Les Saisons de Jeanne

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Jeanne, c'est une sorte de gros piaf. Sans bouche, avec un long nez et trois poils sur la caillou, autant dire le sex-appeal d'une pelle à ratisser les feuilles mortes. Mais son atout de séduction, c'est son sens de l'observation et de l'auto-dérision. Jeanne, elle regarde, elle réfléchit, souvent, beaucoup, sur les couples, la vie, l'amour, la mort, sa carrière avortée de gogo-danseuse, et sur son père, surtout.


BD minimaliste Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis Webcomics

Jeanne est née sous la plume de Chloë. C'était un jour de grand froid et Chloë venait de mettre le point final à sa thèse. Elle écoutait Jeanne Cherhal. Et peut-être qu'elle pensait à Jeanne d'Arc. Ou Moreau. Ou Balibar. Après tout, quelle importance ? Parce que Chloë aime bien les Shadoks, et puis Trondheim aussi, Jeanne a pris les traits d'un gros oiseau qui parle peu, mais qui réfléchit, beaucoup. Souvent ironique, parfois lucide, elle est cependant, en toute occasion... hum, flegmatique... Les aventures de Jeanne ont donné lieu à deux tomes, Les hommes de Jeanne (2004) autoéditée et Les saisons de Jeanne (2006), qui sortent fin mars chez Michel Lagarde.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 2006
Statut histoire Strips - gags 1 tome paru

Couverture de la série Les Saisons de Jeanne © Michel Lagarde 2006
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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27/02/2006 | Ro
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Par Ro
Note: 2/5
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Les saisons de Jeanne sont la seconde publication de Chloë après Les hommes de Jeanne mais c’est la première qui ne soit pas autoéditée. En ce qui me concerne, c’est par la prépublication sur le site du Monde.fr que j’ai découvert cette BD auparavant présentée à Angoulême. Et je dois dire que je n’ai franchement pas accroché… Au niveau du dessin, c’est minimaliste, on ne peut pas dire le contraire. Contrairement à du minimaliste façon Trondheim, là, je crois qu’on peut vraiment l’affirmer : je dessine aussi bien que ça, peut-être même mieux. Jeanne est dessinée façon Shadock : une tête en U inversé, un bec en V, des yeux , trois traits pour les cheveux et voilà. La grande majorité des cases sont vides hormis ce U, ce V, ces yeux et ces trois cheveux. Clairement, le résultat est plus qu’amateur. Pour le reste, Jeanne est sensée représenter une fille célibataire, à la vie sentimentale déprimante et ratée, qui passe le plus clair de son temps à réfléchir sur la vie, sur les gens et s’en prend souvent plein la tête. Initialement tiré d’un blog, ce personnage représentait sans doute grandement la vie de son auteur dans le premier album, mais ce deuxième là se décompose sous la forme de planches parfois gag parfois simple réflexion philosophique qui n’ont pas l’attrait de suivre la vie de quelqu’un, même de virtuel. Les gags font à peine sourire, les réflexions philosophiques me laissent de marbre. Je ne suis clairement pas le bon public pour ce type d’œuvre et le dessin plus que simpliste n’arrange rien à mes yeux. Seule la publication par les nouvelles éditions Michel Allard semble intéressante car le format et le papier de qualité offre un petit objet assez joli et pratique. Pour le reste, je passerais mon chemin.

27/02/2006 (modifier)