Le Minuscule Mousquetaire
Imaginez un Cadet de Gascogne façon Portos réduit aux proportions d'une tête d'épingle. Imaginez un homme d'honneur, fier et bagarreur propulsé dans un univers de femmes, où l'on se préoccupe plus de libertinage que de faits d'armes.
Nouvelle Aquitaine Petit peuple Poisson Pilote Sfar
Imaginez un Cadet de Gascogne façon Portos réduit aux proportions d'une tête d'épingle. Imaginez un homme d'honneur, fier et bagarreur propulsé dans un univers de femmes, où l'on se préoccupe plus de libertinage que de faits d'armes. Imaginez-le réduit à jouer les modèles dans une Académie artistique, imaginez-le nu au milieu de dizaine de femmes le dessinant, le détaillant sous toute les coutures. L'héroïsme et la virilité seront mis à mal dans cette fable qui doit autant à Restif de La Bretonne qu'à Lewis Carrol. C'est l'histoire d'un homme qui passe de l'autre côté du miroir. S'inspirant de Swift, de Cyrano de Bergerac ou du Baron Münchhausen, Joann Sfar revient à ses premières amours et entame une nouvelle série de voyages oniriques, sur fond de XVIIIe siècle d'opérette. L'action se déroule dans une France imaginaire, une France minuscule où le héros fut projeté un peu par hasard, une France dont la capitale est au Sud de la Loire, car c'est là qu'il fait bon vivre.
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Août 2001 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Attention, cette série de 3 tomes part en sucette (c'est le cas de le dire) dès le tome 2 ! Le tome 1, l'Académie des Beaux-Arts, est un ouvrage rocambolesque mais équilibré au niveau narratif et visuel. Bien qu'on sente de l'improvisation au fil de l'album, le récit possède un minimum de structure et de continuité. Alors que j'ai du plaisir à relire cette première partie, j'ai décroché rapidement du tome 2. On dirait que l’histoire est improvisée au fil des pages, voire au fil des cases. C'est le genre de création fait à la va-vite qui, si l'auteur n'était pas une star, serait partie illico dans la poubelle des éditeurs. Alors que le sexe est abordé de façon subtile dans le tome 1, il est partout bêtement explicite dans le tome 2. En résumé, malgré la réussite du premier, il aurait dû s'abstenir de faire la suite. Un peu comme Matrix ;) Donc : 4/5 pour le tome 1 1/5 pour le tome 2 Je n'ai pas lu le 3, mais vu les avis, je ne peux que le déconseiller.
2.5 Une série dont les tomes sont inégaux. Je me reconnais dans l'avis de Ro. J'aime bien le premier tome qui me rappelle le Sfar que j'aime. On retrouve plusieurs de ses thèmes récurrents, mais cela passe bien car les dialogues sont souvent marrants. Ensuite, il y a le second tome. Le scénario n'est pas mauvais, mais je trouve que le dessin devient un peu illisible et cela m'a frustré. J'ai donc moins aimé ce tome. Et puis vient le dernier tome en date (et j'espère que c'est le dernier) qui est un gros délire sans intérêt comme c'est le cas avec la plupart des productions récentes de Sfar. Achetez le premier si vous aimez Sfar et vous pouvez vous passez du reste.
Mon intérêt pour cette série est allé décroissant de tome en tome et qu'il y ait une suite ou pas le 3e sera le dernier pour moi. On voit une vraie évolution au cours des albums. Le premier présente le style graphique reconnaissable de Sfar mais à une époque où il était encore plus ou moins soigné. Son trait est clair, ses couleurs assez classiques, sa mise en page aérée et tranquillement posée. Le récit ne manque pas d'une touche d'onirisme mais il est linéaire et simple à suivre. Il met en place un personnage assez attachant et un état d'esprit à la discussion philosophique où l'épicurisme, les femmes fortes et l'amour libre sont régulièrement mis en avant. Autant je n'étais pas totalement séduit, autant je trouvais la lecture plaisante. Dès le second tome, le ton se modifie. Graphiquement, la mise en page se resserre brusquement, on passe de 6 cases par pages à une douzaine parfois avec un lettrage qui devient riquiqui, presque illisible à certains moments. L'histoire devient beaucoup moins linéaire et l'aspect onirique voire mythologique prend le dessus. Le récit se déstructure, le héros saute régulièrement d'un décor à d'autres qui n'ont rien à voir, des sous-intrigues s'entament et puis s'oublient, on dirait le tout improvisé au gré des envies de l'auteur. J'ai commencé à décrocher. Et puis le troisième n'a quasiment plus rien à voir. Le graphisme y devient celui qu'a choisi Sfar pour Klezmer, un trait jeté, à peine esquissé, des couleurs complètement surréalistes, tout le poids étant mis dans le ressenti plutôt que dans le soin du détail. Je n'aime absolument pas ce graphisme. Quant à l'histoire, on retrouve le même héros mais pas du tout dans la lignée des histoires précédentes et très loin de ce qu'annonçait la fin du second tome. Onirisme encore mais surtout et toujours philosophie de vie assenée à grands coups de références à la littérature d'aventure et d'amour. Ca m'a gonflé, j'ai commencé à feuilleter de plus en plus vite et puis j'ai laissé tomber à la fin de l'album.
Je n'aime pas le déjanté en général mais je n'ai pas véritablement senti une inspiration baroque loufoque. C'est la moins bonne des oeuvres de Sfar que je lis et pourtant, je suis toujours en admiration devant une telle qualité narrative. J'aime ce ton humoristique ainsi que cette formidable inventivité ! C'est une série amusante et originale. Une pure fantaisie qu'on prend plaisir à lire ! On retrouve cette subtilité et cette intelligence du propos qui font mouche. Ces personnages ont toujours du style, à commencer par ce gascon mousquetaire qu'on apprécie. Je vais arrêter de multiplier les louanges et vous conseiller tout simplement une bonne lecture entre amour, humour et philosophie.
Une série qui doit beaucoup aux "Aventures du baron de Münchlausen", à "Cyrano de Bergerac", au "Capitaine Fracasse" et, bien sûr, aux "Trois Mousquetaires"... Passant, telle Alice, de l'autre côté du miroir, un mousquetaire, devenu tout petit après avoir ingurgité une potion censée le faire maigrir, va entreprendre un surprenant périple dans un monde parallèle où les femmes ont toutes les audaces. De savoureux dialogues et des dessins pleins de fantaisie donnent un charme certain à ces récits insolites. Davantage scénariste, Sfar y va quand même d'un coup de crayon vraiment original et signe ici cette histoire tant qu'auteur complet. Un joyeux délire.
Avis sur le premier tome : Pour moi, Joann Sfar est avant tout un formidable conteur. J’ai toujours eu l’impression qu’il pouvait aborder n’importe quel sujet sans lasser le lecteur. Dans cette BD, l’auteur raconte les péripéties d’un mousquetaire réduit à la taille d’un insecte qui évolue dans un monde aussi minuscule que lui. Dans cet univers, il va se retrouver dans des situations aussi cocasses et aussi inattendues les unes des autres loin de sa condition de mousquetaire. Il y a des parfums de Cyrano de Bergerac, de gargantua et des aventures de Gulliver dans cet album ! J’ai eu le sentiment que Joann Sfar se moquait beaucoup de la société actuelle. Ainsi, notre mousquetaire s’exposera dans une salle en plein milieu d’un public féminin, une occasion en or pour l’auteur d’ironiser les beaux-arts… Je passe sur le dessin qui peut rebuter certains lecteurs. Personnellement, il m’a fallu beaucoup de temps pour s’attacher à ce style. Ainsi, grâce à une narration très efficace, le premier tome me fut très agréable à lire. Toutefois, je n’ai pas eu l’impression que Joann Sfar ait conçu à l’avance son scénario comme la plupart de ses albums en passant… Bref, j’ai le sentiment que ce livre permet à l’auteur de raconter un peu de tout avec parfois des réflexions philosophiques… comme d’hab’ de la part de Joann : J’en redemande ! Note finale : 3/5 Avis sur le troisième tome « On ne patine pas avec l’amour » : Que vient faire cette histoire sorte de croisement entre « Robinson Crusoë » et « le Bounty » dans la série ? Le thème du tome 2 (la philosophie dans la baignoire) était très différent du premier album mais il y avait une continuité/logique dans les aventures du petit mousquetaire que je n’ai pas retrouvée dans cette nouvelle BD et qui, au vu du dénouement, ne reviendra pas à la trame des deux premiers albums. En effet, dès la première page de « On ne patine pas avec l’amour », je me suis demandé si j’avais loupé quelque chose au tome précédent car l’histoire démarre en trombe sur un galion. Dans ce nouveau décor, notre héros tente de séduire une femme qui n’est autre que l’épouse du célèbre « Scorpion » ( ?!) de la série dessinée par Marini… Seul point commun avec les deux premières BD de la série, le « petit mousquetaire » ne renoncera jamais tout au long de ce nouvel album à calmer ses grosses pulsions sexuelles. Il y a de nombreuses scènes qui m’ont paru totalement illogiques dans cette BD notamment dans la façon dont le héros va naviguer sur l’océan. Certes, des séquences loufoques de ce type, ils en existaient déjà dans les deux premiers albums mais elles ne m’ont jamais autant agacé que dans « On ne patine pas avec l’amour ». Cependant, je reconnais que la lecture de ce troisième album reste assez plaisante et amusante. Graphiquement, Sfar a colorié l’album avec de l’aquarelle. Contrairement aux séries « Klezmer » et « Pascin » du même auteur, le résultat m’a moyennement convaincu car ses choix de tons ne me sont pas parus suffisamment adaptés à l’ambiance des différentes séquences. Peut-être que tout cela est dû au format du livre ou au nombre de bandes par page supérieur à « Pascin » et « Klezmer » ? « On ne patine pas avec l’amour » est, finalement, une BD qui créé une grosse rupture dans la série aussi bien au niveau du scénario que du dessin. L’histoire ne m’est pas apparue aussi intéressante que les deux premiers tomes de la série même si, grâce à l’excellente narration de Joann Sfar », elle reste plaisante et assez agréable à lire. En fait, dans cette BD (plus que les deux premiers tomes), j’ai du mal à comprendre pourquoi l’auteur a créé un univers sensé être minuscule alors son héros évolue dans un monde quasiment semblable au notre dite de « taille normale »… La mise en couleurs à l’aquarelle m’a moyennement convaincu car elle n’arrive pas, à mon goût à créer une ambiance adéquate aux différentes séquences. De plus, cette nouvelle mise en couleurs crée une rupture graphique trop visible à l’ensemble de la série qui était jusqu’à présent coloriée par ordinateur. Personnellement, je ne pense pas que je serai aussi enthousiaste à suivre cette série car le thème du prochain album intitulé « la bataille d’Angoulème » ne me donne vraiment pas envie de lire la suite… et parce que j’ai le sentiment que « le petit mousquetaire » manque de plus en plus de cohérence scénaristique entre chaque tome. Note finale : 2/5
C'est complètement loufoque cette bd. Et pourtant si réaliste parfois. J'adore. Réussir à caser autant de situations cocasses et de clins d'oeil et si peu de pages tout en gardant une certaine cohésion, ça tient du prodige. Sfar est vraiment un auteur de tout premier plan, à mon goût, et cet exercice de style en est l'éclatante démonstration. Petit bémol, j'ai toujours un peu de mal avec son dessin.
Un univers à la Fred, une épopée délirante où tout le monde peut tout de même se retrouver. J'ai eu la sensation d'être parti assez loin quand j'ai fermé le livre.
Assez étrange. Album d'aventures qui aborde cependant différents thèmes intéressants, on peut distinguer plusieurs "épisodes" assez faiblement reliés entre eux. Au-delà du côté aventuresque superficiel, "Le minuscule mousquetaire" fait se poser (au lecteur, évidemment...) de nombreuses questions et mérite quelques relectures. La philosophie rigolote et sans peine par Sfar, ça pourrait bien être ça. :)
Premier tome de cette nouvelle série du décidément très prolifique Joann Sfar... On retrouve son héros qui a inspiré le Borgne Gauchet et Pétrus Barbygère, cet espèce d'énorme Cyrano décadent, toujours aussi plaisant. Les personnages ont une vrai personnalité, comme souvent chez Sfar, et on accroche à l'histoire. Bon, c'est difficile de noter avec 1 seul tome, c'est vrai que j'ai hâte de voir la suite, ou alors il aurait fallu faire un one-shot, ce qui me parait difficile voyant tout ce que Sfar a à nous dire... Pour l'instant j'en reste à 3/5 même si j'ai hésité avec le 4/5 mais on reverra tout ça après la parution du T2 hein...
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site