Mr Wens
Adaptations des romans policiers de Stanislas-André Steeman.
Adaptations de romans en BD Les petits éditeurs indépendants Ligne Claire Whodunit
Le personnage de Mr Wens a été créé par un auteur majeur (et trop méconnu par le grand public) du roman policier francophone : le liégeois (comme Simenon) Stanislas-André Steeman. Wenceslas Vorobeîtchik dit Monsieur Wens est un enquêteur élégant, intelligent et spirituel. Il a été le personnage principal de nombreux romans (Six hommes morts, La nuit du 12 au 13, L'assassin habite au 21, L'ennemi sans visage, Crimes à vendre...). Les intrigues sont astucieuses et remarquablement exposées. Il est donc logique qu'A-P Duchâteau ait adapté pour la BD certains de ces romans chez Lefrancq dans la collection BDétective. Le dessin est assuré dans l'esprit de la ligne claire par André Musquera, puis par Didier Desmit pour le dernier tome.
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Date de parution | Février 1989 |
Statut histoire | Une histoire par tome 4 tomes parus |
Les avis
La collection BDétective est inégale et propose des adaptations de héros célèbres et de grands romans policiers soit ratées, soit très réussies, soit à peu près bonnes. Celles des romans de Steemann se situent dans la dernière catégorie, je les considére pas trop mal quand on sait qu'il faut compresser, raccourcir et élaguer considérablement parfois un roman de 150 ou 200 pages en un album de BD de 44 planches. D'où un nombre d'ellipses souvent important. Le plus drôle, c'est que je n'ai jamais lu un seul roman de Steemann (et pourtant j'en possède en vieux Livre de Poche), alors me direz-vous, quelle audace ce Agecanonix de vouloir comparer ces adaptations avec les romans en question ! J'ai quand même un atout dans ma manche, c'est que j'ai lu les tomes 1 et 3, à savoir Six hommes morts et l'Assassin habite au 21, et que j'ai vu leurs adaptations cinématographiques plusieurs fois, je ne connais donc que les films mettant en scène l'inspecteur Wens : le premier intitulé le Dernier des Six, réalisé en 1941 par Georges Lacombe, le second au titre identique, réalisé en 1942 par H.G. Clouzot et considéré comme un énorme classique du cinéma français pendant l'Occupation. Il se trouve que ces 2 films avaient pour héros Pierre Fresnay dans le rôle de Wens. Mon comparatif se fait donc sur la base de ces 2 films, et je peux dire qu'à part 2 ou 3 détails, Duchâteau a bien rédigé sa copie et n'a pas changé grand chose. Sa narration est plutôt bonne, avec un suspense bien mené, dans une méthode qui ressemble un peu à ses scénarios de Ric Hochet, disons que la lecture s'en est trouvée captivante. On reconnait le style et la construction d'intrigue de Duchâteau, je crois que c'était parfaitement dans son créneau, les aventures de l'inspecteur Wens étant de la littérature à enquête, dans un mix d'Hercule Poirot, Nestor Burma et Maigret, mais avec un tout petit peu d'action, un drôle de mélange qui donne un résultat ici satisfaisant. Le dessin de Musquera, je connais très bien et je l'apprécie depuis longtemps sur plusieurs bandes historiques chez Larousse notamment, ici je retrouve sa précision sur les décors et son soin dans la mise en page et les personnages. Il changera de style lorsqu'il fera de la BD érotique sous le pseudo de Chris. Je n'ai pas lu le dernier album dessiné par Desmit, mais d'après le peu que je vois en planche de galerie, ça doit être aussi bien, dans un style graphique proche de Tibet et Denayer vu que Desmit dessinait les décors dans plusieurs Ric Hochet et sur Alain Chevallier. Si je tombe un jour sur cet album, je le lirai avec plaisir, tout comme j'ai pris de l'intérêt à ces 2 enquêtes.
Comme toujours dans ce genre d’adaptation, la difficulté réside dans les raccourcis nécessaires pour faire tenir le tout en une quarantaine de pages, tout en gardant l’exposition des personnages, de l’énigme – et en laissant crédible sa résolution. Pour ce qui est de rester fidèle aux romans d’origine, je ne saurais en juger, ne les ayant pas lus. J’ai lu deux tomes de cette série : « Six hommes morts » et « L’assassin habite au 21 ». « Six hommes morts » ne m’a pas convaincu du tout, intrigue et dialogues étant trop lourds, le tout manquant clairement de subtilité. L’autre album lu est à peine meilleur – même si l’intrigue est un peu mieux fichue. Mais c’est le traitement de l’intrigue qui pêche clairement. Le dessin, très ligne claire, est correct (je le trouve meilleur dans le second tome que j’ai lu, avec une colorisation moins terne – même si un peu datée quand même). En tout cas, c’est un peu statique. Je déplore aussi que l’ensemble soit émaillé de fautes de grammaire ou d’orthographe. Les amateurs de polars du style Agatha Christie peuvent éventuellement emprunter « L’assassin habite au 21 ». Ils peuvent aussi et surtout relire les Agatha Christie, car cette série est vraiment dispensable.
Cette série est encore le type même de deux genres de personnes : ceux qui ont lu les romans de Stanislas-André Steeman et ceux qui ne l’ont pas fait. Monsieur Wens ?… de son vrai nom Stanislas Vorobeîtchick (à vos souhaits !..), c’est un enquêteur. Qui plus est, l’homme est élégant, fin d’esprit et –surtout- fort intelligent. Autour de ce personnage, Steeman a imaginé et construit des romans aux intrigues astucieuses, dont les développements sont fort imaginatifs. Certaines histoires ont ainsi été portées à l’écran dont la plus connue « L’assassin habite au 21 ». Et, dans un certain sens, il n’est pas étonnant que ce soit Duchâteau qui s’est occupé de l’adaptation en BD. Mais voilà, une fois de plus –et bien que je reconnaisse en Monsieur Duchâteau un des très grands scénaristes de la BD policière- il n’est pas aisé de résumer des romans touffus en albums d’une bonne quarantaine de pages. Faut user de raccourcis, c’est vrai. Faut que ce soit « clair » -aussi- pour que le lecteur ne se casse pas trop la tête. Mais il faut également donner une « image » des personnages. Et cette dernière, très souvent, ne correspond pas à l’idée que l’on peut s’en faire. Dans ce cas ci, Musquera et Desmit fournissent quand même un bien bon travail. La ligne est claire, nette, précise, dans une mise en scène souvent minutieuse qui accroche l’œil. La mise en page est par trop « standard », sans esbroufe aucune ; mais cela donne une sorte de « petit goût à l’ancienne »… un peu comme Blake et Mortimer dans la composition graphique. Tout ça pour ?… une série bien réalisée graphiquement mais qui manque cruellement de ce « petit souffle » narratif qui aurait pu vraiment en faire une très bonne.
C'est plutôt pas mal comme adaptation. Il faudrait que je lise un de ses romans pour voir comment c'est. Les histoires sont du même style que celles d'Agatha Christie, mais un peu plus modernes. L'intrigue nous tient en haleine du début à la fin et on a de la difficulté à vouloir arrêter de lire (c'est mon cas). Par contre, le dessin est un peu trop figé à mon goût. C'est une lecture sympathique que je conseille aux fans de romans policiers.
Et bien, personnellement, je ne garde pas un très bon souvenir de cette série. Je n'ai lu que les deux premiers tomes et franchement, j'ai trouvé le scénario d'un ennuie mortel. Il est évident que je ne remets pas en cause le roman de Stanislas-André Steeman mais plutôt l'adaptation qui en est faite, ici. Le dessin n'est guère plus intéressant. Celui-ci ne dégage aucune émotion. En somme, c'est, pour moi, une bd à éviter !
Les enquêtes de Mr Wens mêlent une ambiance de mystère en huis-clos à la façon de Agatha Christie (ce qui n'est absolument pas pour me déplaire) avec un peu plus d'action policière (ce qui ajoute un peu de modernité mais dont je ne suis pas pour autant particulièrement amateur). Globalement, les intrigues sont assez prenantes et bien construites. La narration est assez bonne et ne pêche pas par un excès de dialogues ou de narration. Il manque cependant nettement une touche de fantaisie ou d'originalité dans ces récits qui se révèlent très basiques. Et surtout, A-P Duchâteau fait se terminer les histoires avec les mêmes défauts que les albums de Ric Hochet, c'est-à-dire que le dénouement est très rapide et sans réel interêt comparé au reste de l'intrigue. L'explication finale de l'enquête tient à peine sur la page de fin tellement elle est rapidement abordée pour en venir au plus vite au mot "Fin". En bref, même si le lecteur est assez captivé par les enquêtes, à mon goût le soufflé retombe mal sur la fin. Concernant le dessin, pour sa part, il est sans défaut. Ligne claire, style classique, sobre et sans originalité, il a le mérite de bien fonctionner et d'être assez plaisant à lire.
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