Mon voisin le Père Noël
Un faux conte de Noël pour adultes
Casterman : Un monde Ecole Emile Cohl La BD au féminin La Résistance Noël
Quelques jours après Noël, Georges raccompagne chez lui son voisin de palier, le vieux monsieur Claus, qui a un peu trop bu. Visiblement saoul, ce dernier prétend être le Père Noël et commence à lui raconter son histoire. Jeune résistant pendant la seconde guerre mondiale, arrêté puis torturé par la Gestapo, il finit par donner les membres de son réseau en échange de la vie sauve. Ils seront tous fusillés sous ses yeux. Miné par le remord et le souvenir de sa lâcheté, il ne doit son salut qu’à sa rencontre avec le Père Noël, qui lui a proposé de prendre sa place pour racheter sa faute ! Un véritable conte de Noël, mais destiné pour une fois aux adultes ! Texte : Casterman
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Date de parution | Décembre 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le récit est intriguant, mais peine un peu à démarrer. En tout cas je ne savais pas trop il allait nous amener. Mais ce qui facilite l’entrée dans cette histoire, c’est bien sûr le dessin de Tillier, vraiment bon, même si je l’avais trouvé à la fois plus flamboyant et plus précis et « net » sur d’autres séries. Mais cette histoire ne se prêtait peut-être pas à autre chose. Une histoire qui revisite un peu le mythe ou le personnage du Père Noël (d’ailleurs, alors que plusieurs « chutes » possibles étaient envisageables, j’ai été plutôt surpris par celle qui conclut l’album, même si, à tout prendre, elle convient bien). Mais cela va à rebours de tous les contes mièvres qui se sont accumulés (il n’y a qu’à lire les titres des très nombreux films ou téléfilms disponibles sur nos écrans ces dernières semaines pour s’en convaincre). Ici, une certaine noirceur prédomine. Et le personnage du Père Noël, vieux type cherchant son successeur, est plutôt original. Son boulot n’est pas un sacerdoce, mais une pénitence. Et il est amusant de voir que son successeur semble partir sur un chemin parallèle, mais aussi inverse par certains côtés (en tout cas il est loin du bon gros type sympa ami des enfants !). Au final, on a un album qui se lit assez vite (peu de texte, une intrigue finalement peu dense, avec paradoxalement quelques longueurs – c’est un peu le reproche qu’on peut lui faire d’ailleurs). Mais qui est plutôt agréable à lire.
Ben oui.... j'ai acheté cette BD juste parce qu'il y avait écrit Tillier dans les auteurs et que je savais que mes mirettes allaient être comblées ! Graphiquement : c'est du Tillier. Un sens du détail incroyable, des décors précis, des personnages expressifs et travaillés. Rien à dire, du travail d'orfèvre à mes yeux bien qu'elle n'a pas, dans ce récit, exploité ses ressources à fond comme dans d'autres œuvres. Bonifay nous livre une histoire étrange mais bien menée. Le temps de ce one-shot permet de bien découvrir les personnages et notre façon de voir les choses varie au fil de la lecture. Le Père-Noël est à mon sens très bien réussi, il m'a "vendu du rêve" comme on dit maintenant. Georges est un personnage assez mou et ne m'a pas convaincu outre mesure mais son caractère est bien adapté au récit. Il est évident que pendant la lecture nous pensons à plusieurs fins possibles et j'avoue m'être trompé et tant mieux car j'ai d'autant plus apprécié la fin de lecture ! La force du récit : présenter le Père-Noël comme un repenti, un personnage se rachetant pour ses fautes et c'est un conte vraiment intéressant avec une part 'philosophique' pas mal ! Une BD dont la lecture ravira les amateurs de Tillier mais les autres ne seront pas en reste car l'ensemble est agréable et prenante car la fin m'a vraiment plu. Cependant, je mets "Non à l'achat" car je pense que mal de gens risquent d'être déçus ou lassés pendant la lecture (notamment par certaines longueurs et un rythme assez lent).
Avec Béatrice Tillier aux pinceaux, on est assuré que la BD qu’on a entre les mains nous ravira au moins les yeux, et « Mon voisin le Père Noël » ne déroge pas à la rège : le trait est fin et précis, les couleurs chaudes et lumineuses, les personnages expressifs, bref, rien à dire graphiquement. L’histoire est assez bien trouvée, un Père Noël qui atteint l’âge de la retraite et qui cherche son successeur, le tout sur le thème du rachat des fautes passées. Le scénario est bien construit, bien équilibré et tient parfaitement la route dans ce one shot de 48 pages. On aborde des sujets graves qui contrastent avec la magie de Noël, même si les histoires personnelles des deux personnages ne sont en rien comparables. Le Père Noël « sortant » est du coup nettement plus sympathique que son successeur potentiel, auquel je n’aurais franchement pas envie de confier mes enfants pour la photo traditionnelle… Il manque un je ne sais quoi à cette histoire pour la rendre indispensable, au final ça reste juste pas mal, mais ça vaut le coup d’œil. A emprunter. Achat réservé aux fans de la dessinatrice.
Pas mal, sans plus. Une bd de Béatrice Tiller, ça ne se refuse pas. Le dessin reste fidèle au style de l’auteure. Le trait est précis et élégant, les couleurs sont chaudes et chaleureuses. Philippe Bonifay, je connais peu. Le scénario est bien construit, à défaut d’être prenant. J’ai bien compris le parti pris du scénariste qui voit la fonction du Père Noël comme un fardeau rédempteur. Mais je reste quand même dubitatif, surtout sur la fin. Bref, même si ce conte est sombre, il n’est pas marquant. Lecture conseillée, achat facultatif.
J'avais rencontré il y a quelques mois un passionné de bd très sympathique de surcroît dans un festival qui m'avait parlé de ce titre un peu méconnu que j'ai eu un peu de mal à trouver. Il est pourtant signé par Philippe Bonifay connu pour son travail sur la série Zoo ou encore Béatrice Tillier qu'on ne présente plus avec Le Bois des vierges ou encore Fée et tendres Automates. Il m'avait prévenu que l'image du Père Nöel allait prendre un sacré coup malgré ce titre évocateur de rêveries. J'ai bien compris la problématique du rachat de sa faute et du pardon. Faut-il alors devenir un père Nöel et endosser son beau costume rouge après avoir violé une enfant ou fait massacrer des compagnons de résistance durant la dernière guerre ? Toute la question est là et cela ne laissera pas indifférent le lecteur. Le dessin de Béatrice Tillier me plaît toujours autant. La qualité graphique sera bien au rendez-vous avec toute cette finesse dans le trait et les couleurs choisies. Le scénario se tient à la présentation de deux personnages qui échangent leur lourd passé. Il y a une contradiction manifeste entre leurs sensibilités actuelles et leur abominations passées. Quand on referme la dernière page, il y a comme un goût amer. On n'a pas forcément envie d'épouser cette version de ce que peut représenter la fête de Nöel. Un conte beaucoup trop noir dont la fin laisse un peu perplexe.
J'ai aimé l'idée de départ et surtout le final, mais entre les deux... pff le scénario est mal exploité à mon goût. L'idée de la rédemption est trop poussée et tourne en rond à force d'être répétée. En effet, j'ai eu l'impression d'une histoire un peu trop décousue où les tourments de l'un (la trahison), ou de l'autre (le viol) finit par alourdir la lecture de cette bande dessinée. Dommage. Reste le dessin méticuleux de Béatrice Tellier, avec de superbes doubles pages, le tout dominé par la couleur rouge. Un conte original mais auquel il manque un peu de punch pour en faire une bonne histoire.
Etrange conte. Bien vu mais étrange. Mais bien vu. Honnêtement, l’idée de départ est une des plus originales que j’ai vue pour illustrer un conte de Noël. Elle est à la fois sombre et poétique. Le développement, par contre est par moment assez poussif. Le thème de la rédemption, très convenu pour la période de Noël, est traité avec peu de finesse. La première faute est très récurrente (l’ancien soldat résistant obligé de trahir pour survivre), et comme beaucoup, je ne peux mettre les deux sur un pied d’égalité, car la seconde me semble trop sordide pour qu’un pardon soit si facilement obtenu. Mais l’auteur avait peut-être pour idée de nous faire comprendre que toute faute est pardonnable. Quoiqu’il en soit, chez moi, cela ne passe pas. Au niveau graphique, j’ai vraiment bien aimé la colorisation. Un peu moins le trait de Béatrice Tillier, même si celui-ci est de qualité et très lisible (une simple question de goût, sans doute). 3/5 pour l’idée de départ et la colorisation. A emprunter, à l’occasion (et de préférence à l’approche des fêtes).
Une note assez salée pour une BD pourtant pas mauvaise du tout. Le dessin, comme l'on peut si attendre avec B Tillier, est très beau avec une colorisation affirmée tout en couleur directe comme j'apprécie de plus en plus. Le scénario nous livre une histoire avec deux personnes vivant avec un lourd passé. A partir de là, se déclenche un scénario tournant autour du personnage du père noël qui apporte le positif dans l'histoire des 2 personnages. Malheureusement, je n'ai pas ressenti grand chose malgré la gravité des situations. Il n'y a pas la petite étincelle apportant le plus. D'autres la trouveront peut être...
Cette note ne vaut que pour le dessin de Tillier qui est très beau avec des couleurs directes superbes et le personnage du petit vieux très attachant. Quant au scénario, je m'attendais à quelque chose d'original en rapport avec Noël, et on tombe sur un sujet limite sermon de curé, "les regrets" et "l'expiation de ses fautes", "le bien et le mal", pathétique. Je suis tout à fait d'accord avec Cassidy, on ne peut pas mettre sur le même plan les "fautes" des deux personnages, la première est compréhensible et a été provoquée, donc hors de sa volonté, alors que la deuxième est purement malsaine et volontaire, ce n'est plus une faute, c'est un crime. Mais que vient faire le Père Noël dans tout ça ? Où est le conte de Noël ? Car à mon goût c'est un drame à tous points de vue, ici tout est potentiellement vrai. Le Père Noël ne sert ici que de déguisement physique et moral, rien de plus. Bref, encore un récit qui compte sur les bons sentiments du lecteur, sur sa pitié, sa capacité à partager la souffrance des autres, à pardonner. Comme tout cela m'ennuie !
Sous ce conte de Noël bien inspiré, mais pour "adulte" quand même, se révèle une histoire d'une grande sensibilité. Le récit présenté fait à la fois frissonner et rêver. Le dessin expressif de Béatrice Tillier finit de donner corps à ce one-shot de bien bonne facture. A lire au coin du feu, non loin du sapin...
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