La Rose de Versailles (Versailles no bara)
Rien ne va plus pour le peuple de France !! Les jeux sont faits: le peuple meurt de faim et l'Etat court à la faillite. La foule gronde et un certain 14 juillet 1789 approche à grand pas. Dans cette période de chaos, André et Oscar parviendront-ils à s'avouer leur amour malgré tout ?
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières 1789 - 1799 : La Révolution Française BDs adaptées en film De cape et d'épée Gender bender Génération Albator Gros albums Les meilleurs mangas courts Révolutions françaises Rois et Reines d'Europe Shojo Shueisha Versailles
France, au printemps 1770, l’archiduchesse Marie-Antoinette, fille de l’impératrice d’Autriche Marie-Thérèse de Habsbourg, se marie à 14 ans avec un Bourbon, le futur Louis XVI. La dauphine est protégée à tout instant par le capitaine de la garde royale, Oscar François de Jarjayes, qui n’est autre que la fille cadette d’une respectable famille de soldats. Un jour, alors que Marie-Antoinette se rend à un bal masqué à l’opéra, elle y fait la rencontre d'un gentilhomme suédois, Axel de Fersen et en tombe amoureuse. Ils ont tous les trois 18 ans leur rencontre va, à jamais, bouleverser le cours de leur existence.
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Date de parution | Octobre 2002 |
Statut histoire | Série terminée (tome 3 = histoires courtes) 4 tomes parus |
Les avis
La Rose de Versailles fut pour moi une vraie bonne surprise malgré tous mes aprioris. Etant petit, j'évitais soigneusement le dessin animé Lady Oscar, dont le sujet ne m'attirait pas du tout et qui était de toute manière un dessin animé "pour les filles". Et quand le manga est paru en France, j'ai très longtemps repoussé sa lecture. Je l'avais même emprunté une fois avant de le rendre sans avoir trouvé la motivation d'ouvrir les pages de ces gros pavés. Fort de mes préjugés, j'imaginais qu'il s'agissait d'un shojo démodé doté d'une intrigue cucul-la-praline ayant pour décor la Révolution Française. J'imaginais Lady Oscar comme une justicière romantique cachant à tous qu'elle était en réalité une femme. Je me trompais complètement. La Rose de Versailles dispose en réalité de trois héros : la reine Marie-antoinette, le comte suédois Axel de Fersen et Oscar de Jarjayes elle-même. Malgré ses habits et son comportement très masculin, cette dernière ne cache en rien son statut de femme et est connue du tout Versailles. L'intrigue se déroule sur de nombreuses années, de la naissance à la mort de la reine, soit de 1755 à 1793. Et certes il y a une dose de romantisme et de style shojo, mais le scénario est intelligent, mûr et présente un très instructif attachement à la réalité historique. C'est une vraie plongée dans l'Histoire de Versailles à l'orée de la Révolution Française et des circonstances ayant amené l'insouciante Maire-Antoinette à passer du statut d'idôle du peuple Français à celui de reine de tragédie. Exception faite de quelques mimiques un peu désuettes de personnages, la narration n'a pas vieilli du tout. Elle est dynamique, prenante et les moments de sérieux alternent avec une agréable part d'humour où le dessin prend des allures plus proches du cartoon. Et tout captivé que j'étais à la lecture des différentes intrigues, ce n'est qu'après coup que j'ai constaté que leur contenu que je croyais fictif est en réalité très exact au niveau historique. Certes l'auteure y a ajouté quelques modifications, sans doute pour les rendre un peu plus accrocheuses, mais presque tout est vrai. La Comtesse du Barry, Madame de Polignac, Jeanne de Valois "comtesse de la Motte", le cardinal de Rohan, l'affaire du collier de la reine, le Duc d'Orléans, ceux qui allaient devenir plus tard de célèbres révolutionnaires, ils nous sont présentés de manière vivante et crédible, parfaitement intégrés à une intrigue qui tient la route sans jamais lasser. J'en ai été à vérifier si Oscar de Jarjayes n'avait pas elle aussi existé. Seuls quelques passages trop romantiques et trop larmoyants m'ont fait décrocher, notamment tout ce qui concerne le personnage de Rosalie ou encore la fin tragique de la reine, mais pour le reste j'ai grandement apprécié la bonne tenue et l'intelligence adulte du récit. A noter que je n'ai lu que les deux très gros pavés que forment les tomes 1 et 2 mais que je n'ai pas lu le troisième album, moins épais, car les histoires courtes qu'il contient ne me motivent pas plus que ça.
C'est une excellente initiative de poster ce manga, qui est un des quelques titres historiques de par leur succès au Japon, et qui est à l'origine de l'engouement de bien des japonaises pour la France. Que dire de Versailles no bara ? En fait, j'éprouve des sentiments assez antagonistes à l'égard de ce manga... malgré ses aspects fantaisistes, l'histoire est en fait très bien documentée, surtout du point de vue de Marie-Antoinette, même si c'est bien sûr romancé. On apprend pas mal de choses sur les prémices de la révolution française, l'enchaînement des évènements est très bien montré. De plus, les personnages principaux ont une personnalité assez fouillée et sont très attachants. Jusqu'ici, rien que de très positif, alors pourquoi un avis si mesuré ? Je trouve que ce manga a en fait énormément vieilli. Le graphisme, la narration, l'absence de décors, les yeux pleins d'étoiles et les fleurs partout, donnent l'impression d'une histoire irréelle, alors qu'elle est censée s'ancrer dans l'histoire. Cela me gène beaucoup. Il y a trop de grandes tirades tragiques, trop de sentiments exacerbés... Enfin, trop à mon goût, certains y trouveront sans doute leur compte. Ca passait beaucoup mieux dans le dessin animé, autant que je m'en souvienne. Mais d'un autre côté, quand on lit l'interview citée par cac dans l'avis précédent, on ne peut s'empêcher d'être admiratif pour Riyoko Ikeda qui a dessiné entièrement seule ce manga (alors que de nos jours ce sont des studios qui s'y collent) : Extrait : Être mangaka, dans les années 70, était déjà quelque chose de très dur, socialement parlant. Comme j’étais une des premières femmes à m’adonner à cet art jusque-là réservé à des hommes, je devais absolument me dépasser pour prouver que j’étais vraiment une bonne dessinatrice et que j’avais ma place dans la maison d’édition. Chaque jour, je faisais des entraînements avec mes poignets en les faisant rouler sur eux-mêmes. Grâce à ça, je pouvais acquérir une bonne souplesse et résister le plus longtemps possible aux rythmes infernaux que nous imposaient nos éditeurs. Je raconte souvent cette anecdote pour que les lecteurs puissent imaginer notre travail à cette époque : j’avais très souvent les mains en sang quand j’écrivais des mangas, elles saignaient d’être pendant des heures torturées par les différents crayons, d’être toujours courbées sur la planche à dessin, et ce pendant parfois plus de vingt-quatre heures d’affilée… Je devais plonger toutes les heures mes mains dans de l’eau glacée pour les soulager des crampes et des ampoules. Chaque planche était à la fois un combat contre soi-même et une lutte contre les mentalités encore très rigides de la société japonaise. Bref, Versailles no Bara est un drôle d'objet, culte, kitsch et intriguant, qui peut s'avérer passionnant pour qui parvient à rentrer dans l'histoire. Avant de vous lancer dans l'achat, lisez-en quelques pages !
J'ai longtemps repoussé la lecture de La Rose de Versailles. Je pensais que c'était un manga gnangnan pour fille comme Fruits Basket et Princesse Saphir. D'ailleurs, j'ai cru qu'Oscar se faisait passer pour un homme comme le fait Saphir alors qu'elle dit souvent qu'elle est une femme même si certaines courtisanes ne semblent pas le savoir (ou alors Versailles était rempli de lesbiennes !). Finalement, après avoir entendu du bien de la part de personnes sur un forum manga, cela a piqué ma curiosité et j'ai voulu savoir comme c'était vraiment. J'ai emprunté les deux tomes à la bibliothèque et je ne le regrette pas du tout. J'ai adoré la représentation de cette partie de l'histoire de la France. L'auteure a respecté l'histoire, hormis deux ou trois détails (Marie-Louise de Savoie-Carignan, première confidente de Marie-Antoinette, n'apparaît pas par exemple). La manière dont elle montre le comportement de Marie-Antoinette et Louis XVI semble correspondre à ce qui s'est passé. En tout cas, j'ai bien aimé comment ils étaient et j'ai même eu pitié d'eux quelques fois. Comme c'est un manga pour fille, il y a bien sur de l'amour et c'est la seule chose que je n'ai pas beaucoup aimé. Il y a une bonne vingtaine de fois où un personnage se retrouve seul face à ses sentiments et se met à se plaindre sur le fait qu'il vit un amour impossible et blablabla. Je trouve que c'est chiant et j'en viens à me demander qui entre les aristocrates (dont la plupart semblent vivre un amour impossible) et les pauvres (qui crèvent de faim) sont les plus à plaindre ! Toutefois, malgré ce défaut, j'ai adoré le manga que je recommande à tous. Au fait, ne lisez pas la préface qu'on retrouve au début car l'auteur dit comment finit Oscar ! De plus, il y a un tome 3 qui regroupe des petites histoires avec Oscar et je ne le lirais pas. Déjà que j'ai trouvé que l'histoire bonus dans le tome 2 est n'importe quoi....
« Versailles no bara » dans sa langue d’origine, littéralement la Rose de Versailles nous narre la vie tourmentée de Marie-Antoinette tragiquement connue comme reine de France lors de la révolution française. Cette histoire écrite entre 1972 et 1973 a connu et connaît encore aujourd’hui au Japon avec la nouvelle génération de lecteurs un succès phénoménal. C’est considéré comme une des références du shojo actuel, le manga pour jeunes filles. Le dessin animé qui découle de cette histoire est arrivé chez nous sous le nom « Lady Oscar », titre français qui au passage change l’héroïne de l’histoire en quelque sorte puisque met l’accent sur un personnage différent. Je ne me souviens pour ma part qu’assez vaguement de ce dessin animé, ce n’était pas vraiment ma tasse de thé à l’époque. Toujours est-il que l’auteur arrive à créer une histoire basée sur l’Histoire de France dont elle était fan semble-t-il vraiment réussie et passionnante. On peut ainsi découvrir au long d’environ 1700 pages toute la vie de Marie Antoinette de l’enfance à la mort sur l’échafaud en passant par ses amours, les scandales qui l’ont éclaboussé comme la fameuse affaire du collier ou encore la fuite de la famille royale stoppée à Varennes. La véracité historique m’apparaît plutôt bonne, l’auteur a vraiment dû se documenter et cet ouvrage est une bonne approche pour se (re-)familiariser avec cette période de l’Histoire française. Manga pour filles oblige, l’auteur développe les amours de la reine notamment pour le comte de Fersen. Mais à côté de ses événements avérés, elle rajoute des personnages fictifs comme Oscar François de Jarjayes, une femme habillée en homme, élevée en homme à vrai dire par son père pour devenir un commandant de l’armée. On souligne beaucoup sa beauté, même si ses contemporains ne savent pas toujours s’il s’agit d’un homme ou d’une femme quand par exemple elle fait tomber en pamoison les courtisanes de la reine. Bref cet être ambigu et parfait est très proche de la reine, et en même temps totalement improbable à cette époque d’être militaire pour une femme. Oscar développe elle aussi un sentiment pour le comte de Fersen, et est elle-même aimée depuis toujours par son fidèle ami André. Bien sûr ce tableau peut parfois sembler caricatural des relations amoureuses avec des échanges enflammés. Le personnage d’Oscar est sûrement le préféré des lecteurs car il peut permettre une identification facile mêlant la bravoure de l’homme militaire et la délicatesse ainsi que la beauté de la femme. L’auteur fait en tout cas passer des idées du 20ème siècle sur l’homme et l’humanité par la bouche de son personnage bien en avance sur son temps en matière d’idées. Le dessin est classique du manga shojo si je puis dire, de très grands yeux, voire des yeux qui lancent des éclairs, traits fins, belle chevelure. Les mises en page sont très inventives ne se contentant pas de séquences de cases fermées mais exploitant souvent toute la page, les différents plans étant mêlés entre eux. L’auteur a pu s’éclater à dessiner des vêtements de l’époque j’ai l’impression. Elle doit d’ailleurs être aussi connue au Japon qu’un Tezuka, elle est aujourd’hui chanteuse. On peut lire une interview intéressante sur le site de Kana où elle décrit notamment ses conditions de travail de l’époque. Concernant l’édition française, il faut reconnaître que Kana a fait un très bon travail, et outre quelques coquilles – je pense à un « 15 juin » au lieu d’un « 15 octobre » sur la fin du tome 2 – les textes sont de qualité, le papier aussi, le sens de lecture japonais est respecté, une poignée de pages couleurs au début, papier suffisamment épais pour ne pas qu’on voit trop à travers. On a le droit à une édition en 3 volumes qui reprend l’édition 2 volumes japonaise. A vrai dire l’histoire principale tient sur les 2 premiers tomes d’environ un millier de pages pièce, le tome 3 moins épais – et moins cher – ne doit regrouper que des histoires annexes sur Oscar comme on en trouve une à la fin du tome 2. Je n'ai pas lu ce 3ème volume et je ne sais même pas si je le ferai un jour vu le peu d’intérêt par rapport à la trame principale. Pour conclure, « La rose de Versailles » est à mon avis une lecture très intéressante qu’on soit amateur de manga pour fille ou pas, car le cadre historique est tellement bien planté qu’on pourrait le qualifier de roman historique avant d’être un roman à l’eau de rose (de Versailles). Cela peut permettre d’élargir la lecture au plus grand nombre, et même si on est réfractaire à l’Histoire je le conseille tellement c’est facile à lire.
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