Notes pour une histoire de guerre

Note: 3.52/5
(3.52/5 pour 23 avis)

2005 : Prix René Goscinny. Angoulême 2006 : Prix du meilleur album. Les aventures de 3 jeunes durant un conflit qui touche l'Europe.


Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs italiens Nouveau Futuropolis Prix René Goscinny

Quelque part, sans doute en Europe, il y a la guerre. Trois jeunes sans ressources essaient de survivre Ils rencontrent un milicien qui les prend sous son aile Ils ont mis un premier pied dans l'engrenage.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Notes pour une histoire de guerre © Futuropolis 2005
Les notes
Note: 3.52/5
(3.52/5 pour 23 avis)
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16/12/2005 | Altaïr
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Par Cleck
Note: 3/5
L'avatar du posteur Cleck

Gipi ne nous facilite pas la tâche avec cette BD ! Cette histoire de jeunes paumés qui naviguent durant la guerre entre les mafias et milices, nous fait découvrir des personnages sordides que l'auteur ne cherchera nullement à réhabiliter. Ces jeunes ne comprennent pas qu'ils glissent dans la délinquance, dans l'immoral, le contexte de guerre et l'absence des parents ne leur offrira qu'une bien illusoire excuse. Outre ces personnages peu attachants, Gipi construit son récit sans générer de suspense, de crescendo dramatique, il décrit froidement ces trajectoires que le vide des tristes vies a rendu possible, et peut-être parvient-il alors à rendre sociologiquement compte de ces glissements que les périodes de guerre et exclusions sociales rendent possibles. Côté illustrations, c'est froid et précis : une ligne claire mal assurée qu'une sobre aquarelle grisâtre se refuse d'égayer. Un sujet fort et un traitement bien austère. Une BD qui ne cherche pas à plaire, mais marque néanmoins les esprits.

30/01/2024 (modifier)
Par Solo
Note: 3/5
L'avatar du posteur Solo

J'ai bien aimé ce récit, sans avoir réussi à y pénétrer comme je pouvais le souhaiter. Le dessin est très nerveux et l'aquarelle s'ajoute pour former une ambiance assez particulière. Si le trait n'est pas forcément mon style, j'ai tout de même parcouru les pages avec plaisir. Sans la voir une seule fois, la guerre est bien là. L'environnement, les villes en désolation, la famine et les SDF sont autant de conséquences directes qui nous sont montrés ici. Cette région mystérieuse (l'auteur ne situe jamais le lieu où se déroule l'histoire) est un vrai chaos, les habitants vivent dans un territoire hostile en permanence, où chacun défend ses territoires et ses biens autant qu'ils cherchent à en gagner. C'est vraiment l'écriture qui m'a le plus plu. Il y a des répliques à retenir et les dialogues sont francs et pertinents. La narration, racontée par un gosse qui a quitté ses parents pour suivre ses amis, apporte une seconde histoire et donc de la matière au récit. L'ensemble est très solide, cohérent. On parcoure ce récit sans aucune complexité scénaristique tout en profitant d'une certaine profondeur. Mais il y a une distance entre cette BD et moi. Une affaire de goûts je pense. En tout cas, je n'ai pas réussi à entrer complètement dedans. A lire

23/01/2022 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
L'avatar du posteur gruizzli

J'ai beau essayer, je ne suis pas vraiment rentré dans cette BD. Le problème est plus personnel que directement causé par la BD, mais je n'ai pas accroché à ce récit. Le premier point qui m'a gêné est l'absence de repères, voulu par l'auteur de façon assez nette, mais qui ne m'a pas permis de comprendre les enjeux du conflit, la place de ces jeunes, de la milice et de leur environnement dans tout cela. De la même façon, l'absence de repères m'a perturbé sur le personnage de Félix, qui semble avoir des contacts partout même là où il n'est pas. Un personnage qui semble très puissant sans qu'aucune explication ne soit donnée, et ça m'a perturbé dans ma lecture. D'autre part, j'ai un gros doute également sur la fin. Elle m'a paru un peu trop simple, dans le sens où le message n'est pas très clair sur toute l'histoire et sur ce qu'en pense l'auteur. Et une absence de position claire sur un tel sujet, ça ne m'intéresse que très peu. Il manque le corps de l’œuvre, le message que l'auteur tente de faire passer. On sent une critique de ce que l'on devient en temps de guerre, mais elle manque de piquant. Au final, ces gamins qui font leur loi par la violence, l'auteur les admire-t-il, regrette-t-il qu'ils ne puissent vivre comme tout un chacun, les condamne-t-il ? C'est plutôt flou et dans le contexte j'aurais aimé quelque chose de plus concret. Surtout sur un tel sujet, encore une fois. Pour le reste, je ne suis pas aussi critique : le dessin tient la route même si ce n'est pas particulièrement ma tasse de thé. Et les personnages sont touchants par leur jeunesse et leurs idéaux, ils sont bien campés et rien que leurs personnalités m'ont donné envie de lire jusqu'au bout ce récit. Ce qui me dérange le plus, je crois bien, c'est qu'au final, sans le titre et les rapides deux-trois allusions à la guerre, ce récit aurait tout aussi bien pu être une histoire de jeunes qui glissent lentement dans la mafia napolitaine ou n'importe quelle autre, de celles qui transforment de vraies zones de paix actuellement en guerre presque ouverte. Et c'est le point où je trouve que cette BD atteint des limites dans le propos. C'est dommage, parce que j'ai senti quelque chose dans ma lecture, mais ne pas l'avoir vu plus que cela me dérange. C'est probablement que je suis passé à côté, tout simplement.

05/11/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai emprunté cet album à ma médiathèque au vu du titre. Arrivé chez moi, je l’ai feuilleté, et ai été un peu rebuté par le dessin, et surpris de ne voir en fait aucune scène de guerre. Passés ces premiers moments décevants, j’ai lu l’album, assez facilement et en le trouvant plutôt intéressant. D’abord le dessin en aquarelle, utilisant toutes les nuances du Noir et du Gris délavé, vaut plus que ce que le premier regard lui accorde. Ensuite l’intrigue. Sans nous montrer directement la guerre, dans des paysages urbains ou péri-urbains mal définis, Gipi réussit à traiter de la guerre civile et de ses séquelles sans nous la décrire réellement. L’évolution des trois adolescents, au milieu de cette société en perte de repères est finement traitée : en particulier le « durcissement » de Stéphane, alias « P’tit Kalibre », embrigadé dans un conflit qui ne le concerne pas vraiment. Un jeune qui murit trop vite au point de pourrir finalement ? A découvrir.

06/03/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Gargantoine

Pour ma part, les dessins ne m'ont pas rebuté. C'est un style original qui passe bien pour l'ambiance recherchée. L'histoire aussi est originale, mais je n'ai pas accroché tout de suite. La rencontre avec Félix sera le moment où tout se déclenche, l'histoire devient intéressante, voire prenante. J'aime la naïveté de Christian, elle apporte de l'humour dans les dialogues même si le sujet est grave. Dommage pour cette fin, je ne sais pas trop quoi en penser. Dans l'absolu, elle me fait sourire. J'ai quand même fortement l'impression d'être passé à côté de quelque chose (la pensée de l'auteur entre autre), c'est désagréable. Rien que pour la fin, cette BD mérite une relecture (mais plus tard), histoire d'y voir peut-être plus clair, ou de pousser la réflexion un peu plus loin.

17/11/2010 (modifier)
Par Alonz
Note: 4/5

Eh eh eh. Dessin médiocre ? Laid ? Il est simple et efficace. Tout y est, expressions, détails, ambiance, force, tout ce qui doit être présent l'est et de manière juste. Les lavis sont vraiment beaux. Que demander de plus. Une copie de la réalité ? C'est juste pas le but. Personnages antipathiques ? Eh ! Chacun d'eux aurait pu être votre frère, votre fils monsieur (madame). Vous les croyez vraiment très loin de vous ces individus méprisables ? Ce sont des gens un peu paumés qui suivent leurs chaussures comme on l'est tous un peu. Et s'il faut forcer le destin, c'est ce que fait Kalibre de la seule manière qu'un mec comme lui pense pouvoir le faire. Je me trompe peut-être mais pour moi la guerre dans cette histoire n'est qu'un prétexte. Il aurait pu faire le même genre d'histoire se déroulant dans cette France en paix pour certains mais pas pour tous. Mais bon là, il aurait vraiment heurté des sensibilités parce que, quand même, non, faut pas exagérer, t'es en bas de l'échelle, ben t'es en bas de l'échelle et si t'arrives pas à monter ben tu fermes ta bouche. Il n'y a que des Hommes là dedans. Je pensais qu'avec une bd comme ça, monsieur Gipi aurait fait comprendre que ces petits mecs, ça aurait pu être n'importe lequel d'entre nous, à si peu de différences au départ. Pas extraordinaire mais quand même bien sympa. Je fais vachement moralisateur là, mais bon ya des commentaires qui sont énervants.

06/01/2010 (MAJ le 06/01/2010) (modifier)
L'avatar du posteur Steftheone

Après la lecture de Extérieur nuit du même auteur, voici ma seconde lecture d'une œuvre de Gipi. Mon avis reste partagé concernant ce one shot. Je ne m'appesantirai pas sur le dessin. Comme tous les avis s'accordent sur ce point, il ne me plait pas davantage et je le trouve même un tantinet moins beau que celui d'Extérieur nuit. En effet, je n'ai pas retrouvé dans cet ouvrage les magnifiques paysages réalisés à la peinture diluée qui tranchaient parfaitement avec un dessin plus grossier qui caractérisent l'auteur. Au niveau de l'histoire, bien qu'il soit difficile de s'identifier à ces trois adolescents tant leur comportement est méprisable et ce, malgré le passé difficile de deux d'entre eux, on ne peut enlever à l'auteur cette virtuosité dans la narration. L'ensemble de l'histoire est fluide, parfaitement racontée. L'auteur met ainsi en lumière le business de certains miliciens qui profitent de la guerre pour en tirer quelques profits, n'hésitant pas à enrôler de jeunes adolescents perdus pour effectuer leur sale besogne. Je n'ai toutefois pas adhéré à la conclusion de cette histoire sous forme de métaphore grossière qui n'amène pas la réflexion attendue sur ce type de sujet. On se demande ainsi où l'auteur a voulu en venir et quelles conclusions en tirer... Un tout petit 3/5 pour l'originalité du sujet traité et la maitrise de la narration. Originalité : 4/5 Scénario : 3/5 Dessin : 1/5 Mise en couleur : 2/5 NOTE GLOBALE : 10/20

13/08/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

C'est étonnant l'écart qu'il y a entre une impression laissée par une couverture, accompagnée d'un rapide feuilletage, et une lecture à tête reposée. J'appréhendais et donc repoussais la lecture de ce one shot. Je ne vais pas m'éterniser sur le dessin qui n'est pas le point fort de cette BD. Je m'y suis quand même fait, il sert honorablement l'histoire. Le scénario est bien construit avec ses personnages sans compromis. C'est surtout la narration qui apporte un réel plus à la lecture. J'ai pensé à Davodeau même si l'on est sur un autre registre. Un bon moment de lecture : 3,5/5

06/02/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Ca faisait longtemps que j'avais entendu parler de cette BD et que j'avais envie de la lire. Maintenant que c'est chose faite, je ne comprends pas trop le buzz qui a été fait autour dans le milieu de la BD : je la trouve sympathique mais ne sortant pas du lot. Je découvre à peine Gipi, dont le graphisme ne m'attirait pas jusqu'à présent. Je persiste à trouver ses personnages médiocrement dessinés, mais par contre j'aime beaucoup ses décors. Ses paysages peints à l'encre diluée sont le plus souvent superbes, j'adore. Du coup, j'en viens à apprécier l'ensemble contrasté que forment ses personnages simplifiés en opposition aux décors vivants et réalistes. Le récit de Notes pour une histoire de guerre est assez original dans l'idée. Gipi imagine un pays européen en guerre, comme si la guerre des Balkans avaient glissé jusqu'à l'Italie qui s'était à son tour trouvée sous le feu de bombardements et subissant le joug de différentes milices armées. Ce contexte, l'auteur l'utilise pour imaginer l'ascension dans la petite criminalité de trois adolescents dont le meneur est ambitieux et souhaite suivre le chemin qui lui indiquent des malfaiteurs qui profitent de leur appartenance à une milice pour accentuer leur pouvoir et leur liberté criminelle. Sur la majorité de l'intrigue, le fait que leur pays soit en guerre n'apparait finalement qu'un prétexte à accélérer les choses car pour le reste, c'est essentiellement un récit sur les voleurs et profiteurs en tous genres. Seule la fin, avec le territoire de liberté pour exercer leurs crimes que représente pour les jeunes et pour les autres malfaiteurs la zone de guerre, apporte une réflexion vraiment liée à la guerre et à ceux qui en profitent de manière inhumaine. Le déroulement du récit est cohérent et bien raconté. Malheureusement, je n'ai que moyennement accroché car je ne trouve pas les personnages attachants. Il ne m'a pas vraiment plu de les suivre car leur façon de penser ne se rapproche pas de la mienne. Je n'ai pas tellement accroché non plus à toute la culpabilité du narrateur, sur le fait qu"il n'est pas comme eux", du même monde social que ceux qu'il voudrait être ses amis. Assez crédible et doté d'une vraie émotion, mais ça m'a un peu barbé. Hormis l'image de la fin de l'album qui m'a plutôt fait sourire. Je vois en Notes pour une histoire de guerre un récit original et "vrai", amenant quelques réflexions intéressantes sur les hommes, les liens entre eux et comment certains voient la guerre ou n'importe quelle période de chaos comme une vraie aubaine à leur mégalomanie et leurs ambitions criminelles. Mais je n'ai pris qu'un moyen plaisir à la lire et ne pense pas en garder un grand souvenir.

31/01/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

Comme tout le monde, le graphisme m'avait repoussé au début. L'histoire aussi d'ailleurs. Je l'ai trouvée peu impressionnante et j'avais envie de finir au plus vite le bouquin. Puis, au fil des pages, j'ai commencé à trouver captivante l'histoire de ces trois jeunes qui essaient de survivre en temps de guerre. La force de l'auteur est sans conteste le réalisme de son scénario (ça pourrait vraiment arriver à trois jeunes) et aussi son intemporalité. On ne sait jamais où est situé le récit, ni de quelle guerre il s'agit et surtout à quelle époque cela se passe. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je trouve que cela donne un plus à l'album alors que cette même situation m'avait énervé dans Larme Ultime.

11/01/2009 (modifier)