Le Terrain vague
Un récit inclassable, entre fantastique et roman graphique...
Akita Shoten Ecritures Fantômes Folie Folklore asiatique La Mort Peinture et tableaux en bande dessinée Rêves Seinen
Nerei est une jeune femme qui étudie les Beaux Arts à Tokyo. Elle est en quatrièeme année et essaie de se trouver un style propre. Par ailleurs, elle entretient une relation avec Koga, son prof de fac, qui est marié, mais qui vit séparé de sa femme, avec sa petite fille. Devant l'appartement de Nerei y a, chose rare en plein centre ville, un mystérieux terrain vague, qui éveille d'étranges souvenirs en elle. Fragilisée par ses recherches artistiques et par sa relation insatisfaisante avec Koga, Nerei sombre dans un début de dépression. Elle fait des cauchemars et a de plus en plus de mal à séparer la réalité du monde onirique. Lorsque Kaya, une de ses amies qui s'était suicidée, réapparaît pour l'inviter à la rejoindre dans ce rêve, elle perd complètement pied et part à la découverte de cet univers parallèle qui l'attire irrésistiblement. Texte : Casterman
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Date de parution | Novembre 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Bon, là je suis peut-être un poil sévère sur ma note, mais je n'ai vraiment rien compris. Pas le moindre petit brin de scénario. Ajoutons à ça que le dessin ne m'a vraiment pas plu (alors que la couverture me tentait plus), et au final, on a une œuvre à laquelle je suis resté complètement imperméable. Le problème, c'est qu'en plus je sens qu'il y a quelque chose derrière, mais je n'ai pas réussi à le trouver, et je n'ai pas envie de perdre du temps à le chercher. On passe à une autre lecture, et on laisse celle-ci dans la section des BD que je ne relirais pas.
Etrange BD flirtant entre le réel et le rêve. Ce scénario est déroutant, je crains de ne pas en avoir compris toutes les subtilités. Le dessin N&B est fin, détaillé et précis. Il est assez conventionnel et plaira au plus grand nombre par son esthétique certaine. Beaucoup de thèmes sont abordés dans cette BD où l'on se perd parfois. Il m'a fallu plus de 50 pages pour rentrer dans le sujet. Ensuite la lecture s'est accélérée et révélée agréable. Je suis malheureusement trop cartésien pur ce genre de BD mais je ne peux que reconnaitre la valeur de l'ensemble. Je suis content d'avoir lu cette BD hors norme mais je n'investirai pas.
Ce fut un réel plaisir de retrouver le trait de Hideji Oda après ma lecture de La forêt de Miyori, son style est vraiment unique, certains de ses yokaïs sont présents ici comme Nagizari avec son gros nez et ça fait plaisir de les revoir. Réneï, l'héroïne de cette histoire, a vraiment la même allure et les mêmes expressions que Miyori. Et justement, ce qui m’embête un peu, c’est que je trouve que le style en question se prête plus à la représentation des enfants que des adultes, tout au long de ma lecture j’ai été gênée par l’allure enfantine de cette jeune fille de 22 ans, il y a un vrai décalage entre sa morphologie, ses expressions et ce qu’elle est ou ce qu’elle fait. Dans le même genre, la manière dont elle s’adresse à son amant est pour le moins surprenante, entre les « M’sieur » et le vouvoiement, c’est parfois bizarre… mais c’est peut-être juste un mauvais choix d’adaptation pour la version française En dehors de ça, j’ai beaucoup aimé cette histoire. « Le Terrain Vague » nous plonge dans un monde à la limite du rêve et de la réalité, celui où Réneï cohabite avec les êtres vis-à-vis desquels elle ressent une frustration, un goût d’inachevé : son grand frère décédé, un copain d’enfance à qui elle n’a pas pu dire au revoir il y a des années, une amie dont elle n’a pu éviter le suicide et qui garde à l’encontre du reste du monde une rancune tenace. La réalité pénètre le rêve et le rêve s’incruste dans la réalité, on ne sait jamais vraiment ce qu’il en est dans cette espèce d’introspection au cours de laquelle Réneï tente de faire la paix avec certains événements de son passé. Au bout du compte, difficile de savoir de quel côté elle a fini par basculer, le mystère reste entier. J’aime beaucoup la phrase de « Monsieur Dieu » : La Terre n’est pas faite que pour les hommes, s’ils disparaissent elle n’en portera pas le deuil, c’est tellement vrai tout ça… Je suis vraiment à la limite du « franchement bien » mais j’ai trop été dérangée par l’aspect trop juvénile de Réneï, alors je reste sur un « pas mal », dommage, l'histoire mérite plus.
J'ai du mal à m'y mettre, au "manga". Que voulez-vous ?... J'ai l'âge de mes lectures... et inversement. Mais je m'initie -doucement- à cet art (car c'en est un) en en lisant d'abord certains qui sont un heureux mélange des styles européen et japonais Dans le présent opus, j'ai ainsi eu affaire à un manga à la trame générale classique mais intimiste, inquiétante, suffisamment mature pour parfaitement appréhender des peurs d'enfant. Et, à vrai dire, le scénario me paraît excellent pour un thriller fantastique à frissonner d'angoisse. "Le terrain vague" constitue pour moi une sorte de chapitre d'une série de créations bilatérales entre quelques fins "crayons" de la BD européenne et japonaise. 192 pages en noir et blanc et de dégradés en demi-teinte auxquelles j'ai eu du mal de décrocher. Bien donc pour cette fois...
Oulala, bobo tête :( L’histoire est absconse au possible, mélangeant rêve, réalité, hallucinations, fantasmes, cauchemars… Alors le message derrière tout ça est peut-être super philosophique, intelligent, original… mais moi je n’ai pas compris grand chose… Et je déteste cette impression amère d’être passé à coté de quelque chose de bien… Bref, une BD pleine de poésie et de réflexions philosophiques… mais qui ne m’a malheureusement pas vraiment passionné. Certains (rares) passages m’ont touché, mais la plupart du temps je me demandais si les pages, les cases et les phylactères n’avaient pas été mélangés par erreur lors de l’impression…
Oda est un des auteurs japonais qui m'intrigue le plus. Dispersion et ses adolescents que le mal-être faisait littéralement imploser m'avait très fortement marqué (dire que j'ai dû attendre 10 ans pour lire le tome 2 !). "Le terrain vague" est du même cru et suit une artiste qui flirte avec la schizophrénie, qui a du mal à distinguer les rêves de la réalité, et qui doit choisir entre suivre le difficile chemin de la vie où la joie côtoie la souffrance et celui des êtres aimés et perdus qui aimeraient l'avoir à leurs côtés. Un album empreint d'une poésie violente et désespérée, mais qui finit bien. :)
Alléché par la critique précédente, le label Ecritures de Casterman, la jeune fille en couverture et tout un tas de choses, je me suis donc procuré l'ouvrage susnommé. Au premier feuilletage le dessin paraît très agréable plus proche du franco-belge par un côté esquissé que des codes du manga actuel. Dans tous les cas je ne ferais pas de comparaison avec une autre série d'Oda intitulée Dispersion parue chez Casterman également car je ne l'ai pas lue. Concernant l'histoire c'est assez difficile de donner un avis. On est pris par les rêves d'une jeune fille étudiante aux beaux-arts qui se pose plein de questions (qui font un peu sujet de philo) sur la vie, la mort, le suicide etc. Elle nous emmène dans son autre réalité, on ne sait plus bien ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. J'ai par moment trouvé la narration un peu confuse, on a un peu de mal à rentrer dans l'histoire sur les premières dizaines de pages. Tout ça pour se retrouver dans un monde onirique avec un petit personnage bizarre, sa majesté dont je ne suis pas sûr de connaître l'origine, et des personnes qui lui sont chères. Je reviens sur le dessin que je trouve vraiment beau, et avec de bonnes idées dans la mise en scène (on a par exemple des sortes de fondus entre 2 scènes dans la même case) Un album assez étrange et difficile à cerner à la première lecture, je pense qu'une seconde aidera à assimiler tous les éléments qui nous arrivent.
Je décernais sans hésiter la palme de l’originalité à ce manga extrêmement sensible et passionnant. Oda nous offre une vision de la mort poétique et fascinante. En même temps, c’est loin d’être le seul thème de l’ouvrage : la question de la création artistique, du deuil, du suicide, de la folie sont aussi au cœur du récit. Une telle richesse que ça frise le trop plein ! (Y'a qu'à voir le nombre de thème dans lesquels j'ai placé l'album). Mais Oda s’en sort bien, malgré le côté parfois un peu fourre-tout de son récit, il sait ouvrir et terminer un récit de manière magistrale et originale. Au-delà du caractère un peu pleurnichard et quelque peu poussif de certains passages, le récit émeut réellement. Un album imparfait donc, mais dont la réussite se mesure aussi au caractère parfaitement casse gueule des sujets abordés. A part Baudoin (dans un album qui s’appelle Terrain vague, justement !) ou Mattoti (L'Homme à la fenêtre), je ne vois pas qui pourrait prétendre avoir abordé de manière aussi frontale des sujets aussi métaphysiques en bande dessinée. A lire absolument, ça frise les 5 étoiles…
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