Hypocrite

Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)

Adorable et espiègle Hypocrite dont les aventures oniriques et psychédéliques figurent parmi les plus libres, les plus débridées et les plus folles de l'histoire de la bande dessinée.


Absurde Cryptozoologie Les petits éditeurs indépendants Pilote

Adorable et espiègle Hypocrite dont les aventures oniriques et psychédéliques figurent parmi les plus libres, les plus débridées et les plus folles de l'histoire de la bande dessinée. Quelque part dans les coins les plus sauvages du monde, Hypocrite, jolie crypto-zoologue, recherche des monstres en utilisant des techniques de pointe. Quand elle apprend la rumeur que le légendaire Phénix aurait pris un bain de soleil sous la lumière d'un rayon vert, Hypocrite n'a aucun doute sur la véracité de ses dires car un lutin l'a chuchoté à son dragon de Komodo, et son dragon ne ment jamais, n'est-ce pas ? Hypocrite et le monstre du Loch Ness, sur 149 bandes, dérange les règles du genre : un récit haché, des dialogues décalés, un humour qui joue avec le manque d'intrigue. Hypocrite est une enfant de la rebellion de Mai 68, apparue tout d'abord sous la forme de strips noir et blanc dans France-Soir en 1971 avant d'être publiée ensuite dans Pilote en couleurs.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1973
Statut histoire Une histoire par tome 3 tomes parus

Couverture de la série Hypocrite © L'Association 1973
Les notes
Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)
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07/12/2005 | Ro
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L'avatar du posteur Agecanonix

Cette création dans France-Soir en 1971 permet à Forest d'extérioriser ses fantasmes les plus fous, le ton est totalement loufoque, c'est un sommet du surréalisme agrémenté de belles couleurs parfois pétantes, qui fut incompris et peut-être trop en avance sur son temps. Pourtant, ce genre de bande onirique faisait partie d'un courant pop typique de l'époque, et d'autres bandes comme Philémon de Fred, Pravda la survireuse de Peelaert, ou Agar de Moliterni et Gigi avaient ouvert ou préparé le terrain. En tout cas, moi j'ai découvert plus tard "Hypocrite" alors qu'elle avait rallié le journal Pilote avec l'épisode N'importe quoi de cheval ; tout est dans le titre, c'est du n'importe quoi, effectivement peu attiré déjà par Forest et par le surréalisme, je n'ai guère adhéré à ce style de Bd. Pourtant, cette charmante brunette était bien agréable à regarder, et je trouvais le trait de Forest plus joli que dans Barbarella, mais ça ne suffit pas, on a l'impression qu'il aligne une succession de séquences sans avoir de scénario préétabli, il ne sait pas s'arrêter parce qu'il ne sait pas où il va ; ça va bien 5 minutes, puis ça finit par m'ennuyer fermement. Autant avec Philémon, la magie opérait de façon inexpliquée, autant ici, ça ne passait pas, tout en reconnaissant que certaines idées étaient franchement originales ou délirantes.

16/12/2013 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Le point fort de la série est sans aucun doute son héroïne : la belle Hypocrite ! Elle est vraiment sensuelle et agréable à regarder. On est loin des filles aux gros seins en silicone de chez Soleil.... Comme toujours chez Forest, les histoires sont totalement absurdes et c'est finalement le point faible de cette série. J'aime bien l'univers de Forest, mais ici on sent clairement qu'il ne sait pas ce qu'il fait avec son scénario et qu'il ne fait qu'improviser. C'est chouette au début, mais à la longue ça devient un peu chiant. J'étais vraiment content lorsque j'avais fini les deux tomes que j'ai pu trouver. Il y a des bonnes idées, mais cela aurait vraiment mieux si les récits étaient plus courts.

08/05/2010 (modifier)

Et 4/5, il le mérite bien, le Jean Claude... Lors de son apparition en 1971, Hypocrite a participé en première ligne à l'émancipation de la BD et, surtout de la femme. Le trait "Forestien" que j'aime et que j'admire tout particulièrement est un de mes plus marquant souvenir de l'adolescence lorsque je dessinais des petits strips à mon bureau. En effet, avec Hypocrite, Jean Claude Forest reste un virtuose sans égal du pinceau. Même le scénario, qui peut paraitre (qui est même) souvent surprenant, renferme des tas de symboles et d'allégories (tout particulièrement le tome 3). Le récit du tome1 raconte en fait la conquête de l'indépendance et de la liberté d'une jeune adolescente française envoyée dans un château en Ecosse. La où le tome 1 peut particulièrement énerver certains, c'est qu'il est composé de strip que Forest devait livrer chaque jour à France Soir. Au début, il ne savait pas vraiment où son personnage allait le mener (comme Hergé avec le premier Tintin) donc, parfois, il "bâcle" un peu. Mais c'est une des choses qui font le charme et la fantaisie d'Hypocrite. Cela a été un véritable bonheur de voir que la maison d'édition "l'Association" ait réédité du Forest. N'hésitez pas, (re)découvrez ces petits bijoux qui rappellent la fin des 60s.

18/10/2009 (MAJ le 18/10/2009) (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 2/5

Je n'aime pas "Hypocrite"... et je ne saurais vraiment dire pourquoi !!!... Elle fait sa première apparition dans "France-Soir" du 24 Avril 1971. Elle paraîtra ensuite dans le "Pilote mensuel", à partir du n° 6 de Novembre 1974. Elle a pourtant tout pour plaire : vêtue "épisodiquement", c'est une jolie brunette à l'air mutin. Imaginée par Jean-Claude Forest, c'est vrai que c'est original et novateur. Un peu trop pour l'époque ?... Les histoires sont débritées, les scénarios font -faussement- preuve d'une certaine incohérence. Est-ce pour cela que je ne l'ai pas comprise ?... Encore maintenant, la lecture d'un "Hypocrite" ne me tente pas. Peut-être, plus tard, avec le temps... Je me dis quand même qu'il n'y a pas que moi qui n'ai pas compris cette série. C'est pourquoi elle s'est arrêtée après seulement trois saisons. Désolé, jolie brune, vous ne fîtes -pour moi- que passer.

10/09/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Ahhhhh Hypocrite... Ses yeux, ses joues, ses reins, ses fesses, ses... Mais je m'égare. Restons sérieux. "Hypocrite", c'est d'abord une envie. Celle de Forest d'exploser et d'explorer les limites du media bande dessinée, et de la narration. Il prend comme base son amour de la femme, et surtout de ses courbes, y ajoute donc une pincée de "libération" sexuelle, un gros bocal d'absurde, il remue le tout, et hop ! Abracadabrabsurda ! Une série très bizarroïde en sorte, faite de ruptures narratives, de délires psychédéliques et de plans -souvent gratuits- sur la nudité de l'héroïne. Ne nous affolons pas, ça se laisse quand même lire, mais les albums sont un peu longs...

13/12/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Une BD qui fleure bon la liberté des années 70 mais qui a aussi de quoi dérouter. Hypocrite est une BD qui ne se soucie pas d'être construite avec sérieux, d'avoir un récit linéaire et bien monté et surtout pas de faire dans le logique et le réaliste. Quand on aborde la lecture d'un album d'Hypocrite sans savoir à quoi s'attendre, on ne sait vraiment pas sur quel pied danser. Le dessin est très bon et la beauté souvent assez dénudée de l'héroïne fait osciller la série souvent à la limite de l'érotisme sans jamais l'être vraiment. Le début du récit du Monstre du Loch Ness fait également croire à une histoire fantastique convenue mais rapidement l'histoire tourne au délire avant de redevenir un peu sérieux puis de nouveau absurde puis un peu sérieux puis... etc... C'est déroutant quand on ne s'y attend pas mais le sourire et le plaisir de lecture viennent assez vite quand on finit par comprendre la logique surréaliste et poétique de la BD. En outre, l'humour est suffisamment présent pour le bonheur du lecteur. C'est un peu comme une BD de Fred où Philémon serait remplacé par une jeune fille au corps superbe et particulièrement sensuelle. En bref, Hypocrite, ce sont des histoires un peu oniriques, souvent poétiques, souvent amusantes où l'auteur fait preuve d'une réelle liberté d'imagination. Maintenant, passé ces qualités et compliments que je fais à la série, je dois dire que c'est le genre de BD qu'il faut lire à petite dose. Chaque album dans son ensemble manque tellement de suivi que l'interêt du lecteur s'épuise assez vite, à moins d'être vraiment accro à ce genre de récit absurde qui se tire en longueur sans trop savoir où il va. En outre, certains passages particulièrement irrationnels sont assez moyens et on peut se lasser également du côté décousu des histoires. Pour finir, même si la réédition de L'Association est jolie, je trouve le prix des albums assez élevé pour ne pas en conseiller l'achat en ce qui me concerne.

07/12/2005 (modifier)