurs de la mafia, qu'on se réinsère dans une trame un peu plus classique de règlement de compte et de vengeance des années après, mais le ton reste original et l'histoire bien faite. Je n'ai pas trop aimé le dessin. Même s'il y a de la technique, le trait est brouillon et de nombreux personnages sont difficiles à différencier, à commencer par le héros et d'autres protagonistes clés, ce qui est assez problématique par moment. Et même si le début de l'histoire est relativement soft, le récit finit par mériter son titre en matière de violence et je dois dire que ce n'est pas trop ma tasse de thé. Ceci étant dit, c'est quand même une bonne histoire, qui se lit bien et dont tout le déroulement tient très bien la route.
J'ai beaucoup apprécié l'adaptation cinématographique de A History of violence. C'est donc avec pas mal de curiosité que je me suis plongé dans l’œuvre originale. Il faut reconnaitre que le lecteur est immédiatement accroché par cette histoire sombre et originale, à la narration solide et au suspense bien dosé. Cependant, deux éléments ont un peu gêné ma lecture. Le film est assez fidèle à la BD mais David Cronenberg a su bonifier cette histoire en donnant beaucoup plus de substance au personnage principal. En effet, dans le comic, le héros est trop lisse, pas assez ambigu. Il n'y a pas le côté inquiétant qui était tellement réussi dans le film. Je n'ai pas adoré les dessins. Ils ne sont pas assez « nets » et ce côté esquissé gêne parfois à la distinction des personnages. De plus, les dessins atténuent la violence très crue qui est la thématique majeure de l'album. Dommage. A History of violence est malgré tout une bonne BD, au scénario prenant et original. A découvrir.
J'avais apprécié le film et il me tardait donc de lire l'œuvre originale et je suis pas du tout déçu même si j'ai une petite préférence pour l'adaptation cinématographique. Oui bon d'accord j'avoue, j'adore les films de David Cronenberg. Par contre ce one shot se lit très bien, car je l'ai lu d'une traite malgré ses 286 pages. D'ailleurs contrairement à beaucoup de posteurs c'est le dessin qui m'a énormément plu. Le noir et blanc s'accorde incroyablement à ce récit d'une rare violence et le trait, parfois brouillon il faut l'avouer, m'a quand même beaucoup séduit. Les personnages sont tous parfaitement réussis que ce soit le "héros" (malgré son penchant à la violence) ou bien ses anciennes et nouvelles connaissances toutes liées à la mafia. Ce récit particulièrement noir a quand même quelques défauts à mon avis comme certaines idées qui ne sont pas du tout réalistes, je pense surtout la réapparition de l'ami d'enfance de Joey (le personnage principal) torturé et maintenu en vie pendant 20 ans. Je suis désolé mais je trouve cela peu crédible et à priori je n'étais pas le seul. Bon malgré ce genre d'invraisemblance j'ai quand même passé un bon moment de lecture, ce qui me permet de conseiller l'achat de ce sympathique one shot.
J'avais vu le film de Cronenberg avant la BD. eh bien pour une fois, je dois avouer que j'ai préféré le film qui se concentre sur le premier des trois chapitres de l'histoire. En effet, j'ai été un peu déçu que l'on sache trop vite [SPOILER] que le personnage principal était bien celui que les mafiosi recherchaient. Le film laissait ainsi planer le doute beaucoup plus longtemps. [FIN DE SPOILER] D'autre part, le dernier chapitre laisse place à une débauche de violence et à certains éléments peu réalistes tels que le retour de son ami d'enfance, toujours en vie 20 ans plus tard... mouais... Côté dessin, ce n'est pas franchement ma tasse de thé, le trait est plutôt brouillon. Le côté noir et blanc apporte un vrai plus et renforce la dureté du récit. Un bonne BD tarantinesque quand même. A réserver aux amateurs du genre. SCENARIO (Originalité, histoire, personnages) : 7/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 5/10 NOTE GLOBALE : 12/20
Une explosion de violence... cette histoire porte bien son nom. Même si j'ai vraiment eu du mal avec le dessin au début, j'ai quand même trouvé l'histoire très bonne... Pas forcément réaliste, mais c'est un bon divertissement "choc". Donc, ce fameux dessin comme quelques comics que j'ai pu lire, il a beaucoup vieilli, et est pour moi très laid. Le style est hyper hachuré, brouillon, on ne reconnaît jamais les visages et les planches manquent toujours de lisibilité. Mais ce (à mes yeux) mauvais dessin est vraiment rattrapé par une histoire prenante, pas toujours très réaliste mais dotée d'une grande force. J'ai vraiment été happé par l'histoire, par la descente aux enfers de Joey et par la tension qui monte crescendo. Pour moi, "A history of violence" est une BD "coup de poing", même si elle garde sa dimension d'honnête divertissement pas toujours très intelligent.
J’avais acheté ce titre pour son dessin qui me plaisait bien, d’un noir et blanc expressif et qui sort des sentiers battus. L’histoire commence très bien d’après mes souvenirs, la tension baisse un peu avec le récit dans le récit puis remonte vers la fin qui fait quand même un peu gore. Et donc, comme souvent, j’ai eu du mal à apprécier. Donc le dessin est sympa, le scénario ne réserve pas de surprise qui fait qu’on pourrait trouver l’auteur génial, finalement on peut très bien s’en passer.
C'est vrai qu'on lit ce récit d'une seule traite comme si c'était un bon vieux polar à l'américaine. L'adaptation au cinéma ne faisait aucun doute. Je ne suis pas fan du dessin en noir et blanc que je trouve un peu brouillon. Néanmoins, je dois dire que cette histoire très fluide est accrocheuse. J'ai bien aimé le happy end car autrement, cela aurait été trop sombre. L'histoire de ce bon père de famille rattrapé par son passé peut paraître banale car déjà vu cent fois mais ce qui fait le charme de ce récit, c'est une excellente mise en scène. On ne s'ennuie pas un seul instant tant l'action est dense et n'accorde aucun répit. Tout cette violence contenue qui éclate dans un final encore plus sanglant. L'homme acculé dans ses derniers retranchements... Une lecture qui réserve de bons moment !
Encore un excellent one-shot ! L’histoire d’abord, sans être originale, offre quelques bons rebondissements et fash-backs qui permettent au lecteur de ne pas s’ennuyer. S’il est vrai que le début est un peu plus long, il permet de mettre en place cette histoire de mafia, particulièrement violente et cruelle dans certains passages. Les dessins en noir et blanc demandent quelques pages d’adaptation. Chose faite, ils servent à merveille ce comics. Dès lors, dans le thème policier, thriller et mafia, je conseille particulièrement cet ouvrage comme étant une référence qui se lit rapidement, mais qui ne demande qu’à se relire...
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