Icare (Icaru)
Dans un Japon où de mystérieuses attaques de kamikazes terrorisent la population, naît un enfant qui semble capable de voler. (*) Note: C’est une série inachevée... C'est la revue japonaise dans laquelle elle été publiée qui a stoppé net la série... Elle comporte une fin de secours, mais malheureusement insuffisante... Il y a peu de chance de voir une suite un jour...
Ecole Duperré Giraud-Moebius Seinen Taniguchi
Japon, dans le futur. Ou le présent. Une jeune femme est en train d'accoucher. Elle rêve qu'elle vole. Au moment crucial, elle plonge vers le sol. Son enfant naît. Et se met tout de suite à léviter. Près de vingt années plus tard, on retrouve icare, le bébé devenu jeune homme, sous la voûte du grand laboratoire d'Etat où on le confine depuis sa naissance. Il a été dérobé à sa mère, qui est probablement morte de folie dans une cellule de confinement oubliée. L'anthropologue Kiyoko s'occupe du jeune homme, qui se met à éprouver quelque chose pour elle. Et puis soudain, Icare disparaît ! A-t-il trouvé une sortie vers l'extérieur ?
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Date de parution | Décembre 2005 |
Statut histoire | One shot (*) 1 tome paru |
Les avis
Pour mon premier Manga j'ai choisi des noms reconnus : Moebius et Jirô Taniguchi. Au sortir de ma très rapide lecture je ne suis pas du tout convaincu. 284 pages avalées en une heure, c'est plus un exercice de tourner des pages que de réflexion intensive tellement le texte est inexistant et puéril. L'idée de départ est bonne même si elle n'est pas nouvelle et renvoie aux sinistres expérimentations nazies et autres sur des humains. C'est l'exploitation du thème qui ne me convainc pas. 40 pages d'un bébé qui flotte puis un jeune adulte qui subit des expériences très soft, le tout saupoudré de mini scènes sexy pour terminer par une histoire à l'eau de rose. Il n'y a pas à dire mais les auteurs aiment prendre leur temps. Le graphisme est vraiment de qualité mais je ne suis pas fan de ces expressions figées et lisses, de ces héroïnes qui ne prennent pas une ride en 20 ans de temps. Je reconnais une grande élégance dans la gestuelle des bras d'Icare qui aurait dû être danseur plus qu'homme volant. Le graphisme du centre de laboratoires façon pavillon Baltard me fait plus l'effet d'un très beau dessin industriel qu'artistique. La fin est abrupte mais trouve son explication dans l'interview qui suit. Icare fut un échec éditorial sous forme feuilleton au Japon et les longues suites qui devaient suivre n'ont jamais vu le jour. Ouf
Un one-shot vraiment décevant. Une rencontre entre Moebius et Taniguchi était intéressant, mais après lecture je pense qu'ils n'étaient peut-être pas fait pour travailler ensemble. En effet, le scénario que Moebius prévoyait au début semblait plus intéressant que ce qui est proposé au final. L'histoire est trop banale et prévisible. Les personnages sont clichés. En lisant j'ai eu l'impression de lire une version tout public d'un truc qui aurait pu aller plus loin et c'était confirmé à la fin par Moebius dans les bonus. Le dessin de Taniguchi est pas mal et vu qu'il y a des scientifiques et des militaires, l'ambiance me rappelait Akira, mais c'est un peu trop propre pour un scénario de Moebius. Ça manque de fantaisie.
L'an passé à Angoulême j'avais vu une exposition consacrée à Taniguchi et j'avais trouvé cet auteur fort bon dans ses scènes de paysages. Son association avec Moebius qui n'est plus à présenter pouvait donner quelque chose de véritablement fabuleux. A l'arrivée un objet certes magnifiquement dessiné, mais la montagne accouche d'une sourie comme dit la formule. Encore une fois ce n'est pas le dessin qui est en cause mais un scénario bien trop convenu avec ce jeune garçon doté du pouvoir de voler et les méchants militaires et scientifiques caricaturaux au possible mais finalement très typiques du style manga auquel Moebius a tout compris. Mais bon c'est finalement très enfantin et l'association de ces deux talents laissait espérer du plus grandiose. Dommage.
Assez déçu par ce manga. Je m'attendais à vraiment mieux. La rencontre de ces 2 auteurs aurait du faire des étincelles. Elle n'en fait vraiment pas. Tout reste très convenu et cela ne décolle jamais. Moebius je ne vous félicite pas. Le pitch avait pourtant un énorme potentiel : de la s.f. avec une réelle portée mythologique et universelle; un garçon qui vole tel un oiseau et qui est retenu prisonnier par des scientifiques qui l'étudient pour percer le secret de ce don. Un pitch simple et beau. Il aurait fallu un récit beaucoup plus fourni, avec beaucoup plus de péripéties, des caractères de personnages beaucoup plus fouillés. Là, tous les protagonistes (dont Icare) ont des psychologies assez sommaires, clichés. On s'ennuie beaucoup. Tanigushi est peut être un auteur réputé (je n'ai jamais rien lu de lui). Mais là son dessin ne m'a pas fait vibrer. C'est très minutieux, appliqué et propre mais il n'y a pas le petit truc qui change tout (comme Otomo ou Kishiro par exemple). Ca reste trop sage et les visages n'ont pas vraiment d'originalité ni de personnalité). Ce manga a tout de même quelques qualités. L'objet est assez beau. Magnifique couverture bleue dessinée par Moebius dans l'ancienne édition. Enfin l'ensemble a une tenue graphique de bonne qualité. Mais trop peu pour en justifier l'achat. Un petit 2.
Deux grands noms pour une oeuvre. Si on peut penser que c'est un gage de qualité il faudrait pour cela laisser le temps aux auteurs de terminer. Car l'oeuvre est sympathique et j'ai pris du plaisir à la lire. On ne peut pas dire que le scénario soit décevant car même si la fin est juste faite pour clore l'histoire on se rend compte qu'il manque quelque chose. Le dessin est de qualité même si ce n'est pas le meilleur de Taniguchi pour moi. Une grosse déception du coup car il y avait potentiellement quelque chose d'intéressant et de barré à faire.
Le premier Taniguchi que j'avais lu (Sky Hawk) avait droit à une préface de Giraud, celui-ci a droit à un long entretien postface de Moebius ! Bon, il faut dire que le scénario est de lui... Le dessin de Taniguchi est plutôt bon - même si ce n'est pas mon genre préféré. Il s'adapte très bien à l'histoire. L'histoire, justement. Elle part d'un postulat intéressant, mais j'avoue avoir été plus que déçu par la fin, qui m'a paru fortement bâclée. L'entretien de Moebius avec Numa Sadoul qui clôt l'album en donne une explication, mais c'est quand même décevant. Ca se laisse lire, mais ça ne m'a pas enthousiasmé. Il m'aurait plu de lire et de voir ce qu'aurait pu être l'oeuvre complète décrite par Moebius dans son entretien, avec un côté sexuel plus exacerbé... Sympa, mais sans plus donc.
A priori, même si j'ai apprécié le peu que j'ai lu de Giraud, Moebius et son univers ne m'attirent pas. Je pensais que, aidé par Taniguchi au dessin, ce manga m'aiderai à rentrer dans son œuvre plus S-F/onirique tout en douceur. La lecture fut loin d'être désagréable, mais je ne suis pas trop convaincu par l'album quand même, et je suis déçu par l'aspect premier jet du scénario. Au dessin, rien à redire, Taniguchi nous offre encore tout son talent, dans ses planches de toute beauté. Attention, son style n'a rien d'original ici. Si vous connaissez Taniguchi, vous ne serez pas dérouté par son travail, toujours magnifique, fin, précis et hyper soigné. Le scénario n'est pas désagréable. Malgré ses 300 pages (presque) il n'est pas dense du tout et se lit très rapidement. Dans l'esprit, il est assez proche d'un Akira assez soft (un enfant mutants manipulé par l'armée, qui vole et qui s'échappe du centre...), mais en beaucoup moins génial. Il y a aussi beaucoup d'éléments qui sont trop vite expédiés ou pas assez exploités (les hommes éprouvettes, la générale, etc...) On saura pourquoi ces éléments sont survolés en lisant l'interview du scénariste en fin d'album ; Moebius avait écrit (avec Jean Annestay) un scénario très long, très dense, un peu plus trash, qui ne plaisait pas aux Japonais. Taniguchi l'a donc édulcoré (c'est d'ailleurs plus lui le véritable scénariste), mais le projet fut abandonné par le magazine japonais, donc une fin fut vite bâclée pour pouvoir sortir l'album. Je n'aime pas que les éditeurs se foutent des lecteurs en éditant ce genre de "déchet", de premier jet à une histoire qui aurait pu être prometteuse (mais Moebius ne veut pas continuer l'aventure), sous prétexte que c'est une rencontre entre deux grands auteurs de BD. Je conseille donc une lecture empruntée, pour satisfaire votre curiosité, mais seulement si vous savez à quoi vous attendre.
Icare de Moebius-Taniguchi m'a fait penser au film AI de Spielberg-Kubrick. 2 grands noms, une idée de base intéressante, et au final un gout d'inachevé. Comme si les auteurs avaient décidés que leur création devait être parfaite et en avaient lissé toutes les aspérités. Du coup Icare manque...d'aspérités justement. L'histoire, très Akira, de cet enfant prodige, dont les pouvoirs sont convoités par le gouvernement est exploité de façon beaucoup trop gentille. Les personnages sont beaucoup trop préservés, protégés par le scénario. Un manque de noirceur certain. Il en va de même pour le dessin beau, détaillé, mais désespérément propre. Il aurait difficilement pu en être autrement avec Taniguchi. Une déception donc. Mais pas pour autant une mauvaise BD. Ça se lit agréablement; il y a quelques scènes très sympas et une certaine poésie se dégage de l'ensemble. Ce n'est juste pas à la hauteur des espérances que l'on pouvait placer dans une telle association.
Sitôt envolé, "Icare", le beau projet qui voyait se rencontrer Moebius et Taniguchi, s’est brûlé les ailes. Mauvaise chute pour une histoire qui promettait beaucoup. Depuis sa naissance, Icare sait voler. Ses contemporains l’ont aussitôt transformé en enjeu d’Etat et l’ont enfermé dans un centre de recherche. Mais l’adolescence et les premiers émois amoureux que le jeune prodige éprouve pour une jeune chercheuse ont tôt fait de lui donner des envies de ciel bleu... "Moebius-Taniguchi" sur la couverture, ça attire forcément le regard. Dans le genre "chocs des titans", on peut difficilement faire mieux en matière de bande dessinée. Pourtant, cette lecture apporte son lot de déceptions et l’ouvrage ne s’avère pas aussi indispensable que la dream team ainsi constituée pouvait le laisser penser. Une première raison justifie ce dur jugement : c’est un projet inachevé, malmené par un marché du manga passionné de chiffres de ventes et qui suit à la lettre près les votes des lecteurs de magazines. Du coup, la fin proposée est une fausse conclusion vite fabriquée, insatisfaisante et artificielle. A la lecture de l’interview de Moebius figurant en fin de volume, on en apprend bien plus sur ce que cet "Icare" aurait pu être. Du scénario proposé au départ par Giraud, il ne reste pas grand-chose. Ce volume ne représente qu’un cinquième du projet initial. La fin assez gentillette, concoctée par Taniguchi, n’a rien à voir avec le ton très provocateur voulu par Moebius ; dans son projet, Icare devait tomber amoureux d’une star du porno mangeuse d’excréments ! De son côté, Taniguchi est carrément fleur bleue, tant son idylle fait figure d’amourette pré-pubère. L’écart entre le projet initial et le résultat est surprenant. Pourtant, Moebius n’a aucune rancœur, il trouve le travail de Taniguchi très bon et serait prêt à prolonger la série si un éditeur japonais décidait de continuer l’aventure (un éditeur français n’aurait pas de quoi payer un dessinateur japonais). Alors, faut-il pour autant passer outre ce manga ? Non, si vous êtes fans des deux auteurs et qu’il s’agit pour vous de compléter votre collection. Mais l’album n’est ni représentatif de ce que fait Moebius (même si le vol a toujours été un de ses thèmes), ni de l’œuvre de Taniguchi (on pense plutôt à Katsuhiro Otomo en lisant ce manga), ce n’est donc pas avec ce livre-ci que le néophyte découvrira ces grands auteurs sous leur meilleur jour...
Le dessin est magnifique, de la construction des pages au cadrage en passant par les décors époustouflants de détail. L'idée de départ est intéressante : un enfant capable de voler, dont une organisation militaire veut prendre le contrôle. Mais je trouve que le récit traîne en longueur. Ca n'avance pas ! Le dessinateur se fait plaisir et oublie de faire progresser son récit. Autant je trouve que de nombreuses BD européennes gagneraient à être plus développées, autant je trouve ici que quelques dizaines de pages en moins auraient donné plus de nerf à l'histoire.
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