Erminio le Milanais
Comment s'intégrer dans un village perdu des montagnes de Sicile lorsqu'on est jeune instituteur milanais et qu'on a des idées pédagogiques modernes ?
Ecole École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg Gobelins, l'École de l'Image Italie Le Bassin méditerranéen Les prix lecteurs BDTheque 2006 Petits villages perdus
Comment s'intégrer dans un village perdu des montagnes de Sicile lorsqu'on est jeune instituteur milanais et qu'on a des idées pédagogiques modernes ? Comment résister à l'hostilité des villageois, à la tyrannie du maire, à l'obsucurantisme du curé ? Plein d'illusions et d'amour pour cette île, Erminio Peroni relève le défi. Il puisera sa force dans le talent de ses élèves et en nouant des liens de sang dont l'omerta garantira le secret, mais à quel prix ?
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Date de parution | 18 Janvier 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Franchement désolé mais je me suis fait un peu suer à la lecture de cette histoire. Tout d'abord le dessin qui m'a paru plus que quelconque, pas moche de moche mais sans attrait véritable. Aussi me direz vous ce genre de récit ne se prête pas forcément à des fulgurances particulières mais le minimalisme à ce point ne m'intéresse guère. L'histoire quant à elle n'est pas dépourvue d’intérêt mais ce brave professeur de Milan est bien peu renseigné, il sait qu'arriver de la sorte en Sicile ne va pas être une sinécure et pourtant le voilà qui débarque la bouche en cœur. Bien sûr au final les enfants seront les premiers à l'accepter mais bon, jamais je n'ai véritablement vibré à cette chronique provinciale, trop loin de mes centres d'intérêt. A voir comme une chronique rurale d'un autre temps mais trop poussiéreuse à mon goût.
Il est vrai que ce récit n'est guère très palpitant. On aura compris qu'en Italie, il y a une grosse différence entre les siciliens et les milanais. L'histoire est bâtie sur cet antagonisme. Il semble difficile de s'intégrer dans une communauté villageoise sicilienne où le maire règne en maître absolu. Maintenant, cette idée pourrait s'appliquer dans le monde entier. Tout récemment, un film montrait les différences entre les habitants de New-York et ceux de Los Angelès. J'ai regretté la multiplication des flash-back et des personnages ainsi que le flot d'informations parfois inutiles. Je n'arrive pas à comprendre les motivations des personnages ainsi que le lien particulier qui existe entre Erminio, Luigi et Salvatore. Il n'y aura pas de révélation finale qui pourrait me permettre de mieux cerner les enjeux de ce récit. C'est bien dommage. Cette fable moralisatrice se laisse tout de même bien lire. On saura que la jalousie est un vilain défaut et qu'il faut plus de tolérance dans le monde...
Je suis naturellement amateur de ce genre de chronique provinciale. Les lieux changent, une foule de détails également, mais un village reste un village avec sa difficulté à accepter « l’étranger » (entendez par là celui qui n’est pas issu d’une famille du village). Alors, forcément, je peux facilement imaginer qu’en Sicile ce phénomène se manifeste d’une manière fort marquée. Donc, le point de départ est bon, solide et rassurant pour moi, qui me retrouve en terrain connu (si vous avez vu un film comme « Chocolat » avec Binoche et Depp, vous aussi vous retrouverez en pays de connaissance). Ensuite, il y a cette narration, distillée au travers d’une lettre qu’un personnage adresse à un autre. Au début, on ne sait pas de qui il s’agit (même si on sait immédiatement de qui l’on cause), et cette façon de nous raconter la vie d’Erminio est très habile : elle permet de conserver un certain suspense (qui, finalement mais sous d’autres formes, sera présent jusqu’à la dernière page) tout en gardant la forme d’une traditionnelle chronique sociale. Le propos n’est pas des plus originaux. Le parcours du personnage central pourrait nous faire penser à celui de beaucoup d’autres. Mais ces mystères que l’on sent planer sur le récit m’ont incité à continuer ma lecture sans m’autoriser le moindre temps d’arrêt. Les personnages sont intéressants et se complètent fort bien. Je regrette juste que les auteurs tirent, parfois un peu inutilement selon moi, sur la corde sensible. De ce point de vue, le récit est peut-être un peu trop « riche » en drames cachés. Reste le dessin. Un peu en deçà du niveau d’ensemble selon moi. Je n’ai rien contre ce genre spontané mais l’auteur m’est par moments apparu imprécis. J’aurais préféré un trait plus simple, allant encore plus à l’essentiel. Ici, les traits sont par moment trop abondants. Ils étouffent alors le dessin. En définitive, j’ai passé un agréable moment de lecture. Je n’ouvrirai sans doute jamais l’album pour re-regarder certains dessins mais je le relirai dans son entièreté avec plaisir. Pas mal du tout, donc.
Une histoire gentillette d’un homme bien âgé qui se souvient de son arrivée dans un petit village italien : je vous le donne en mille, il s’appelle Erminio et est milanais. Lui était l’étranger, il a eu beaucoup de mal à se faire accepter par la population, un peu moins par les enfants vu qu’il est enseignant. Comme toute gentillette histoire il parvient à se faire adopter de tout le village. Bref il y a assez peu de surprise à avoir, c’est linéaire et pas très palpitant. Le dessin est quant à lui de très bonne facture.
Ca n'y paraît pas, mais le postulat de cette intrigue -qui peut paraître simple- est moins paisible qu'une sieste à l'ombre d'un figuier. Chouette histoire d'ailleurs, emmenée par un narrateur finaud. On doit cette sorte "d'échafaudage textuel" à Laprun et Béhé ; lesquels ont laissé le pinceau à Erwann Surcouf, dont c'est le premier album. Surcouf ?... je ne connais pas. Mais il fait ici montre d'un choix très personnel. En effet : il se limite aux nuances de gris et noir pour illustrer cette contrée ensoleillée. Assez surprenant dans le genre... Surprenant mais accrocheur. Et... 136 pages... à déguster à l'ombre d'un figuier...
Erminio est un jeune instituteur qui arrive en poste dans un petit village de Sicile. Mais l'"étranger Milanais" n'est pas le bienvenu dans ce bout de Sicile régi par un maire hostile et tout puissant. Ce récit de plus de 130 pages nous raconte comment Erminio va finir par s'imposer, en gagnant petit à petit le coeur des enfants, puis celui de certains villageois (et villageoise). L'histoire est donc une tranche de vie relativement classique mais qui est très agréable à suivre. Le dessin en noir et blanc de Surcouf s'accorde parfaitement avec l'histoire. C'est même ces dessins qui nous permettent de nous plonger totalement dans l'ambiance. Cependant, ma lecture a été un peu gâchée par des petits défauts de narration. En effet, l'histoire nous est contée par une voix off, plus exactement par le biais d'une lettre rédigée des décennies plus tard et qui revient sur le passé. Or, j'ai eu un mal de chien à comprendre qui était cette voix off, ce qui a suscité un bon nombre de confusions. Etais-je mal réveillé quand j'ai lu cet album ? Même si c'était le cas, ce sentiment de confusion n'aurait pas dû avoir lieu. Cela ira mieux à la deuxième lecture...
Un bon petit album. Euh non, pas si petit que ça, il fait 136 pages ! En fait "Erminio le Milanais" entretient la flamme de la fascination pour les contrées transalpines, comme dans Où le regard ne porte pas... Sauf que là, il s'agit de la Sicile, et si vous dites à un Sicilien qu'il est italien, il vous envoie des plombs dans les fesses à coup d'escopette ! C'est un peu ce qui arrive à Erminio, "étranger" dans ce village. La BD joue donc sur le registre de la tolérance, de l'inclusion, et c'est une belle réussite de ce côté-là. L'album baigne dans une ambiance un peu vaporeuse, chaude comme un pays du sud, et c'est un vrai plaisir de le lire, même si au départ je ne suis pas trop fan du style d'Erwann Surcouf.
L'enfance, les secrets de famille, la cruauté ordinaire, la difficulté de s'intégrer quand on n'est pas du coin, sur fond de petite chronique rurale nostalgique : sur des thèmes semblables, avant de m'attaquer à "Erminio le Milanais", je venais de lire Leçon de choses qui m'avait beaucoup plu. Du coup, difficile pour moi de ne pas comparer les deux, et je dois avouer que pour moi la comparaison ne joue pas en faveur du trio Surcouf/Laprun/Béhé. C'est quand même un bon album que j'ai pris plaisir à lire, mais que j'ai trouvé moins réussi, plus banal. A mes yeux, il lui manque un petit quelque chose pour décrocher sa 4ème étoile. Sans doute ai-je trouvé un poil pénible la façon dont les auteurs espèrent nous surprendre en dévoilant de temps en temps un petit "secret" sur leur personnage que n'importe qui ayant suivi un peu attentivement l'intrigue du bouquin aura en fait déjà compris avant de toutes façons. Une BD à lire, pas forcément à posséder.
Une très belle histoire dramatique contée d’une main de maître. Les dessins en noir et blanc accentuent vraiment l’atmosphère qui se dégage de ce récit qui traite bien sûr des difficultés d’intégration que peuvent éprouver certaines personnes lorsqu’ils décident d’apporter leur pierre à un édifice qui ne les désire pas à priori, mais c’est avant tout une très belle histoire d’amour et une véritable leçon de vie. Si Pagnol avait été auteur de BD, il aurait peut-être écrit Erminio le milanais. Bravo
Comme d’habitude, Vents d’Ouest nous livre dans la collection Intégra une BD qu’il est impossible de ne pas lire ! Sur le thème de la différence et des difficultés d’intégration, Laprun et Béhé nous livrent un scénario intense et qui fait parfaitement ressortir les difficultés que peut avoir un « étranger » à s’intégrer en Sicile. Cet album alterne les scènes poignantes et toutes les différences sont passées en revue. La scène de la construction d’une pente d’accès à l’école pour personnes handicapées est particulièrement touchante. Le dessin et le noir et blanc accentuent la beauté et l’intensité des scènes. Une bien belle histoire à découvrir.
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