Rapport sur les aveugles

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

La lente et létale aliénation d'un homme qui soupçonne les aveugles de tous les complots...


Auteurs argentins Folie Les petits éditeurs indépendants

Fernando Vidal Olmos est obsédé par une idée: les aveugles relèvent tous d'une société secrète qui, réunie dans les profondeurs même de la terre, dirige les destinées du monde. Tourmenté par cette conviction, il entame une véritable enquête qui bien vite se transforme en une descente aux enfers hallucinante.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 1993
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Rapport sur les aveugles © Vertige Graphic 1993
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Si j'ai bien compris, c'est en fait une adaptation d'un chapitre d'un roman et le chapitre mettait en avant un des personnages secondaires. Ce chapitre est d'ailleurs un classique dans le monde hispanophone si j'en crois ce que j'ai lu sur internet. Comme je n'ai pas lu le roman, je ne peux pas comparer avec l'adaptation. J'aime bien le dessin bizarre de Breccia. Le style est particulier tout en restant lisible même s'il faut lire un peu plus attentivement les cases. On est loin du dessin d'un type comme Franquin ou Morris où je peux comprendre ce qui se passe en regardant les cases juste 10 secondes. Pour ce qui est du scénario, je trouvais intéressant de voir le personnage imaginer un complot et tomber dans la folie, mais il manque quelque chose pour rendre le tout captivant et la fin m'a laissé sur ma faim. En fait, je ne suis pas certain que le personnage est juste devenu fou ou ce qui lui arrive dans le dernier tiers du récit est réellement arrivé. Pour les fans de Breccia uniquement.

13/10/2018 (modifier)

Il arrive parfois qu’il y ait un certain décalage entre la qualité intrinsèque d’une œuvre, et le plaisir que l’on retire de sa lecture. Ici, ce décalage est tel qu’attribuer à cet album une note qui ne soit pas injuste a vraiment été un casse-tête. En effet, si je ne peux nier la qualité d’écriture du scénario (adapté de la nouvelle éponyme d’Ernesto Sabato) je dois avouer que je n’ai aucune attirance pour le sujet qu’il aborde, à savoir la folie. J’ai donc entamé ma lecture avec un dégoût progressif, à mesure que je comprenais à quel genre d’histoire j’avais à faire. Ceci m’empêche donc d’avoir sur ce one-shot le regard qu’il mériterait peut-être. Alors de quoi s’agit-il ? D’un homme, persuadé que les aveugles font partie d’une société secrète et souterraine qui dirige le monde. Obsédé par cette pensée paranoïaque, il décide de mener sa propre enquête, qui devient rapidement une descente aux enfers. N’ayant pas lue la nouvelle de Sabato, je ne sais si l’adaptation lui est fidèle ; d’après la préface de Carlos Sampayo, il semblerait que ce soit le cas. C’est donc cette histoire que je n’ai pas aimée. Il me semble qu'en plus, elle ne va pas très loin, n'apporte rien, malgré sa fin, qui intrigue un peu. Quant au dessin de Breccia, il s’apparente, pour moi, à l’expressionnisme, genre qui ne m’attire pas du tout. Utilisant plusieurs techniques graphiques (collage de papiers déchirés, aquarelles, etc…) dans une palette où le gris semble décliné dans toutes ses nuances, il suggère d’après l’éditeur la perception de la lumière par les aveugles ; je serais tentée d’ajouter qu’il symbolise aussi peut-être le chaos intérieur du narrateur. On sent la maîtrise technique, mais je n’accroche pas plus à ce style graphique qu’au scénario. Bref, me voilà bien embarrassée pour noter un album qui ne m’a absolument pas plu, malgré certaines qualités.

09/10/2008 (modifier)