Ultimates
Alors que les super-héros commencent à proliférer, le colonel Nick Fury du S.H.I.E.L.D décide de fonder une nouvelle équipe de surhommes sous tutelle gouvernementale pour contrebalancer les échelles de pouvoirs…
Auteurs britanniques Captain America Hulk Les débuts des Super-Héros célèbres Super-héros Ultimate Marvel Univers des super-héros Marvel
Alors que les super-héros commencent à proliférer, le colonel Nick Fury du S.H.I.E.L.D décide de fonder une nouvelle équipe de surhommes sous tutelle gouvernementale pour contrebalancer les échelles de pouvoirs… Les versions Ultimate (c'est-à-dire revisitée et remise au goût des années 2000) de Thor, Captain America, Iron Man, Nick Fury, Giant-Man, la Guêpe et Hulk se regroupent au sein d’une nouvelle équipe, les Ultimates, pour repousser les menaces extra-humaines ! Associée à l’hyperréalisme du trait de Bryan Hitch, la narration cocasse et sarcastique de Mark Millar a propulsé la nouvelle génération de Vengeurs sur le devant de la scène Ultimate voici près de 4 ans.
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Date de parution | Décembre 2005 |
Statut histoire | Une histoire par tome (Tome 2 et 3 = cycle en 2 tomes) 3 tomes parus |
Les avis
Je ne vais parler que du run de Mark Millar et Bryan Hitch, vu que j'ai peu lu la série après : il m'a bien semblé, à la conclusion du premier arc, que tout ce qui devait être dit l'avait été et, j'avoue, plutôt clairement. Bon, déjà : moi j'avais été scotché/séduit (comme tant d'autres, j'imagine -et notamment l'éditeur !) par le dessin de Hitch... Ce boulot ! Bon : Paul Neary ou Andrew Curry -entre autres, je crois ?!- à l'encrage, aussi. N'empêche, c'est pas évident d'arriver à inclure avec autant de bonheur des super-héros au milieu d'un décor dessiné avec un tel soucis de réalisme. J'ai toujours pensé que ça contribuait à mettre en valeur le "monsieur muscle" ou la madame "bonnets G" costumés du moment ; mais force est de constater que très peu d'artistes de Comics réussissent le pari. Même Alan Davis, malgré toute sa virtuosité, fait évoluer ses personnages devant des décors de théâtre... John Byrne y arrive pas mal, quitte à tellement assortir les deux -cadre et protagonistes- qu'ils en perdent un peu-beaucoup de joliesse. Les super-héros de Bryan Hitch souffrent un peu aussi de ce choix-là. Ross Andru était vraiment bon, équilibrant l'un ou l'autre selon l'action représentée : ancienne école -et documentation ; les pré-cités ayant tendance à privilégier la lisibilité avant la mise en valeur esthétique, selon moi. Bien sûr, sur ce marché-là, la rapidité d'exécution est cruciale, ceci expliquant quand même un peu cela ; mais je digresse -comme d'habitude ! Un éNORRRMEu travail donc ! Et le choix de cet angle graphique est rapidement justifié par le scénario de Mark Millar, dont on pressent dès le départ qu'il a une idée derrière la tête, ce gars-là... Mama mia ! Quelle baffe ! Bon, déjà, on nous les place en pleine paranoïa gouvernementale et sociale très clairement située, chronologiquement parlant ; et, qui plus est, entièrement vue sous un angle sociétal très cautionnant. Personne n'a de doute : ni le chef des services secrets, omniscient et omnipotent, ni ses petits soldats -véritables militaires, pour le coup, qui obéissent aux ordres sans états d'âme- ni le génie de la technologie (dépressif et alcoolique et qui d'ailleurs se fiche de tout !), incarnation ultime de la réussite ultra-libérale et mécène volontaire au service de la Loi. Bon, pour nous arracher un peu d'empathie, il y a quand même un Thor alter-mondialiste (super re-création, l'idée de sa dinguerie ; dommage que le scénario ait imposé autre chose...), un Jarvis très "Vicious", dans l'esprit (...!) et un Ant-Man qui bat sa femme -c'est tellement universel : cent-dix-huit conjointes assassinées, en France, au cours de l'année dernière... Très mauvais remake, par contre, la Guêpe : en faire une mutante nantie de gènes d'hyménoptère peut lui permettre de changer de taille ?! Rien pigé au principe de la mutation made in MCG, ces Ultimates ! Et Steve Rogers ressemble enfin à un mec normal : jaloux, impulsif, il est plein de défauts ! J'avais fini par croire que le super sérum de Abraham Erskine l'avait lobotomisé en lui refilant sa carrure d'athlète ;) . Bon, Bruce Banner est, quant à lui, tellement pathétique qu'on a carrément du mal à le supporter -berk ! J'ai insisté parce que je voulais comprendre et -ouf !- oui : c'est une dénonciation ! Un magnifique coup de pied au cul de la politique interne et externe des États Unis (celle de tout le monde occidental, quoi !) mettant à nu tout ce qu'elle promeut de totalitaire au travers de ses dérives sécuritaires et autres manipulations médiatiques populistes. la manière dont Betty Ross ("public relations" !) vend la rage cataclysmique du Hulk de cet univers-là aux médias est particulièrement réussie dans sa simplicité : nous avalons le même genre de gloubi-boulga tous les jours, servi avec encore moins de vraisemblance -et ça marche ! Enfin, la "boite aux idées" (de plus en plus frelatées, hélas !) refaisait un peu surface après sa crise existentielle post-Towers, particulièrement choquante dans sa violence unidirectionnelle simplette -il n'y a qu'à lire les commentaires du Frank Miller de l'époque. Édifiant. Cerise sur le gâteau : la justification encore plus outragée du système pénal Américain avec cette exécution "publique" noyée de larmes de crocodile où -choix scénaristique encore plus courageux car infiniment plus subversif par sa nature intimiste !- le minable mari violent transfigure sa position au sein du récit en agissant -enfin !- comme un homme digne de ce nom. Du Comic Book intelligent au delà de sa vocation distrayante ! Et, en plus -chose rare- superbement réalisé et pas prise de tête. Ha, ça faisait longtemps.
Je continue mon exploration de l'univers Ultimate. Le premier arc est pas mal et se concentre surtout sur les personnages et leur psychologie. Le rythme est un peu lent, mais ce n'est pas trop grave. C'est chouette de mieux découvrir cet univers et les personnages sont assez attachants quoique la nouvelle version de Thor me laisse un peu indifférent, mais de toute façon il n'a jamais été mon personnage Marvel préféré. J'aime un peu moins les deux autres tomes qui semblent plus s'orienter vers l'action. Cela reste du divertissement de super-héros, mais ça ne dépasse jamais le niveau du 'c'est sympa sans plus' et parfois les ficelles étaient un peu trop grosses. Je ne suis pas trop fan du dessin, mais je trouve qu'il donne un côté plus mature aux histoires comparé à ce que j'ai retrouvé dans Ultimate Fantastic Four.
J'achète un peu les comics n'importe comment, j'achète aussi bien DC que marvel, image que Wildstorm... Du coup, je n'ai aucune série complète, seulement des morceaux, les histoires globales je les ai sur internet et je parcours mes comics sans forcément tous tous comprendre, même si globalement ça va. Bref, j'ai eu l'occasion, d'avoir une grosse partie d'Ultimates d'occaz, dont les 4 premiers numéros qui sont super dur a trouver en dehors du recueil. J'avais lu quelques volume de Ultimate spiderman, dont j'ai adoré les idées et le côté moderne avec Ultimates c'est la claque. Comme dirait certains, le scénario n'est pas franchement complexe... mais moi je m'en moque totalement, ici c'est fun et défoulant et j'adore ça. Captain America est un gros bourrin avec des valeurs propres à l’Amérique des années 30 mais c'est quand même un gros bourrin. Iron Man est pas franchement recommandable, il n'a aucun respect pour les femmes et passes ses journées à moitié bourré, Bruce Banner est obsédé par la réussite et ne supporte pas que d'autres soient meilleur que lui et en Hulk il est très jaloux... mais très très jaloux, Nick Fury est ... Bah en fait on sait pas si c'est un gentil ou un méchant, au final. Bref, rien n'est tous blanc ou tous noir et moi j'aime, ça castagne sec et j'aime et en plus les dessins sont correct parfois sublimes : L'image du captain America qui montre le A sur son front est mythique. Ultimates est un comics culte pour ceux qui aime quand ça pète.
Eh bien quelle surprise ! Ca faisait un bon moment que je n'avais pas été confronté à une oeuvre d'une telle envergure. Il me faut m'incliner devant l'exploit qu'a réalisé Mark Millar sur ce premier tome. En effet, je ne pouvais pas passer sous silence l'incommensurable prouesse de l'auteur qui a réussi à aligner autant de clichés à la page. Moi qui me faisais une joie et une avidité de découvrir enfin les super-héros sans avoir besoin de me farcir une pile de séries, ben c'est loupé. C'est foiré. Déjà ça commence mal : Dès le départ, l'histoire autour du corps de Captain America, qui a tout de même été tué par une bombe atomique, hein. C'est pas de la gnognote ces bestiaux, faut croire, puisqu'on nous bassine encore avec les pensées idéalistes d'un désarmement nucléaire dans la joie et la bonne humeur. Bref, le corps du Captain est extraordinairement retrouvé au moment où l'équipe du SHIELD est formée, et un bon scientifique le "ressuscite" miraculeusement (heureux pléonasme au passage). Notons tout de même qu'après s'être pris une déflagration atomique en plein face, et avoir trainassé un demi siècle dans l'eau (quoiqu'on le retrouve congelé, mais comment cela s'est-il passé? Ca l'aurait envoyé jusque dans l'Arctique cette explosion?), on retrouve ce héros de l'Amérique presque indemne. Seul son costume a légèrement souffert des blessures. Mais bon, passons sur ce deus ex machina pour ne pas se gâcher le reste de l'aventure. Ah mince, quelle aventure? On suit dans un premier temps la vie totalement insipide des héros, d'une banalité consternante. Et pendant tout ce temps, on ne découvre pratiquement rien sur cette organisation toute puissante qu'est le SHIELD. Juste que c'est une entité super puissante, qui possède des fonds gigantesques. Donc une bonne partie est consacrée à la vie trépidante des héros, et au cliché séculaire de la deuxième vie, où l'homme qui revient à la vie doit découvrir un monde changé. Dans la deuxième partie, où il commence à y avoir un peu d'action pour remuer enfin ces super-héros flasques, Millar montre également ses limites. Postulat de départ vu et revu maintes fois en SF, mais apparemment pas assez pour le scénariste. Ce sera l'occasion de faire un clin d'oeil très appuyé à Matrix (j'appelle ça un plagiat), et aussi les "incroyables rebondissements" en tous genres où l'on ne peut s'empêcher de trembler devant pour la vie des super-héros, le machiavélisme du plan des ennemis, et de leur morale odieuse. Une phrase m'a particulièrement fait rire quand Millar fait dire aux méchants qu'ils sont les "gendarmes de l'univers" (j'ai failli croire que c'était une critique envers les USA, mais non, j'ai surestimé le talent et l'audace de Millar), et que Mrs Pym s'indigne outrageusement du manque manifeste du respect de la vie d'autrui. Flûte alors, c'est vraiment odieux tout ça. Ca me révulse! Tout cela est caractéristique du manque d'épaisseur des personnages. Tous sans exception, même si parfois on sent poindre un semblant de psychologie. Ainsi, Thor apparait en altermondialiste bien peu crédible, et son intervention à point nommée ne m'a pas surpris une seule seconde. Deux pages avant je m'étais effectivement dit qu'il apparaitrait pour sauver tout le monde. Idem pour le coup du brave gars des années 40, qui se porte au secours de la femme en détresse. Et il me semble que l'Iron Man d'ici a servi en partie de modèle au second opus dédié à sa personne. Vu la qualité du long métrage, je ne le considère pas comme une référence. Et que dire de Hulk? Je ne connais absolument pas son passé, mais il est présenté comme la caricature à l'extrême de la brute décérébrée. Cela nous offre des répliques d'une subtilité et d'un raffinement bien trop rares... Pourtant, la mise en scène est pas mal fichue, et malgré quelques facilités dans les scènes d'action, c'est assez dynamique. C'est loin d'être grandiose, mais c'est fluide. Malgré le concept narratif qui m'a déplu, à savoir une alternance systématique entre deux scènes, c'est facile à suivre. C'est d'ailleurs ce qui m' a permis d'aller au bout, et de trouver parfois un peu de plaisir à suivre telle scène mieux que d'autres. Au final, c'est vraiment une déception. J'attendais vraiment plus de la part de ces Ultimates, qui à en croire certains avis étaient censés mettre à la page ces héros au lourd passé. Seule la fluidité de la narration permet au premier tome de ne pas obtenir la note minimale. Les clichés à répétition et les ficelles abondent beaucoup trop, et la platitude des protagonistes est souvent synonyme d'ennui. Un manque de profondeur également sur l'entité dont on ne connaîtra pas grand chose. Note finale : 2.5/5
Bel ouvrage, belle série. Ce qui est intéressant c'est que les auteurs ont pris le sujet suffisamment au sérieux pour produire une très belle série : Techniquement c'est vraiment abouti, les dessins sont riches, extrêmement numériques, et très soignés. Et on est vraiment servi par les évènements et les dialogues. ... Bref, ca fonctionne ! Puis à côté de ça, pour ne pas tomber dans le mauvais cas d'école républicain, on a tout de même énormément de second degré avec ce sentiment de maturité par rapport au sujet super-héros. En fait en se posant la question "Comment traiter le thème des Vengeurs de façon moderne ? "... les auteurs ont trouvé une réponse naturelle : ce n'est décemment pas jouable en restant au premier degré. A y réfléchir on voit mal en effet, comment il serait possible aujourd'hui de prendre un personnage comme le Captain America au pied de la lettre ? Alors oui on est ravi de de lire du super-héros parce que c'est toujours l'occasion de faire les choses en grand, mais on est surtout rassuré de la clairvoyance des auteurs qui jouent avec des valeurs essentielles de leurs personnages et démontent les codes de façon très irrévérencieuse parfois : le patriotisme est débile, les super-héros tapent leurs femmes et l'homosexualité est une insulte. C'est parfois drôle, et parfois juste un mea-culpa d'une Amérique qui réalise à quel point ses valeurs ne sont pas toujours infaillibles Finalement il faut reconnaitre que pour rester dans l'hommage et ne pas tomber dans la caricature, il fallait un sacré talent. Alors, cool ou pas cool les Vengeurs à la sauce 21 ième siècle ? Hé bien, plutôt cool !!! Franchement ...
J’avais commencé par bien apprécier le premier tome avec ses focus intéressants sur chacun des protagonistes, notamment les flash-backs sur le passé de Captain America ainsi que les faiblesses des super-héros rendus parfois égotiques, jaloux, colériques, bref plus humains en somme. Cela changeait du super-héros sans faille de comics classique uniquement caractérisé par ses supers pouvoirs. On était en face de personnages un peu plus fouillés et profonds. ----- Attention SPOLIER -------- Le tout servi par un scénario assez prenant d’infiltration extra-terrestre à l’échelle planétaire. Mais tout ceci est gâché par la fin de l’histoire de l’opus 2. Comment l’humanité s’en sort-elle ? Et bien c’est simple, pardi, il fallait y penser, Captain America va dire à Hulk que les extra-terrestres l’ont traité de Tarlouze => Hulk s’énerve et éclate tout les extra-terrestres. Merci pour cette brillante fin de scénario. A ce niveau, ce n’est plus de la facilité scénaristique ni de l’humour, je ne trouve pas de nom... ----- FIN SPOLIER -------- L’humour devrait être utilisé pour agrémenter une histoire et non l’appauvrir comme ici. Bref, encore une fois Millar (comme dans « The Authority ») gâche de bonnes idées et les talents d’un dessinateur émérite par des dialogues et des enchaînements vraiment grossiers et bourrins. Par ailleurs, je note encore une pique à l’égard des français (dans de nombreux comics), dans la bouche de Nick Fury cette fois-ci : Si je me rappelle bien « La France est un pays qui a élevé l’ingratitude au rang de qualité nationale » Sans commentaire. Pour conclure, ayant aimé la lecture du premier tome, celui-ci est crédité d’un 3. Ayant détesté le second qui gâche totalement l’ensemble de l’histoire, celui-ci sera crédité d'un 1 et l'achat global déconseillé.
« Ultimates »… s’il ne fallait lire qu’un seul comics de super héros, peut être ne faudrait-il lire que celui-là ? Si la réponse à cette question est négative, il n’empêche qu’« Ultimates » est une excellente série. Grâce à elle, les lecteurs peuvent découvrir ou de redécouvrir les Vengeurs (la guêpe, Hulk, Iron Man, Giant Man, Captain America et Thor) avec un œil neuf, un œil moderne. Pas de dessin vieillot, pas de couleurs vomitives, pas d’histoire de super héros façon 70’s… non ! Des super héros à la sauce moderne avec des profiles psychologiques qui nous parlent nettement plus à nous, humain de ce début d’année 2010. Bruce Banner (alias Hulk) est un génie en mal de reconnaissance et frustré, Thor un altermondialiste aux pouvoirs divins, la guêpe une femme battue qui ne s’aime pas, Giant Man un pauvre loser qui bat sa femme, Captain America un super soldat sous stéroïdes ultra nationaliste, Iron Man un milliardaire alcoolique et coureur et j’en passe… La psychologie des personnages est sûrement le point fort de cette série tant elle est réaliste et moderne. Le dessin est beau avec de nombreux détails et de belles planches attractives pour nos petits yeux. Il est mis en valeur par une colorisation informatique des plus réussies. Les couleurs sont vivent et clinquantes, tout comme l’image publique de nos héros, à l’opposé de leur vrai personnalité, bien plus humaine. Le scénario est lui aussi une réussite. « Ultimates » propose une belle part à l’action et aux combats titanesques contre divers aliens et vilains mais pas seulement. On apprend également à connaître chaque personnage ce qui permet une meilleure immersion dans l’histoire et un plus grand réalisme (ça reste une histoire de super héros quand même). Comme mentionné plus haut, Millar a largement développé la psychologie de ses personnages et le monde qui les entoure. Il y a donc de l’action, certes, mais pas uniquement avec de long passage centré sur la vie de tous les jours des Vengeurs. « Ultimates » est une très bonne série. Millar recycle parfaitement des héros parfois dépassés en leur donnant un visage nettement plus moderne et actuel. Le pari est rempli.
Je dois l'avouer, j'ai souvent du mal avec les comics de super-héros. Déjà, parce que la plupart du temps je n'y comprends rien, n'ayant pas la connaissance suffisante de cette galaxie sans fin de personnages. Et puis parce que l'esthétique comics, les couleurs à l'ordinateur, assortis d'une narration souvent déplaisante, me rebutent. En fait, jusqu'à présent, le seul que j'aie vraiment aimé c'est The Authority, je l'avoue. J'étais donc curieuse de lire "Ultimates", qui est censé être accessible au néophyte. Et c'est le cas. Déjà, sur la forme, la narration est très fluide, et les dessins extraordinaires au niveau technique, même si j'avoue que ce genre super réaliste n'est pas ma tasse de thé. Par contre, la colorisation par ordinateur n'est pas extrêmement convaincante, avec les effets photoshop à deux balles... enfin ça va, quand même. Reste le scénario : j'ai beaucoup apprécié le développement psychologique des personnages principaux et leurs intéractions. A ce titre, la première partie m'a vraiment intéressée. Je l'ai littéralement dévorée. Il n'y aurait eu qu'elle, j'aurais mis 4 étoiles. Mais la deuxième partie, avec ces histoires d'extraterrestres qui sont prétexte à un étalage de grosbillisme, m'a vraiment semblée très primaire. Globalement, il y a tout de même quelque chose qui m'a génée : les auteurs flirtent en permanence avec la limite qui sépare le premier du second degré sans qu'on sache exactement où ils veulent en venir. Un peu comme si Millar avait dû faire un compromis politiquement correct entre ses idées et ce qui plait au lecteur de comics de base. Prenons par exemple Captain America : il est présenté comme un gars très nationaliste, qui oeuvre pour la gloire du pays et tout le tralala. Mais en même temps cet aspect de sa personnalité n'est jamais clairement condamné, si bien qu'on ne sait trop si les auteurs veulent en faire un modèle positif ou négatif. C'est très, très ambigü. Comme s'ils voulaient se moquer de l'ultra-nationalisme tout en caressant le lecteur patriote de base dans le sens du poil. Bref, Ultimates est de bonne facture, mais il obéit trop aux codes du genre pour vraiment me plaire.
"Ultimates" des Super-héros attachants... Millar nous conte les aventures d’une équipe de super-héros, un groupe de vengeurs et de justiciers membres du S.H.I.E.L.D et à la solde de l’Etat américain qui se battent pour sauver la veuve et l’orphelin… et aussi le monde tant qu’ils y sont. Rien de bien nouveau jusque-là, mis à part que ceci n’est qu’une partie du scénar car l’auteur attache aussi beaucoup d’importance à ses personnages et nous les décrit en profondeur. Captain America est encore plus nationaliste que Bush, Iron Man est un poivrot, Giant Man frappe sa femme, Thor est un militant écologiste et anti-mondialiste, Banner (Hulk) est dépressif et frustré, … Cette désacralisation les fait tous tomber de leur piédestal, ça les rend plus humains et attachants. De plus le récit est bourré d’humour, j’aime beaucoup le passage où ils débattent sur qui devrait prendre leur rôle au cinéma pour un hypothétique film. Il y a aussi de nombreux clins d’œil dont certains ont dû m’échapper, j’ai beaucoup apprécié celui fait à Matrix dans les premières planches du chapitre huit. Vraiment une excellente série et pourtant le pari n’était pas forcément gagné d’avance car mélanger un homme qui grandit à la taille d’un immeuble, une femme qui rapetisse (la Guêpe), un dieu vivant,… et un super soldat drapé de la bannière étoilée ça peut paraître un peu too much, et bien NON, c’est émouvant, drôle et ça castagne sec. Pour moi qui ne connais pas grand chose en héros revêtu de collant, mis à part sur grand écran, cette série qui fait une remise à zéro à sa sauce est une vraie aubaine. Hitch a un sacré coup de patte. Ses dessins sont géniaux. Comme bien souvent avec les comics de Super-héros, il utilise un style très réaliste, mais là où il est très fort, c’est dans les expressions des visages. J’ai rarement vu des émotions et des sentiments si parlant dans un aspect si réel, et c’est un fan de gros nez et de caricatures qui vous parle, c’est pour dire… Et avec ça, les scènes d’action ne sont pas en reste, et heureusement, sinon ça serait un comble avec une telle série. Les combats et les explosions sont monumentales et riches en détails sans perdre en vivacité. Les couleurs informatiques de Mounts sont vraiment très jolies. J’ai en tête quelques planches se déroulant sous la pluie, une merveille. Alors oui, il y a quelques abus de temps en temps avec les effets Photoshop mais ça colle parfaitement avec le thème des Super-héros qui sont toujours plus forts, plus beaux, plus clinquants, plus brillants … tout dans la surenchère et c’est pour ça que c’est bon.
Difficile de poster son avis après Ro sur ces fameux Ultimates - dont j'entendais parler depuis un moment sans trop savoir de quoi il s'agissait - tant le sien est complet. Nous retrouvons donc Mark et Hitch, tous les deux ayant déjà travaillés sur The Authority (mais jamais ensemble), pour présider à la destinée de cette version actualisée des Vengeurs, et, à mon avis, améliorée. Le dessin est bon, fonctionnant parfaitement avec l'histoire, même s'il ne se démarque pas de ce qu'on peut trouver dans d'autres comics de Super Héros. Quant au scénario, je l'ai trouvé excellent (euh, n'ayons pas peur des mots), du moins en ce qui concerne la première moitié du récit. Bruce Banner en scientifique (très) frustré est parfait, et sa transformation en Hulk est particulièrement bien amenée, notamment lors d'une scène où les membres de l'équipe débattent pour savoir quels acteurs conviendraient le mieux pour jouer leurs rôles au cinéma. La deuxième moitié de l'histoire m'a moins convaincu, car moins centrée sur les personnages et les relations qu'ils entretiennent entre eux. On en revient à un genre de comics un peu plus bourrin (mais tout de même meilleur que la majorité des comics bourrins). Il n'en reste pas moins que les scènes de combat sont très bien rendues et agréables à lire, avec notamment un rythme de découpage assez "lent" pour un comics de super héros, ce qui rend la lecture facile. Bref, un beau bouquin (quoiqu’un tantinet cher) pour un bon moment de lecture. A noter que dans le passage où Captain America montre son front en gueulant "Y'a pas écrit lâche ici", le terme lâche traduit en fait le terme "France" de la version originale (cf. le contexte de l'époque).
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