Le Philibert de Marilou
L'histoire mystérieuse et symbolique d'une jeune femme mal dans sa peau.
Douleurs intimes La BD au féminin Le Cycliste Les petits éditeurs indépendants
Qu'est-ce que tu fous, Marilou ? Tu te laisses aller ? Tu baisses les bras ? Tu courbes l'échine ? Tu pars à la dérive, peut-être ? Que tu ne parviennes pas à établir une relation amoureuse, alors que tu es belle, jeune, indépendante, ça cache quelque chose. Que tu sois incapable de te faire des amis au boulot, que tu sois désagréable avec la clientèle, c'est pas normal. Mais s'il n'y avait que ça. Avoue que se fournir en seaux de tripes chez le boucher en bas de chez toi, c'est étrange ? Et ce monstre, là. Philibert. C'est qui, au juste ? Qu'est ce qu'il fait avec toi ? Pourquoi ne parle-t-il pas ? Ne me dis pas que tu n'es pas plus barje qu'une autre, Marilou. Que tout le monde trimballe son Philibert. C'est pas vrai. T'as un vrai problème, Marilou. Et c'est peut-être cela qui te rend si attachante..
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Date de parution | Novembre 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Les affres d'une trentenaire, qui a normalement tout pour elle, et qui s'enlise dans la déprime. J'avoue avoir un peu de mal avec ce genre d'histoire mais j'ai apprécié l'originalité de la représentation du mal-être en créature un peu informe qui doit être nourrie de façon peu ragoûtante. L'héroïne est certes un peu agaçante, ne sachant pas ce qu'elle veut, se plaignant que personne ne s'intéresse à elle et demandant qu'on la laisse tranquille. J'imagine que c'est assez représentatif des personnes en dépression. Le dessin n'est pas vraiment ma tasse de thé mais je lui reconnais une très belle expressivité, on ressent bien les émotions de cette jeune femme. Une lecture loin d'être désagréable et presque « documentaire » sur ce mal-être. En revanche, je ne suis pas sûre d'avoir bien compris la fin, happy end ou pas ?
Cet album se lit très bien. La narration est fluide. Le dessin expressif fait bien passer les sentiments des personnages. J’ai accroché et me suis vraiment intéressée à Marilou. Je trouve que l’idée de personnaliser ses démons intérieurs dans cet être qui l’accapare, mais dont elle a pourtant du mal à se passer, est très intéressante. Cependant, c’est assez monotone, comme récit, et ça ne décolle pas vraiment. Je pense qu’une fin plus « éclatante » où elle se débarrasserait de manière plus tranchée de Philibert donnerait plus de puissance à l’ensemble.
Pas vraiment la meilleure BD que j'ai lu jusqu’à présent, mais néanmoins une lecture intéressante. J'avoue que j'ai été motivé principalement par le dessin de Capucine, qui est un régal à mes yeux, bien que très inégal. Certaines cases sont juste sublimes, d'autres paraissent bizarrement tordue et déformée. C'est un peu déroutant. Mais bon, l'ambiance du récit y doit beaucoup, donc ça passe. Le scénario en lui-même est très intéressant, et part d'une belle idée : matérialiser ce mal-être, cette solitude et ce mal de vivre. A cet égard je trouve la scène où un type sort un saucisson de sa braguette pour nourrir son mal-être est particulièrement bien trouvée. Cependant, on peut regretter une certaine faiblesse dans le scénario, qui se conclut un peu brutalement, sans trop d'explication quant au devenir de Philibert. Ce manque d'explication est rattrapé par la dernière case que je trouve très réussi, autant graphiquement que dans l'idée contenue dernière. L'ensemble de la BD est assez sombre, autant dans le dessin que dans le propos, qui est assez bien traité mais manque un chouïa d'explication et aurait bien mérité un peu plus de pages. Maintenant, ne crachons pas dans la soupe, l'ensemble est très agréable et se laisse très bien lire. Cependant, l'achat n'est pas recommandé car je n'ai pas eu un souvenir impérissable de ma lecture. De plus le propos sur ces trentenaires célibataires m'a laissé de marbre, sans doute que je suis encore trop jeune pour cela. A lire si vous trouvez, sinon pas indispensable. 3/5
Je n'aurais pas dû lire les précédents avis car ils m'ont donné la réponse à la question que je me suis posé durant toute ma lecture : qui est donc ce personnage ectoplasmique qui accompagne la vie de Marilou ? Il se fait appeler Philibert et ressemble à un Barbapapa ! Au début, je me suis dit que cela devait être un être imaginaire né du cerveau de Marilou. Cependant, lors d'une soirée, il l'accompagne et visiblement les autres le voient aussi ! Et puis, on rencontre partout ces êtres laids, difformes et gluants qui ont un appétit féroce et qui peuvent tout casser. Bref, ce n'est pas facile de comprendre au premier abord qu'il s'agit d'une représentation du mal-être... Le dessin de Capucine me plaît assez bien. On rentre vite dans l'histoire. C'est intéressant comme approche de la solitude. La lecture est plutôt compréhensible. Il y a manifestement des fautes de langage qui se reproduisent dans les bulles notamment en ce qui concerne les négations. Cela fait un peu amateur. Au-delà de ces quelques considérations, ce récit est assez original pour retenir l'attention et mérite lecture. Pour l'achat, il faut vraiment aimer les thèmes se rattachant à la tristesse, le repli de soi, le cafard etc... Non, merci !
Sans l'avoir connue au préalable par son blog, je n'aurais sans doute jamais entendu parler de cette BD dessinée par Capucine. J'aime bien son style dans les illustrations qu'elle offre sur le web. Mais je suis moins convaincu sur la longueur d'une BD. Ses personnages ne manquent pas de classe et de beauté dans certaines cases et planches de cet album. Elle réussit notamment de très bons profils, dont les grands yeux donnent vraiment une âme à ses personnages. Mais il y a aussi trop souvent des plans ratés à mes yeux, les mêmes personnages qui (sans être enlaidis exprès comme à la fin du récit) se retrouvent déformés, moches, grossis sans raison. Bref, j'ai le sentiment que le passage de l'illustration pure au graphisme séquentiel, avec des personnages dont les postures changent sans arrêt et à qui il faut donner de la vie, n'est pas encore maîtrisé dans cette BD. Mais c'est surtout le scénario qui m'a désintéressé. Bon, j'ai vaguement compris la parabole autour de Philibert et ses semblables qui seraient la personnification des complexes, des frustrations et des tourments de l'âme de leurs "propriétaires". Mais l'ensemble du récit m'a ennuyé. Il ne se passe pas grand chose et la conclusion n'amène rien de nouveau. Et j'ai vite trouvé agaçante l'héroïne qui passe son temps à se morfondre, à se replier sur elle-même. C'est justement le sujet du récit mais je réalise que je me serais bien passé d'un tel type de récit sur un tel sujet car il m'indiffère et m'ennuie. Bref, je n'ai pas été touché. PS : Je viens de lire dans l'avis de Quentin ci-dessous que Capucine et Olivier Ka avaient su représenter la dépression en image et en métaphore avec cette histoire de Philibert, permettant ainsi à chacun de comprendre un peu mieux cet état tel que ressenti de l'intérieur. Présenté ainsi, c'est vrai que le résultat est assez réussi. Mais je n'accroche pas pour autant car c'est typiquement le genre de récit qui m'ennuie comme dit plus haut.
Une petite BD qui est passée inaperçue, mais qui tracera, je pense, son sillon plus tard. C'est un récit à tendance fantastique, qui masque en fait un roman graphique tout ce qu'il y a de plus banal. En, effet le Philibert de Marilou est une allégorie de ses névroses, de son mal de vivre, de son ras-le-bol de tout. Beaucoup d'entre nous sont passés par cette phase, mais tous n'ont pas personnifié ce mal-être par une créature. Par contre le monde où vit Marilou est truffé de ces parasites. Il n'y a pas d'échappatoire à cette situation, et Marilou le sait. Olivier Ka est un auteur qui sait bien retranscrire les malaises, il l'a d'ailleurs récemment prouvé avec Pourquoi j'ai tué Pierre. Il trouve en Capucine une illustratrice impressionniste, très soucieuse des petits détails de la vie, capable de retranscrire fidèlement les sentiments sur les visages. En cela l'évolution de marilou est très claire : c'est une déchéance morale, ponctuée de rares soubresauts. C'est un album intéressant, qui mérite cependant une relecture.
Une bd qui m'a fortement marqué et qui a mis en images des éléments qui ont fait écho avec mon histoire personnelle... Cette figuration de la dépression, le rapport qui se tisse entre la dépression et le dépressif sont à mon sens très forts et on ressent bien un enlisement dans cet état. Après je n’accroche pas à tout et effectivement tout n’est pas clair. Disons que c’est une représentation intéressante d’un état physique et psychologique, mais une unique lecture est suffisante puisque le scénario est effectivement nébuleux et que certaines relations homme/femme, ou entre amis ou entre collègues me semblent vues de façon manichéenne… Par contre un dessin très sympa que je retrouve avec plaisir… Un 3/5 qui tire donc largement sur le 3.5/5
"Le Philibert de Marilou" ou... le mal-être de Marilou. Ainsi, on peut aisément imaginer cette entité ectoplasmique peu ragoûtante comme une allégorie au renfermement sur soi de l’héroïne. Bien que ce sujet doive toucher beaucoup de gens, je n’ai que fort peu accroché à cette histoire d’Olivier Ka. Les ellipses autour du duo Marilou-Philibert sont souvent un peu trop nébuleuses pour m’intéresser vraiment. Bref, ce récit me donne l’impression de partir d’une intention louable mais avec un résultat un peu vain, dommage . . . Il y a dans le trait de Capucine, découvert avec Corps de Rêves, un petit quelque chose d’attractif. Les humeurs de Marilou sont particulièrement bien retranscrites. Toutefois, j’ai eu un peu de mal avec le regard des hommes qui ressemble davantage à celui d’un extraterrestre (du moins, comme on a l’habitude de se le représenter). N’ayant pas réussi à rentrer dans l’histoire après deux lectures, je m’en verrai mal conseiller son achat.
Le Philibert de Marilou raconte l’histoire d’une jeune femme trentenaire en recherche du grand Amour. Pour cela les amis de Marilou façonnent de nombreux stratagèmes. Cette quête est toutefois difficile par la présence dans son subconscient de Philibert qui d’une jalousie extrême met tout en œuvre pour garder Marilou pour lui seul…. On peut dire que si le sujet de l’histoire n’est pas très original, la manière de la traiter, elle, l’est. Il est difficile en refermant l’album d’objectiver la véritable nature de Philibert. De nombreuses hypothèses peuvent être faites à son sujet comme par exemple une voix pouvant être présente en chacun de nous lors d’épisodes dépressifs nous empêchant de prendre en marche le train du bonheur qui se présente à nous, mais d’autres interprétations sont acceptables et font l’originalité de cet album. Pour ma part, même si je n’ai pas été emballé par la lecture de cet album il faut bien reconnaître que d’abord, l’objet en lui-même est assez beau et que le travail est bien fait. Je conseille l’achat uniquement pour les amateurs du genre.
Qu'est-ce que la dépression ? Comment la représenter en BD ? Sur les traces de David B. qui donnait à la maladie de son frère les traits d'un serpent à pattes, Capucine représente la dépression de Marilou sous forme d'un monstre possesseur et envahissant, l'empêchant de vivre sa vie. Mais qui est ce monstre ? Il est tantôt extérieur, tantôt intérieur ; tantôt indispensable et tantôt menaçant, tantôt familier et tantôt étranger. Parfois le monstre disparaît et c'est Marilou qui se voit elle-même comme un monstre, exprimant ainsi son mal-être. Capucine et Olivier Ka explorent dans le Philibert de Marilou certains recoins de l'âme humaine. Ce n'est pas très joli, mais c'est admirablement bien raconté et dessiné.
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