Brunelle et Colin

J'ai eu l'occasion de lire et relire les premiers tomes durant mon enfance, avant de les relier à Bourgeon que j'ai découvert sur ses autres séries. La série Brunelle et Colin est assez inégale, commençant par un appel à l'aventure servant de prétexte dans le premier tome mais disparaissant assez vite du récit pour se concentrer sur diverses aventures un peu partout dans la France médiévale (et même plus loin) que nos deux compères traversent. Ce sont les deux protagonistes qui font toute l'histoire, avec un changement de caractère progressif au fur et à mesure des albums. Je trouve que Brunelle a un côté plus chipie dans les premiers volumes et s'affine dans son caractère, le changement de dessin contribuant également à la rendre plus "mature" dans ses traits. Les deux protagonistes passent également de chamailleries adolescentes à coopération pour sauver leurs vies dans des situations parfois difficiles. C'est intéressant de voir les personnages évoluer, même si j'ai surtout l'impression que c'est au changement de dessinateur que cette transition se fait. Le trait de Convard convient plutôt bien à la deuxième partie, pas des plus beaux, mais il fait parfaitement le travail dans les représentations. J'ai noté quelques moments parfois confus dans la création de la page, comme si l'auteur avait tenté des choses (comme dans leurs évasion de la prison dans le tome 3) mais qu'il ne maitrisait pas encore tout à fait son sujet. J'ai l'impression que l'auteur se fait la main, parfois. Ce n'est pas dérangeant outre mesure, et globalement ça se lit très bien. Niveau scénario, le premier tome proposait plusieurs petites histoires sans grand lien, si ce n'est les oiseaux, puis chacun se concentre sur une histoire qui se poursuit vaguement à partir du tome 3. Quelques références sont mises en place d'un album à l'autre, mais globalement ce n'est pas vraiment une série dont l'histoire se suit. Si vous lisez un tome séparé, il est probable que vous le compreniez suffisamment bien. En bref, pas une série indispensable mais pas une série méprisable. C'est le genre de série que je vois avec un œil complaisant, une de ces BD à papa pas honteuse, qui mérite une petite lecture si on l'a sous la main. Par contre, je ne suis pas au point de conseiller l'achat. C'est à réserver aux fans de Bourgeon qui veulent tout lire de lui ou aux personnes cherchant à relire des BD de leur enfance. Comme moi, quoi !

01/09/2022 (modifier)

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Je découvre cette série vers 1981 alors qu'elle est publiée dans le mensuel Gomme et dessinée par Convard, puis j'ai pu lire en biblio les 2 premiers épisodes réalisés par Bourgeon qui marquent ses grands débuts. Bien que ce soit sa première oeuvre importante, il y décrit un Moyen Age bien documenté où humour, charme, action et un brin léger de fantastique agrémentent ces aventures plaisantes. La création de Les Passagers du vent lui fait abandonner ce fabliau moyenâgeux à Didier Convard qui lui succède dignement ; on y décèle quelques indices qui annoncent les créations futures de Bourgeon, comme le profil de Brunelle qui préfigure un peu Isa, et le point intéressant est que les 2 personnages principaux grandissent et évoluent, même si leurs chamailleries sont parfois pénibles. La bande n'est donc pas désagréable, sans être exceptionnelle, mais il lui manque l'étincelle de génie qui aurait pu en faire une Bd inoubliable. Ce n'était pas encore une Bd d'adulte, car elle fut créée pour un hebdo de filles, Djin en 1976, puis diffusée dans Gomme, mensuel des éditions Glénat destiné à un lectorat bien plus jeune que celui de Circus. Les albums sont de qualité égale et se trouvent facilement en occase.

05/08/2013 (modifier)

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Cette série ne casse pas trois pattes à un canard. Pour autant, les deux premiers volume avec Bourgeon au dessin se laissent lire avec grand plaisir car le trait "naissant" de l'auteur renforce la trame qui si elle n'est pas exceptionnelle reste agréable. Les aventures de cette princesse où l'on retrouve déjà les prémices de Cyann et Isa et de son jeune page glandouillaud (tiens ça me rappelle les Compagnons) sont sympathiques, mais au fil des épisodes, on perd le sel et les situations s'alourdissent à mon sens. A joutons à cela un trait qui ne parvient plus à transcender l'histoire et nous avons une BD très basique et sans réel intérêt. Si chaque tome se suit avec plaisir, l'évolution des personnages ne m'a ni marqué ni intéressé. A lire dans une bibliothèque mais une série tout a fait dispensable.

04/12/2012 (modifier)

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Brunelle et Colin, c’est le début de Bourgeon au dessin, c’est aussi Convard qui le remplace à partir du tome 3. Il s’agit donc de débuts puisque tout ceci se publie en 1976 en journal. Côté dessins, les deux tomes de Bourgeon marquent les études d’atmosphère et d’équilibre personnage / décors qui feront ensuite la marque de ce dessinateur, plus vraiment ligne claire dans les décors mais assez pour les personnages. Bourgeon travaille son style qui aboutira aux Les Compagnons du Crépuscule . En cela cette série est intéressante. Avec le changement de style au dessin et Convard, il continue à être intéressant pour constater à quel point narration et dessin doivent s’harmoniser pour former une alchimie agréable à la lecture. Car avec un dessin plus académique les aventures malicieuses de nos jeunes pubères perdent de leur goût. Non point que le dessin soit mauvais, il se fait juste plus lisse et cela parait moins opportun pour illustrer le scénario simple mais malicieux de R. Génin. Le scénario donne la part belle à deux jeunes voyageant sans cesse aux grés de leurs aventures. Complètement imparfaits, parfois immatures, nos héros vont évoluer dans une société médiévale emprunte de croyances sans aller dans le fantastique. Signalons qu’ici comme rarement le récit se passe au haut moyen âge (et non en fin d’ère médiévale comme trop souvent). Le premier tome se compose d’histoires courtes maîtrisées, le second d’un récit complet équilibré. La suite me parait aussi équilibrée, les personnages vieillissent de façon crédible et tout cela fait de l’aventure sympathique mais il manque une touche de grain au dessin pour coller avec le caractère si particulier de Brunelle. Soyons clair elle préfigure complètement l’héroïne des Les Passagers du vent Au final les premiers tomes sont à connaître pour découvrir les brouillons de Bourgeon, mais aussi parce que le récit, bien que légèrement naïf, tient complètement la route. La suite parait moins intéressante mais cela forme tout de même de la bonne aventure agréable. A relire et posséder pour que les générations suivantes soient elles aussi empreintes des envies de liberté de Brunelle.

16/08/2010 (modifier)

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La caractérielle princesse Brunelle accompagnée de son fort peu téméraire page Colin partent à la recherche de corbeaux porteurs des pires maux, qu'ils ont eu le malheur de libérer. Cette trame est bien vite oubliée, et seule l'errance des deux héros est le fil conducteur de cette série. Personnages bien typés et sympathiques car les deux jeunes gens n'ont rien de héros parfaits, leurs aventures les entraînent dans un moyen-âge classique, traversé par instant de fantastique ou de légendaire. Le premier tome est une compilation d'histoires courtes absolument délicieuses de malice et d'humour. Bourgeon y rode son style personnel et documenté pour un excellent résultat. Génin prouve qu'il était un excellent scénariste, à l'écriture rapide et claire. Le second tome prouve son savoir-faire sur une trame de 46 pages, où il montre un sens du dialogue et du rebondissement remarquables. Ces deux premiers titres, publiés en intégrale, méritent tout à fait le détour. Au troisième tome, Convard remplace Bourgeon au dessin, et, preuve de l'alchimie particulière de deux auteurs, la série perd beaucoup de sa saveur, avec un dessin certes très beau et efficace, mais plus académique. Convard participe toutefois au scénario du tome 6 où une secte protège les descendants directs du Christ. Une idée qui a fait du chemin, depuis... En tout cas, une jolie série sans prétention, où les admirateurs de Bourgeon devraient trouver leur compte.

17/04/2007 (modifier)

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Nos deux jeunes gens font leur apparition dans l'hebdo "Djin" n° 43 (3ème année) du 27 Octobre 1976. Brunelle et Colin ?... Une jeune -mais capricieuse- princesse et son jeune page qui vont parcourir de multiples routes et vivre ensemble de nombreuses péripéties. Dans un Moyen-Age assez fantaisiste, ces adolescents n'auront cesse de se chamailler... tout en étant les meilleurs amis du monde. Robert Génin est au scénario, François Bourgeon au dessin. Ce dernier fait déjà montre d'un excellent style personnel, au trait réaliste. Mais, accaparé par ses "Passagers du vent", Bourgeon cèdera le relais à Didier Convard dès l'opus n° 3. Brunelle et Colin ?... Ca se laisse lire. C'est gentillet mais pas vraiment attachant. Ils vivront dans sept albums, dont le dernier édité en 1988. Je ne pense pas qu'on les reverra un jour. Je n'en conseille pas l'achat, sauf pour les inconditionnels de Bourgeon. Editée par Glénat, cette série paraît en Belgique sous "l'estampillage" Dupuis.

03/09/2006 (modifier)

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Je garde les tomes 1 et 2 car c'est Bourgeon au dessin.Il faut le dire...c'est le début de Bourgeon et c'est pas génial, mais on voit déjà son trait et son style, si beau aujourd'hui, apparaitrent. Le meilleur tome de la série est le 4...mais le meilleur d'une série à oublier

11/01/2003 (modifier)

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Je lisais ça quand j'étais petite, et j'aimais bien, mais sans plus. Probablement parceque j'étais un peu garçon manqué et que ça me plaisait de lire les histoires d'une fille qui vivait de "vraies aventures". Mais bon, il n'y rien qui m'ai marqué spécialement dans ces histoires, et je n'ai aucune envie d'en relire un aujourd'hui...

23/06/2002 (modifier)

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C'est bien de cette série que je tire mon pseudo actuel : c'est la première héroïne de bd à laquelle je me suis identifiée petite. La Castafiore et Falbala ne m'inspiraient pas trop. Brunelle est brune, c'est une princesse, elle est capricieuse et curieuse, il ne m'en fallut pas plus pour l'adopter. Les dessins en eux-même sont épais, grossiers, rien à voir avec les séries suivantes de Bourgeon. Encore trop "ligne claire", très classique. pourtant le style s'y profile déjà. On ne pourra s'empêcher de faire réference à la brune Isa des Passagers du Vent, qui semble être la grande soeur de Brunelle. Le style médiévale est ici rodé pour se développer pleinement dans les Compagnons du Crépuscule. Le scénario n'a rien d'extraordinaire, la trame est relativement simple. mais au dessus du tome 2, les albums demeurent introuvables... à voir si la reprise de Convard ranime la série, qui sait ? En fait c'est bien pour les adorateurs de Bourgeon.

13/11/2001 (modifier)

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