Vauriens
Condamné à mort par son peuple, un roi réussit de justesse à transmettre à une petite fille deux étranges statuettes contenant des forces extraordinaires : la Tourmente pour mieux régner en maître, et la Clémence pour mieux diviser et asservir.
Les Roux ! Maudite statuette ! Terres de Légendes
Sur le point d’être exécuté, le roi d’un pays imaginaire confie à une fillette, Justine, deux statuettes qui constituent la source de son pouvoir : la Clémence et la Tourmente. Le hasard la placera sur le chemin de Pop, un jeune lanceur de couteaux qui en tombera amoureux. La quête éperdue de Pop se mêlera alors au destin des deux statuettes convoitées par tous.
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Date de parution | Janvier 1995 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Découverte lors de son premier tome, je me suis pris une belle bouffée de nostalgie en relisant cette trilogie. Honnêtement ça a un peu vieilli mais pour rien au monde je ne m’en séparerai. Cette série fait partie intégrante de mon parcours de bedeiste. Alors c’est clair qu’il y a mieux aujourd’hui et sans doute même à l’époque, mais je reste très attaché à notre héros Pop. Pourtant tout est loin d’être parfait, le trait de Laurent Cagniat fait souvent preuve d’inconsistance dans les visages mais il y a une telle énergie dans ses planches qu’on pardonne facilement ce détail. En plus au fil des parutions son style évoluera de façon positive. A noter un changement de coloriste pour le tome 3 qui n’est pas trop préjudiciable au plaisir de lecture, même si je garde une préférence pour le travail de Claude Guth. Pour l’histoire, on trouve un certain Luc Brunschwig (quasi un inconnu à l’époque) qui nous embarque dans une trilogie médiévale fantastique rondement menée, autour de 2 statuettes aux noms bien trouvés : la clémence et la tourmente. Le récit ne se laisse pas deviner et je n’y ai pas trouvé de scènes superflues. On voit déjà la patte du scénariste au niveau construction. Une œuvre d’un belle densité, l’idée d’une armée d’enfants me gène toujours un peu mais j’aime l’évolution des personnages et surtout le fin mot de l’aventure. Sans l’effet nostalgique, je pense que j’aurai mis un bon 3* mais avec, je ne peux mettre en dessous de 4*. Une série que j’ai et qui m’a accompagné.
En voyant le nom de Brunschwig sur cette Bd, je me méfiais car cet auteur m'a parfois déçu sur certaines séries, mais ici, c'est bien passé, je crois savoir que c'est un de ses premiers scénarios, en conséquence ça n'est pas trop complexe, le récit se révèle intéressant voire même plaisant, même si ça ne casse pas des briques. Le potentiel n'est peut-être pas entièrement exploité, mais les personnages sont bien développés, on peut même dire que les auteurs prennent leur temps pour les présenter, d'où une impression d'un récit un peu long à démarrer, mais une fois que tous les éléments sont en place, ça se lit avec intérêt, et au contraire du début un peu lent, la conclusion arrive au tome 3 un peu sur les chapeaux de roue. Je trouve qu'il est très plaisant de lire cette trilogie d'un seul tenant, sans avoir eu à attendre la sortie des albums entre 1995 et 2002. Le dessin n'est pas mal, je ne crois pas avoir lu autre chose de cet auteur, j'aime bien ses décors et son background, c'est juste les têtes de certains personnages que je n'aime pas trop, certaines sont très moches ou bizarres, mais dans l'ensemble, la partie graphique donne du corps à cette bande qui même si elle n'est pas autant passionnante que d'autres bandes du même genre, reste agréable à lire.
Voilà une série déjà ancienne mais qui à mon sens n'a pas pris de ride. La raison principale ? La richesse de son scénario. Pour être franc, disons que l'histoire met peut-être un peu de temps à décoller, mais malgré ça on a envie de connaitre la suite. Bien nous en prend car le tome 3 est sans doute le meilleur et conclut cette série en apothéose. La fin arrive sommes toutes assez logiquement même si on ne la voit pas venir. SPOILER A ce titre, j'ai beaucoup aimé la mort de Brèche dent FIN DU SPOILER. Brunschwig arrive à une construction dramatique assez exceptionnelle. Voir l'armée des enfants, leur apprentissage de la guerre, même si tout cela est parfois emprunt de naïveté, est assez fort. Le dessin n'est pas forcément ma tasse de thé mais il offre de belles couleurs, le trait parfois rapide, ne nuit pas à l'ensemble. Au final une histoire riche et dense qui offre un moment de lecture studieuse très plaisant. Par rapport à d'autres BD du même style plus récentes, celle-ci a de la consistance!
Cette série de la collection Terres de Légendes, sans être forcément extraordinaire, est plutôt un bon cru. Le scénario, autour des pouvoirs cachés de Clémence et de Tourmente, de l’héritage d’un roi en déserrance, est classique à la base. Brunschwig y ajoute juste quelques ingrédients plus ou moins crédibles (comme l’armée d’enfants levée et entraînée par Pop), jusqu’au dénouement final, suite de retournements rapides (un peu trop nombreux à mon goût). Même si la fin est bien amenée. Le dessin de Cagniat (que je ne connaissais pas encore) est bon, même si certaines planches – dans le troisième tome essentiellement – m’ont paru moins précises : c’est globalement réussi. Un triptyque qui se laisse lire donc, et éventuellement acheter…
Voici une des premières séries scénarisées par Brunschwig et c’est certainement celle qui m’a le plus séduit. C’est un narrateur hors pair qui sait solidement charpenter son récit tout en réservant des revirements de situation . . . parfois frisant l’indigestion (comme avec Le Pouvoir des innocents). Bref, rien n’est simple avec lui, sans pour autant être brouillon. La complexité est décortiquée méthodiquement pour ne pas en faire une lecture pseudo-élitiste. J’ai grandement apprécié l’originalité du début et la conclusion tout en nuances. Entre les deux, j’ai eu l’impression d’un battement, d’une passe à vide. Bref, le récit aurait selon moi gagné en intensité s’il avait été compacté en deux tomes. Reste l’idée de la clémence et de la tourmente bigrement bien exploitée jusqu’au bout. C’est d’ailleurs la toute fin qui donne pleinement la portée du récit. Côté dessin, le trait évolue considérablement entre le tome 1 et le 3. Normal, 7 ans les séparent. Le trait déformé du début est à la fois attractif et répulsif selon les cases. J’aime bien la posture des personnages, moins leur "gueule". Dans le dernier opus, le trait gagne en finesse et en réalisme. C’est du Brunschwig pur jus avec un final qui suscite réflexion. Mais la qualité inégale du dessin et le flottement narratif du second opus me pousse à certaines réserves quant à son achat. Par contre, une lecture est évidemment conseillée !
2.5 Je suis plutôt mitigé face à cette série. Il y a des trucs pas mal comme la méchante qui est moins conventionnelle que les méchants qu'on voit habituellement dans ce genre d'histoire, mais globalement je n'ai pas lu la série avec passion. Je crois que la faute va en majeur partie au dessin qui m'a fait décrocher de l'histoire. Je n'aime pas trop le visage des personnages et il a quelque chose qui m'a gêné lorsque les personnages bougeaient. Je crois que c'est parce que ça manque de dynamisme. Pour le scénario, il n'y a que deux trucs que je reproche : le héros est un peu tête à claque et je n'aime pas trop les enfants qui sont lourds comme c'est pas possible. Le seul moment où j'ai été captivé par l'histoire est la seconde partie du troisième tome qui change complètement le reste de la série de manière brillante et c'est ce qui sauve la série d'un 2 étoiles. Dommage que le reste de la série ne soit pas aussi bon.
Cette série nous rejoue le conflit bien/mal an travers de statuettes magiques. Cette dualité apparemment antagoniste dont l’équilibre initial a été bousculé sera au cœur de tout le récit : comment retrouver cet équilibre instable initial ? Evidemment des personnages attachant serviront de fil conducteur, permettant d’aborder quelques autres thèmes comme l’antagonisme parent/enfant ou disons plutôt adulte/enfant et finalement celui de l’amour et de la haine. Classique, mais les tomes 1 et 2 nous permettent de suivre une aventure rythmée sans cliché rédhibitoire ou caricature scénaristique. N’ayant pas le tome 3 au moment de ma première lecture j’ai impatiemment attendu d’enfin trouver la chute. Mais la lecture après quelques mois du tome 3 tombant un peu à l’eau j’ai finalement choisi de tout relire d’une traite. Force est de constater que le tome est beaucoup plus dense que les autres ce qui peut lui donner une impression de confusion et de saut rapide alors qu’avant on se laissait du temps pour des intrigues secondaires. Les dernières pages particulièrement paraissent à la fois tellement logiques et tellement rapides. Au final l’aventure prend un sacré coup d’accélération dans le dernier tome grâce à tout ce qui avait été construit avant. Graphiquement, le trait rond colle parfaitement au caractère idéaliste de notre héros. A la fois dur et simple, l’environnement des enfants et de la voleuse de parents m’a énormément touché dans le rendu graphique. On touche ici à la maturité d’un enfant devant un événement dramatique et par le murissement prématuré qu’apportent les épreuves sur des êtres par ailleurs encore enfants. Ce passage (2nd tome et début du troisième) me paraissent être la partie d’orfèvrerie du récit ou texte, scénario et forme nous emmènent dans un voyage magique totalement prenant pour un lecteur. Signalons tout de même quelques rares imperfections graphiques ressemblant à du fait rapidement parsemés çà et là le long du récit. Une fin abrupte mais pas complètement sortie du chapeau vient clore ce triptyque envoutant dans sa partie centrale. Le scénario s’accélère tout le long du récit jusqu’à cette cavalcade finale, ce qui donne au début un côté un peu fade peut être. Une histoire qui tient la route avec un dessin de qualité voici une bonne BD à connaitre. Certes je reste un peu sur ma faim, voire même après lecture je me dis tout çà pour çà, mais j’ai tout de même plaisir à relire le tout. Comme d’habitude sur ce site je traduis la note bonne BD (qui n’existe hélas pas en tant que telle) par un 3 avec achat.
Un postulat de départ intéressant, un dessin bien dans la lignée de l'Heroic-Fantasy européenne actuelle (en moins humoristique) et qui évolue bien au fil des albums, un scénario dense et bien construit. Les divers éléments de l'intrigue prennent du temps à se mettre en place (sans qu'il faille relire trois fois chaque épisode pour en comprendre le sens) pour un final comme je les aime : logique et non conventionnel. Une bien belle histoire d'amour et d'aventure, finalement. Mention spéciale pour la couverture du troisième tome, que je trouve très (très (très)) réussie.
Après lecture des 3 tomes. Un bon 3/5 pour cette lecture agréable mais attentionnée. Je suis devenu fan de Brunschwig et j'ai voulu découvrir cette série. On sent le potentiel, la narration n'est pas au niveau de ses autres séries Delcourt. L'histoire est dense et on ne lit pas "Vauriens" comme on regarde la télé. Il faut y mettre du sien. Ce conte est relativement original et apporte une fin intéressante, moins convenue que la plupart des BD de HF. Sur le dessin, rien à redire, il est très agréable, belles couleurs : un exemple d'efficacité. Je me suis limité à 3/5 à cause des 2 premiers tomes où l'on ne comprend pas forcément où l'on va puis vient le tome 3 qui mériterait un 5/5 si l'on notait indépendamment chaque tome. Je conseille cette série aux lecteurs courageux ne cherchant pas à subir leur BD.
Vauriens, pour moi c’est la découverte de la collection "Terres de légendes" à l’époque où ils ne faisaient pas encore de l’heroic fantasy formaté soleil. Du médiéval fantastique bien sombre où rien n’est joué pour le héros. Ayant déjà beaucoup apprécié les deux premiers, c’est avec un plaisir démesuré que je retrouvais après moultes années d’attente, les destins tragiques de Pop et de sa belle Justine. Je sais pas trop pourquoi, mais elle me fait vraiment de l’effet cette histoire ; déjà les 2 « héros » suscités sont très attachants malgré un dessin irrégulier, tout comme l’armée d’enfants perdus et l’omniprésence du théâtre de rue. Tout ceci a fait que j’ai trouvé ça vraiment mignon malgré un univers sombre, impitoyable, glauque parfois. Et puis, l’idée de la clémence et de la tourmente est vraiment fascinante et plutôt bien représentée (même si, sur ce point, on sent quand même les 5 ans entre le 2 et le 3). La tourmente plutôt absente des 2 premiers nous revient en force pour le troisième et pour un final magistral à la Brunschwig. J’ai vraiment hésité avec le 5/5 rien que pour faire remonter la note de cette série méconnue d’un scénariste connu de tous. Je suis étonné du peu d’avis la concernant mais on ne joue pas avec le statut de culte. Donc un très gros 4 pour une série qui devrait figurer dans les Immanquables.
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