Blake et Mortimer
Angoulême 1997 : Prix du public pour le tome 14. Blake et Mortimer sont deux anglais très typiques dont les aventures se passent dans les années 1940 à 1960, avec une dimension scientifique voire de science-fiction.
Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs néérlandais Best of 1950-1959 Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Hello Bédé Jean Dufaux Journal Tintin La BD au féminin Les BDs à papa Les Roux ! Ligne Claire Van Hamme
Un des best-sellers de la BD européenne devenu mythe et qui symbolise la bande dessinée grand public de qualité. l'auteur, E.P. Jacobs, qui fut un proche d'Hergé, aimait la démesure qui prend toute sa dimension dans les inventions scientifiques (dont le fameux Espadon). On citera aussi une extraordinaire galerie de personnages tels Septimus, Olrik ou Miloch. La fascination exercée par cette série reste aujourd'hui intacte : pour preuve de succès sans précédent de L'Affaire Francis Blake, signée Ted Benoit et Jean Van Hamme.
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Date de parution | Janvier 1950 |
Statut histoire | Une histoire par tome (Exceptés certains albums en cycle) 30 tomes parus |
10/11/2001
| Lucky Luke
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Les avis
J'avais acheté les épisodes Jacobs à un ami pour redécouvrir une série qui ne m'a jamais attiré dans ma jeunesse à l'instar d'Alix. Ces deux séries cultes sont très proches dans mon esprit et possèdent pour moi les mêmes défauts. La première planche du secret de l'Espadon est l'exemple de ce qui me fait refermer une BD. Un texte envahissant, rébarbatif et quasi en langue de bois, des stéréotypes et des appellations qui sentent les travers d'une autre époque ("Les Jaunes"), un univers guerrier et machiste. Bon j'ai vieilli (beaucoup) mais je retrouve toujours le même ennui à suivre les aventures SF-Espionnage-policière de ces deux acolytes guindés. Pire, dans les quelques passages que j'ai lus, j'y retrouve une suffisance et presque un esprit de propagande de la supériorité occidentale qui justifierait presque les actions de B&M dans tous les pays où l'armée britannique n'a pas été spécialement compatissante. Car pour moi B&M c'est la série symbole de l'alliance de la recherche et du militaire, c'est de l'anti Franquin total, à la fois dans le regard au monde et sa poésie. J'y trouve l'expression d'un monde glacé comme les formules de physique que Jacobs essaye de nous proposer. Heureusement que je n'ai pas lu cette série étant jeune, Jacobs m'aurait dégouté de faire des sciences au supérieur. Le dessin est du pur ligne claire classique assez expressif et dynamique. Les décors sont bien travaillés mais les ambiances restent froides. Une série culte qui me laisse encore indifférent malgré les reprises par des auteurs que j'apprécie.
Pour moi, Blake et Mortimer est à la BD franco-belge ce que Peugeot et Renault sont à la voiture ! :-) Alors, oui c'est un brin bavard, oui c'est un peu désuet, mais pour tous ceux qui ont grandi avec cette série, c'est bien tout cela qui en fait son charme. J'apprécie d'ailleurs ce genre de BD qui prend du temps à être lue avec un scénario toujours bien ficelé. Il est important de noter qu'il s'agit également d'une des rares séries qui, pour moi, a su traverser les époques en se bonifiant, au contraire d'autres que j'adorais et qui auraient mieux fait d'être stoppées après le décès des auteurs (mention spéciale à Astérix qui a également bercé mon enfance...). Ainsi, clairement, hormis l'album 'la marque jaune' qui constitue pour moi l'un des meilleurs de la série, les albums réalisés par de nouveaux auteurs sont nettement meilleurs que ceux d'E. P. Jacobs, bien que je conçois qu'il faille les lire en se remettant dans le contexte des années 50. En ce qui concerne le dessin, c'est dans le plus pur style franco-belge, dans la lignée d'un Les Aventures de Tintin, avec un trait fin et précis et un encrage très scolaire. En résumé, une BD qui a les défauts de ses qualités et qui restera culte uniquement pour ceux qui ont rêvé gamin en vivant les aventures futuristes de Blake et Mortimer !
Oui Blake & Mortimer fait partie du panthéon de la BD. Oui ses personnages et certaines scènes restent gravés dans les mémoires. C'est bien dessiné, l'action est claire. Pour beaucoup de monde, c'était la découverte d'une vraie BD au croisement de la littérature. Mais... c'est pénible à lire. C'est touffu, bourré d'informations inutiles ou pourtant explicitement dessinées. Certains albums font l'impression de tenir un livre pour enfants que l'on pagine au son d'un CD nous narrant l'histoire avec un jingle signalant le moment de tourner la page. Les personnages n'évoluent pas, beaucoup font de la figuration, c'est dommage lorsqu'on compare avec d'autres séries de l'époque comme Astérix qui ont su donner de l'épaisseur à tous les protagonistes. La série continue d'être sans que j'en saisisse l'intérêt. Ou alors cela pourrait être détourné délicieusement comme un épisode d'OSS117 qui a su jouer de l'esthétique et des mœurs de l'époque pour un public contemporain. Et ma note monterait assurément. Finalement un sentiment de gâchis mais qui n'ôte rien à l'aura dont bénéficiera pour longtemps cette série.
Bavard. Très bavard. Trop bavard. Je n'ai lu que 3 ou 4 épisodes seulement, et un seul en entier, j'ai laissé tomber les autres tellement j'en pouvais plus, ce qui est rarissime pour moi avec la bande dessinée. Un des intérêts de la BD est de ne pas tout expliquer par le texte, le dessin est là pour nous aider à comprendre une situation. Dans B&M, tout est décrit dans le moindre détail. Cela m'exaspère. Exemple : Blake (ou Mortimer peu importe) saute dans un trou. Le dessin est clair, on le voit faire hein, y'a pas de problèmes, pas d'ambiguïtés. Mais que voit-on en haut de la vignette en explication ? Je vous le donne en mille ! : "Blake (ou Mortimer, donc) saute dans le trou". Grrrrr ! Les histoires maintenant. J'adhère pas. Elles m'ennuient. Peut-être qu'en les ayant lues au moment de leurs sorties, j'aurais plus apprécié, je ne sais pas... Je n'ai lu que les histoires de Jacobs, peut-être cela s'améliore-t-il avec les autres auteurs, que j'apprécie pour certains (Van Hamme). Peut-être aussi est-ce la conséquence de ce coté bavard mais je n'ai jamais pu accrocher aux scénarios proposés... Le dessin est pas mal. Dans la veine de ce qui se faisait à l'époque. Sobre. Trop peut-être. Pour conclure, je répète que mon avis ne se base que sur les 3 ou 4 tomes que j'ai lus. Il n'est, de ce fait, peut être pas tout à fait juste pour l'ensemble de la série. Peut-être que celui-ci évoluera si quelqu'un me fait lire une bonne histoire de B&M. Il lui faudra trouver de sacrés bons arguments néanmoins...
Un monument du 9ème art qui perdure encore, respect. Les 12 premiers tomes ont bercé mon enfance mais c’était clairement pas mes héros favoris, et je dois avouer que je n’ai jamais jeté un œil sur la suite (toutes les reprises donc). Je trouvais les personnages très insipides, Blake transparent à tel point que je me demandais ce qu’il faisait dans le titre, on est loin de la complémentarité de duos célèbres : Tintin/Haddock, Spirou et Fantasio, Astérix et Obelix ... Heureusement il y avait Olrik et certaines histoires étaient impressionnantes. Mes albums préférés ne cessant de changer au fil de ma croissance. Ceux sur L’espadon, la Pyramide et l’Atlantide avaient clairement ma préférences très jeune (comme Le Rayon U tiens) avant de les exécrer et de passer aux vrais classiques que sont La Marque jaune, le Piège diabolique, SOS météores et L’Affaire du collier. Pas mécontent de connaitre cette série mais elle ne m’a jamais emballé plus que de raison gamin, et l’adulte actuel ne trouve guère d’intérêt dans le registre « old school ». Un petit 3* bien payé pour les heures de lectures passées mais je ne conseille pas la série aux lecteurs d’aujourd’hui. Petite anecdote : en voyant le retour de l’espadon sur le dernier tome paru à ce jour, j’ai craqué pour l’offrir au paternel ... toujours pas lu perso mais lui s’est pris une bonne bouffée de nostalgie :) avant de m’avouer je le cite « ça a quand même vieilli » puis de me demander où en était la sortie du prochain Carmen Mc Callum (véridique).
Les récitatifs qui décrivent l'image en-dessous, les discours sans fin, la théâtralité d'Olrik... Parfois longs, mais toujours intéressants, Blake et Mortimer ont failli tomber dans l'oubli, mais Dargaud a flairé le filon et leur a redonné une seconde jeunesse... Je trouve les albums réalisés par le duo Sente-Juillard bien plus intéressants que ceux de leurs collègues Van Hamme-Benoît. La malédiction des trente deniers, diptyque réalisé par trois dessinateurs différents (quelle triste histoire, quand même...), aurait peut-être gagné à être plus condensé, mais se révèle assez plaisant. A ce titre le tome 23, Le Bâton de Plutarque, est l'un des meilleurs que j'aie jamais lus. Sente est très bon pour les intrigues de couloirs, de palais, moins pour l'action, eh bien celui-ci contient un dosage parfait entre ces deux éléments, et se révèle réellement plaisant. De plus il se positionne comme un prequel des albums historiques, puisque la suite des évènements décrits se trouve dans Le Secret de l'Espadon... Et le dessin d'André Juillard, pilier de la ligne claire, est un pur régal... Le diptyque scénarisé par Sente et dessiné par le duo Berserik et Van Dongen, La Vallée des Immortels, est pas mal, surtout sur le plan graphique. Mais carrément long, même s'il se positionne lui aussi comme une suite du Secret de l'espadon... Sur l'intrigue il est un peu agaçant, avec ses espions à tous les coins de rue dans le premier volet... Le n°27, par contre, est l'un des plus faibles de la série. Censé clôturer L'Onde Septimus, ce Cri du Moloch se révèle particulièrement creux et sans saveur. La créature du titre n'a aucune présence, les héros ne font quasiment rien, et hormis quelques réflexions philosophiques sur la double dernière page et l'énième pirouette d'Olrik, il n'y a quasiment rien à en retenir. Même le dessin n'est pas à la hauteur sur une partie des planches. Le n°28, scénarisé par Jean Van Hamme, se place dans une certaine forme de classicisme au niveau des ressorts de l'intrigue, avec les personnages récurrents, les manipulations, les chausses-trapes, et un peu d'exotisme. C'est assez plaisant à mire, jusqu'au moment où le récit bascule, à quelques pages de la fin, de manière presque ridicule... Du coup ça m'a gâché la fin de la lecture, malgré le dessin plutôt réussi. En plus Van Hamme laisse une porte ouverte à une éventuelle suite... Avec 4 scénaristes et 12 dessinateurs et trices différents, la qualité est fluctuante, mais cette série est autant un monument qu'un archétype de la franco-belge et de la ligne claire.
Petit, on m'a offert le tome 2 du "Secret de l'Espadon". L'histoire était comme les cases, chargée par des bulles de dialogues gigantesques. C'était rébarbatif à mon âge et je sautais les dialogues les plus longs. Mais le détail du dessin, l'allure de cet avion futuriste (encore dans les années 80) me plaisait, au point de décalquer la couverture. Et que dire de ces combats héroïques dans des grottes ou de l'ingéniosité des deux héros ? Cela m'avait charmé. Apprenant bien plus tard l'existence d'un tome 3 (j'avais tout de même compris qu'il existait un tome 1), j'ai passé beaucoup de temps au CDI à lire les albums depuis le tome 1. Même si c'est une BD classique, elle est réussie et ses nouveaux auteurs sont fidèles à son esprit et son dessin. C'est toujours un plaisir de la retrouver.
C'est môme que j'ai découvert cette série avec l'album "Le Mystère de la Grande Pyramide", une des toute première BD qu'on m’ait offerte. Je garde donc un souvenir assez émerveillé de cet album, déjà grand amateur de BD, de mystères, d'exotisme, d'enquêtes et de tout ce qui constituait l'Aventure à mes yeux. C'est quelques années plus tard que j'ai découvert les autres titres devenus des classiques (L'affaire du collier, la Marque Jaune, etc.) qui ont à l'époque conforté mon goût pour cette série. C'est par contre bien des années plus tard, en ayant vraiment découvert la BD et le panel énorme de genres que je ne connaissais pas que j'ai replongé dans les titres repris par de nouveaux auteurs, et là, l'engouement ne fût pas le même... Est-ce à cause de la culture bédéphile acquise entre temps ou d'un travail beaucoup moins percutant que celui d'Edgard P. Jacobs ? Sans doute un peu des deux... A la relecture c'est effectivement trèèèèès bavard ! Mais bon, si on accepte ce postulat et qu'on est pas trop feignant, les premiers tomes de la série restent de très bons albums. Le dessin reste daté, mais il est aussi très juste et minutieux, donnant toute sa crédibilité à cette série. Après ce sont surtout les personnages bien trouvés et campés qui font aussi la marque de fabrique de Blake et Mortimer. Alors, sans renier le plaisir réel que m'a donné cette série et au vu des dernières production, je reste sur une note moyenne de 3. Un "classique" du genre.
J'avoue être surpris en découvrant la moyenne sur ce site, moi qui m'attendais à découvrir au moins 4 étoiles... En ce qui me concerne, cette BD est culte de chez culte, et j'ose même dire que c'est une des sagas (LA saga) qui a le mieux survécu à son auteur. Chez Jacobs, tout est là pour faire de ses tomes successifs des modèles du genre aventure et science-fiction : deux personnages au caractère bien forgé, au background développé et attachants dès le début, du mystère omniprésent, un des méchants les plus classes et les plus intéressants que j'ai jamais vu dans une oeuvre littéraire, une ambiance et des thèmes qui se renouvellent de tome en tome (la guerre mondiale, l'Egypte antique, l'Atlantide, les voyages temporels, la Japon et la haute technologie, les espions russes et la guerre bactériologique, la décolonisation de l'Inde, etc, etc...). Pour moi, il est littéralement impossible de ne pas se laisser emporter dans l'une ou l'autre aventure, tant l'atmosphère est prenante, et le scénario réfléchi de bout en bout. Rarement une BD m'aura permis de me plonger aussi intensément dans un récit aux côtés même des personnages, essayant de percer le mystère avec eux, partageant leurs joies, leurs douleurs, leurs émotions. Il faut dire que le talent de dessinateur de Jacobs y est pour beaucoup : son trait rigoureux, réaliste et toujours fluide, provoque une immersion totale, et participe au dynamisme de l'ensemble, garanti par un rythme soigneusement entretenu par un dosage parfait des péripéties et des retournements de situations qui ne lâchent jamais nos héros. En ce qui me concerne, Blake et Mortimer a véritablement dicté les critères de l'aventure telle que je la conçois, que ce soit à la lecture ou à l'écran. D'ailleurs, il serait temps qu'au lieu de ressasser constamment les mêmes super-héros sur grand écran, on s'intéresse davantage à ces héros "old-school", qui pourraient, devraient être au cœur de très grands films. Certes, la BD revêt par moments un air légèrement désuet qui pourra rebuter, notamment par le fait d'une narration un peu trop présente (parfois les dialogues aussi) ou d'une absence presque totale de personnages féminins, mais pour moi, c'est aussi ce qui participe au charme de la série : ça sent bon les années 50, mais sans jamais basculer dans le kitsch ou le grotesque. A noter que les successeurs de Jacobs ont fait un travail d'une immense qualité. Si la saga post-Jacobs a connu certains coups de mou (c'était déjà le cas du vivant de l'auteur, mais un peu moins), l'ambiance est toujours aussi rigoureusement la même. On pourrait reprocher à Yves Sente de vouloir bannir tout mystère du passé des héros, pourquoi pas ? On pourra en vouloir à Van Hamme de partir parfois un peu trop loin dans ses délires spielbergiens (que j'aime). Mais on ne pourra leur dénier un réel talent pour immerger à nouveau leur lecteur dans les années 50 jacobsiennes : certains de leurs scénarios sont brillants (à mon sens, La Machination Voronov est un sommet de la saga, toutes époques confondues) et rendent toujours un bel hommage au créateur de la saga sans tomber dans un fan-service lourdingue. Donc quand je dis que cette saga est cultissime, je fais bien sûr référence à tous les tomes, de 1949 à aujourd'hui. Et même s'il y a eu quelques ratés bien légers, cette durabilité impressionnante montre une chose : Blake, Mortimer et Olrik sont bel et bien des durs à cuir, ils sont capables de travers les pires péripéties, même la pire d'entre elles. La mort de leur père... Alors ayons confiance : cette saga a écrit les plus grandes heures de la bande dessinée, et elle n'a pas fini sa tâche !
Une série que j'ai connu enfant, que je n'ai pas apprécié de suite, mais que je redécouvre adulte avec un nouvel intérêt. Des enquêtes policières - un brin fantastique -, un méchant en fil rouge de toutes ces aventures, un style très verbeux... Mais on reste tenu en haleine par les intrigues, qui sont sacrément bien ficelées! Une série pas forcément pour tous les publics, mais à lire au moins une fois!
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