The autobiography of me too

Note: 3.29/5
(3.29/5 pour 14 avis)

Guillaume Bouzard se raconte et puis ça part dans tous les sens selon son humeur.


Autobiographie Les petits éditeurs indépendants Psikopat Requins marteaux

Guillaume Bouzard se raconte et puis ça part dans tous les sens selon son humeur. L'autobiographie n'est qu'un prétexte dont il s'affranchit au gré des méandres narratifs : chaque histoire colle à sa vie de trentenaire durant quelques cases pour ensuite aller voir là-bas, s'il y a quelqu'un. Parfois, il y a les nouveaux X-Men, parfois il y a Dieu. Ca dépend. Grâce à une prépublication mensuelle dans le Psikopat, "The Autobiography of Me Too" s'apparente, de par son écriture régulière, à un journal de bord. C'est ainsi que le considère l'auteur, et le choix d'un dessin vif, rapide, sans réel soucis d'esthétiseme ou de mise en page (découpage systématique des planches) privilégie une narration vivante et instantanée.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2004
Statut histoire Histoires courtes 3 tomes parus

Couverture de la série The autobiography of me too © Les Requins Marteaux 2004
Les notes
Note: 3.29/5
(3.29/5 pour 14 avis)
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10/01/2006 | Ro
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Par Blue boy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Blue boy

Champion de l’autodérision magnifiant la banalité et l’ennui du quotidien, Bouzard est une sorte de génie qui parvient même à contrarier la mort, laquelle, visiblement, ne veut pas de lui. Provocation ultime adressée à la faucheuse, la couverture laisse apparaître en vernis sélectif doré une petite croix funéraire quelque peu difforme ! Si ce n’est encore pas le glas qui sonne pour le gars Bouzard, il semblerait que pour lui, ce soit plutôt l’heure de la consécration avec cet « Ultimate » ! Et les Requins Marteaux ont vu grand, en intégrant, s’il vous plaît, un ruban marque-page à l’ouvrage ! Vingt ans après, l’humour est resté intact, indifférent à l’usure des ans et au wokisme en vogue. Humilié par sa compagne dès qu’il se risque à fanfaronner, Bouzard, allergique aux tâches ménagères, ne subira jamais les scuds de #metoo. Quand bien même il cherche à faire faire la peau de son « chien stupide », qui prend un malin plaisir à le ridiculiser, les associations de défense des animaux ne pourront rien contre lui. Ni la ligue contre l’alcoolisme, malgré sa consommation de pinard bien au-delà du raisonnable, ni les ligues catholiques à la vue de son chibre raide (quoique modeste). Bref, le ton va si loin dans l’absurde et l’autodérision qu’il rend inattaquable son auteur… et ne ferait que ridiculiser l’attaquant… A l’avenant, le dessin volontairement mal fichu est un sommet de drôlerie. On l’oublie souvent, mais il faut un certain talent pour réussir à faire passer des émotions (ici en l’occurrence le rire) en deux coups de crayon, et Bouzard n’en manque pas. Dans la même catégorie, on pense d’abord à Reiser, dont le trait « moche et vulgaire », associé à une irrévérence féroce, a fait les beaux jours d’Hara-Kiri et du Charlie Hebdo des débuts. A la différence que Bouzard utilise pleinement les codes du neuvième art pour décupler les fous rires auprès de son lectorat. La mise en page en gaufrier, loin d’être une contrainte pour l’auteur, ne fait que renforcer le dynamisme narratif, en contrepoint d’anecdotes qui sans cet humour hypra décalé seraient désolantes de banalité. A cela vient s’ajouter un sens du mouvement très cartoonesque qui n’aurait pas tout à fait la même puissance comique sans ledit gaufrier. Il suffit pour s’en rendre compte de se reporter à la page 164, avec cette scène où notre (anti-)héros poursuit son clébard dans les arbres (volume 3 – « The Autobiography of me too free »), l’air de rien c’est du grand art. On n’oubliera pas de parler des expressions des visages hilarantes, dont certaines carrément « what the fuck », la plupart du temps empreintes de lassitude, de goguenardise ou de colère, c’est tout bonnement irrésistible ! En résumé, Bouzard, c’est la nonchalance désabusée alliée à du Tex Avery, la grosse fatigue alliée à du punch sur ressort. Pour des gags qui font mouche à tous les coups, sans forcer… parce que produire des gags sur commande, c’est assez fatigant au fond, et c’est pas non plus le genre de la maison… Bouzard, c’est du gag en hamac, un peu la même école que Boulet ou Fabcaro. A la lecture de cette intégrale qui donne très envie d’avaler toute sa bibliographie, on serait disposé à faire confiance à son pote préfacier Winshluss, en espérant que la piquouze « reanimator » atteindra les neurones de notre homme fait zombie. Même si l’on sait, que de toute façon, Bouzard est éternel.

16/02/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Plusieurs lectures depuis la sortie et je me marre toujours autant, mon œuvre préférée de cet auteur. Avec «The Autobiography of me too» Guillaume Bouzard se raconte sans trop se la raconter !! Ça ne plaira pas à tout le monde mais perso j’adhère à 200%, je m’y esclaffe à chaque fois à de nombreuses reprises. Qu’est ce que c’est con !! J’adore le ton et le style déployés par l’auteur, ça fait mouche avec moi. A travers de courts récits (forcément autobiographiques), il se met en scène dans son quotidien, il habite un petit village dans les Deux-sèvres, à base d’anecdotes truculentes et personnages récurrents : Cécile (sa femme), sa bande de potes et surtout son chien Flopi. C’est toujours très drôle dans les confrontations et mauvaise foi. Bouzard se dépeint avec énormément de talent et autodérision. Ici il est le prince de l’humour en bd, roi du potager, esthète en musique, grand poète de comptoir … je me gausse avec sa bénédiction. Dans le fond, ça me fait penser au « Retour à la terre » de Ferri et Larcenet mais sous une forme différente, à mes yeux beaucoup plus drôle et accrocheuse. En feuilletant rapidement, on se rendra vite compte que le graphisme (en N&B) n’est pas l’attrait principal de cette trilogie, malgré ça je l’adore, les expressions sont très bien rendues et renforcent l’humour des situations. Le gros point négatif va sur le prix, franchement pas donné malgré la qualité des albums, et que finalement ces derniers compilent juste des récits parus au préalable dans Psikopat. Cependant je ne regrette pas mes achats, petit coup de cœur perso !! Je prends toujours énormément de plaisir en compagnie de ce beau monde.

21/11/2022 (modifier)
Par cac
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur cac

Complètement excellent, décidément Bouzard me surprend en bien. Autant j'ai jamais trop accroché à Larcenet, autant j'aime bien l'humour de Bouzard. J'étais vraiment pété de rire sur certains trucs comme les histoires avec son chien, "ce con d'chien". Très bon titre pour se marrer.

25/01/2006 (modifier)