Les Tribulations du Choucas
Le Choucas est un homme qui exerce la profession de détective et qui est assez casanier. Il aime Paris, et il voit toujours d’un mauvais œil le fait de devoir en partir trop loin. Mais il a besoin de manger comme tout le monde, et une agence d’assurance vie qui se trouve en manque d’inspecteurs vient lui confier une mission qui l’entraîne au Népal dans les montagnes du toit du monde.
Détectives privés Le Népal
Un ancien avocat, grand défendeur des plus grandes crapules, qui a gagné la plupart des grands procès médiatisés en trouvant les failles des procédures judiciaires afin d’annuler les procès et de réussir à libérer les accusés qu’il défendait. Cet homme au cœur sans scrupule vient de mourir dans une maison du Népal, et l’assurance a du mal a accepter de payer l’indemnité à la veuve. Le choucas accepte la mission de prouver que le défunt n’est pas mort de mort naturelle, ce qui aurait comme conséquence d’annuler le paiement.
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Date de parution | Janvier 2006 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Oups je fais le grand écart ! Une étoile presque infamante pour "les Tribulations du Choucas" alors que j'avais donné mon cœur et cinq étoiles à la série mère, Le Choucas. Je n'ai rien à dire sur la forme. J'aime toujours le graphisme même si les couleurs, les ocres ou les bleus correspondent plus à l'univers du Mali qu'à celui du Népal. Si les dessins de montagnes sont techniquement détaillés et justes, il leur manque une âme. Rien à voir avec Cosey par exemple. Ce qui coince pour moi ? Les scénarii. Pour le Trekking une pseudo enquête qui tient en trois pages (24,25,26) avec des personnages secondaires qui interviennent sans que l'on comprenne pourquoi (Sidoine, le police politique) et une fin dont on ne comprend pas les tenants et aboutissants, sauf que c'est un échec pour le Choucas. Mais c'est l'histoire Malienne qui m'interpelle le plus. Lax nous propose un pamphlet très politique. OK, je ne suis pas contre. A condition de respecter les règles et ici on en est très loin surtout pour un scénario qui se veut très réaliste. Cela commence par des agissements malveillants et racistes d'une BAC parisienne avec en soutien un texte du type "Benoît a la peau noire, et dans les commissariats c'est une couleur qui passe mal..." (p11) Oups ! Sur un sujet aussi sensible ce type de généralisation et d'amalgame ne peut que mettre de l'huile sur le feu. De plus, monsieur Lax nous fait presque croire que nous vivons dans une république bananière ! Un jeune homme, en France depuis une vingtaine d'années, avec des parents français possède obligatoirement des papiers en règle et ne peut pas être expulsé d'une façon aussi grotesque. Il y a une procédure administrative qui échappe à la BAC sus décrite, avec commissions, avocats et tout et tout. Nous sommes en Etat de Droit, Monsieur Lax et les parents (médecin et chef d'entreprise, excusez du peu) dans cette situation très improbable auraient résolu le problème en une demi-heure avec un avocat. De plus Benoît, fils de médecin et d'un patron est ce qu'on appelle dans ma banlieue "Un bourge". Je vous renvoie à l'excellent roman de Fatou Diome "Le Ventre de l'Atlantique" qui montre la difficulté d'écoute des pauvres Africains au village avec des parents qui reviennent au pays les poches remplies de cadeaux et d'argent mais qui disent "N'y allez pas ! C'est dur, raciste et vous serez méprisés !". Ces paroles ne sont pas entendables par des jeunes qui ne voient qu'ennui et misère autour d'eux. Alors quand cela vient d'un Bourge, pas besoin de mafia pour être discrédité. La fin se termine en queue de poisson et je la trouve bien plus ambigüe qu'elle n'y parait. Oui l'Afrique deviendra riche quand elle formera ses propres cadres à tous les niveaux. Pas besoin d'Européens quelque soit leur couleur de peau. Le mot 'Justice' apparait enfin dans une case de la dernière page. Ouf, je nous croyais vivre au Far West où cela se réglait avec les poings et les colts.
J'aime un peu moins ces deux albums que ceux de la série-mère. J'ai eu un peu le même problème que Ro. Au début, l'intrigue m'accroche et j'ai bien envie de partir à l'aventure dans un pays étranger avec le Choucas qui est un personnage attachant et drôle (surtout lorsqu'il est avec son pote Gabin). Sauf que même si dans les deux cas les albums se laissent lire, j'ai parfois eu de la difficulté à comprendre certaines scènes et les actions des personnages ne sont pas toujours claires et j'ai un peu l'impression que j'ai surtout réussi à faire en sorte que ces albums ne me tombent pas des doigts pour l'unique raison que j'aime le personnage principal et que j'avais tout de même envie de connaitre la solution aux mystères. Le dessin de Lax est à son meilleur dans cette série. Je le trouve dynamique et la colorisation est superbe.
Le Choucas devient un globe-trotter grâce à une enquête confiée par une police d'assurance. On y découvre donc en le suivant des paysages magnifiques et on aperçoit un peu les cultures locales. Par rapport à la série mère, je trouve qu'on perd un peu le côté humoristique qui était très présent et le Choucas est moins maladroit qu'auparavant (il prend de la bouteille le bougre, sans jeu de mot). Il est toujours aussi attachant et j'aime beaucoup la colorisation qui colle parfaitement au personnage avec toutes ces couleurs pastelles et le jaune toujours présent. Lax nous décrit parfaitement la culture de ces deux pays lointains à travers les tribulations, et c'est un plaisir que de tourner les pages de cette série qu'il ne faut pas hésiter à se procurer.
Avec Les Tribulations du Choucas, Lax mélange les deux choses qu'il sait le mieux faire : le polar à narration humoristique du Choucas et les décors historiques ou géographiques rares comme il a pu nous en offrir dans des oeuvres telles qu'Azrayen' et autres Oubliés d'Annam. Le cocktail a donc tout pour plaire. Et effectivement, cela fait plaisir de voir notre sympathique Choucas partir vers des contrées exotiques telles que le Népal puis maintenant le Mali. Voilà bien des décors qui contrastent avec le caractère de parisien façon série noire du personnage. Le dessin de Lax me plait beaucoup. Libéré et dynamique, il se donne tout de même la peine de nous offrir des planches détaillées. Il fait en tout cas preuve d'une vraie maîtrise. Le réalisme des décors se marie bien avec les bouilles légèrement caricaturées des personnages. L'idéal pour représenter certains décors pleins de vie et parfois dignes de cartes postales, même si les couleurs assez monochromatiques plombent un peu l'ambiance. J'avoue cependant n'avoir pas totalement accroché aux intrigues. Elles sont originales mais manquent un peu de liant. Et, après des introductions de bon niveau, elles s'essoufflent légèrement à la longue. Cela tient beaucoup à mes yeux à un déroulement pas toujours très clair, des comportements de personnages parfois assez incohérents et un scénario polar qui semble se monter de plusieurs bouts de ficelle pour arriver à des scènes d'action dont on capte parfois mal les tenants et aboutissants. Qui plus est, l'humour, même s'il est présent dans les dialogues et la narration, me fait nettement moins rire que dans les premiers albums du Choucas. Mais cela reste souvent drôle. Il en résulte donc un bon divertissement, qu'on lit avec plaisir et avec le sourire, mais qui peine un peu à captiver et qu'on oublie aisément. Reste juste le dépaysement, ce qui n'a rien de désagréable après tout car Lax est un expert dans ce domaine.
Pour la première fois, la collection "Repérages" adopte le grand format. Le dessin de Lax est ainsi bien mis en valeur. Ceux qui connaissent déjà ce détective avide de bons mots et de citations ne seront pas dépaysés. Même ainsi, ils découvriront une série originale où l'aventure, avec un grand "A", est bonnement teintée d'humour. Notre Choucas y prend même quelques couleurs. Non pas qu'il ait renoncé à sa bonne vieille chemise jaune et à son costume noir directement reconnaissables ; que nenni !... Mais Lax adopte ici une nouvelle série de teintes lumineuses, un peu comme celles utilisées dans son L'Aigle sans orteils. Un trait sûr, de beaux décors sauvages, une bonne intrigue de départ qui, malheureusement -avis personnel-, s'effiloche un peu vers la fin. Bah, je ne lui en veux pas trop. Allez, Choucas, et bonne route vers Katmandou !
Il y a quelques héros atypiques dans la production actuelle de BD et le Choucas en fait certainement partie. Sur les traces de son détective inspiré des « Séries Noires », Lax nous guide une nouvelle fois avec talent pour suivre les nouvelles aventures du Choucas au Népal. Pour ce nouvel album, les éditions Dupuis nous gratifient d’un nouveau format de la collection « Repérages », similaire à celui de la collection « Aire Libre » (avec le prix qui va avec !) et Lax inaugure une nouvelle série ? un nouveau cycle ? des aventures de notre héros. Personnellement je ne vois pas du tout l’intérêt de recommencer la numérotation. Côté dessin et mise en couleur, ce nouveau volume marque un tournant tout en conservant l’esprit originel de la série. Les nouvelles techniques utilisées par Lax apportent un plus indéniable. Côté scénario, c’est un tome du Choucas comme on les aime, une enquête qui n’en est pas vraiment une avec l’arrière plan conforme à la série. Une lecture très agréable. Note 3/5 car j’ai un peu en travers de la gorge le changement de format…
Cet album marque une renaissance du Choucas. Bien loin des enquêtes du détective habillé en noir, et à l’occasion de l’aide de son ami taxi, les tribulations du Choucas ouvrent les portes du voyage, du rêve des autres continents. Trekking payant est un coup payant. Pardon pour ce mauvais jeu de mot, mais j’imagine facilement qu’il ne fut pas facile pour l’auteur de trouver un nouveau souffle et un style pour cette série. L’idée de porter la majorité des pages au Népal est une très bonne idée, et a sans doute permis à Lax de sortir des habitudes et de son foyer, car il a quand même poussé le vice de se rendre sur place et d’avoir à se confronter aux armes Maoïstes du Népal. Pour preuve, un reçu que les Maoïsants lui ont remis et qui lui permettra de recevoir un remboursement de la somme (qu’il a du donné sous la menace) quand ils auront pris le pouvoir. Quand je parle de bouffée d’air, je ne fais pas dans l’imaginaire. La page 9 par exemple, contient un dessin formidable qui donne envie de rencontrer les habitants. Et que penser des fabuleuses montagnes et des fantasmes qu’elles procurent quand le Choucas rencontre une belle blonde… Je vous invite à vous plonger dans le Choucas, vous n’y perdrez ni votre temps ni vos plumes.
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