Aya de Yopougon
Angoulême 2006 : Prix du meilleur premier album. Aya aimerait devenir médecin, alors elle fait bien ses devoirs. Ses copines, plus adolescentes écervelées qu'elle, ne pensent qu'à draguer au "Ca va chauffer". Pour elles, la réussite consiste à trouver un gars qui a de l'argent...
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Afrique Noire Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs africains La BD au féminin Une histoire de famille
Côte d'Ivoire, 1978. Aya, dix-neuf ans, vit à Yopougon, un quartier populaire d'Abidjan. Ça sent le début des vacances mais très vite les choses vont commencer à se gâter… « Dans les années 1970, la vie était douce en Côte d’Ivoire. Il y avait du travail, les hôpitaux étaient équipés et l’école était obligatoire. J’ai eu la chance de connaître cette époque insouciante, où les jeunes n’avaient pas à choisir leur camp trop vite, et ne se préoccupaient que de la vie courante : les études, les parents, les amours… Et c’est cela que je veux raconter dans Aya, cette Afrique qui subsiste malgré tout car, comme on dit chez nous, « la vie continue »… » (Marguerite Abouet).
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Date de parution | Novembre 2005 |
Statut histoire | Série en cours - cycle(s) terminé(s) (Premier cycle terminé en 6 tomes) 8 tomes parus |
Les avis
Je m'aperçois que je n'ai jamais avisé Aya alors que cela me semble être la série culte par excellence, et alors que je viens de lire le 8ème tome, j'en ressors toujours aussi avide de lire la suite. J'ai lu des avis qui trouvaient que la série aurait du s’arrêter à deux tomes, et au moment de la sortie j'étais peut-être sur les mêmes positions (autour de 2007). Mais à l'heure des séries Netflix, il me semble que nous avons changé d'attentes vis-à-vis des séries. Le modèle n'est plus le manga, où il ne se passe pas grand chose mais où les actions se répètent dans un monde imaginaire. Ici nous allons plutôt dans l'accompagnement quotidien, qui mine de rien, nous fait avaler pas mal de pilules qui pouvaient sembler amères à la majorité (les divorces, les seconds bureaux, l'homosexualité, la transidentité, la famille monoparentale, les mariages entre cultures différentes, etc...) C'est un nouveau type de composition, effectivement assez décomposé au sens où personne ne songerait à imaginer des épisodes avec une montée dramatique autour d'un enjeu difficile à résoudre et se finirait par la solution du problème. Ici mille problèmes se posent en même temps, certains sont en voie de solution, d'autres sont juste découverts, certains soulèvent des hauts cris, d'autres sont acceptés, etc...Comme dans la vraie vie, l'imprévu est le maître. C'est une sorte d'image de la vie qui dédramatise les mouvements de la société et nous les fait voir ici chez Aya d'un point de vue humoristique et touchant. Aya est celle qui représente le bon sens rationnel que notre approche du XXIème siècle européen présente comme désirable. Marguerite Abouet prend comme paysage la banlieue d'Abidjan de son enfance, le parlé local et son folklore. Ces particularismes nous font rire et l'humanité des personnages nous touche. Bref c'est drôle, caricatural, en même temps que juste. C'est un monde qu'on aime retrouver. Le dessin, et la couleur, de Clément Oubrerie me plaisent aussi beaucoup (comme dans Pablo, Zazie dans le métro ou Isadora) , il maîtrise les regards à la perfection et a su croquer les silhouettes africaines, dans leur variété. (pas de problème pour identifier les personnages, pourtant très nombreux)
Je ne pouvais pas passer à côté de la série à succès de Marguerite Abouet. Ce "Dallas" made in Abidjan mérite à mon avis tout le bien écrit et dit sur cette série. Ce type de récit soap n'est pas l'apanage des TV mexicaines ou brésiliennes. Les producteurs nigérians, camerounais ou ivoiriens savent très bien en proposer à leurs publics qui en sont friands. Il n'est donc pas surprenant que l'autrice ait pu puiser dans cette veine. Ici les auteurs s'adressent avant tout à un public français qui ne possède pas forcément toutes les clés de compréhension des traditions familiales africaines. La magie du scénario de Marguerite Abouet est que son récit possède une vitalité, une authenticité et une fraicheur qui suffisent à captiver le lecteur. Il y a une prouesse au niveau de la mise en scène et du découpage pour faire intervenir quatre familles principales plus des personnages (importants) isolés sans que cela ne devienne un horrible imbroglio incompréhensible. On pourrait un peu reprocher à l'autrice, pour des raisons scénaristiques, de réduire les fratries à quelque chose de rare en Afrique, voire quelque chose d'incongru. En effet un homme d'importance peut difficilement accepter de se contenter d'un ou deux enfants. C'est un peu la seule entorse à l'authenticité africaine du récit que je note. Pour le reste, c'est un vrai régal. Maguerite Abouet fait rentrer pendant les six premiers tomes, le pays, le quartier et le village dans nos froids salons européens. Tout y est, l'autorité par strate générationnelle, les relations au sein d'un même groupe horizontal (les frères et soeurs au sens africain), les problèmes avec le village et son chef qui possède une autorité incontournable. Il y a beaucoup d'autres thématiques développées avec un plein d'humour, ce qui alimente le rythme de la série. Le tome 7 ne m'a pas autant enthousiasmé car les auteurs reprennent la série avec des thématiques plus européennes à mon goût (politique et manifs). Il y a aussi une perte dans la personnalité de certains personnages comme Moussa, Adjoua ou Mamadou. Car dans les six premiers tomes on suit le parcours d'un nombre important de personnages avec un équilibre remarquable. Aya n'est même que secondaire dans beaucoup de parcours. J'ai beaucoup aimé les récits autour d'Innocent, de Moussa et particulièrement celui du retour forcé de Félicité. Bien sûr le plus de la série tient dans les dialogues truculents et fruités que nous délivre l'autrice. Entendre chanter cette langue franco-ivoirienne m'a procuré des émotions dignes des meilleures poésies et des rires à n'en plus finir. Le graphisme de Clément Oubrerie n'est pas, pour moi, à ce niveau d'excellence, mais il fait bien le travail dans un style humoristique. Les personnages sont bien reconnaissables, leurs gestuelles sont bien dans les rôles attribués à chacun. Le travail des regards est très bon et donne une formidable expressivité aux intervenants. La mise en couleur participe au récit en soulignant les différences entre Paris et Abidjan. Cette série est une vraie réussite et procure une lecture plaisir qui réchauffe le coeur.
Côte d'Ivoire, 1978. Aya vit à Yopougon, un quartier populaire d'Abidjan. Elle a dix-neuf ans. Partageant son temps entre son travail scolaire (c’est une élève très sérieuse !), ses deux amies Adjoua et Bintou, et sa famille, Aya a de grandes ambitions : elle veut devenir médecin ! Aya de Yopougon nous montre l’Afrique comme on en parle rarement. Qu’est-ce que ça fait du bien ! Au-delà des « histoires de filles », cette belle série aborde des questions de société très intéressantes : le poids de la famille et de l’autorité, l’éducation, la place des jeunes filles dans la société. Gaie, savoureuse, cette histoire au vocabulaire si dépaysant et presque poétique est illustrée par Clément Oubrerie dont les dessins - faussement naïfs, comme semble l’être l’histoire - et la palette de couleurs restituent bien l’ambiance et les différents moments de la journée. Beaucoup aimé, même si au fil des albums, l’histoire s’étire en longueur… un peu trop sans doute. Loin des clichés sur l’Afrique, série à découvrir. Ca va chauffer, dêh !!
J’ai lu les 6 tomes de la série et je ressorts vraiment content de ma lecture. Dans un quartier populaire d’Abidjan à la fin des années 70, nous suivons les péripéties de la belle Aya et de tout son entourage dans leur quotidien, style « mes amis, mes amours, mes emmerdes ». Les très nombreux personnages sont vraiment sympas et attachants, d’autant que les auteurs ont vraiment cherché à bien tous les développer, en multipliant les interactions les uns avec les autres. Le ton est à la fois tendre, bienveillant et réaliste où l’humour (très présent) fait toujours mouche. Marguerite Abouet a réussi à écrire une histoire drôle et humaine loin des clichés et du misérabilisme. L’intrigue où plutôt les multiples intrigues sont passionnantes à suivre du début à la fin de la série, même si j’aurais apprécié un épilogue plus long. L’autre grande force de la saga est incontestablement ses dialogues, drôles, justes et immersifs. Le dessin moderne, expressif et dynamique colle tout à fait à la l’ambiance joyeuse et chaotique du récit. Je quitte Aya avec regret et je ne peux que conseiller à ceux qui ne la connaissent pas encore d’aller rapidement faire sa connaissance.
Une bonne série qui toutefois m'a de moins en moins enthousiasmé au fil des tomes. J'ai adoré les deux premiers tomes. La vie quotidienne en Côte d'Ivoire est intéressante et c'est rempli de rebondissement. Sauf qu'en lisant le tome 3 il y avait plusieurs scènes qui ne m'ont pas du tout passionné et ce fut le cas avec les autres tomes aussi. En fait, graduellement, je me suis mis à aimer que certains personnages et à trouver d'autres sans intérêt. Par exemple, j'aime bien les parents d'Aya, mais Aya et ses copines ont fini par me lasser. Je trouve Aya tellement peu charismatique que j'ai eu l'impression qu'elle était un personnage secondaire alors que son nom est dans le titre ! À la fin on suit peut-être un peu trop de personnages et ça tourne parfois au soap opéra. Les meilleurs moments sont ceux autour de la famille de riches. Je n'ai rien à dire contre le dessin.
Aya de Yopougon nous décrit les histoires d’Aya et son entourage, habitant le quartier populaire de Yopougon à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à la fin des années 1970. Il y a une jolie galerie de personnages : Aya, qui veut devenir médecin et travaille dur à l’université, Bintou la « gazeuse » (fêtarde), Adjoua la timide, leurs parents respectifs, la bonne Félicité, Hervé qui ne paie pas de mine mais dont le garage marche de mieux en mieux, Mamadou le dragueur, Grégoire le parasite, Moussa Sissoko et ses riches parents, le coiffeur Innocent qui prendra de l’importance en milieu de série, etc. Tout ce petit monde est fort réussi, et on s’attache réellement à chacun d’entre eux, malgré – ou grâce à – tous leurs défauts ! Le dessin, faussement relâché (dans un style proche de celui initié par les auteurs de l’Association), est parfaitement adapté à l’ambiance du récit. Seul bémol : au début, j’avais un peu de mal à distinguer les différents personnages féminins, mais cela s’arrange rapidement. Avec ses personnages, l’autre grande qualité de cette série réside dans ces dialogues, qui utilisent de nombreuses expressions locales hautes en couleurs, tout en restant d’une grande fluidité et compréhensibles sans qu’il soit vraiment nécessaire de consulter le glossaire en fin d’ouvrage. Les répliques fusent, on s’engueule, on se réconcilie, bref, c’est très marrant. Ce qui n’empêche pas d’évoquer quelques sujets très sérieux, comme vous pourrez le découvrir à la lecture. Mais cela ne tombe jamais dans les poncifs ou dans le moralisateur plan-plan. Globalement, tout cela « sonne » très vrai ; on est bien loin des représentations simplistes sur « l’Afrique ». Tout en nous faisant ressentir beaucoup de sympathie et de tendresse pour ses personnages, Marguerite Abouet livre parfois une description assez caustique aussi bien du mode de vie d’Abidjan que de celui de Paris (à partir du tome 4). Mais bien que caustique, ça ne sombre pas dans la caricature absolue, et tout reste toujours très humain. Bref, une excellente lecture, qui rend un peu moins bête et qui donne la pêche ! À conseiller absolument !
Je reste assez mitigé par Aya de Yopougon... D'un coté je comprends aisément que cette BD ait du succès : c'est frais, c'est insouciant, ça met un beau coup de pied au derrière dans les clichés que nous avons, nous Français, sur la vie en Afrique. Les dialogues sont assez savoureux par moments, le dialecte et les expressions sont très bonnes, l'ambiance a l'air extrêmement bien retranscrite. Justement le dessin est très correct, et en tout cas colle parfaitement à l'ambiance et à l'histoire. Mais d'un autre coté, je ne peux pas être trop enthousiaste, car clairement l'histoire d'Aya et de ses amis, au bout d'un moment m'a un peu ennuyé, ça tournait un peu en rond, et passé l'effet de surprise des 2 premiers tomes, la lecture du 3ème tome ne s'est pas faite avec enthousiasme... Si bien que je n'envisage pas de lire la suite, car je ne vois pas bien ce que ça va m'apporter de plus...
Ah là là, la belle Aya... "Aya de Yopougon", c'est comme si vous preniez un feuilleton américain assez long (par exemple 'Desperate Houswives' ) et vous le transposez dans la Côte d'Ivoire des années 70/80... (Ha, et aussi vous enlevé 20 ans aux héroïnes). Donc, pendant 6 très bons tomes, on suit Aya, Bintou, Moussa, Albet, Inno et pleins d'autres personnages (leurs familles et amis) vivre quelques aventures du quotidien. On voit leurs relations, leurs secrets de familles... Et au fil des épisodes, de nouveaux personnages apparaissent. Pour à la fin, conclure toute les intrigues dans un très bon final, légèrement ouvert, ce qui pourrait indiquer une suite un jour. Le dessin est lui aussi très bon. Dans le premier tome il est un peu immature et caricatural, mais très vite, il se transforme en un beau dessin semi-réaliste, dans un style assez laché (au niveau de l'encrage). Et les couleurs sont vraiment super belles, gaies et joyeuses, on a l'impressin de voir des photos de l'Afrique. Une merveilleuse BD.
Voilà un récit simple mais vraiment plaisant à lire. Ayant vécu 2 ans à Abidjan un peu plus de 10 ans après l'époque des aventures d'Aya, je reconnais vraiment l'ambiance Abidjan-Village. Une ambiance tout en humour, en poésie dans la débrouille, avec une bonne part d'insouciance pour les jeunes, aussi bien les Ivoiriens que les blancs d'ailleurs même si on n'en voit pas dans le tome 1 de cette BD. Le dessin n'est pas très sophistiqué mais plaisant à lire et regarder. Le scénario n'est pas très compliqué non plus mais très plaisant. Les dialogues représentent sans doute ce qui fait la plus grande force du récit. Ecrits en "langue local", mélange de Français et d'expressions typiques Ivoiriennes, ils sont à la fois pleins d'humour et pleins d'authenticité. Le seul petit reproche que je pourrais faire, c'est à quel point j'ai eu tendance à confondre les personnages d'Adjoua et de Bintou au cours de ce premier tome. Mais pour le reste, tous les personnages et toutes les situations sont réussies et vraiment justes. Drôle, frais et léger. Un vrai petit plaisir de lecture dont je suis heureux de savoir qu'il y aura en plus une suite puisque ce n'est qu'un premier tome. J'ai pris encore beaucoup de plaisir à la lecture des troisième et quatrième tomes. C'est toujours frais, amusant, diversifié, et les personnages sont très attachants. J'étais une fois de plus heureux de me replonger dans l'ambiance insouciante des villes africaines des années 80 et aussi un peu du Paris pluvieux de l'époque à partir du tome 4. Un vrai petit bonheur de lecture, léger et piquant sur la langue. Et voilà la série qui se termine avec son 6e tome. Le plaisir sera resté intact du début à la fin. Cette dernière se révèle légèrement frustrante car j'aurais aimé en savoir plus sur le devenir d'Aya ou encore d'Albert, mais elle est tout à fait satisfaisante pour la plupart des autres personnages de la série, notamment pour Moussa qui termine en apothéose. Avec une telle fin, les auteurs se laissent éventuellement des possibilités de poursuivre la série, et laisse en même temps une douce sensation aux lecteurs qui auront suivi durant ces 6 agréables tomes les petites aventures drôles et touchantes de ces habitants de l'Abidjan des années 70.
Marguerite Abouet et Clément Oubrerie nous racontent l’histoire d’Aya, jeune fille de 19 ans, de sa famille et de ses amis à Yopougon, quartier d’Abidjan. Dans les années 70, la vie était douce en Côte d'Ivoire. « J'ai eu la chance de connaître cette époque insouciante, où les jeunes n'avaient pas à choisir leur camp trop vite, et ne se préoccupaient que de la vie courante : les études, les parents, les amours... Et c'est cela que je veux raconter dans Aya, une Afrique sans les clichés de la guerre et de la famine, cette Afrique qui subsiste malgré tout car, comme on dit chez nous, "la vie continue"... ». Marguerite Abouet. Cette série pleine de couleurs chaleureuses est riche d’expressions très imagées propres aux fous rires. Les héros dialoguent en Nouchi, l’argot de la jeunesse ivoirienne. En fin d’ouvrage, vous trouverez toujours un petit lexique, des recettes de succulents plats ivoiriens et divers trucs et astuces tel que le portage du bébé dans un pagne…
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