Lou Strass
"La première BD anti sida" (dixit le bandeau rouge en travers de l'album) où se mèlent la provocation légendaire de Bucquoy ainsi que la liberté sexuelle de la femme. Tout ceci au travers d'une histoire economico-sexuelle entre des banquiers et publicistes machos et une association de féministes.
Les Roux !
Lou a ses menstruations, Costin, son amant est un adepte de "l'orgasme matinal". Il sonne à sa porte, surprise elle enfonce trop son tampax. Sur ce l'appart de Lou devient un moulin à vent alors que Costin essaye, via un fist, de lui retirer l'objet. Elle arrive en retard à l'agence de pub pour laquelle elle travaille. Son patron exige d'elle qu'elle ait une idée géniale pour ce soir 18h00 sinon c'est la porte. Elle imagine un vagin artificiel qui peut être gardé pendant un mois et qui peut même servir pendant les menstruations. Son patron rejette l'idée car il la juge trop obscène. Lou sort dépitée, elle rencontre une amie qui l'emmène à un rendez-vous de féministes. Ces dernières trouvent l'idée géniale et la baptisent "only you". Le soir même le publiciste a rendez-vous avec des milliardaires partouzeurs, elle se pointe avec ses copines et son invention. Toute l'attention des financiers lui est vouée, ils trouvent que l'idée est innovante surtout à l'heure du sida. Elles lancent le projet et ça marche bien pour elles jusqu'à ce que l'économie et quelques banquiers machistes et véreux mettent leur nez dans l'histoire.
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Date de parution | Avril 1988 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
En voyant cet album dans la base de données de BDT, ça m'a rappelé un peu cette bande incroyable que j'avais lue il me semble dans Circus en 1986. J'avais trouvé ça très tendance à l'époque, maintenant c'est dépassé, surtout que la bande véhicule un ton bizarre, puisque ça commence par une séquence de nu peu ragoutante (voir la planche de présentation en galerie), et tout le long, la Bd va jouer comme ça entre un côté légèrement provocateur et dérangeant et un aspect moderniste mais un peu nauséeux, le tout traité sur un mode humoristique. C'est bourré d'idées invraisemblables, c'est une suite de situations sans queue ni tête avec une critique sociale qui fonctionne cependant pas trop mal, mais c'est vraiment trop bizarre. Et comme le souligne Mac Arthur dans son avis, la coiffure de Lou pourra étonner certains lecteurs d'aujourd'hui ; eh oui, c'était comme ça dans les années 80, j'avais des copines coiffées "à la lionne" ou "à la Kim Wilde" très sculptées, mais c'était l'époque... En tout cas, cette Lou Strass ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, c'est vrai que c'est de l'inclassable, seul le dessin m'avait bien plu avec son trait moderne et ses couleurs flashantes.
Eh bien, finalement, c’est pas mal … Avec Bucquoy, je m’attends toujours au pire, mais je dois avouer que ce mélange de critique sociale humoristique et d’érotisme soft a plutôt bien fonctionné chez moi. Maintenant, la critique sociale du monde de la publicité et des finances est très superficielle, mais le ton employé m’a bien plu. Et puis la trouvaille de cette prothèse qui peut servir en même temps de préservatif et de tampon hygiénique est aussi tordue que rigolote. Le dessin de Veronik contribue à la (petite) réussite que constitue cet album. Son trait est typique des années ’80, ses couleurs sont un peu trop flashy, mais l’ensemble donne à l’album un aspect artificiel, éphémère, léger qui lui convient bien. A ce titre, la coiffure de Lou Strass vaut à elle seule le coup d’œil. Et oui, jeunes gens, dans les années ’80, certaines femmes se coiffaient vraiment comme ça (et même parfois encore bien pire) ! Maintenant, si vous voulez découvrir cet album pour ses séquences érotiques, vous risquez fort d’être déçus, car celles-ci ne sont pas ce qu’il y a de plus sexy dans le genre. Une cote de 3/5, sans doute due au fait que je m’attendais à bien pire …
Mouaif, moins enthousiaste qu'Otto sur ce coup. Le scénario est tout de même assez bidon, et traité de manière peu subtile (c'est rempli de clichés à deux balles, un peu comme dans une bédé porno justement)... et surtout, il a terriblement vieilli. Bref, du Bucquoy, mais pas celui que j'aime vraiment.
Un moment de détente avec cette histoire qui se lit assez vite. Bucquoy comme à son habitude arrive à pondre un scénario innovant et burlesque à partir de pas grand chose. L'histoire tient bien la route et donne un avant goût de l'esprit satyrique et provocateur de Bucquoy. En effet celui-ci s'en prend ouvertement aux financiers et aux faux-culs qui profitent de tout, y compris des fléaux de l'humanité. Le dessin de Veronik et les couleurs d'un ou d'une inconnu(e) collent assez bien à l'histoire et à l'époque (début des années 80). On y retrouve un arrière goût de kitch dans ces derniers dont Bucquoy abuse régulièrement dans ses albums. En presque 2 mots cette histoire en fout plein la gueule à beaucoup de monde et, malgré la première scène à tendance sexuelle, elle ne tombe pas dans la caricature ni dans la grossièreté. Bucquoy a encore une fois été très habile pour dénoncer et montrer discrètement mais sûrement.
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