Les Dingodossiers
Des exercices de styles autour d'un thème de notre quotidien, déclinés de mille et unes façons, toujours plus drôles... avec surtout les pointures de la BD humoristiques que sont Goscinny et Gotlib !
Best of 1960-1969 Dargaud Goscinny Gotlib Pilote
Des exemples tous aussi délirants constituants de véritables dossiers sur la vie quotidienne, et toujours la fameuse allusion à Pilote (mâtin, quel journal), hebdo hélas disparu qui publiait ces sagas devenues cultes... Ainsi on a l'apparition de l'inénarrable élèveChaprot et ses histoires de potaches rêveurs, ces "privates" entre auteur et dessinateur, et un bon nombre de situations étrangement familières, telles que "les vacances à l'étranger" ou encore les délires inventifs du genre "comportement animal"... De l'humour, beaucoup d'humour, une palette, que dis-je, un cargo d'humour par 2 grands de la bande dessinée.
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Date de parution | Juillet 1967 |
Statut histoire | Strips - gags 3 tomes parus |
Les avis
Les Dingodossiers sont évidemment une série historique clé de la BD franco-belge. Pour s'en convaincre " bande de cancres", je vous invite à lire le texte de Marie-Ange Guillaume en préface du tome 3 (Texte que "je ne connaissais pas il y a 1/4 d'heure !"). Goscinny en 1965 entraîne Gotlib dans une aventure qui va révolutionner l'humour français pour des décennies. Dans les Dingodossiers nous avons un humour potache qui s'adresse aux ados d'avant mai 68. Il y a bien le petit Chaprot et ses merveilleuses fautes d'orthographe (que faisaient les modérateurs ?), mais c'est surtout un catalogue de petites situations ou inhibitions du quotidien qui sont traitées avec un œil totalement novateur. Pour une jeunesse gavée de "A mon époque...", "Si vous aviez connu la guerre...", on comprend qu'elle se soit approprié ce langage (mots + images) libérateur. Une œuvre probablement initiatique pour Gotlib, qu'il faut lire tellement elle ouvre une voie créative pour la BD d'humour des années 70 et 80.
Une série culte que j'ai découverte avant les fameuses rubriques à brac. Par hasard car mon père possédait 2 de ces albums. Et bien j'ai pris autant de plaisir à lire ces 3 tomes. Évidemment cela ne va pas aussi loin que les rubriques à brac. Tout reste plus sage et académique (années 50 obligent) mais tout le génie de Gotlib est déjà là. On a le même type de petites histoires diverses et variées. Cette série est donc une merveille qui préfigure le chef d’œuvre ultime de Gotlib (et de la bd tout court): Les rubriques à br... c'est bon on a compris ^^ D'ailleurs où sont mes albums des rubriques à brac et des dingodossiers ? Ca fait un bail que je ne les ai pas vus. Sûrement au fond de cartons poussiéreux dans la cave de mes parents ! A récupérer et à relire donc !
Voilà réunis pour commettre cette série deux des plus grands noms de la Bande Dessinée franco-belge, et en particulier de la BD d’humour, à savoir Goscinny et Gotlib. Les rubriques faussement sérieuses, produites par des « non spécialistes », sont des petits bijoux d’humour doux dingue. Pour l’époque, c’était rudement moderne, osé et, sous leurs airs de rubriques de potaches, pointait déjà un humour déjanté dont Gotlib se fera le spécialiste. L’ensemble est inégal, et certaines rubriques ont un peu vieilli, mais je prends toujours plaisir à me replonger dans ces « Dingodossiers ». Goscinny étant surbooké, c’est ensuite seul que Gotlib poursuivra l’aventure, aboutissant aux chefs d’œuvre absolus que sont les Rubrique-à-Brac (et parfois aussi avec la complicité d’Alexis, comme Dans la joie jusqu'au cou par exemple). Et je dois dire que cette séparation de ces deux monstres sacrés a été une bonne chose. En effet, malgré la réussite des « Dingodossiers », je ne peux m’empêcher de penser que l’humour de Goscinny et de Gotlib n’était déjà pas sur la même longueur d’onde (Sempé était plus compatible avec Goscinny sur le Petit Nicolas), chacun pouvant être bridé par l’autre. On peut donc voir cette série comme le galop d’essai de Gotlib (même si ce serait faire injure au talent de Goscinny). En tout cas, c’est une lecture fortement recommandée.
J'affirmerais bien que tout amateur de BD qui se respecte se doit de jeter un œil sinon deux à ces Dingosdossiers. Plusieurs raisons à cela: En premier lieu ces bandes sont l’œuvre de deux monstres sacré de la BD qui à cette époque faisaient leurs premières armes, et lesquelles, en croquant les travers, petits et grands tracas de la vie quotidienne. Tout était passé à la moulinette d'un humour qui paraît aujourd'hui un peu potache voire désuet mais qui était profondément novateur pour l'époque. C'est véritablement cet esprit qu'il faut retenir qui proposait un travail plus complexe qu'il n'y paraît, et je ne parle même pas du dessin que certains pourraient considérer comme simpliste. Non en fait c'est cette avalanche de gags sur un support de deux pages, concis, mais diablement efficace. Sans doute aujourd'hui cet humour aurait 'il du mal à faire consensus mais ce côté foutraque, irrévérencieux, impertinent, à ouvert la voie à d'autres auteurs fameux. Il faut relire par petit morceaux ces planches d'anthologies.
"Est-ce que ça vous intéresserait qu'on fasse une rubrique ensemble ?" Quelle question ! Qui aurait refusé une proposition pareille ? C'est exactement ce qui est arrivé à Marcel Gotlib, alors jeune dessinateur inconnu venant frapper à la porte du journal Pilote ; 3 mois après son arrivée au journal, le grand patron lui faisait cette offre. De 1965 à 1967, préfigurant les fameuses Pages d'actualité de Pilote, c'était les pages préférées des lycéens et des étudiants d'avant 68, à une époque où Pilote s'adressait encore à un public adolescent et où il affichait une véritable identité axée autour de l'humour potache. Cette farandole de gags en 2 pages, sans héros (ce qui était inusité dans cette décennie de héros conquérants), a déstabilisé le lecteur qui découvrait une Bd d'un genre nouveau, mais en même temps, ça a contribué à amener ce lecteur vers un humour différent qui n'était plus celui des gags bon enfant. Goscinny et Gotlib ont conçu là l'une des séries cultes de la première décennie Pilote, en appliquant la devise "instruire en amusant". C'était une rubrique totalement farfelue, dans l'esprit du légendaire magazine MAD que Goscinny admirait. Les sujets étaient simples : petits tracas de la vie quotidienne ou sujets d'actu qui étaient décortiqués avec dérision ; certaines pages étaient inégales, d'autres franchement réussies, mais avec un humour stupéfiant et totalement novateur pour l'époque, Goscinny et Gotlib traitaient de façon non conventionnelle et loufoque les faits marquants et les grandes valeurs de la vie quotidienne des années 60, usant d'une verve inédite visant à bousculer les conventions. Gotlib a raconté : "Les Dingodossiers, c'était très en avance. Même les copains me disaient qu'est-ce que c'est que cette connerie ?". La série lui a en tout cas permis d'accéder au rang des grands humoristes de la BD. Goscinny étant débordé par Astérix, par Lucky Luke et accessoirement par Iznogoud, il finit par lâcher Gotlib qu'il incite à créer ses propres pages d'humour ; rien d'étonnant à ce que celui-ci, marqué par son expérience sur "les Dingodossiers", s'en inspire ensuite pour sa non moins fameuse Rubrique-à-Brac. Une immense fable sociologique burlesque, à déguster sans restriction.
Ah, la réunion de deux monstres sacrées de la bande-dessinée ... Le summum de deux maitres, deux génies du monde des bulles et des cases. Sous forme de gags en deux planches (ou plus), Gotlib et Goscinny inventent là un concept de BD tout simplement génial : la BD fourre-tout. Autant d'histoires différentes que de planches, mélangeant contes parodiées, fausses informations, commentaires saugrenus, facéties et gamineries. Des personnages immortels naissent : l'élève Chaprot, l'avatar de Gotlib, les rédacteurs de Pilotes. La bande-dessinée d'époque est caricaturée avec joie et bonne humeur, la dérision touche également tout les auteurs de cette époque. L'équipe de Pilote est montrée sous un angle humoristique, c'est bon enfant, c'est drôle. Une série qui proposait un humour simple mais ô combien efficace, un vrai plaisir de lecture, de relecture. Malgré l'âge, on sourit, on rit toujours autant face à ces gags tellement bons. Les jeux de mots sont des trouvailles admirables, le dessin est excellent. A la fois peinture d'une époque, cette BD reste un des chefs d’œuvres de l'humour et une œuvre culte qui se doit d'être lue. Immanquable, ça c'est sûr.
Voilà une série que je cite dans plusieurs notices et que je n'avais pas encore notée ! Tout a été dit dans les précédentes critiques sur la collaboration fructueuse entre deux futurs monstres sacrés de la BD : Goscinny, alors en pleine période Astérix et redac'chef de Pilote, et le jeune Gotlib, au talent en herbe mais déjà gigantesque. Au delà de la drôlerie de ces pastilles d'une double page, qui explorent les travers de leur époque avec autant d’éclectisme que d'humour absurde, les Dingodossiers ont véritablement créé un genre. Ils ont fait sortir la BD de l'âge du feuilleton, des histoires héroïques à épisode, pour en faire a la fois un miroir déformant tourné vers son époque, rendant ainsi possible, par la suite, une BD plus adulte, et un outil exploratoire, un laboratoire narratif, qui permettra, quelques années plus tard, toutes les audaces visuelles. Côté Goscinny, les Dingodossiers sont dans la ligne du Petit Nicolas, d'autant plus drôle qu'il est écrit au premier degré, ou des manuels de savoir-vivre à l'usage des lycéens que sont "le Potache est servi" et "la Potachologie", petits chefs d'œuvre d'humour pince sans rire où Goscinny laisse libre cours à son talent pour brosser des caractères. Côté Gotlib, les Dingodossiers préfigurent la Rubrique à Brac, qui n'aura qu'à pousser à son extrême le plaisir du délire visuel et du récit abracadabrant construit comme une mécanique d'horlogerie.
Que de soirées ai-je passé croulant sous les avalanches de rires que déclenche l'humour potache des deux plus grands monstres de la bande-dessinée (avec Franquin) ! Toutes nos actions quotidiennes sont décryptées avec un tel réalisme, que mixées avec tous ces gags que nous présente l'ouvrage, cela donne un cocktail explosif ! Encore une démonstration du talent de Gotlib, illustrateur de génie et du monumental Goscinny, qui au cœur des années 60 rénova la façade de la BD française avec des œuvres inoubliables (on pense à Astérix !)... Un achat indispensable, donc, particulièrement le premier volume (ou à la limite le dernier), le deuxième étant inégal. 17.5/20
En terme de BD d'humour, les Dingodossiers sont, pour moi, une référence après les indétrônables Astérix, Lucky Luke et Gaston Lagaffe. Quel est donc le mystère qui entoure le succès de cette BD ? Eh bien il est avant tout multiple. Comme toute BD humoristique, elle se veut drôle (admirez la jolie Lapalissade au passage) et elle réussit parfois avec brio, parfois carrément pas. La qualité de certains gags est telle que les suivants, simplement marrants, paraissent fades en comparaison ; parfois je ne me retrouve pas dans le délire de Goscinny et les gags tombent à plat. Mais la vrai force de cette BD réside dans le soin apporté à l'évolution des gags. Le concept prend à rebrousse poil les Bd traditionnelles : au lieu d'élaborer un scénario où l'on suivrait le déroulement d'une histoire, on explore plutôt les différentes ramifications inspirées par une idée de base, cette idée tenant sur le recto d'une feuille de pq mais cependant pertinente et parfois totalement délirante. Les introductions de début de planche sont souvent réussies et apportent un vent de fraicheur appréciable. A cela vient s'ajouter le dessin expressif et maîtrisé de Gotlib qui en jouant sur le contraste N&B et une couleur venant ponctuer par touche les dessins nous sert des illustrations en parfait accord avec le scénario.
Les dingodossiers sont signés par deux des plus grands noms de la bande dessinée. Ce n'est pas rien. Cela confère tout de suite à cette oeuvre une connotation particulière. En plus, il s'agissait des débuts de Goscinny. C'est censé faire rire? Ben oui, apparemment. Je pense que je dois être allergique à cette forme d'humour. J'ai trouvé cela bien fade. Les gags tombent à plat. D'ailleurs, je me demande encore où sont les gags? Bon, c'est pas la première fois que cela m'arrive surtout avec de vieilles bds. Il y a une surcharge de bulles bien bavardes. Le dessin n'est qu'illustratif... Que dire également de la publicité déguisée pour le magazine "Pilote"? Lourd et indigeste a été cette lecture. Maintenant, je comprends que ces dossiers puissent séduire les fans du Maître qui pourront voir en ces petits riens de la vie quotidienne une véritable poésie de l'âme quand je n'y vois que dérision et ennui.
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