Lettres d'outremer
Après avoir brutalement perdu sa femme qu'il adorait, Jean s'embarque pour les Antilles, espérant trouver un palliatif à son chagrin dans une série d'articles qu'il doit rédiger pour le journal qui l'emploie.
Caraïbes Casterman : Un monde Eric Warnauts et Guy Raives Journalistes La France d'Outre-Mer
Journaliste ambitieux et brillant, Jean vit une histoire d'amour épanouie avec Claire, lorsque celle-ci décède brusquement d'une rupture d'anévrisme. C'est en rangeant les affaires de la défunte que Jean, fortuitement, découvre que la jeune femme entretenait en fait, dans la clandestinité, deux autres relations amoureuses. Dès lors, en quête d'un deuil qui se refuse, Jean va partir sur les traces d'un passé dont il ignore tout. Son enquête l'emmène en Guadeloupe, où la piste de Claire lui permet de pénétrer un monde antillais inconnu, qui l'intrigue, le déroute, et le séduit tout à la fois. Au milieu de ce nouveau paysage, il y a Souana, prête à tout lui offrir. Jean peut-il s'abandonner aux promesses incertaines d'une vie toute neuve ? Ou doit-il continuer à s'accrocher au douloureux souvenir d'un fantôme à jamais disparu ?
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Date de parution | Janvier 1996 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
On se retrouve ici dans un album classique du duo Warnauts/ Raives. A savoir un beau dessin, avec un nom moins chouette travail sur les couleurs (d’autant plus que là, comme souvent, cela se passe dans des décors tropicaux, propices aux couleurs chaudes et plurielles). L’histoire de Warnauts donc, se déroule essentiellement aux Antilles (il apprécie vraiment les régions chaudes, vu le nombre d’albums se déroulant en Afrique ou dans les Antilles). Il aime aussi y glisser une certaine sensualité, un érotisme soft dans les relations entre les principaux protagonistes. Que ce soit pour le dessin ou pour le « rendu » d’une région, de ses habitants, les deux auteurs ont dressé un beau décor, précis, complet. Quant à l’intrigue elle-même, elle est un peu mollassonne, comme engourdie par le soleil des Antilles. Cet homme, qui vient de perdre sa femme, et qui va se « dépayser », tout en enquêtant sur la part d’ombre de son ex, ça se laisse lire, mais j’attendais quelque chose de plus pimenté. Reste une histoire nonchalante et menée correctement, qui se laisse quand même lire.
J'ai lu l'édition originale de 1996 avec l'ancienne couverture que je préférais. Cet album réutilise le même genre d'ambiance tropicales que Equatoriales, avec le même genre de torpeur, de moiteur et d'exotisme des palmiers, et surtout avec un dessin toujours aussi brillant qui excelle à mettre en valeur les corps féminins, les visages et les peaux noires qui sont particulièrement bien rendus dans les Bd de Warnauts & Raives. Ici, la passion est sublimée par la lumière de la Guadeloupe, les passions humaines et les étirements charnels occupent le temps qui a l'air de s'écouler plus lentement, et le personnage de Souana est très craquant. De même que les décors sont également très fidèles et très détaillés ; c'est une amie antillaise qui m'a prêté cet album et elle m'a confirmé cet élément. Le plaisir de lecture n'est pas exceptionnel, mais il est quand même là, le rythme est lent, à l'image de la vie antillaise où la chaleur oblige à rester zen et à ne pas s'agiter pour rien ; l'histoire s'étale ainsi doucement au travers de ce gros album, c'est du récit intimiste qui d'ordinaire n'est pas trop dans mes préférences, mais les 2 personnages principaux et l'ambiance m'ont plutôt séduit.
C'est la seule bd que j'ai lue de Warnauts et Raives. Par hasard, dans le magazine A suivre. Pour être franc je déteste le travail de ces 2 auteurs. C'est vraiment l’archétype des bd que je n'aime pas du tout (avec Ceppi). Je n'aime rien du tout là-dedans. Les dessins tout d’abord : hyper-réalistes, figés, couleurs fades flotteuses, même si relativement très bien réalisés et minutieux... Les récits ensuite : des drames sentimentaux à l'érotisme de pacotille affreusement ringard. Ça pue les mauvaises années 80 ou 90 plutôt. C'est kitsch, manque plus qu'un saxo en musique d'ambiance avec le coucher de soleil qui va avec. Alors là c'est une histoire d'amour sentimentale et sexuelle (comme d'habitude avec ces 2 auteurs) avec une jolie métisse. Un peu plus de scènes érotiques (y'en a déjà pas mal) et on se croirait dans un téléfilm érotique de M6 genre "caresses torrides sous les tropiques". Bon j'exagère un peu car en regardant les images dans la galerie, je me rends compte que l'auteur a restitué avec soin et amour l'ambiance chaleureuse de la Guadeloupe. Type carte postale quoi. Donc un mélange de téléfilm érotique mais avec un aspect documentaire type Thalassa ou Faut pas rêver. Bon après dans le genre c'est bien fait. Mais c'est très démodé.
Décidément j'aime bien les albums de Warnauts et Raives. Il y a toujours une belle ambiance, des moments de silence, des jolis dessins. Je parle de jolis dessins parce qu'une fois encore, les décors et les couleurs donnent vraiment envie d'aller sur les lieux de l'intrigue, en l'occurrence ici la Guadeloupe. J'ai retrouvé pas mal d'images persistantes de Pointe-à-Pitre, de Basse-Terre, et des environs. Ca m'a plu. Sur le plan de l'histoire, j'ai été un peu déçu, car je l'ai trouvée un tantinet faiblarde. Le point de départ est une sorte d'enquête du héros, Jean, pour retrouver les amants de sa femme tragiquement et soudainement disparue. Mais assez vite cette quête s'efface, pour faire place à celle de Jean pour reconstruire une nouvelle vie, son histoire avec Souana, avec ses différents amis de Guadeloupe et de Métropole. L'album se déroule sur un faux rythme, typique d'ailleurs des ambiances antillaises. Je ne dirais pas qu'on s'endort à la lecture, mais ça détend bien. Reste plus qu'à siroter un ti'punch et on est en plein dedans. Bref, une lecture agréable, mais pas inoubliable.
Cette -belle- histoire m'a relaté la quête d'un journaliste dont la compagne est brusquement décédée d'une rupture d'anévrisme. En rangeant les affaires de son grand amour, il découvre des lettres et des photos qui ne laissent planer aucun doute : sa compagne avait une liaison cachée... Simple mais beau postulat de départ concocté par Warnauts et Raives qui ont ici réalisé un bel album. Bien qu'ils se partagent le dessin, le premier écrit surtout les scénari ; le second s'occupant de la mise en couleurs. Cette collaboration inspirée avait déjà donné Les suites vénitiennes, L'orfèvre ainsi que plusieurs one-shots. Ces "Lettres d'Outremer" est un album grand format, épais (110 planches!), lumineux ; ce dans cette édition. A noter que ces "lettres" ont déjà été éditées en 1996 par le même maison d'édition. J'ai bien apprécié cette alchimie du ton, du graphisme, du coloriage qui m'ont donné un vrai plaisir de lecture pour cet un opus de bonne facture, très intimiste. A lire en prenant son temps. Comme vont les choses...
Note approximative : 3.5/5 J'aime assez les BDs de Warnauts et Raives et je trouve leurs ambiances tropicales souvent très réussies, même si trop sombres et oppressantes à mes yeux habituellement (Congo 40, Equatoriales, L'orfèvre,...). Mais cette BD, même si elle s'entame par le deuil d'une femme aimée, est beaucoup plus léger à mon goût que les autres oeuvres de ces auteurs et l'ambiance y est nettement plus agréable et optimiste. Ce qui me plait par dessus tout dans Lettres d'outremer, c'est le dessin : superbe ! Qu'il s'agisse de représenter Venise dans sa splendeur, Paris dans sa grisaille mais aussi ses endroits agréables, et surtout la Guadeloupe sous un aspect absolument enchanteur et authentique, Raives nous offre là une BD qui s'admire et se regarde comme un album d'aquarelles toutes plus splendides et envoutantes les unes que les autres. Ce n'est pas un guide de voyage se limitant à montrer lieux pittoresques, plages et monuments, mais la beauté de tous les décors, vrais et esthétiquement formidables, m'a vraiment charmé. Cela donne envie ! Envie de lire et envie ensuite peut-être de se rendre en ces lieux. Les couleurs, les personnages, les ambiances, les endroits, c'est superbe, même si peut-être trop classique et réaliste pour certains amateurs d'arts graphiques compliqués. Concernant l'histoire, je dois admettre qu'elle m'a un peu moins envouté. Elle aborde de nombreux sujets très intéressants : deuil, nouvelle vie, amours compliquées, situation politique de la Guadeloupe, sans jamais s'attacher précisément à l'un de ces thèmes. Le rythme du récit n'est pas toujours évident à suivre. Il manque un fil rouge narratif car le lecteur se sent un peu baladé à droite à gauche, tout comme Jean, le héros, qui ne sait plus exactement où il en est. Malgré ce manque d'accroche à mes yeux, l'histoire se lit assez agréablement et est souvent même très plaisante. Mais je crains que ce type de scénario ne me marque pas et reste assez peu dans ma mémoire. Une très belle BD mais pas aussi passionnante que le dessin et les thèmes traités le mériteraient.
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