Les Leviathans
Un polar moderne, haletant, peuplé de malfrats sans pitié, une peinture cruelle du monde de la nuit.
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Petit costard, petite vie, attaché-case, routine. Pour Décan, l'as du contentieux, son chat, sa nan, son boulot, son studio, c'était du peinard. Puis d'une vedette en pleine mer, le signal du plan Aspic a été donné. Tout a basculé. Les aristos véreux ont quitté les manchettes des journaux, les tueurs névropathes, les Messaline ambigües sont descendues de l'écran. Panique dans la salle, bain de sang pour Décan. Garez-vous, petits enfants, quand se réveillent les Léviathans... Un polar moderne, haletant, peuplé de malfrats sans pitié, une peinture cruelle du monde de la nuit.
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Date de parution | Avril 1982 |
Statut histoire | Une histoire par tome 3 tomes parus |
Les avis
J’aime bien le style graphique de Gillon. Son trait réaliste est précis, ses décors sont soignées, ses personnages sont agréables à l’œil. L’encrage et l’aspect figé de certaines scènes d’action donnent un caractère démodé à l’ensemble … mais je n’ai jamais été à la mode, moi-même, donc cela ne constitue pas un handicap à mes yeux. La colorisation est terne mais, pour le "vieux" lecteur que je suis, pas désagréable. Ce style est assez froid, passé de mode mais ne m’a pas dérangé. Côté scénario, je suis nettement moins convaincu. Celui-ci est assez typique du début des années 80. Entendez par là : une intrigue politico-financière agrémentée de scènes de sexe menée par un couple sans problèmes financiers apparents, élégant et stylé. Ce n’est pas très crédible, et surtout les passages explicatifs au sujet du fameux montage financier sont indigestes au possible. Notons au passage une petite touche d’originalité avec l’animal de compagnie du héros. D’habitude, nous avons droit à un chien ou un cheval. Ici, c’est un chat qui joue les assistants, sauvant à plus d’une reprise ses maîtres d’un danger mortel. Cette pointe d’originalité ne sauve malheureusement pas la série du naufrage, pas plus que les quelques pages à la beauté sensuelle ma fois bien agréable (même si certains modèles féminins sont parfois hors normes, voir le tome 2 à ce sujet). Démodé, et pénible à lire, mais agréable à feuilleter.
Un polaaaaaard. Exactement. Càd un mauvais policier. Avec un peu de sexe pour appâter le chaland, un bon dessin mais de mauvaises couleurs. Passez votre chemin.
Dans le tome 1, le héros, Décan, se fait la remarque qu'il a "l'impression d'être la vedette dans un thriller de catégorie B" : je confirme, Les Léviathans, c'est vraiment un petit polar de série B, voire moins, à mes yeux. Le premier tome des Léviathans est paru en 1982 chez Les Humanoïdes Associés. Il fut réédité en 1990 quand le tome 2 est sorti (quelle drôle d'idée de reprendre cette série alors que le tome 1 apportait un final dramatique et se débarrassait du héros...). Enfin, le tout fut de nouveau réédité en 2000 chez Albin Michel quand sortit le tome 3 (décidément, Gillon s'accroche à cette série, j'ai du mal à comprendre...). Le dessin est classique du style de Gillon. Il est relativement bon techniquement parlant quoique souvent figé. Mais l'encrage a un style totalement désuet de nos jours. Le résultat est très moyen à mes yeux. A noter que la réédition d'Albin Michel est en noir et blanc, ce qui n'est pas un mal car les couleurs de l'édition originale ne sont pas terribles. (d'ailleurs l'édition Albin Michel a également repris certains détails des planches (les noms de villes ridicules sur les panneaux de signalisation dans le tome 1 par exemple) ce qui n'est pas un mal non plus) Dans l'ensemble, cette série est visuellement correcte même si ce n'est pas ma tasse de thé. Mais c'est surtout le scénario que je trouve mauvais dans cette BD. Nous sommes face à un polar portant sur le monde financier dans le tome 1, puis d'anciens nazis dans le tome 2 et enfin le monde de la nuit et des travestis dans le tome 3. Bref, des histoires qui parlent d'un peu tout ce qui peut amener une ambiance de polar d'aventure, genre polar de gare. Mais le tout est traité avec une telle naïveté, avec de tels raccourcis et facilités scénaristiques que c'en est presque affligeant. Cela devient même parfois grotesque, notamment avec le chat du héros qui est toujours au bon endroit au bon moment, qui est aussi intelligent que le Robin de Batman et qui combat les méchants aux côtés de son maître. On a également droit à l'inutile mais tellement raccoleuse scènes de lesbiennes nues dans le tome 1 alors même qu'elle apparait complètement comme un cheveu sur la soupe à ce moment de l'histoire. Les dialogues sont mauvais et affublés bien souvent d'une vulgarité inutile dont l'objectif m'échappe. Et quand viennent les explications compliquées, comme les explications financières du tome 1, elles sont d'une lourdeur incroyable et tellement pénibles à lire qu'on préfère vite les zapper. Bref, un mauvais thriller trop naïf et convenu.
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