La Dernière cigarette
Novembre 1943, près de Kiev. Le commissaire politique Tchektariov vit son baptême du feu.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Les petits éditeurs indépendants Russie [Seconde Guerre mondiale] Front de l'Est
Novembre 1943, près de Kiev. Le commissaire politique Tchektariov vit son baptême du feu. Sous les bombardements, séparé de ses hommes, sa seule chance de survie est de trouver un abri. Un officier allemand l'y a précédé. Face à l'absurdité de leur situation, les deux hommes décident de partager un instant de paix. Mais la guerre n'est pas terminée, et chacun doit aller au bout de son propre chemin. Pris dans la tourmente d'une période trouble de l'Histoire, quels choix les hommes peuvent-ils faire ?
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Date de parution | Janvier 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un conte philosophique sur l’absurdité de la guerre traité de manière très simple de la part du scénariste mais qui au final fait réfléchir. Ca se lit aussi très vite. Il y a à la fois beaucoup de mélancolie et de compréhension entre ces deux soldats ennemis ( un russe et un allemand ) qui n'en peuvent plus de combattre. Le dessin très flou, nébuleux décrit très bien cette période sombre et violente de l’histoire (guerre 40-45). Une belle réalisation de la part des auteurs.
Voilà une histoire à la fois simple et complexe, au cœur d’une période peu propice aux nuances à priori : la reconquête de l’Europe de l’Est par l’Armée rouge face à la Wehrmacht et aux SS, de 1943 à 1945. C’est l’histoire d’une rencontre improbable, entre un officier allemand et un commissaire politique soviétique, tout deux se posant des questions sur l’absurdité de la guerre, et cherchant finalement la part d’humain qui réside en chacun. Surtout dans une ambiance de fin du monde entretenue par le commentaire sur les massacres des Nazis – même si la découverte des camps d’extermination n’est qu’effleurée, et sur les viols et massacres perpétrés par les Soviétiques. On a là une vision noire et critique de cette guerre, mais aussi de toutes les guerres, y compris celle qu’on appellera froide, évoquée par certains dialogues entre le personnage principal et un soldat américain. Désabusé, vraiment noir ! Cela se lit rapidement, l’album n’est pas très épais ! La seule chose qui m’a gêné finalement, c’est le dessin. Ce n’est pas qu’il est laid, au contraire, mais le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas très lisible, et qu’il n’y a pas que les détails qu’on a du mal à discerner, souvent. Mais ce sont quand même une lecture et un achat recommandés !
Une excellente BD sur la psychologie des gens enrolés dans la guerre. -L'Ennemi" est-il réellement plus salaud que ceux de notre camp? Ceux qui sont jugés par les vainqueurs ne sont-ils pas à blâmer autant que leurs juges? Si nous étions sur le front comment nous comporterions nous? Abandonnerions nous tout sentiment d'humanité pour obéir aux ordres, sous la pression de la hiérarchie? Moi qui ne suis jamais prompt à juger trop rapidement autrui, j'ai trouvé que cette histoire, relativement courte, soulevait les bonnes questions. Graphiquement, c'est le plus souvent noir comme la guerre, les planches qui se rapportent aux souvenirs de cette époque sont tout en niveaux de noirs et de gris. Et, c'est le seul reproche que je ferai, ça manque du coup, parfois, un peu de lisibilité. Je pense que l'on ne perd rien à s'arrêter pour lire cette petite BD, et y réfléchir, sa lecture est très rapide, c'est très bien raconté, avec une excellente narration. Bref, un excellent album sur un aspect souvent occulté de la guerre. (155)
Une BD historique à échelle humaine dans le sens où elle ne fait que survoler l'Histoire pour se concentrer sur la psychologie d'un commandant russe qui a échangé quelques mots et une cigarette avec un ennemi pendant un bombardement. L'auteur nous pousse à une réflexion sur la guerre et son (non) sens [du moins quand elle est vue au niveau individuel] en une cinquantaine de pages à peine: Une prouesse! Les dessins sont beaux et les couleurs dans l'ambiance!
Un récit bien intéressant mais qui manque de développement, dommage aussi de ne pas mieux connaître le colonel Dorscheid acteur principal de l’histoire. Une histoire où deux ennemis l’un russe (Tchektariov) l’autre allemand (Dorscheid) fraternisent le temps d’une cigarette. Après la guerre le colonel Dorscheid est jugé pour crimes de guerre, Tchektariov est témoin. Les auteurs ont l’intelligence de ne pas condamner Dorscheid , ils soulignent la frontière très ténue entre bien et mal lors d’un conflit armé. Dans une tourmente telle que la deuxième guerre mondiale difficile d’être irréprochable. Un livre original avec un message clair et toujours d’actualité. Je ne suis pas fan de ce style de dessin photographique, mais il a l’avantage de mettre l’ambiance.
Dommage que ce soit si court, l'album ne fait que survoler le contexte historique. C'est pas que je m'attendais à une bible sur le conflit entre l'Allemagne et la Russie durant la seconde guerre mondiale, ce n'est d'ailleurs même pas ce que je recherchais, mais on se focalise surtout sur la relation entre 2 soldats et leurs destins croisés. Il s'avère qu'ils ne sont pas du même bord mais vont mettre de côté leurs instincts patriotiques le temps de fumer une cigarette sous les bombes. Le thème a déjà été abordé notamment au cinéma, c'est ici bien traité et bien servi par un dessin très réaliste. A une autre époque, un autre moment, ces 2 là auraient agi différemment, voire auraient pu être amis. Les guerres sont motivées par des décideurs bien au dessus d'eux. Quelques années plus tard, la boucle est bouclée sur la dernière cigarette de l'un des deux condamné pour avoir exécuté les ordres.
Ce récit historique parle de la seconde guerre et plus particulièrement du front de l'est en Europe. Le récit commence et se termine par une double confrontation entre un officier nazi et un officier politique russe. On s’approche de la fin de la guerre, les allemands commencent à être en déroute et les russes vont entrer en Pologne et découvrir des scènes encore plus insoutenables que sur leurs terres. Ils découvriront ensuite les camps d’extermination désertés par les gardes. Cette avancée se terminera à Berlin… Cette petite BD retranscrit bien la folie et la barbarie d’un tel conflit. Les hommes sont happés par ce mouvement collectif sans limite. Les dégâts sont matériels mais aussi psychologiques. Le parcours de l’officier allemand résume les doutes et les erreurs imputées à des idéologies extrémistes. Ce one shot est à lire par toute personne qui s’intéresse à l’histoire.
Un officier Russe et un officier Allemand sympathisent de guerre lasse et partagent une cigarette dans une cave de Kiev, en attendant la fin des bombardements. Ils se retrouvent deux ans plus tard, pour partager une dernière cigarette avant l'exécution de l'Allemand pour crime de guerre. "La dernière cigarette" s'inscrit dans la veine des histoires sur la 2e guerre mondiale, un genre en plein essor et qui nous livre jusqu'à présent de superbes albums. On a dans ce cas-ci la réflexion d'un soldat sur l'horreur et l'absurdité du conflit, sur ses ravages, sur la corruption morale qu'il entraîne, sur le grand engrenage qui broie tout sur son passage et ne laisse plus rien intact. Un livre désabusé et mélancolique décrivant les lâchetés et les trahisons qui font gagner les guerres.
Remarquable ! La guerre est finie depuis plus de 60 ans à présent, et ceux qui l'ont vécu commencent à être âgés. Encore plus ceux qui ont combattu. Et comme le fait dire si justement Alex Nikolavitch à son héros, le temps passe et met un voile sur l'horreur. Pourtant l'horreur demeure. Celle d'une guerre stupide (comme toutes les guerres), où des hommes sont envoyés au front pour en tuer d'autres (qui ne leur ont rien fait), où d'autres sont entassés dans des camps, gazés ou abattus, puis abandonnés. L'horreur des camps, où des milliers de personnes ont survécu physiquement, mais qui y ont laissé à jamais leur âme... La guerre s'est terminée en 1945, mais elle laisse des traces dans des millions de coeurs, de corps. Mais la guerre a aussi permis la rencontre de Dorscheid et Tcherkiatov, deux hommes simples, ennemis pour leurs états-majors, mais deux hommes qui partagent une cigarette sous les bombardements, puis qui se retrouveront, trois ans plus tard, pour une autre cigarette, la dernière... En très peu de pages, dans un album photo-réaliste avec une belle voix off, Alex Nikolavitch et Marc Botta nous montrent l'absurdité des hommes, et surtout de la guerre. En quelques vignettes, l'émotion suinte et envahit notre coeur.
Une rencontre rapide entre deux officiers que tout oppose et voilà une grande partie de la fin de la seconde guerre mondiale qui défile dans ces 44 pages. Des plaines de l'Ukraine à la chute de Berlin, en passant par Varsovie et la libération (ou plutôt la découverte) des Camps, Nikolavitch nous fait revivre ces pages d'Histoire, sans en avoir l'air. Le tout sur de très beaux dessins noir et blanc (signé Botta) qui nous font penser aux films d'archives sur cette période. On arrive presque à avoir de la sympathie pour ces deux militaires, pris malgré eux, l'un dans la débâcle hitlérienne, l'autre dans l'implacable réalité de l'Armée Rouge. Une approche originale et de qualité.
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