Un Paradis distant
Dix ans après Big Bill est mort, un nouveau drame se noue à Rockwell Town...
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Auteurs brésiliens Paquet Racisme, fascisme [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
Les années ont passé sur Rockwell Town, mais les mentalités n'ont pas changées. Travis, tout juste sorti de prison, et Ada, une jeune noire qui débarque à Rockwell Town pour retrouver la grand-mère de son fils, vont en faire la douloureuse expérience… Car Travis a fait 10 ans de taule pour viol, alors qu'il n'a en fait rien fait. Et Ada, qui cherche à gagner sa vie, attise -bien malgré elle- la concupiscence des propriétaires du coin... Tout ça finira mal...
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Date de parution | Février 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est le premier ouvrage du duo Antunes/Taborda que je lis. On devine vite que la série fait suite à Big Bill est mort mais ce tome peut aisément se lire comme un one-shot. Le scénario est assez convenu mais bien réalisé. Dans une ambiance 30's d'une petite ville US raciste perdue au milieu de nulle part, l'originalité est que le linge sale se lave entre Blancs. Faux témoignages, vengeance, adultère, viol, ambiance poisseuse et racisme endémique tout est présent à Rocwell Town. La voix off est portée par un personnage à la marge du récit mais qui porte le souvenir des misères et des crimes du coin. La fin est sombre pour les uns et plus optimiste pour les autres. Mais pouvait-il en être autrement car Antunes s'était embarqué dans une voie assez irréaliste pour l'époque. Le graphisme est très agréable avec ces rondeurs et son érotisme très sensuel. Une ambiance de petite ville perdue bien rendue avec ses secrets inavouables qui sont prêts à éclater en orages dévastateurs. Une très belle mise en couleur qui travaille sur différents registres, du sombre au chatoyant en fonction de l'ambiance du récit. Une belle lecture un peu sombre mais intéressante. 3.5
Une suite dans la même veine du premier tome, et avec les mêmes qualités/défauts : les dessins sont toujours aussi sympathiques, avec un côté très ambiance américaine. S'ajoutent des personnages bien campés, de bonnes idées dans les personnages et une histoire qui se conclut de façon assez nette. Mais, là encore, c'est un peu trop convenu dans les attitudes et dans les situations. Et même, le sujet a déjà été traité je ne sais combien de fois, et je n'ai pas eu l'impression de lire quelque chose de neuf à ce propos. C'est pas que c'est mauvais, c'est que j'ai pas eu l'impression d'un immanquable.
Ce one shot est plaisant à lire malgré les sujets difficiles abordés. Il s'agit d'une sorte de huis-clos dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Avec la sortie de prison de Travis, cette petite ville va sortir de sa tranquillité. D'autres personnages peu épargnés par la vie se croiseront dans ce drame où les fantômes du passé ressurgissent. L'adultère, le racisme, la pauvreté amènent certaines personnes à des actes sans retour. Le dessin est agréable, mais trop simpliste pour une histoire aussi sérieuse. Le trait fait penser à du Léo. Les couleurs sont sobres mais agréables. Le final m'a surpris et conclut correctement cette BD. Note : 3,5/5
Premièrement, je n’aime pas le dessin extrêmement raide de Walther Taborda. Les personnages prennent des poses souvent aussi irréalistes que figées. De plus, les décors se résument à peau de chagrin. Finalement, seuls les véhicules m’auront bien plu, mais lorsqu’une camionnette décolle de la route sans raison (elle ne roule pas spécialement vite, et la route semble plane et en bon état), je tique à nouveau. Ajoutez à cela certaines particularités physiques aussi déroutantes qu’inadéquates et inutiles telles que : les boules de billards en guise d’yeux de little Bill, le sourire mangaesque de l’adjoint du shérif et la poitrine à pression variable de Sue (ses seins sont par moment sur le point d’exploser, mais auraient bien besoin d’un coup de compresseur l’instant suivant … une fuite, sans doute). Vous comprendrez que dans ces conditions, le seul intérêt que je pouvais trouver à ce distant Paradis ne pouvait que résider dans son scénario. Et de ce côté-là, j’avoue que j’ai trouvé ce récit tout à fait acceptable. Pas fabuleux, mais acceptable. Côté négatif : - le ton inutilement larmoyant utilisé, qui m’irrite bien plus qu’il ne m’émeut ; - la grandiloquence parfois utilisée ; - le côté très caricatural de la vision de l’Amérique sudiste, raciste, peu cultivée, pourrie. Coté positif : - un personnage central assez ambigu ; - une progression dramatique bien menée ; - une conclusion satisfaisante. Rien d’exceptionnel, donc, mais un bon récit, une histoire finalement agréable à suivre servie par un dessin que je n’apprécie pas. Un petit « pas mal » (grâce à sa progression dramatique).
Tiens, je ne savais pas que ce récit était une suite à un précédent. C'est vrai qu'il se laisse lire comme un tome vraiment indépendant. Je dois dire que j'étais particulièrement touché par l'histoire de cette vieille dame black qui a perdu ses enfants victimes du racisme dans une Amérique encore en pleine dépression. Les dessins sont corrects dans l'ensemble. Cependant il faut réellement s'habituer au faciès des personnages. J'ai bien aimé le fait que les différents protagonistes ont des caractères bien trempés; cela change de ces bd aux personnages trop lisses et impersonnels. La fin est triste, réellement triste. On mesure mieux la portée de ce titre: un paradis distant. C'est une bonne découverte qui me donne envie de connaître le premier volet. A partager...
Moi qui croyais qu'il allait me plaire au vu de la couverture, j'ai failli ne pas aimer cette BD à cause du dessin. Je trouve en effet qu'il présente trop de faiblesses techniques. J'apprécie les décors assez géométriques ainsi que les hachures, mais par contre les personnages ne m'ont pas plu. Outre une femme nue que j'ai trouvée très ratée, ce sont les visages des personnages qui me choquent le plus. Je les trouve très figés, trop souvent de pleine face ou de profil, presque incompatibles avec un récit vivant. Leurs expressions faciales ne correspondent souvent pas avec les dialogues ou avec l'action. Certains objets, comme les voitures, m'ont également fait la même impression de ne pas être dans le même plan que les décors, comme ajoutés par dessus. Mais par contre, j'ai bien accroché au scénario, suffisamment pour en oublier les faiblesses du dessin. Sa trame est assez classique mais efficace et suffisamment dense pour tenir en haleine du début à la fin. Il y a en outre certains passages qui ont su me toucher par leurs émotions, comme tout ce qui tourne autour de cette vieille femme noire qui a perdu ses douze enfants. J'ai trouvé l'ensemble crédible, plaisant et touchant. Une bonne lecture.
Retour à Rockwell Town, puisqu' "Un paradis distant" est en fait la suite de Big Bill est mort. Le dessin est toujours aussi beau et coloré. L’histoire se déroule quelques années plus tard et les gens sont toujours aussi cons, enfin aussi racistes. Même si le thème semble proche du premier volet, l’histoire ne s’est pas essoufflée, et c’est toujours aussi bien. C’est d’autant plus touchant qu’un des personnages est un jeune enfant et que les dessins arrivent vraiment à nous faire passer des émotions, simplement à travers son regard. J’ai également bien aimé le dénouement qui se dessine petit à petit et qui, lui aussi, procure son petit pincement au cœur. Ce deuxième volet est donc tout aussi agréable à lire. J’ai passé un super moment et je recommande chaudement.
Une histoire simple construite autour des difficultés de réhabilitation d’un homme, de retour dans sa ville après sa sortie de prison où il a payé sa dette à la société. Les auteurs dressent par la même occasion un tableau tragique de la bêtise et de la méchanceté que l’on rencontre souvent dans les endroits à faible densité de population où les ragots et petites histoires sont légion. Dans ce contexte, les bonnes âmes et les faibles paient souvent le prix de la stupidité. Les dessins ne m’ont pas vraiment enthousiasmé mais cette histoire se lit avec plaisir.
Une suite de Big Bill est mort assez intéressante et plutôt bien menée par le duo d'auteurs. L'histoire est assez triste et rend bien compte de l'atmosphère et de l'ambiance qui régnait dans le sud américain. On passe un agréable moment lors de la lecture. Par contre, je trouve que le dessin souffre de quelques imprécisions un peu gênantes.
La suite sans vraiment être la suite de Big Bill est mort, mais c’est toujours aussi agréable à lire… enfin agréable n’est pas vraiment le terme adéquat au vu du scénario. Toutefois cet album est à placer sur votre liste d’achat. L’histoire se déroule toujours à Rockwell Town et nous guide sur les pas d’un côté du fils de Big Bill et de sa mère Ada, et de l’autre de Travis de retour en ville après 10 années passées en prison. Leurs destins se croiseront mais ils vivent dans une société qui les rejette. J’ai été captivé par l’histoire de ce petit bonhomme dont la vie est parfaitement résumée sur la couverture : il sera seul pour suivre les pas de son père … jusqu’à cet arbre où il fut pendu. Les auteurs nous guident avec talent jusqu’à cette scène poignante où il comprendra que cet arbre dans lequel il joue fut le théâtre du drame du précédent ouvrage. Par le biais de ces trois acteurs, les auteurs nous présentent habilement leur vision de la vie campagnarde américaine raciste et encrée dans ses certitudes.
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