La Nouvelle pornographie
Un essai graphique intéressant...
Les petits éditeurs indépendants Lewis Trondheim Patte de Mouche Tout petits albums
Réussissant l'alliance de la "bande dessinée abstraite" et de l'humour qui a fait sa marque, Trondheim explore de nouveau un territoire inconnu.
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Date de parution | Février 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Que dire de cet opus muet ? Qu'il est peut-être l’un des plus rapides à lire de la collection Patte de Mouche (c'est dire !)? En fait, je conçois facilement qu’on puisse n’y rien trouver d’intéressant, n’y rien comprendre, voire crier à l’arnaque. En effet, on a là une succession de formes géométriques indéfinies – sauf dans les dernières pages. Pourtant, c’est typiquement le genre d’œuvre dont le titre fourni la clef de lecture. En effet, c’est en ayant en tête ce titre que les dessins font sens. Non que le titre définisse, restreigne ces formes géométriques à une seule explication, cohérente. Mais le titre souffle dans les voiles de notre imagination, et celle-ci fait le reste pour que les dessins deviennent des signes intelligibles. Amusant et à découvrir.
Dans le style patte de mouche on trouve tout et n’importe quoi, lorsque c’est Trondheim à la plume c’est un peu noir ou blanc, on adhère ou pas. Pour cette version j’adhère, l’opus m’a bien fait sourire et il s’agit probablement de l’opus patte de mouche que j’ai le plus relu tant je voulais essayer de comprendre chaque position ou chaque événement. Bon j’avoue il y a encore quelques cases obscures (!), mais globalement j’ai trouvé l’exercice bien réussi. Certes en première lecture, c’est dur ! Au final la chute m’a bien plu. Le dessin minimaliste sert idéalement le sujet : en intellectualisant le sexe et en ajoutant la notion d’abstraction à tout ce que l’on fait on arrive à ce genre de résultat qui me semble presque plus proche de l’art contemporain que de la BD. Je suis donc passé du « c’est quoi cette blague » à la première lecture à un plaisir à essayer de comprendre les différents épisodes plus tard. Après en faire un chef d’œuvre, certes non, le prix me semble également un bon truc totalement intello-brancho-bobo, mais ça ce n’est pas de la faute de l’auteur. Par ailleurs l’auteur a su s’arrêter et ne pas en rajouter, là réside la force, c’est bien un exercice de style sympa qui ne se prend pas au sérieux et ça j’aime. A connaitre et je pense même à ressortir de temps à autres pour sourire un peu.
Je viens de découvrir ce bouquin, et je jubile ! Donc je suis surpris par tous ces avis négatifs, car pour ma part, je trouve ce genre d'exercice... (allez, n'ayons pas peur des qualificatifs...) GÉNIAL ! Arriver à décrire des scènes de Q (et y'en a pour tous les gouts, pour tous les orifices, à 2 ou à plusieurs...,) avec des figures géométriques, je trouve cela intellectuellement excitant, un magnifique exercice de stylisation graphique. Mais à la lecture des avis ici, il semblerait qu'il faille une structuration d'esprit particulière (??), qu'il faille aimer le jeu (pas qu'intellectuel, d'ailleurs...) pour apprécier ce genre d'exercice (car il s'agit d'un exercice, c'est de l'OUBAPO = BD sous contraintes graphiques). En résumé, il apparait (qui en doutait ?) que chacun ne trouve pas son plaisir dans les mêmes parties de nos cerveaux, qu'on est tous différents... et c'est ça qu'est bien ! VIVE LA LIBERTÉ, VIVE L'INTELLIGENCE ET VIVE LE Q !
Je ne sais pas trop quoi penser de cette 'œuvre'. Certes, ça peut sembler être du foutage du gueule de faire publier un truc pareil, même avec un prix aussi bas, car il ne se passe pas grand chose voire même rien, mais personnellement j'ai bien aimé. Pourquoi ? Parce que ça m'a fait rire ! Je ne sais pas trop pourquoi, mais lorsque je regardais les figures, ça me faisait marrer et j'ai encore plus rigolé quand j'ai vu ce que cela représentait réellement. Oui, c'est complètement stupide, mais c'était plus fort que moi et j'ai comme l'impression que c'était le but de Trondheim : faire rire le lecteur avec un truc vraiment abstrait. Ceci dit, je ne pense pas que je vais le relire et sa lecture me semble dispensable car ce n'est pas tout le monde qui semble avoir le même humour que moi.
Je ne suis pas contre les expérimentations dans la bande dessinée. Au contraire, j’aurais même tendance à encourager ces nouvelles approches mais pour « La Nouvelle pornographie », c’est complètement naze ! En effet, comment peut-on réellement prendre du plaisir à feuilleter ce « truc » ?! Il faut être vachement dérangé du ciboulot pour s’exciter en lisant ce « machin » ! Certes, après lecture, on comprendra que ce sont vraiment des actes sexuels que Lewis Trondheim a dessinés mais il faut vraiment avoir une sacrée dose d’imagination pour trouver ça bandant ! C’est comme si vous vous mettiez à regarder un film de cul avec des protagonistes représentés d’une façon très très très minimaliste, c’est à dire avec des ronds, des carrés, etc… alors de là à dire que vous aurez envie de « sauter » votre partenaire juste après avoir lu « La Nouvelle pornographie », il ne faut vraiment pas être bien (à moins d’être un obsédé grave de chez grave !) ! Ce n’est même pas la peine que je parle du graphisme, ma note donnée pour « La Nouvelle pornographie » parle d'elle-même… En conclusion, si c’est vraiment comme ça que la pornographie va se renouveler, je préfère nettement revoir les premières bd de cul que ce truc ! Au moins, c’était vraiment du concret !
C'est le nouveau test psychologique pour savoir si on est obsédé sexuel ou pas ? A mon avis le psy va tomber de haut car ça ne fait pas souvent penser à une quelconque partie du corps et s'il n'y avait eu le titre qui nous indique qu'il faut vraiment avoir l'esprit mal placé je n'ai guère vu de choses sexuelles là-dedans… Bref, je doute que ceci fasse mouiller la moindre petite culotte et bander un quelconque phallus. C'est pas fait pour ? Ah… ? C'est pas de la pornographie alors ? Si ? Pfff ! Le concept de la nullité revisité par Tromdheim, c'est une réussite du genre qui vaudrait largement 5 étoiles, mais faut pas déconner non plus.
On est à la limite de la BD avec cet opus de la collection patte de mouche ? Si le sujet n'avait pas été sexuel, je pense que plus de personnes l'auraient apprécié. Le lecteur doit décrypter des séries de codes qui correspondent à des actes sexuels. Je trouve que Trondheim a innové à nouveau et son concept est relativement intelligent. On ne peut pas parler de dessin (cf. la galerie). Personnellement j'ai adhéré à cet exercice oubapien. J'aime être surpris et ce fut le cas. Cette BD n'est surtout pas à prendre au premier degré, il s'agit d'un exercice technique avant tout. Il est nullement question de pornographie proprement parlé, si vous réagissez sur ce point il faudra vous poser des questions ;)
Dur de mettre la note minimum à une BD de Trondheim... mais force est de reconnaître que je n'ai ressenti aucun plaisir de lecture avec ce petit livre. Pourtant, comme le fait remarquer Ro, ces dessins abstraits ne sont quand même pas si difficiles que ça à interpréter, mais ça ne rend pas cette expérimentation graphique particulièrement intéressante pour autant. Des formes géométriques pour représenter des bites, des trous de balle, des foufounes, ok, oui, bon, et après ? Certains bars et restaurants font le même genre de chose pour les pancartes de leurs toilettes hommes/femmes, ça ne transforme pas leurs chiottes en oeuvres d'art à mes yeux... Faire de la BD expérimentale, pourquoi pas, mais comme pour Quimby the Mouse, l'expérimentation pure et dure, ça me paraît un peu vain et pas forcément nécessaire de la publier en album.
A lire quelques avis ci-dessous, je pensais que cet album serait aussi abstrait et incompréhensible que Bleu du même auteur, mais finalement il est tout à fait compréhensible (à une ou deux cases près qui me laissent encore perplexe). Et sincèrement, il m'a fait sourire et rire à quelques moments. Pour ceux qui semblent ne pas l'avoir compris (et pourtant, c'est évident à certains moments notamment à la dernière page où le doute n'est absolument plus possible), ces formes que nous voyons sont les orifices de la femme et ce qui y pénètre. Tiens, oui, maintenant que j'y pense, il n'y est question que de pornographie hétérosexuelle, pas homosexuelle. Car oui, c'est du porno au sens où au fil des "figures" qui forment les histoires de cet album, ce sont des scènes de cul que nous observons représentées de manière minimaliste. Cela commence par le simple coït vaginal, puis anal, puis les deux, puis cela se diversifie : éjaculation précoce, fellation, à plusieurs, celles qui aiment plus ou moins la sodomie, le fist-fucking (et ses conséquences), celle qui se fait prendre par son dentiste, et bien sûr un final qui nous ramène à la réalité naturelle de l'acte sexuel. Je pensais vraiment avoir du mal à accrocher à cette BD car je déteste l'abstrait et les symboliques que seul l'auteur peut comprendre, mais là tout me parait vraiment très évident. Ou alors j'ai l'esprit aussi déplacé que Trondheim ? Bon, voilà, maintenant que j'ai compris tout ça, ça n'en reste pas moins une BD qui se lit assez vite et qui, bien qu'elle m'a fait rire un peu, ne me donne pas plus envie que ça de l'acheter personnellement.
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