Le Procès
Adaptation du célèbre roman de Kafka...
Adaptations de romans en BD Akileos Franz Kafka Les petits éditeurs indépendants Procès
Quelqu’un avait dû calomnier Joseph K car, sans rien avoir fait de mal, il fut arrêté un matin… De quoi l’accuse-t-on ? Comment peut-il se défendre ? C’est ce que le héros devra trouver, à moins que le combat ne soit perdu d’avance… Joseph K. erre dans ce tribunal, où presonne ne veut lui dire de quoi il est accusé, quand il va être jugé, et quelle sera sa peine... Mais il va bientôt décider de se reprendre en mains !
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Date de parution | Janvier 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai toujours peur que les BD dénaturent les grandes œuvres classiques dont elles s'inspirent. Ici ce n'est pas le cas. Céka et Clod nous font partager leur amour pour le célèbre roman de Kafka. Comme pour toute œuvre majeure plusieurs lectures sont possibles mais le parti pris de Céka au scénario rend bien compte de l'atmosphère absurde et du crescendo angoissant qui est la marque du roman de Kafka. C'est une approche littéraire qui montre la difficulté à comprendre le sens de notre vie. Pourquoi tous ces efforts si nous sommes automatiquement condamnés ? Autant se réfugier dans l'amour pour ne plus y penser. Le scénario fait même ressortir quelques pointes d'humour assez inattendues au départ. Le dessin de Clod participe pour beaucoup à la réussite de la série. Couleurs qui s'assombrissent, mises en perspectives intimidantes, ligne claire à valeur d'universalité tout est pensé pour entraîner le lecteur dans le monde de Kafka. Une très belle réussite avec un dossier final qui éclaire bien le cheminement des deux artistes. J'aime beaucoup. A conseiller aux ados pour une approche de la littérature de l'absurde.
Peu de dialogues dans cet album, qui se lit assez vite donc, mais qui, malgré la froideur du thème, se révèle aussi agréable à lire. C’est une adaptation de l’œuvre de Kafka. Une bonne adaptation. En effet, on est d’emblée placé, en même temps que monsieur K, dans un univers absurde – qui flirte parfois avec le loufoque, pour tout aussitôt basculer vers une sorte de fantastique angoissant. K ne sait pas qui l’accuse, de quoi il est accusé, où et comment se défendre, et son imagination échafaude des hypothèses, des antidotes à un poison qui agit de manière lancinante : il est forcément coupable ! Les décors, que ce soit les décors urbains ou les intérieurs, font la part belle à une géométrie labyrinthique, elle aussi manquant de sens, dans laquelle K se perd. La partie graphique est vraiment réussie. Bref, voilà un album tout à fait recommandable pour les amoureux de l’univers kafkaïen (dont les Julius de MAM se sont un peu inspirés). Note réelle 3,5/5.
De Kafka, je crois n'avoir lu que la Métamorphose finalement. C'est donc par le biais de cette BD que j'ai découvert le Procès. Mais ça ne m'a pas donné envie de lire le livre. D'emblée, on est plongé dans l'ambiance absurde qui fait la renommée de l'oeuvre Kafkaïenne. Une arrestation ubuesque au saut du lit, un procès sans fondement, des personnages aux comportements irrationnels. L'interprétant personnellement, je vois dans ce récit une mise en scène de la façon dont les hommes peuvent s'auto-culpabiliser, se miner l'esprit et la vie, chercher à se défendre contre des situations qui sont davantage des créations de leur esprit ou de la société qu'ils se créent plutôt que la réalité. J'ai cependant trouvé ce récit trop décousu pour être happé par son ambiance. Le dessin non plus ne m'a pas enthousiasmé. Il est trop épuré, trop simplifié pour que son esthétique se suffise à elle-même à mon goût. Je n'ai pas été transporté et je suis resté à la porte de ce récit absurde dont je n'ai même pas eu l'envie de tenter de décrypter la fin probablement symbolique. Je suis amateur de récits absurdes et dans le domaine, j'en ai lu bien davantage de meilleurs, de plus originaux et de mieux mis en scène. Comme d'autres, cette BD m'a d'ailleurs fait penser à Julius Corentin Acquefacques qui, s'il rend évidemment hommage à Kafka lui aussi, m'a incomparablement plus convaincu.
Bonne lecture plaisante. J'aime beaucoup les univers kafkaïens. Cette adaptation est globalement réussie. Je regrette surtout le fait que la BD soit trop courte. J'aurais aimé un plus grand développement de certaines séquences. Le dessin assez simple est de toute beauté. Il a une touche personnelle appréciable. Les couleurs participent positivement au rendu graphique de qualité. Avec ce récit, il faut mettre de côté ses certitudes cartésiennes et se laisser happer par cette ambiance oppressante ou l'absurde déstabilise le lecteur et le fait réagir. Ca fait du bien de lire des BD originales comme celle ci. Elle mériterait d'être plus connue car n'a pas reçu beaucoup d'avis en 3 ans.
« Le procès » présente une histoire très étrange : celle d’un homme, monsieur K, qui se retrouve coupable de quelque chose dont il ne sait pas la raison de sa parution devant un tribunal. C’est d’autant plus étrange car, à part lui, tout le monde semble savoir pourquoi il est accusé ! « Le procès » est une adaptation d’un roman de Franz Kafka, cet auteur est connu pour avoir réalisé de nombreux livres aux thèmes très insolites. C’est aussi un écrivain qui a inspiré de nombreux auteurs, je pense particulièrement à Mac-Antoine Mathieu (Julius Corentin Acquefacques) dans le milieu de la bd. C’est la première fois que je feuillette une adaptation de Kafka en bd, ma lecture fut à la fois très plaisante et dérangeante. Plaisante parce que le dessin de Clod est très agréable à contempler. J’ai énormément aimé sa mise en couleurs qui crée une ambiance adéquate selon la séquence dans laquelle évolue le personnage principal. J’ai adoré également la façon dont Clod met en place ses ombrages. Les cadrages sont très travaillés et variés, ils contribuent beaucoup au sentiment de vivacité que j’ai retenu de cette bd. Dérangeante parce que l’histoire est complètement irrationnelle non seulement par sa thématique principale, mais aussi par sa transposition dans un monde où les hommes ne sont pas aussi libres qu’on ne le pense (on pourrait les prendre pour des fous !) et par la représentation graphique assez déjantée de Clod (on peut ainsi découvrir des portes sur les plafonds…). A mon avis, il est un peu dommage que des « sauts brutaux » entre les séquences apparaissent souvent dans cette bd. J’ai eu souvent le réflexe de revenir en arrière pour savoir si je n’avais pas raté quelques pages… « Le procès » m’est apparue finalement comme une bd plaisante à lire, j’ai beaucoup aimé le dessin de Clod. A mon avis, son style se marie parfaitement avec ce scénario déjanté. Cette histoire m’a surprise par son coté complètement irrationnel et déroutée par son dénouement très ouvert.
L’absurde en bd, j’apprécie. Les bds de Dumontheuil en sont un bon exemple. En toute logique, cet album devrait me plaire. Et ce fut le cas ! Ce n’est pas la première adaptation de Kafka en bd mais c’est la première que je lis. Kafka joue avec l’absurde comme d’autres le feraient avec des mots. Ce genre d’adaptation ne doit pas être aisée mais Céka s’en est sorti plus qu’honorablement. Son récit puise dans l’absurde kafkaïen pour fournir une interprétation toute personnelle : un homme est coupable et doit se rendre à son procès (un peu quand il veut d'ailleurs). Coupable de quoi exactement ? c’est pas ça l’important. L’important, c’est qu’il soit reconnu coupable ! Bref, le récit baigne dans une sauce kafkaïenne du début jusqu’à la fin. Pour apprécier cet album, il faut évidemment avoir quelques affinités avec le non-sens et accepter de mettre de côté notre part de rationnel. Quant aux dessins, Clod s’en sort bien (lui aussi). Le traitement graphique me plait, sans doute parce qu’il se rapproche de celui d’auteurs "indépendants" auxquels je suis sensible. Bref, une bd plutôt underground que mainstream à découvrir !
Que pouvait rendre en BD ce roman qui décrivait un monde absurde et angoissant, un monde où vous devenez accusé du jour au lendemain ? Céka et Clod se tirent avec adresse de ce challenge et nous proposent une œuvre très agréable à lire et réussissant l’exploit de résumer correctement cette œuvre en 46 planches. Le dessin épuré met habilement en situation les scènes et j’aime beaucoup la façon dont sont illustrées toutes les portes menant au tribunal comme un défi à notre perception du monde. Un moment agréable.
Le Procès est une parabole de l’existence humaine : on est tous coupables car, dès la naissance, nous sommes tous condamnés. L’issue est fatale, quelle que soit notre lutte ! Alors pourquoi lutter contre la mort ? Si on essayait de vivre, tout simplement ? Voilà l'une des interprétations que l'on peut faire du texte de Kafka. Mais son texte laisse quand même pas mal d'incertitudes, de latitude, et les adaptateurs peuvent s'en donner à coeur joie, comme dans cette BD où c'est Céka qui écrit le scénario. On a donc droit à une nouvelle pièce, toujours aussi absurde, mais joyeuse, débridée, tragique. Le dessin du "débutant" Clod (il a une longue carrière de fanzineux et de dessinateur de presse derrière lui) magnifie les abîmes, le surréalisme inhérents au récit kafkaïen. D'apparence simple, il est allié à une prise de risque calculée en termes de cadrages, ce qui rend le récit passionnant à lire. Seul (gros) bémol : ça se lit vite, trop vite. Mais nul doute que les amateurs de Franz Kafka seront intéressés par cette variation.
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