Pedro et moi (Pedro & me)
Télé-réalité, SIDA, homosexualité, tolérance, amitié
Cà et Là Gays et lesbiennes Les petits éditeurs indépendants Maladies et épidémies Québec Télévision VIH et sida
1993. Judd Winick , un jeune auteur de bandes dessinées, se présente au casting de l'émission The Real World, le reality show de la chaîne MTV dans lequel sept personnes partagent une maison durant six mois. Judd est sélectionné pour participer à la troisième saison de l'émission: Real World San Francisco. A son arrivée, il se lie d'amitié avec Pedro Zamora, 22 ans, d'origine cubaine, homosexuel et séropositif depuis l'âge de 17 ans. Pedro va utiliser l'émission pour sensibiliser les américains à la prévention et la lutte contre le SIDA avant de mourir des suites de la maladie, peu après la fin du tournage. Pedro & Moi est le récit de cette histoire vraie. C'est un formidable témoignage d'amitié, contre les préjugés et l'ignorance. C'est aussi la description parfois brutale de la réalité de la séropositivité au quotidien, et une véritable source d'information sur le VIH et le SIDA, plus que jamais d'actualité. Texte: Cà et Là
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Date de parution | 18 Mars 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
On a là un travail autobiographique, où l’auteur se met pas mal à nu – ce qu’ont fait d’autres auteurs indé américains. Mais il présente aussi sa relation avec un homme et surtout le combat de celui-ci contre le Sida. Le dessin de Winick – qui fait l’économie des décors, est plutôt agréable, avec des têtes un peu grosses, mais ça passe très bien. L’auteur s’implique à fond dans son sujet, et fait preuve d’une grande sincérité. C’est aussi ce qui m’a parfois rebuté. En effet, il y a des passages un peu naïfs, et vers la fin, ça amène le lecteur vers quelque chose de larmoyant. Je comprends que la situation l’ait touché, mais pour un lecteur extérieur, les banalités de Clinton, la longue procession des proches vers le lit d’un Pedro mourant, les considérations sur les sentiments des amis, etc., sont un peu trop accompagnées de violons. C’est par contre intéressant de voir ce qu’a pu être la lutte pour informer à propos du Sida dans les années 1980-90. Note réelle 2,5/5.
J'ai plutôt aimé cet album tournant autour du SIDA même s'il est assez "bien-pensant" si je puis dire et que j'ai eu du mal à me faire au dessin. Au début de la lecture, on découvre que l'auteur a participé à une émission de télé-réalité avec des gens qu'il ne connaissait pas avant. L'un d'eux va devenir un ami très proche, et il se trouve qu'il est atteint par le fameux virus. Un récit sur cette rencontre façon histoire vraie intéressante à lire avec un ton parfois larmoyant, mais l'auteur rend bien l'intensité de la relation qui le lie à Pedro.
J’avais un a priori plutôt négatif en commençant cette BD. D’abord parce que la couverture de la VO est absolument épouvantable (voir ici) dans le genre affiche publicitaire pour une émission télé-réalité américaine. Pouah. Heureusement que les éditions « Cà et là » ne l’ont pas conservé pour la version française. Ensuite parce que justement, la BD parle d’une émission de télé-réalité américaine, « The real world », diffusée sur MTV, sur le principe bien connu : une poignée de gens plus ou moins célèbres aménagent tous ensemble dans une maison, et sont filmés 24h/24. Et franchement je ne supporte pas ces nouvelles pseudo stars qui envahissent les plateaux de télévision ou sortent un bouquin « ma vie après The Real World » ou « Comment je suis devenu un star alors que je n’ai aucun talent ». Voila, impression négative avant lecture donc. Mais j’ai finalement beaucoup aimé, et si le ton est définitivement plus larmoyant et moralisateur que dans une BD comme Pilules bleues par exemple, l’histoire est quand même un témoignage touchant, instructif et cruel sur l’ignorance, la séropositivité, l’homosexualité et l’amitié. En conclusion, une BD très américaine, très médiatisée, qui ne plaira pas à tout le monde, mais touchante et intéressante, et qui je l’espère trouvera son public dans nos contrées où « The real World » et « Pedro » sont aussi connus que les règles du baseball. Peut-être le meilleur titre du catalogue de Cà et Là à ce jour…
Eh bien moi j'ai beaucoup aimé cet album. Je ne m'attendais à rien de particulier avant de le lire, mais je me suis senti plutôt touché par cette histoire d'amitié pure. Ma vie ne ressemble pas à celle de Judd, ni à celle de Pedro, donc je ne me suis pas vraiment identifié à l'un ou à l'autre. Mais j'ai senti le parfum de l'authenticité en tournant les pages, la sincérité de Winick est quand même touchante. Côté dessin, le style n'est pas forcément celui que je préfère, mais dans ce cas, cette gêne s'efface derrière le propos, propos qui peut paraître moralisateur, mais qui n'est tout de même pas inutile. J'ai même appris des choses sur le sida...
Note approximative : 2.5/5 J’avais un à priori plutôt négatif en commençant cette BD. Mais je l'ai gardé... Pour commencer, j'ai vraiment du mal avec le dessin. L'auteur dessine vraiment très moyennement à mes yeux, et ses personnages sont teintés de largement trop de mimiques de comic strips d'humour pour être crédibles à mes yeux. Grosses têtes, petits corps, le même type de tête pour tous les hommes et pour toutes les femmes, difficiles de les différencier. Ce sont surtout les grands sourires façon j'éclate de rire qui font trop "comiques" à mes yeux. Je retiendrais vraiment de cette BD une permanence de visages mêlant sourires contris ou pêtés de rire avec sans arrêt des yeux larmoyants de chien battu. C'est ça qui restera pour moi le symbôle de cette BD : une envie permanente de montrer que les gens essaient d'y être heureux mais qu'en fait c'est triste, ça va mal, tout ça. Aucune finesse visuelle reflétant le manque de finesse scénaristique et narratif à mes yeux. Car l'histoire n'a vraiment pas la finesse des Pilules bleues. Et pourtant j'ai été très moyennement amateur de la BD de Peeters car je n'aime pas lire ce genre d'histoire véridique et sensée me toucher. Ce qui m'a plu dans Pedro et moi, c'est l'aspect instructif, pas tant d'apprendre des choses sur le Sida et les séropositifs, j'en savais déjà une grande partie, mais plus d'apprendre comment ça a pu arriver dans la vie de Pedro, comment le vivent ses proches, comment l'ont appris et comment ont appris à le vivre les gens qu'il a côtoyé dans cette émission de Real TV. Mais aussi, ne le cachons pas, j'étais curieux de savoir comment se passait cette émission elle-même dans les coulisses, comment le narrateur avait fait pour y participer, etc. Mais à côté de cet aspect instructif, je n'ai pas été touché par le récit que je trouve larmoyant et pas capable de me faire ressentir, à moi qui n'ai jamais approché le Sida et à peine la mort, l'émotion que l'auteur me semble vouloir me faire avaler de gré ou de force. Quel manque de finesse de répêter sans arrêt "Pedro souriait et riait, on faisait tous comme si tout allait bien, mais en fait ça allait mal, oh oui, ça allait mal". C'est peut-être sincère mais ça ne suffit sûrement pas à faire un bon récit s'il est raconté sans la touche qui permet à chacun de vraiment accrocher et ressentir ce que l'auteur veut faire passer. Dans Pilules bleues, Peeters avait su me transmettre son amour pour celle qui allait partager sa vie, son affection pour le fils de cette dernière, leurs angoisses qu'il fait ressentir avec élégance, et le tout sans jamais sombrer dans le larmoyant. Dans Pedro et moi, cela ne passe pas pour moi. Bref, un dessin que je n'aime pas et un récit au fil narratif trop grossier à mes yeux : l'effort de témoignage est bien là et est relativement intéressant, mais je ne suis pas touché.
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