Messire Guillaume
Angoulême 2010 : Prix Intergénérations pour l'intégrale Une quête du père dans des contrées moyenâgeuses étonnantes.
Angoulême : récapitulatif des séries primées Collection Repérages Journal Spirou Les prix lecteurs BDTheque 2006
Une quête du père dans des contrées moyenâgeuses étonnantes. Guillaume de Saunhac n'a jamais pu accepter la mort de son père. Et lorsque sa mère accepte la proposition d'union de messire de Brifaut, il vit mal les perspectives de compagnie de ce beau-père si peu apprécié. Le jour du départ pour leur nouvelle demeure, sa soeur, Hélis, disparaît. Les hommes de Brifaut partent à sa recherche, en vain. Leur mère, Philomène, est inquiète, car la région grouille de dangereux pillards. Guillaume, lui, est déchiré : son devoir est-il de suivre sa mère ? De rechercher sa soeur ? Devait-il la croire lorsqu'elle affirmait que leur père n'était pas mort ?... Guillaume doute, et choisit finalement de retrouver Hélis. Avant de partir, il remplit sa besace d'ingrédients médicinaux qu'il prend dans le laboratoire paternel. Herboriste, son père les utilisait pour soigner les gens par magie blanche. Après avoir échappé aux hommes de Brifaut et à de cruels mercenaires, Guillaume fait la rencontre inattendue d'un chevalier solitaire et bienveillant qui accepte de l'aider : de Brabançon. Au fil des jours, Guillaume se découvrira des aptitudes étonnantes. Tout au long du voyage, apparaîtront des présages qui l'encourageront à persévérer. De plus en plus étranges, de plus en plus difficiles à croire. Texte : Dupuis
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Date de parution | 04 Janvier 2006 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Messire Guillaume a été créé par le scénariste Gwen de Bonneval (Les Derniers Jours d’un Immortel, Le Dernier Atlas…) et magistralement dessiné par Matthieu Bonhomme (L’Homme qui tua Lucky Luke, Texas Cowboy, Le Voyage d’Esteban…). C’est une histoire en trois tomes, parue initialement entre 2005 et 2007. Elle avait déjà été ré-éditée en intégrale en 2010, sous le titre « L’Esprit Perdu », dans une magnifique édition en noir et blanc et en format à l’italienne. C’est d’ailleurs cette version qui avait été primée au festival d’Angoulême et qui avait permis à cette fantastique histoire médiévale d’être mise en lumière. Mais pas encore assez, tant il me semble qu'elle reste encore aujourd’hui, un peu oubliée… C'est un tort ! Dès qu’on entre dans les premières pages de ce récit, on sent que l’on s’embarque dans une grande et épique aventure teintée d’une douce mélancolie. L’histoire raconte comme le jeune Guillaume décide de partir à la recherche de son père, pourtant déclaré mort. Il est précédé par Hélis, sa grande sœur, partie avant lui et portée disparue. Dans sa quête, Guillaume va faire la connaissance du chevalier de Brabançon (un chevalier errant et bourru dont les traits rappellent ceux de Jean Réno), d’un barde du nom de Courtepointe et d’une petite chèvre. Sur leur route, ils croiseront des brigands, des sorcières, de méchants Seigneurs et, dans ce qui était autrefois le 2ème tome de la série, des créatures fantastiques objectivement inventives et inédites en héroïc-fantasy. Un récit initiatique grandiose à rattraper absolument
J’avais decouvert Messire Guillaume lors de sa prépublication dans le journal de Spirou, j’avais pu suivre avec plaisir au fil des semaines cette série, et j’en avais gardé un excellent souvenir. Seulement lire une série en petit bout dans un magazine et lire une série en entière d’un coup, ça ne donne pas le même résultat final et la même impression. C’est donc en me demandant comment j’allais trouver cette lecture presque 20 ans après, avec un mélange entre « j’ai hâte de la lire depuis le temps, je vais me régaler », et « j’espère ne pas être trop déçus » que je me suis lancé dedans (Dupuis vient de sortir un très belle intégrale couleur). Bonhomme, c’est un dessinateur que j’aime, il a un trait très particulier et tout de suite reconnaissable, nombreuses sont les séries de lui que j’ai apprécié. (Charlotte Impératrice, Texas Cowboys, Esteban (Le Voyage d'Esteban), Le Marquis d'Anaon, Lucky Luke vu par Mathieu Bonhomme (L'Homme qui tua Lucky Luke / Wanted Lucky Luke). Pour moi c’est un gage de qualité. De Bonneval, je connais moins, à part Samedi et Dimanche que j’avais vraiment adoré mais où il est dessinateur, Gilgamesh qui me laisse un souvenir plus mitigé en tant que scénariste, et Le Dernier Atlas qui m’avait bien plus, je n’avais rien lu d’autre de lui. C’est donc son troisième scénario que je découvre, et dans des genres à chaque foi bien différent. L’histoire de ce jeune garçon, dans un univers médiéval imaginaire, teinté de fantastique et de magie, de créatures fabuleuses, partie à la recherche de son père, est particulièrement bien réalisé. Les dessins de Bonhomme sont de la même qualité que je lui connais. Clair, avec son style bien à lui, mais qui finalement s’adapte facilement à de nombreux types de scénarii. Le premier tome est mes yeux le meilleur, l’intrigue ce mets en place et on est tout de suite immergé dans ce moyen âge. Je n’avais pas envie d’en sortir. Mais le tome 2 m’a un peu plus déçus, il va très vite et raconte sa traversée d’un monde fantastique, avec pleins de créatures étranges, et n’a pas trop d’intérêt pour le scénario à part montrer un bestiaire imaginaire, sans grande originalité. Le dernier tome est le retour au royaume, avec la conclusion de l’intrigue. Qui ce fait assez vite finalement, et assez simplement. Je ressors donc mi-figue mi-raisin, avec ce sentiment qu’il y avait un très bon potentiel, suite au premier tome, de très beaux dessins, un scénario posant comme décors un moyen âge comme nombres d’enfants peuvent fantasmer dans leurs jeux d’enfants, des personnages assez riche pour développer une bonne intrigue d’héritage et de succession de pouvoir, mais hélas qui finalement n’a pas exploité tout le potentiel qu’elle laissait entrevoir. J’ai donc au final été un peu déçu, même si j’ai beaucoup aimé ma lecture, mais mes souvenirs étaient meilleurs. Déçus car j’en aurait voulu plus, c’est donc que ce que j’ai eu m’a satisfait, d’où ma note. C’est bien, mais il en fallait plus pour que ce soit très bien.
J'ai bien apprécié la lecture de ce triptyque moyenâgeux. Gwen de Bonneval réutilise les codes du genre (spiritualité, sorcellerie, chevalerie, félonie) pour nous offrir un récit très bien construit, alerte et assez innovant. En effet le tome 2 nous fait voyager dans un univers onirique où l'on retrouve une touche de Hieronimus Bosch qui sied très bien à l'atmosphère de l'épopée de Guillaume. Les auteurs arrivent à introduire suffisamment de rebondissements crédibles pour rendre le récit très vivant jusqu'à la fin. Tous les personnages ont une personnalité intéressante et cohérente. Même le félon de Brifaut se révèle d'une personnalité bien plus subtile et complexe qu'au premier abord. Le graphisme de Matthieu Bonhomme est excellent. Son trait très expressif convient admirablement bien à ce type de récit très aventureux. J'ai beaucoup aimé son imagination créative dans le bestiaire du tome 2 qui nous renvoie aux enfers imaginés par les grands peintres de la fin du Moyen-Âge. Une excellente lecture très agréable pour un large public.
Lecture de l'intégrale N/B en format italien tout en superbes crayonnés ; c'est très beau visuellement ! 3* ou 4* ... hésitation. Même si 4* peut sembler généreux, 3* aurait été trop sévère pour cette série qui reste une belle réussite tant du point de vue graphique que scénaristique, étant entendu qu'elle est adressée à un public enfantin pré-adolescent et que c'est dans cet esprit qu'il convient de la lire. L'auteur s'est cherché une fin un peu tirée par les ficelles, d'où mon hésitation sur la cotation. Sympathique moment de lecture et d'évasion, surtout du fait du très beau crayonné N/B.
C’est amusant, mais le début du premier tome m’a fait un peu penser à Johan et Pirlouit par son moyen-âge doucement merveilleux (même si ici plus violent). La chèvre qui accompagne Guillaume étant le pendant de la Biquette de Pirlouit… Il faut dire que le dessin de Mathieu Bonhomme est pour beaucoup dans la fluidité de la lecture, chouette, simple. Le fantastique, qui affleurait par intermittence, devient omniprésent dès le deuxième tome (après une dernière page du premier très intrigante à ce propos). Cela penche brutalement vers le fantastique, en s’éloignant de l’univers dépeint dans le premier album. Le bestiaire introduit par De Bonneval est très riche et onirique (même si l’on ne s’attarde jamais très longtemps sur ces créatures, éliminées ou abandonnées au fil de l’aventure de Guillaume). Apparaît aussi le Prêtre Jean, personnage typique d’un moyen-âge à la fois mystique et merveilleux, dont le royaume mythique, tantôt situé en Asie, tantôt en Afrique était une sorte d’Atlantide chrétienne entre les XIIe et XIVe siècles. Le troisième album est plus apaisé, le fantastique s’estompe (le chat en est l’ultime avatar), on retombe dans une réalité « normalisée ». Mais, hélas, je n’ai pas vraiment aimé la fin de l’histoire, trop lisse, et manquant singulièrement de caractère : cette chute décevante (et pour le coup vraiment peu crédible, alors qu’on est pourtant dans la partie la moins fantastique du triptyque !) me fait arrondir aux trois étoiles. Note réelle 3,5/5.
Un peu déçu par cette série. J'aime toujours le dessin de Matthieu Bonhomme que je trouve fluide et dynamique, mais le scénario n'est pas aussi bon que je l'espérais. Je ne dis pas que le scénario est mauvais et d'ailleurs je ne me suis pas du tout ennuyé, mais il y a des défauts qui ont fait en sorte que je trouve cette série moyenne. Je trouve que parfois le rythme est un peu trop rapide et c'est particulièrement le cas dans le dernier tome. L'arrivée du fantastique dans le deuxième tome ne m'a pas dérangé, mais au final j'ai eu l'impression que tout ce qui s'est passé dans ce tome ne servait finalement à rien. J'ai l'impression que les auteurs avaient prévu plusieurs tomes, mais que pour une raison quelconque ils ont du bâcler leur histoire dans le tome 3.
Je ne connaissais absolument pas cette série. Je suis tombé sur l'intégrale de celle-ci par hasard dans les rayons de la médiathèque et j'ai été attiré par le format à l'italienne de cette dernière et surtout par le dessin de Matthieu Bonhomme. J'ai trouvé celui-ci très agréable et le fait qu'il soit en noir et blanc (contrairement aux trois tomes originaux) n'a fait que conforter ma volonté d'emprunter ce très bel objet. L'histoire de cette série commençait plutôt bien car elle se déroule en plein Moyen-Âge, une période historique que j'affectionne beaucoup. Le scénariste Gwen de Bonneval nous fait suivre les aventures d'un jeune garçon nommé Guillaume qui recherche sa sœur disparue et qui pense pouvoir rentrer en contact avec son père décédé quelques années plus tôt. Tout de suite l'auteur nous fait comprendre que le fantastique va faire son apparition dans cette histoire. La première partie se déroule dans un monde réel et dangereux. La vie à cette époque n'avait rien d'agréable car la mort était souvent au rendez-vous, en effet les villages étaient fréquemment pillés. L'auteur nous retranscrit parfaitement le côté dangereux de cette période, ainsi que les principes de la chevalerie, à savoir la protection des plus faibles par les chevaliers. Le scénariste s'est énormément documenté et il réussit nous faire voyager dans le temps pour notre plus grand plaisir. Puis l'histoire devient étrange car l'auteur nous envoie avec Guillaume dans un monde fantastique où les hommes côtoient des créatures merveilleuses (par contre je ne vous dis pas pourquoi notre héros s'y retrouve). Je pense comprendre pourquoi certains posteurs ont eu du mal avec cette partie de l'histoire car le surnaturel ne semblait pas avoir une place obligatoire dans cette histoire, mais malgré tout elle continuait à me plaire. C'est la fin de ce récit qui m'a un peu plus agacé car je l'ai trouvé bâclée, trop simple et je dirais même peu crédible. Mais bon j'ai quand même passé un bon moment de lecture, alors je ne vais être trop médisant. Par contre comme je l'ai déjà signalé le dessin est très beau. Ce style particulier m'a énormément plu. Je pense que la version en noir et blanc y est pour beaucoup, alors faites comme moi optez pour cette version, vous ne le regretterez pas. Je recommande donc aux amateurs de récits médiévaux-fantastiques de se lancer dans cette sympathique aventure, qui je le rappelle a reçu le prix Intergénérations au festival international de la bande dessinée 2010, à Angoulême.
J’ai une idée bien précise de ce que je reproche à cette série : la fin. Après un très (très) bon départ, le médiéval laisse apparaître sa touche fantastique. Le choix ne m’a pas dérangé car il est assumé à fond et le rythme est bon. Au fur et à mesure, des questions se posent et la qualité se maintient jusqu'à la dernière partie du récit. L’intégrale en noir et blanc m’a permis de pleinement profiter du trait que j’ai trouvé magnifique. Les crayonnés sont maîtrisés et le format à l’italienne sied très bien à ce graphisme. Les planches avancent et… je n’obtiens toujours pas mes réponses ! Je commence presque à paniquer: je sens que je m’approche de la fin de l’album et, au final, les réponses n’arrivent pas. Pire, et je déteste ça, je ressors frustré de ma lecture. Ma conclusion : 4/5 pour les deux tiers de l’album. La fin – mais quelle fin ?- est en dessous de tout pour moi. Ma note ne peut dès lors dépasser 2/5…
« Messire Guillaume » est une lecture distrayante sans plus. Je trouve qu’il y a comme un petit déséquilibre dans l’histoire. L’auteur ne semble pas vraiment quel genre choisir : du médiéval ou du fantastique ? Du fantastique ou du médiéval ? Les scènes alternent 100% fantastique avec 100% réel. De plus, je n’ai pas vraiment apprécié le personnage de Guillaume, pas assez mûr à mon goût et qui donne une note un peu trop adolescente au récit, j’aurais préféré un jeune adulte dans ce rôle. L’histoire comporte par d’ailleurs quelques facilités scénaristiques, et le tout est laisse une sensation d'artificialité. Par ailleurs, je n‘ai ressenti aucune émotion de la part de Guillaume, de sa sœur, sa mère ou autre personnage, en dehors peut-être de ceux du passage fantastique qui sont plus vivants, les autres semblent jouer un rôle, mais jouent moyennement bien. Le dessin est à l’image du scénario, sympathique et agréable, mais on ne s’extasie ni devant le trait, ni les couleurs, ni le découpage. Connaître la suite ne me titille pas, mais si je tombe dessus, par curiosité je la lirai peut-être.
Note sur les deux premiers tomes uniquement. Le dessin très « crayons de couleur » est magnifique de simplicité et de pureté, quelque soit l’opus. Concernant le récit, le tome 1 est très réussi et le tome 2 décevant. Pourtant les ingrédients étaient alléchants : onirisme, mystique, rêve, mythologie moyenâgeuse… mais tout cela sans véritable liant. La trame de fond trop lâche n’est pas facilement lisible, le lecteur en est réduit « à supposer que... » et c’est désagréable. Les points forts du tome 1, simplicité, clarté et efficacité du récit se sont perdus en chemin. Peut-être que l’ensemble prendra corps et sens dans le troisième tome. Pour l'instant, je n’ai pas la motivation pour le lire.
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