Le Vol d'Icare
Parabole sur le personnage antique d'Icare et d'autres symboles mythologiques...
Carrément BD Format carré
C'est dans les brouillards accrochés aux sommets des montagnes que naissent les légendes. Les archives de la Bibliothèque Centrale de Carnathie ne mentionnent qu'une seule fois le nom de Vladimir Jelovacz. Partisan de la Révolution de 1946 qui éradiqua les derniers lambeaux de la monarchie, Vlado ne participa guère à l'installation du nouveau régime. Sa présence constante aux côtés du Procureur Général Dragan Daedalus est néanmoins attestée. Confident servile, ami fidèle ou éminence grise ? Peut-être les trois à la fois ? Suite à l'effondrement du parti du dictateur Hoxa, Vlado a partagé l'exil de Daedalus et de son jeune fils, Icare. Réfugié à l'Ouest, Daedalus installa son petit monde plus que confortablement. Icare était-il pour Vl ado le dernier espoir d'un retour aux traditions de l'antique Carnathie, celle que parcouraient les caravanes des nomades ? Représentait-il l'antidote aux systèmes de coercition mis en place par son père pour la sauvegarde d'un régime pourtant voué à l'échec ? Icare était-il cette image d'autonomie égarée dans un labyrinthe de lois et de procédures ? Les réponses elliptiques de Vlado à ces questions renforcent l'impression d'attachement pudique envers ce jeune homme, dont on ignore encore aujourd'hui s'il a atteint le but de sa quête. Mais c'est néanmoins grâce à Vladimir Jelovacz que nous avons pu reconstituer le récit de l'aventure d'Icare, sa poursuite d'une mère hypothétique, perdue dans le labyrinthe des souvenirs. Sans doute Vlado ne nous a-t-il livré là qu'une légende de brumes parmi tant d'autres qui hantent encore les noirs sommets de Carnathie ? Après tout, qu'importe ? Puisque la vérité de la légende résiste souvent aux réalités de l'Histoire... [texte : Glénat]
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Date de parution | Janvier 2003 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai lu cet album une première fois, je n'avais pas vraiment aimé (il faut dire que je m'étais endormi dessus, ça n'aide pas.). Puis je l'ai relu quelques temps après et finalement c'est pas si mal. Je peux le qualifier de peinture sociale d'un fils qui vit avec son père, ancien haut responsable de la dictature de l'Est. Le fils cherche à en savoir plus sur sa mère, traîne avec des fréquentations pas trop recommandables. Et il finit par dénouer les fils sur ses origines et le rôle de son père. Le lien avec la mythologie est assez ténu, le fils s'appelle Icare, son père Daedalus en référence au fameux architecte du labyrinthe du minotaure. Le monstre est ici acteur d'une macabre orgie. Pour finir j'avoue que je n'ai pas bien saisi la dernière planche. Le dessin ligne claire est appréciable, les mises en pages sont à l'image du format carré de l'album composées d'un ensemble de cases carrées. Bref intéressant mais il ne faut pas s'attendre à une forte imprégnation mythologique.
Curieusement, le texte recueilli chez l'éditeur recèle plus de richesse, de matière que l'album dont il parle. Car Le Vol d'Icare est un récit qui, passée une ou deux pages, devient carrément ennuyeux. On passe très rapidement sur la vie d'Icare, fils-à-papa qui joue les amateurs de classes défavorisées, à une quête d'identité sans la moindre épaisseur. Icare lui-même à le charisme d'un bigorneau. On se dit qu'on va se rattraper sur l'utilisation des mythes grecs. Mais non, ça reste très superficiel, alors qu'il y avait matière à écrire un récit de plus grande ampleur. Les décors ? Schréder ose quelques fantaisies architecturales, mais n'est pas EP Jacobs ou Andreas qui veut... Surtout que son dessin, assez daté "ligne claire vieille école" (comme le souligne pierig sur une autre de ses séries) est quand même suranné...
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