Les Coeurs solitaires
Les journées de Jean-Paul s'égrènent au rythme de son travail (l'entreprise familiale de jouets en bois), les visites de sa mère (elle a les clés de sa maison), et les footings le long du lac (il tente les deux tours non-stop).
Expresso
C'est bientôt l'anniversaire de la mort de son père, toute l'entreprise est mobilisée pour une commémoration festive avec discours, match de foot, et banquet à l'appui. Mais plus se rapproche cette date, plus grand se fait le malaise de Jean-Paul. L'oppression d'une maman un peu envahissante, la lassitude du métier et de ses collègues, l'envie de vivre ailleurs, d'être différent... L'attente de l'exaltation, de la vie qui vous transporte. Ce vent qui l'appelle l'envahit si bien qu'il lâche tout sans prévenir ! Jean-Paul part en croisière en voyage organisé. Changer d'air, se sentir libre, enfin. Texte : Dupuis
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Date de parution | Janvier 2006 |
Statut histoire | One shot (je pense) 1 tome paru |
Les avis
Ma note oscille entre le Pas mal et le franchement bien. C'est une BD qui m'a franchement cueilli bien vite, alors que je voulais juste prendre le ton des premières pages, et je me suis vite fait embarquer dans ce récit qui arrive à rester dans un tempo plus lent tout en n'étant jamais ennuyeux. Pedrosa fait un roman graphique pur jus, c'est à dire une tranche de vie, exploration des sentiments et d'un personnage dans son intimité. Et franchement, je trouve que c'est une très jolie histoire. Sans vraiment savoir pourquoi, ce Jean-Paul qui se laisse marcher dessus par la vie, incapable de s'opposer à sa maman et solitaire va se décider à se réveiller. J'aurais attendu, vu le début, que cette fuite soit plus une sorte de fin du récit, mais non. La mise en place est longue, mais nécessaire. Elle sera intéressante dans la seconde partie, où un privé enquêtera sur le personnage et l'on aura la façon dont chacun l'a perçu dans sa vie. Une excellente idée qui développe son personnage principal sans jamais faire de véritable exposition. Le récit est sensible, ne faisant jamais dans le pathos ni dans la retenue. On a plusieurs situations qui font incroyablement mouche en très peu de cases, et même si l'idée d'une croisière de célibataire pour faire des belles rencontres m'insupporte complètement, Pedrosa n'en fait jamais un descriptif horripilant ni blâmant. La BD est surtout sur l'impossibilité de sortir de cette solitude par des moyens simples, des artifices évidents : pas de croisière dans laquelle on a un coup de foudre, pas de rencontre incroyable, pas de miracles. Juste une vérité difficile à accepter : on doit évoluer. La fin, qui m'est arrivé directement dans la gueule (je n'avais pas remarqué qu'on s'en approchait) m'a d'abord paru facile, mais finalement surtout juste. Ce qu'il est fait est ce qu'il fallait faire. Le reste est ouvert à notre imagination parce que ce n'est pas un amour qui le fera aller mieux. Son malaise et son mal-être sont tout deux dû à autre chose, qu'il décide enfin de régler au final. Et j'aime ce message qui est très juste : l'amour n'est pas une solution. C'est un assaisonnement, un condiment, l'épice qui relève le gout de notre vie. Mais ce n'est pas ce qui rendra notre vie meilleure. Elle embellit juste ce qui est déjà beau. Pedrosa joue aussi avec les couleurs de son dessin, au trait instantanément reconnaissable. J'ai beaucoup aimé la douceur et la lumière qui s'en dégage, tandis que son récit se développe lentement. C'est une très belle mise en image, les passages hallucinés sont parfaitement bien retranscrits aussi et je dois dire que j'ai une envie de le relire alors que je viens de la finir. C'est un bon 3.5 que j'arrondis au supérieur parce que cette BD m'a franchement plu, sans conteste. Je ne m'y attendais pas, mais j'ai aimé.
Très bon album de la collection Expresso. Attiré par une couverture aux couleurs plutôt sympathique, on plonge dans cette petite histoire d'un jeune timide dont la mère n'a jamais coupé le cordon ombilical. Il s'emmerde profondément dans sa vie semble-t-il et comment ne pas se reconnaître un petit peu dans ce personnage. Avoir envie de tout plaquer sans prévenir personne pour profiter. Le dessin est très sympa, coloré de tons chauds "bubble gum". Il y a quelques scènes "de trip" habilement représentées. Vraiment Pedrosa est un auteur à suivre. La fin est un peu abrupte, mais elle laisse la porte ouverte à une éventuelle suite des déboires amoureux de ce jeune homme.
La première chose que je constate c'est que la collection Expresso n'est vraiment pas à négliger. Un ton et une couleur artistique sont bien présent, ici et ce n'est pas cet album qui me démentira. Cyril Pedrosa nous offre un récit tout en douceur où se mélange poésie, intelligence et subtilité. L'auteur nous conte les mésaventures de Jean-Paul, un célibataire qui, étant étouffé par sa mère et ses amis, décide de prendre le large. J'ai été très touché par cette histoire. Le personnage principal est vraiment attachant et Pedrosa réussi parfaitement à nous faire ressentir la solitude et les doutes de notre héros. En plus de cela, nous avons droit à une galerie de personnages haut en couleur. Les Coeurs Solitaires est un one shot où réalisme et justesse ne sont pas des moindres mots mais aussi où l'humour n'est pas oublié. Le graphisme de l'auteur est vraiment réussi, j'aime beaucoup son coup de crayon qui met bien en valeur les moments de déprimes ainsi que les notes positives du récit. Ce savoir-faire donne beaucoup de crédibilité à cette histoire, ce qui n'est pas pour me déplaire. Cet album est un one-shot de toute beauté et c'est bien évidement à conseiller de toute urgence ! Mon coup de coeur du moment !
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