Fantalia

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

Publié en 1986 par Magic Strip, cette BD est peut-être celle qui est la plus proche du personnage d'Andreas lui-même à l'époque.


Andreas Auteurs allemands BD muette Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Format carré Les petits éditeurs indépendants OuBaPo

En 1986, Magic Strip propose à Andreas de créer une Bd sur un thème imposé : dans cette série, toutes les planches sont au format carré, toutes sont muettes, toutes les pages recto sont en couleurs et toutes les pages verso sont en Noir et Blanc. Hormis ces contraintes, Andreas était totalement libre de son sujet. Andreas nous offre ainsi une très belle BD muette, portant sur les angoisses existentielles et la solitude. Cette BD met en quelque sorte en image la façon de penser d'Andreas à l'époque de sa création.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1986
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Fantalia © Magic Strip 1986
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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06/01/2006 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je ne sais pas ce que le héros cherche à fuir, et l’intrigue ne nous livre pas beaucoup de clés. Il faut donc faire le deuil de la rationalité, et se satisfaire d’une histoire courte, muette et donc vite lue. A défaut de la comprendre, on se laisse aisément embarquer dans cette « intrigue » linéaire, sorte d’exercice de style devant suivre les conditions imposées par l’éditeur. Une sorte de fantastique onirique domine. Comme souvent avec Andréas, l’aspect graphique joue sur une forêt de lignes, c’est très géométrique. Et cela montre sa virtuosité, puisqu’il enchaîne les diverses prises de vue, contre-plongées, biais, etc. Ce côté accompagne agréablement l’histoire. Je reste par contre sur ma faim concernant la colorisation, un peu terne. A découvrir à l’occasion (le tirage n’avait pas été énorme).

07/03/2021 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
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Je ne suis pas un fan d’Andréas. Je ne connais pas grand’chose de ses séries. D'ailleurs, « Fantalia » est la seule bd de cet auteur que j’ai eue l’occasion de feuilleter. Tiens, à propos, je vais vous parler de « Fantalia » justement… Au fait, ça raconte quoi « Fantasia » ? Il faut que vous sachiez que c’est une bd muette qui se lit très rapidement et qui est rare car très peu diffusée… il faut savoir aussi que ce récit laisse court à de nombreuses intégrations de la part des bédéphiles qui l’ont lu ! Certains y verront un scénario où le personnage principal cherche à s’échapper à la foule ; d’autres y trouveront un héros artiste torturé par sa création ; d’autres encore se pencheront sur la peur de la paternité et j’en passe ! Je pense que cette histoire est un condensé de tout cela et qu’elle est bien plus riche que sa lecture rapide laisse présager : c’est ça qui fait toute la richesse de cet ouvrage ! Au niveau du dessin, j’ai beaucoup de mal à apprécier le trait d’Andréas dans cette bd. L’auteur jongle beaucoup avec la perspective comme si la caméra tournait sans cesse, ça me donne un sentiment d’étourdissement synonyme de vertige. En tout cas, je trouve que cette mise en scène est parfaitement adaptée à ce récit où le personnage principal semble complètement perdu. Quant à la mise en couleurs, je la trouve bizarre dès qu’elle aborde la séquence où le héros s’échappe de son quotidien… ne me demandez pas pourquoi, c’est juste que cette débauche de tons chatoyants détonnent fortement par rapport au reste de la bd. Si un jour, vous avez l’occasion de vous procurer « Fantalia » à un prix raisonnable, n’hésitez pas à l’acquérir car sa lecture m’est apparue très attachante et ne devrait pas vous laisser indifférent. Une curiosité, à découvrir et à redécouvrir !

16/05/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Pour être honnête je n'ai pas compris grand chose. Même après la lecture des avis de Ro et Miranda, je n'arrive pas à faire réellement les parallèles. Cette BD rare est hors norme. Je suis heureux que l'on me l'a prêté le temps d'une lecture. Je suis fan d'Andréas, mais avec ce one shot, j'ai pris une claque avec ses planches !!! Andréas utilise toujours sa technique hachurée à l'extrême. Le rendu est somptueux, les contrastes de lumière et couleurs apportent une beauté rare. J'ai plus eu l'impression de visiter un musée que de lire une BD. La lecture est très rapide en raison d'une faible pagination et d'une absence de dialogues. J'espère qu'un jour une réédition verra le jour mais avec un prix correct. D'ici là, je m'abstiendrai. Je note moyennement car je ne peux que m'exprimer sur le dessin...

12/05/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

Je vais un peu répéter ce qu'a déjà dit Ro dans son avis, mais que dire qu'il n'ait déjà dit ? Ouvrage totalement personnel d'Andréas où il nous révèle sa peur des autres et en particulier des enfants. C'est l'essence profonde de cette œuvre, l'angoisse montante de l'auteur au moment de fonder une famille, troublé par la place que prendront ceux-ci dans sa vie et dans quelle mesure cette dernière sera changée - explication donnée par l'auteur dans une interview. Mais il relève le défi et finit par sacrifier sa vie de solitaire en la poussant du haut de la plus haute tour… sous l'œil sévère d'une femme… Est-ce sa mère ? Sa volonté ? Fantalia, comme l'ouverture fantastique sur une nouvelle vie…

22/10/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Sans doute la BD la plus rare d'Andreas, Fantalia est parue en peu d'exemplaires en 1986 et sa côte a atteint des sommets de nos jours car elle n'a pas été rééditée. Ses planches sont superbes, dans le plus pur style d'Andreas. En 1986, il y utilisait déjà un style assez proche de celui qu'il allait utiliser pour le dessin du tome 3 de Cromwell Stone : des hachures très nombreuses, comme crayonnées, des angles de vue complexes et originaux et un trait que j'adore qui est tellement caractéristique de ce dessinateur. Cela forme donc des planches (celles en couleurs) superbes. Face à ces planches se trouvent, sur la page opposée, des images en noir et blanc nettement plus classiques et qui ne racontent pas vraiment d'histoire, mais l'association des deux forment par contraste un tout visuellement beau. Le contenu du récit est très hermétique, encore plus que Le Triangle Rouge dont le format est assez proche. Sans dialogue, avec une case par planche, et une planche de récit toutes les deux pages, l'histoire est racontée en 24 images qu'il s'agit de déchiffrer et de comprendre. Assez symbolique, Andreas avoue que ce récit raconte une partie de son état d'esprit angoissé de l'époque. L'interprétation du tout est laissé à la charge du lecteur. Pour moi, Fantalia représente l'état d'esprit d'Andreas vis-à-vis de sa façon d'être, de travailler et sa relation aux gens. L'homme solitaire dans son monde gris et silencieux, c'est lui, lui dans son atelier où il travaille seul, en silence, loin du monde. S'ouvre alors à lui la porte vers le monde extérieur où il se retrouvera confronté à ses angoisses, à sa crainte de devenir père, à son agoraphobie et à la honte de l'image de lui que lui renvoient les gens qui le connaissent intimement. Alors il fuit, revient dans son monde gris, dans son atelier, mais il revient très blessé par son incursion dans le "monde extérieur". Cette BD est relativement underground et hermétique. Elle est belle mais plaira sûrement essentiellement à ceux qui sont déjà de grands amateurs d'Andreas et de son style bien à lui. En outre, elle est très rare et son prix est devenu tellement élevé que je ne peux pas en conseiller l'achat, à moins d'être véritablement accroc d'ors-et-déjà.

06/01/2006 (MAJ le 04/04/2008) (modifier)