Les Nouveaux Mecs

Note: 4/5
(4/5 pour 4 avis)

Un couple hétéro avec des problèmes conjugaux, c’est très banal… mais quand le conjoint est amené à faire connaissance avec le milieu gay et que sa copine voit cela d’un mauvais œil, cela donne un cocktail explosif d'humour et de quiproquos…


Auteurs allemands BDs adaptées en film Gays et lesbiennes

Axel vient de faire une nouvelle tentative de suicide avec de simples sommifères... Doro sa fiancée venait de le quitter. Axel fait aussi partie d'un groupe de discussion masculin où chacun peut parler de ses problèmes, de sa sexualité, de ses rapport avec les femmes, etc... parmi eux, un homosexuel, Pierre - dit Pierrette - a été invité en tant que "témoin", car le groupe est curieux d'avoir le point de vue d'un homo. Par la suite, Pierrette va emmener Axel dans une fête gay, où ce dernier fera la connaissance de Norbert, qui va tenter de l'initier à l'amour entre mecs... Mais Axel, hétéro convaincu, se remet avec Doro, se marie et sa femme tombe enceinte... Norbert, lui, fréquente un garçon boucher. Il va cependant rester le confident d'Axel, ce qui énerve Doro, qui ne supporte pas ses amis homos... Rien ne manque à ces péripéties vaudevillesques en milieu gay, tout y est... Tout ce petit monde devrait y survivre, mais nous nous garderons bien de vous révéler comment...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1993
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Les Nouveaux Mecs © Glénat 1993
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 4 avis)
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19/04/2011 | Blue boy
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Par Bruno :)
Note: 5/5
L'avatar du posteur Bruno :)

On va finir par penser que je suis de parti-pris, en ce qui concerne Ralf König, à lui mettre systématiquement cinq étoiles... Ma foi ! Il nous livre cette fois un vaudeville hilarant où le genre du personnage-clé, classiquement "planqué dans le placard", n'est pas celui qu'on croit ; ce qui, bien évidemment, soulève toute une tempête de questionnements et d'évènements riches en péripéties et autres gags à vocations pédagogiques (bien au delà de l'argument "Bi" sous-entendu, complètement anecdotique). Parce que, oui : Ralf König, même s'il continue de nous exposer (avec un talent toujours renouvelé !) le quotidien si "banal" de ses contemporains "Homosexuellement orientés", n'hésite pas à nous éclairer aussi sur la condition du péquin moyen (mâle et femelle, d'ailleurs) quand il se prend un bon coup de pied dans le fondement de ses certitudes. Au delà des préoccupations si bassement utilitaires -... Même en ce qui concerne ses besoins libidineux !- du "héros" de l'histoire, ce "nouveau mec" dont la société moderne adoube tous les travers tant qu'il reste fidèle à son modèle-type originel (un sale con ordinaire, immature et borné mais socialement intégré), c'est encore une fois à nos propres illusions et vanités que l'auteur nous confronte. De la faiblesse intrinsèque du caractère de Norbert, absolument masochiste dans sa passivité et à qui Alex, avec logique, fait tout subir, jusqu'à l'artificialité de l'autonomie de Doro qui, malgré tous les arguments (patents !) lui prouvant la nullité de son ex, ne peut se résoudre à élever son futur enfant sans lui, ce sont tous les mécanismes imposés par nos émotions si culturellement calibrées qui sont mis en exergue - et ce dans toute leur absurdité ! Heureusement que l'humour si réjouissant de ce créateur allège le propos, tant la démonstration est criante de réalisme -et absolument pas flatteuse pour personne. Résolument universel, comme tout les albums lus jusqu'à présent. L’œuvre de Ralf König n'a décidément de férocement Homo que l'esprit avec lequel il met en scène le plus nul et le meilleur de nos vies : une certaine distance pleine de lucidité que tempère une tendresse infaillible. J'avais oublié, puisque l'avis porte sur les deux tomes -qui sont en fait deux histoires complètement autonomes, bien que se faisant suite- : la seconde "partie" est aussi bien scénarisée que la première (rare) et, surtout, encore plus comique ! " ... Reprenons. Ton mec aime le foot, mate des vidéos d'horreur et est impuissant." "Et alors ?" "Si j'étais psychiatre, je dirais que ton mec est un hétéro-sexuel latent." :))

15/02/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Ralf König est un auteur que j’aime bien, mais d’habitude je préfère lorsqu’il fait intervenir le personnage de Paul, obsédé sympathique, véritable dynamiteur d’intrigues. Pas de Paul ici, mais ça n’est pas grave, car c’est une lecture très agréable, sympathique, souvent amusante sans être hilarante. Le dessin est habituel pour lui, souvent minimaliste. Mais il arrive à faire passer des émotions, des sentiments, des mimiques très drôles avec un minimum de moyens, König est d’une redoutable efficacité dans ce domaine. Si bien sûr les personnages homosexuels occupent les principaux rôles, ils partagent dans cette série davantage de place avec des personnages hétéros – même si le personnage principal (hétéro, ce qui est rarissime chez König) se pose pas mal de question à ce propos, une rupture amoureuse l’ayant poussé à se remettre en question, et à faire quelques rencontres surprenantes. Comme souvent avec König, on a une lecture détente agréable. Note réelle 3,5/5.

22/03/2023 (modifier)
Par Thobias
Note: 4/5

Encore une bonne bédé de Ralf König toujours aussi fun mais beaucoup plus tout public que le reste de sa production. Je pense qu'avec cette bande-dessinée il a voulu élargir son public et ne pas se limiter au seul milieu. Du coup c'est quand même beaucoup moins trash que d'habitude et on a enfin le droit à pas mal de personnages hétéros. Ralf König même s'il souhaite plaire à un large public conserve son indépendance et son talent : c'est toujours aussi drôle, et les dialogues restent toujours aussi percutants. J'adhère complètement à son dessin minimaliste, c'est quasiment du croquis. Certains passages sont cultes : la réunion d'hommes discutant sexualité en particulier ou la scène dans un cinéma où les personnages vont voir Mort à Venise de Visconti où débarquent trois beaufs violents qui se sont plantés de salle pensant voir Rambo.

24/05/2014 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Blue boy

A l’aide d’un trait minimaliste - qui tient largement de Bretécher - et d’un humour « pédé » un peu trash (forcément), Ralf König nous présente ici un mélange de chroniques sociales d’outre-Rhin et de vaudeville un tantinet désuet bien que gay-friendly, mais plutôt sympathique dans l’ensemble. Si l’auteur se moque allègrement du mode de vie hétéro, il n’en est pas pour autant plus indulgent, même si lui-même est gay, avec les homos et leurs petits problèmes existentiels. Par contre, une des seules choses qui aurait pu me gêner, c’est la traduction de l’allemand au français qui parfois sonne faux, même si on comprend que certains passages paraissent intraduisibles… Par exemple, lorsque les personnages évoquent quelque chose de dégoûtant, les traducteurs ont pensé au « slip de Pasqua »… même si j’ai peu de sympathie pour le bonhomme, je trouve qu’en français ça tombe un peu à plat, même si ça ne gêne évidemment pas l’ensemble de l’histoire. J’ignore si cela va révolutionner quoi que ce soit à propos des clichés qui abondent chez ceux qui ont des préjugés sur la communauté gay, mais ça sent le vécu, c’est drôle et enlevé, et du coup, on est au moins sûr de passer un bon moment. Et chacun, homo ou hétéro, pourra largement s’y retrouver… Enfin, même si les personnages ont des gros nez, l'auteur sait les rendre sexy quand il veut, car à ce niveau, pas l’ombre d’un doute, König aime les mecs, nouveaux ou pas, à condition que les corps soient virils…

19/04/2011 (modifier)