La Dernière cigarette
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Novembre 1943, près de Kiev. Le commissaire politique Tchektariov vit son baptême du feu.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Les coups de coeur des internautes Les petits éditeurs indépendants Russie [Seconde Guerre mondiale] Front de l'Est
Novembre 1943, près de Kiev. Le commissaire politique Tchektariov vit son baptême du feu. Sous les bombardements, séparé de ses hommes, sa seule chance de survie est de trouver un abri. Un officier allemand l'y a précédé. Face à l'absurdité de leur situation, les deux hommes décident de partager un instant de paix. Mais la guerre n'est pas terminée, et chacun doit aller au bout de son propre chemin. Pris dans la tourmente d'une période trouble de l'Histoire, quels choix les hommes peuvent-ils faire ?
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Date de parution | Janvier 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
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C’était un soldat dans un pays devenu fou. - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Sa première édition date de 2004. Il a été réalisé par Alex Nikolavitch pour le scénario, et par Marc Botta pour le dessin et les couleurs. Il comporte quarante-quatre pages de bande dessinée. Un prisonnier de guerre est conduit à l’échafaud par des soldats la police militaire. L’un d’eux lui demande s’il a une déclaration à faire. Le colonel Dorscheid répond que pas vraiment. Il voudrait juste une dernière cigarette ; il ajoute qu’il a un paquet dans sa poche. Un policier lui met une clope au bec, et lui allume. Il est arrivé devant le nœud coulant qui lui est passé autour du cou. On lui retire sa cigarette, et un gradé russe salue, pendant que le colonel est pendu. Après quoi il s’éloigne et est abordé par un autre gradé russe qui lui demande si c’est fait, puis s’il repart pour Leningrad. Tchektariov, commissaire politique russe, lui répond que sans doute, et il poursuit son chemin. Il repense au pendu : Dorscheid était mort. La paix avait été signée presque deux ans auparavant mais pour lui Tchektariov, c’était comme si la guerre avait attendu cet instant pour finir. Une guerre qui pour lui avait vraiment commencé en novembre 43, dans les hauteurs autour de Kiev. Le mont Chauve fut le Golgotha pour les hommes de ce bataillon d’infanterie dont il était le commissaire politique. C’était la première fois qu’il voyait le feu. Séparé de ses hommes, sa seule ressource était de trouver un abri jusqu’à la fin des bombardements. Un abri à peu près sûr. Une cave par exemple. Ils étaient dans une cave, de nuit, au cœur du mois de novembre, et pourtant il était en nage. Mais entre un officier de la Wehrmacht et les bombes qui pleuvaient, il ne savait pas trop quel choix faire. Le commissaire politique Tchektariov s’est réfugié dans une cave pour se mettre à l’abri des bombes. Il découvre un colonel de la Wehrmacht assis à même le sol, le colonel Dorscheid. Plutôt que de s’exterminer, Dorscheid lui demande du feu, et propose de lui donner une cigarette en échange. Il estime que c’est une transaction honnête. Tchektariov accepte, tout en estimant que c’est un peu tôt pour la trêve de Noël. Le colonel lui fait observer qu’il ne sait pas où ils seront fin décembre. Ils allument également une lampe à pétrole qui se trouve là. Tchektariov comprend que Dorscheid lui a offert son avant-dernière cigarette. Ils évoquent le bombardement en cours. Le colonel dit que ça ne servira pas à grand-chose si c’est les Allemands qui lâchent des bombes. Il continue : Pilonner pourra tout juste couvrir la retraite de l’infanterie, ou de ce qu’il en reste. Pour lui, l’Armée rouge aura du mal à être arrêtée maintenant, les Russes seront bientôt en Pologne, puis à Berlin, puis… Et puis, il ne sait pas : si les Américains débarquent, ils empêcheront peut-être les Russes d’atteindre Paris. Mais l’armée allemande n’est plus en état de se battre, et n’en a plus envie d’ailleurs. Pour lui, il faut être fanatique, ou désespéré pour vouloir s’interposer entre les Russes et l’ouest. Le commissaire politique fait le constat qu’on dit que la mélancolie fait partie intégrante de l’âme russe. Pour lui, c’est faux : en deux ans de présence ici, le pays l’a contaminé, il est comme les Allemands. C’est cette terre qui est mélancolique, qui rend mélancolique. Une couverture à la manière de George Pratt, fort évocatrice, faisant appel à la culture du lecteur pour reconnaître l’allure d’un uniforme militaire allemand, et un autre évoquant un uniforme russe. En parcourant rapidement ce volume, le lecteur voit une approche assez originale concernant la couleur et les caractéristiques du dessin. La séquence d’ouverture se présente sus la forme de dessins réalisés au crayon, avec des traits de contour également au crayon, et des nuances d’ocre qui viennent habiller les silhouettes et les murs. Puis l’artiste passe à des contours encrés d’un trait fin et irrégulier. Il recourt ensuite au noir & blanc avec des nuances de gris, comme s’il peignait, se débarrassant rapidement des traits de contour au bout de deux pages. Une fois cette séquence achevée, il revient à l’usage des traits de contour encrés et des nappes de couleurs, avec de repasser dans le passé en noir & blanc sans traits de contour. Puis de revenir enfin au présent. Cela produit sur le lecteur, l’impression de peintures en noir & blanc pour les scènes du passé, rendant les souvenirs moins précis, patinés, comme vu à distance, ce qui les rend immuables et leur confère une qualité de destin implacable. Le scénariste situe clairement le temps présent de son récit : à la fin de la seconde guerre mondiale, alors que les prisonniers de guerre commencent à être jugés et exécutés. Il en va encore plus précisément pour le la ligne temporelle dans le passé : novembre 1943 dans les hauteurs autour Kiev. De la même manière, il identifie explicitement la nationalité des deux protagonistes : russe et allemande, ainsi que leur fonction, commissaire politique et colonel de l’armée. Le dessinateur représente les éléments visuels qui permettent de les distinguer facilement : les insignes militaires, la forme de leur couvre-chef, la coupe de leur uniforme. Il en va de même pour les différents soldats, et pour la police militaire. Sans être de nature photographique, les dessins comprennent les détails nécessaires à la compréhension du lecteur. Les auteurs évoquent la seconde bataille de Kiev, opération de l'Armée rouge et contre-attaque de la Wehrmacht entre le 3 octobre et 22 décembre 1943. Puis, alors que l’armée allemande se désagrège et reflue en désordre, le commissaire politique russe se joint à une colonne d’infanterie qui va marcher vers Berlin en traversant la Biélorussie, pour rejoindre la Pologne, stationner quelque temps à Varsovie, et reprendre la marche jusqu’à Berlin. Le dessinateur représente des scènes effroyables, trouvant le juste équilibre entre ce qu’il montre, et ce qu’il laisse à l’imagination du lecteur, rendant ces pans d’ombre encore plus horribles. Il voit la corde passée autour du cou de Dorscheid, sans assister au spectacle du nœud qui se resserre. Il voit les soldats avancer dans la neige, avec la sensation du froid qui le pénètre, sans aller jusqu’à la représentation de la morsure du froid et des souffrances physiques correspondantes. Par la suite, Tchektariov évoque dans son flux de pensée les abominations dont il est le témoin : Partout où ils passaient, ce n’étaient que scènes de désolation, Les plaines fertiles de l’Ukraine labourées par les clous et les chenilles des chars, engraissées par des cadavres sans nombre, l’ordre de ne pas faire de prisonniers parmi les SS qui tenaient la région (De toute façon, ses hommes n’avaient pas envie de faire de quartier), villages rasés, tous les habitants enterrés dans des fosses communes. La Biélorussie avait souffert encore plus que l’Ukraine. L’ennemi était désespéré et vivait sur un pays devenu plus qu’hostile. Toute résistance donnait lieu à des représailles.et le simple fait de n’avoir plus rien à manger, et donc de ne rien pouvoir donner, était considéré comme un acte de résistance. Les seules représailles encore possibles étant l’anéantissement total. La destruction, faute d’avoir un sac de farine ou un poulet. Accompagnant cet énoncé, le lecteur peut voir des images évoquant ces horreurs : des soldats avançant en groupe leur arme pointée devant eux, un officier allemand assis à même le sol avec un pistolet pointe sur l’arrière de son crâne par un soldat russe debout, de vagues formes humaines allongées sur le sol certainement des cadavres dans la neige. Et plus tard, un cadavre pendu à un lampadaire dans une rue de Varsovie, jusqu’à l’horreur de la solution finale avec un survivant dans son uniforme de prisonnier. Pour terminer avec une interprétation de la célèbre photographie Le Drapeau rouge sur le Reichstag, cliché d'Evgueni Khaldeï pris le 2 mai 1945 sur le toit du palais du Reichstag, à Berlin. Le lecteur se retrouve complètement pris par cette narration visuelle entre description et sous-entendus, le faisant participer par automatisme, l’impliquant en faisant appel à son imagination pour compléter les zones imprécises. La voix intérieure de Tchektariov guide la narration, les images donnent à voir les situations au lecteur, les actions des personnages, elles rendent concret ce qui resterait sinon désincarné. Le lecteur commence par éprouver de l’empathie pour le commissaire politique, puisqu’il le voit dans une situation de péril, alors qu’il voit le feu pour la première fois, qu’il est vierge de tout acte de guerre. Par le hasard des circonstances, deux homes de camp ennemi se retrouvent à partager le même abri : ils font preuve de sens pratique. Pas de raison de se massacrer, de tuer l’autre : ce sont deux êtres humains en présence, inconnu l’un pour l’autre, sans motif de haine personnelle. Puis la vie reprend son cours normal, ou plutôt la guerre continue. Ils se revoient deux ans plus tard, dans des circonstances où ils incarnent chacun une facette de leur pays respectif, sans possibilité de se soustraire à cette fonction. Tchektariov se fait la réflexion que : Dorscheid était allé au bout de la guerre et avait commis l’erreur de se laisser entraîner dans celle des autres, c’était un soldat dans un pays devenu fou. Le commissaire politique russe dispose du recul nécessaire pour avoir conscience que lui-même il a fait exécuter des hommes servant dans son unité. Parce qu’ils n’étaient pas dans la ligne. Il est également déjà le témoin des prémices de l’après-guerre, de la valeur différenciée des prisonniers, selon qu’ils servent d’exemple, ou bien qu’ils soient discrètement escamotés parce qu’ils pourront servir (par exemple les savants et les industriels) dans des guerres futures. Sans être né en 17 à Leidenstadt, Tchektariov fait le constat que chacun, suivant les circonstances et les pressions, peut devenir un Dorscheid. Il est possible de se sauver soi-même, si l’on prend la décision de partir. De disparaître. De cesser d’être un rouage dans la machine. Une histoire de guerre de plus : une amitié éphémère entre un colonel allemand et un commissaire politique russe à Kiev, le temps d’un bombardement durant la seconde guerre mondiale, et la suite. Une narration visuelle évoquant des peintures en noir & blanc, avec des nuances de gris en temps de guerre, plus classiques avec trait de contour, juste à la fin de la guerre. Elle rend concret l’environnement et l’époque, avec les éléments pertinents pour illustrer le flux de pensées du narrateur, et d’imprécision pour ne pas obérer l’horreur de ce qu’il évoque. Le lecteur sent peser sur lui la présence de la mort soudaine et arbitraire, ainsi que les prises de décision et les ordres ayant pour conséquence de donner la mort. Il se retrouve à éprouver de la compassion pour Tchektariov, mais aussi pour le colonel de la Wehrmacht. Miséricordieux.
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Un conte philosophique sur l’absurdité de la guerre traité de manière très simple de la part du scénariste mais qui au final fait réfléchir. Ca se lit aussi très vite. Il y a à la fois beaucoup de mélancolie et de compréhension entre ces deux soldats ennemis ( un russe et un allemand ) qui n'en peuvent plus de combattre. Le dessin très flou, nébuleux décrit très bien cette période sombre et violente de l’histoire (guerre 40-45). Une belle réalisation de la part des auteurs.
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Voilà une histoire à la fois simple et complexe, au cœur d’une période peu propice aux nuances à priori : la reconquête de l’Europe de l’Est par l’Armée rouge face à la Wehrmacht et aux SS, de 1943 à 1945. C’est l’histoire d’une rencontre improbable, entre un officier allemand et un commissaire politique soviétique, tout deux se posant des questions sur l’absurdité de la guerre, et cherchant finalement la part d’humain qui réside en chacun. Surtout dans une ambiance de fin du monde entretenue par le commentaire sur les massacres des Nazis – même si la découverte des camps d’extermination n’est qu’effleurée, et sur les viols et massacres perpétrés par les Soviétiques. On a là une vision noire et critique de cette guerre, mais aussi de toutes les guerres, y compris celle qu’on appellera froide, évoquée par certains dialogues entre le personnage principal et un soldat américain. Désabusé, vraiment noir ! Cela se lit rapidement, l’album n’est pas très épais ! La seule chose qui m’a gêné finalement, c’est le dessin. Ce n’est pas qu’il est laid, au contraire, mais le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas très lisible, et qu’il n’y a pas que les détails qu’on a du mal à discerner, souvent. Mais ce sont quand même une lecture et un achat recommandés !
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Une excellente BD sur la psychologie des gens enrolés dans la guerre. -L'Ennemi" est-il réellement plus salaud que ceux de notre camp? Ceux qui sont jugés par les vainqueurs ne sont-ils pas à blâmer autant que leurs juges? Si nous étions sur le front comment nous comporterions nous? Abandonnerions nous tout sentiment d'humanité pour obéir aux ordres, sous la pression de la hiérarchie? Moi qui ne suis jamais prompt à juger trop rapidement autrui, j'ai trouvé que cette histoire, relativement courte, soulevait les bonnes questions. Graphiquement, c'est le plus souvent noir comme la guerre, les planches qui se rapportent aux souvenirs de cette époque sont tout en niveaux de noirs et de gris. Et, c'est le seul reproche que je ferai, ça manque du coup, parfois, un peu de lisibilité. Je pense que l'on ne perd rien à s'arrêter pour lire cette petite BD, et y réfléchir, sa lecture est très rapide, c'est très bien raconté, avec une excellente narration. Bref, un excellent album sur un aspect souvent occulté de la guerre. (155)
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Une BD historique à échelle humaine dans le sens où elle ne fait que survoler l'Histoire pour se concentrer sur la psychologie d'un commandant russe qui a échangé quelques mots et une cigarette avec un ennemi pendant un bombardement. L'auteur nous pousse à une réflexion sur la guerre et son (non) sens [du moins quand elle est vue au niveau individuel] en une cinquantaine de pages à peine: Une prouesse! Les dessins sont beaux et les couleurs dans l'ambiance!
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Un récit bien intéressant mais qui manque de développement, dommage aussi de ne pas mieux connaître le colonel Dorscheid acteur principal de l’histoire. Une histoire où deux ennemis l’un russe (Tchektariov) l’autre allemand (Dorscheid) fraternisent le temps d’une cigarette. Après la guerre le colonel Dorscheid est jugé pour crimes de guerre, Tchektariov est témoin. Les auteurs ont l’intelligence de ne pas condamner Dorscheid , ils soulignent la frontière très ténue entre bien et mal lors d’un conflit armé. Dans une tourmente telle que la deuxième guerre mondiale difficile d’être irréprochable. Un livre original avec un message clair et toujours d’actualité. Je ne suis pas fan de ce style de dessin photographique, mais il a l’avantage de mettre l’ambiance.
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Dommage que ce soit si court, l'album ne fait que survoler le contexte historique. C'est pas que je m'attendais à une bible sur le conflit entre l'Allemagne et la Russie durant la seconde guerre mondiale, ce n'est d'ailleurs même pas ce que je recherchais, mais on se focalise surtout sur la relation entre 2 soldats et leurs destins croisés. Il s'avère qu'ils ne sont pas du même bord mais vont mettre de côté leurs instincts patriotiques le temps de fumer une cigarette sous les bombes. Le thème a déjà été abordé notamment au cinéma, c'est ici bien traité et bien servi par un dessin très réaliste. A une autre époque, un autre moment, ces 2 là auraient agi différemment, voire auraient pu être amis. Les guerres sont motivées par des décideurs bien au dessus d'eux. Quelques années plus tard, la boucle est bouclée sur la dernière cigarette de l'un des deux condamné pour avoir exécuté les ordres.
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Ce récit historique parle de la seconde guerre et plus particulièrement du front de l'est en Europe. Le récit commence et se termine par une double confrontation entre un officier nazi et un officier politique russe. On s’approche de la fin de la guerre, les allemands commencent à être en déroute et les russes vont entrer en Pologne et découvrir des scènes encore plus insoutenables que sur leurs terres. Ils découvriront ensuite les camps d’extermination désertés par les gardes. Cette avancée se terminera à Berlin… Cette petite BD retranscrit bien la folie et la barbarie d’un tel conflit. Les hommes sont happés par ce mouvement collectif sans limite. Les dégâts sont matériels mais aussi psychologiques. Le parcours de l’officier allemand résume les doutes et les erreurs imputées à des idéologies extrémistes. Ce one shot est à lire par toute personne qui s’intéresse à l’histoire.
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Un officier Russe et un officier Allemand sympathisent de guerre lasse et partagent une cigarette dans une cave de Kiev, en attendant la fin des bombardements. Ils se retrouvent deux ans plus tard, pour partager une dernière cigarette avant l'exécution de l'Allemand pour crime de guerre. "La dernière cigarette" s'inscrit dans la veine des histoires sur la 2e guerre mondiale, un genre en plein essor et qui nous livre jusqu'à présent de superbes albums. On a dans ce cas-ci la réflexion d'un soldat sur l'horreur et l'absurdité du conflit, sur ses ravages, sur la corruption morale qu'il entraîne, sur le grand engrenage qui broie tout sur son passage et ne laisse plus rien intact. Un livre désabusé et mélancolique décrivant les lâchetés et les trahisons qui font gagner les guerres.
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Remarquable ! La guerre est finie depuis plus de 60 ans à présent, et ceux qui l'ont vécu commencent à être âgés. Encore plus ceux qui ont combattu. Et comme le fait dire si justement Alex Nikolavitch à son héros, le temps passe et met un voile sur l'horreur. Pourtant l'horreur demeure. Celle d'une guerre stupide (comme toutes les guerres), où des hommes sont envoyés au front pour en tuer d'autres (qui ne leur ont rien fait), où d'autres sont entassés dans des camps, gazés ou abattus, puis abandonnés. L'horreur des camps, où des milliers de personnes ont survécu physiquement, mais qui y ont laissé à jamais leur âme... La guerre s'est terminée en 1945, mais elle laisse des traces dans des millions de coeurs, de corps. Mais la guerre a aussi permis la rencontre de Dorscheid et Tcherkiatov, deux hommes simples, ennemis pour leurs états-majors, mais deux hommes qui partagent une cigarette sous les bombardements, puis qui se retrouveront, trois ans plus tard, pour une autre cigarette, la dernière... En très peu de pages, dans un album photo-réaliste avec une belle voix off, Alex Nikolavitch et Marc Botta nous montrent l'absurdité des hommes, et surtout de la guerre. En quelques vignettes, l'émotion suinte et envahit notre coeur.
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