Torch song
Adaptation en bande dessinée d'un polar de James Ellroy (à qui on doit notamment L.A. Confidential).
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Adaptations de romans en BD Emmanuel Proust Éditions Los Angeles
Spade Hearns, ancien flic de L.A., reconverti en privé, ne se remet pas de la perte de l'amour de sa vie, une chanteuse de cabaret qui répond au doux nom de Lorna. Ses collègues lui sous-traitent parfois des filatures minables ou de petits boulots necessitant un tantinet d'intimidation. Lors de la surveillance rapprochée d'une autre chanteuse de cabaret, dans le cadre d'une enquête sur un braquage, Hearns à la surprise de l'entendre chanter une chanson que Lorna avait composée pour lui. Pur hasard ? L'affaire serait elle plus compliquée qu'il n'y paraît ? Hearns ne fait pas dans la dentelle pour se sortir de ce guêpier et tenter de retrouver l'amour de sa vie.
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Date de parution | Octobre 2004 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Avec torch song, une adaptation d’un célèbre roman noir de James Ellroy, vous voilà embarqués pour une virée entre Los Angeles et les quartiers malfamés de Tijuana au Mexique. J’avoue je n’ai pas trop accroché à cette histoire où l’on retrouve pêlemêle un ancien flic devenu détective privé, quelques putes, des malfrats, quelques meurtres infâmes, le tout dans l’atmosphère de gargotes music-hall enfumées. C’est sordide, violent et bien noir mais je me suis ennuyé. Le graphisme n’est pas terrible. Trop anguleux. Le visage de certains personnages sont grotesques. Lecture rapide. Pas trop de rythme. Le ton est monocorde. Vous pouvez passer votre tour.
J'ai bien aimé cette torch song dans les bas-fonds mexicains. La narration est extrêmement fluide. On prend plaisir à suivre ce récit d'autant que le graphisme est plutôt agréable à regarder. Pour une fois, j'ai saisi toute l'histoire de ce polar situé au début de la seconde guerre mondiale à l'époque où la cité des anges craignait une invasion japonaise. L'ambiance de l'époque est d'ailleurs bien retranscrite. Tout ce qui fait le polar est présent entre flics corrompus et détective désabusé, petite délinquance et meurtres crapuleux, ou encore flacon de whisky et music-hall enfumé. C'est quand même tiré d'un roman de James Ellroy. Je pense qu'on retrouve la même ambiance que dans ses oeuvres. La recherche d'un vieil amour est le moteur de cette histoire qui prend des allures parfois violentes et macabres. J'ai bien aimé le final à l'image de ce récit froid et dur. Du vrai polar noir !
48 pages plus tard, un joli bof de derrière les fagots... Tout ça pour ça... Mis à part la chute, j'ai trouvé l'ensemble poussif et décousu. Visiblement, Ellroy a clairement une obsession des femmes violentées. L'histoire policière ne semble être qu'un prétexte, on n’arrive pas vraiment à rentrer dedans. Le lecteur se trouve rapidement aussi perdu que le personnage principal. La narration est moyenne, il y a beaucoup de voix off saccadant le récit. Le dessin n'aide pas à remonter l'ensemble, il est très quelconque avec des couleurs souvent fades. Il y a bien mieux que EP depuis...
Du peu que j'avais feuilleté cet album, j'avoue que je m'attendais à nettement mieux. Le dessin rend bien, en effet, quand on regarde les planches au hasard. Le trait et l'encrage sont bons, les couleurs sympathiques. Mais à la lecture, j'ai réalisé à quel point le visage des personnages se ressemblaient. Et lorsqu'ils ont la même couleur de cheveux, ils deviennent difficiles à différencier. Ceci, ajouté à une narration confuse en début d'album, m'a empêché de capter l'intrigue dès le début et de rentrer dans le récit. J'ai donc mis quelques pages, près d'une vingtaine, à prendre enfin les rails de l'histoire et à comprendre les tenants et aboutissants. Mais ça ne m'a pas suffi. Le personnage principal n'est pas attachant. Le récit fait preuve de beaucoup d'une violence que je trouve gratuite. Et quand on l'observe dans son ensemble, l'intrigue se révèle assez plate, sans rien pour passionner le lecteur. On se laisse péniblement tirer par le récit sans réellement plonger dedans. Un thriller jouant la carte du privé désabusé et violent pour un récit noir mais sans grand intérêt.
Côté scénario, c'est sûr, on retrouve bien l'ambiance très noire des romans de James Ellroy. Mais c'est à mon avis la seule bonne raison de lire ce one shot. Car pour le reste... Si on retrouve l'esprit de l'oeuvre d'Ellroy, on en retrouve également la complexité, et à mon sens, 48 pages, c'est un peu court pour vraiment décrire la trame de l'enquête policière. Ici, on à l'impression de sauter d'un scène d'action à l'autre, scènes de grande violence en général, sans vraiment comprendre ce qui se passe. On subit un peu le scénario. D'après moi, un diptyque eût été beaucoup plus adapté. Mais là où le bât blesse vraiment, c'est pour le dessin. Personnellement, je n'aime pas du tout. Les proportions et les perspectives ne sont pas respectées, il n'y a aucune profondeur. Les personnages se ressemblent tous, on les reconnaît grâce à leur corpulence ou à la couleur de leurs cheveux. De nombreuses imperfections m'ont gâché la lecture. Pour finir, je dirais que c'était peut-être une bonne idée, cette adaptation, mais je ne suis vraiment pas convaincu par la réalisation.
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